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 Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyLun 25 Mar - 21:44

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Hells Bells

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Un grognement. Qui vient de moi je crois. Je tends le bras, m’assurant qu’il n’y a personne. Pas que j’ai picolé ou quoi, mais on sait jamais. Enfin si je sais, y a jamais personne. Je dors seule, point. Une de mes rares règles. Si on peut appeler ça comme ça. Et j’amène jamais personne chez moi de toute façon. Règle numéro 2. Ou c’est des principes de vie ? Oh bordel, qu’est-ce qu’on s’en fout ! Je grogne de nouveau, me tournant en ouvrant un œil pour voir l’heure sur le réveil. Non mais sérieux, c’est pas une heure pour se réveiller ça. Je me demande une seconde quel est le crétin qui a pu toquer ou quoi à ma porte, assez pour me réveiller, assez pour que je veuille l’encastrer dans un mur.

Sauf qu’en fait non. C’est pas un simple coup à la porte. Je me retrouve à me cramponner au lit, les jambes à moitié sorties, alors qu’une nouvelle secousse fait son apparition, bien plus forte et plus longue que celle qui m’a réveillée. Je pousse un cri en me rejetant en arrière alors que l’étagère et tout ce qu’elle contenait se cassent la gueule par terre, à quelques centimètres de là où j’étais avant. J’arriverais certainement à entendre le bruit de verre de tout ce qui doit se casser la gueule, si je n’étais pas en train de fixer, les yeux écarquillés, l’immeuble au coin de la rue qui s’effondre lui entièrement. Oh putain de merde. Le grondement est presque aussi fort que le tremblement de terre lui-même… ça fait du bruit un tremblement de terre ? Ou c’est le bruit de ce qui se casse à cause de lui ? Ouais, ouais, on s’en cogne. Je me fige, n’osant même plus respirer, les mains serrant tellement fort le matelas que je commence à avoir mal, et j’attends. Combien de temps je sais pas. Pas longtemps en tout cas. Je me lève et évite les dizaines de trucs à terre, attrapant au passage les éléments vitaux de survie. A savoir mon tel et des baskets. Oh, je choppe un short et un t-shirt en passant, histoire de pas débarquer dehors totalement à poil. Je sais pas trop comment j’arrive à les enfiler tout en courant vers la sortie, mais je me débrouille. A croire que l’entraînement ça paie. Je m’arrête genre 5 secondes pour enfiler mes baskets et je dévale les escaliers quatre à quatre. J’aime mon appart, mais faut pas déconner, si y a une réplique, encore, j’ai pas envie d’être dedans quand il tombera.

Bon, dehors, c’est pas mieux. J’aurais peut-être dû y réfléchir avant de stopper net en y arrivant d’ailleurs, dans la rue. Je tousse en faisant quelques pas chancelants, tournant sur moi-même en constatant les dégâts. Putain de bordel. C’est presque pire qu’il y a quelques années. Bon, peut-être pas, mais… J’avance de plus en plus rapidement, en me plaquant un bras devant la bouche, comme si ça allait m’empêcher de suffoquer, aidant par réflexe plus qu’autre chose les personnes que je croise à se remettre debout et à avancer. Vers où, j’en sais rien, mais rester là, ça craint. J’évite malgré tout de trop m’appesantir sur un ou de trucs que je vois, genre la jambe qui dépasse là, ou la flaque de sang qui s’étend plus loin.

Sauf que je sais même pas où aller, je sais même pas où les filles peuvent être. Et c’est comme essayer d’appeler à Noël, c’est même pas la peine. Je m’arrête au milieu de nulle part, le souffle court et le cœur battant à tout rompre, me forçant à respirer. Okay. Ça va aller. Je tourne la tête en entendant une voix sortir des gravas sur ma droite. Mais cette voix je la connais. Je crois.

« Kenneth ? »

Je m’approche, de toute façon, je peux décemment pas laisser quelqu’un mourir là dessous, même si je le connais pas, pas vrai ? Et me voilà, en minishort violet et haut rouge à paillettes, j’aurais du faire gaffe à ce que je prenais ouais, à tenter de déblayer des parpaings et autres morceaux de bâtiments presque aussi lourds que moi.

« Kenneth ? Si c’est toi et que je me pète un ongle, tu me devras une manucure ! »

Quoi ? Rien n’est jamais gratuit ici.





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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMar 26 Mar - 5:04

Big Nowhere (Compton) – 10h28.

Réveil soudain. Mes yeux grands ouverts fixent le plafond blanchâtre, mon cœur tape dans ma poitrine à une vitesse effréné, un grand sentiment d’angoisse me gagne alors que je suis encore dans le gaz. Couché dans mon lit, j’essaie de comprendre la provenance du grondement sourd qui émane du sol. Comme si un troupeau de bœufs s’apprêtait à en surgir. Tout se passe très vite, ma réflexion ne prend à peine que quelques courtes secondes. La première chose qui me vient à l’esprit est une nouvelle attaque de l’armée, un nouveau bombardement en approche, ou des chars qui débarquent. Ni une ni deux, je me redresse et attrape le fusil M16A4 posé contre le mur, entre le lit et la table de nuit, quand soudain le sol se met à trembler sous mes pieds nus. Tremblements qui gagnent les murs et le plafond en un rien de temps.

Au milieu d’un bruit assourdissant, j’entends des cris venant de l’extérieur. Et de la casse au sein même de mon pavillon ; dans la cuisine, dans la salle de bain, et dans la chambre où je me trouve encore. La lampe à pétrole posée sur la table de chevet se brise au sol. Non, ce n’est pas une nouvelle attaque surprise, mais un tremblement de terre. Je me jette au pied du lit, l’arme à la main, comprenant que je dois sortir le plus vite possible sans perdre de temps. Les murs se balancent dans tous les sens, déjà fissurés depuis longtemps ils ne demandent qu’à s’écrouler sur ma gueule. J’ai la présence d’esprit d’attraper un pantalon tombé par terre, et je me relève en manquant de me péter la tronche tant les secousses sont puissantes. Je me cogne dans l’encadrement de la porte et déjà, le toit part en lambeaux. Instinctivement, je porte ma main gauche – tenant mon jogging gris – au dessus de ma tête, courant le plus vite possible jusqu’à ma porte d’entrée, n’ayant même pas le temps d’espérer m’en sortir vivant. Je déboule sur le perron comme un forcené, tenant à peine debout, le fusil d’assaut dans la main droite. Pieds et torse nus, en caleçon.

Dehors, c’est déjà le chaos. Je vois une foule compacte courir dans une même direction. En jetant un œil derrière moi au fur et à mesure que je m’éloigne des murs, je remarque que la baraque tombe sur elle-même.

Je perds l’équilibre en arrivant sur le trottoir après plusieurs mètres à peine. Bordel de merde, les secousses ne cessent pas alors que ça fait déjà une éternité que tout ça a commencé. Je me relève, enfile mon pantalon tant bien que mal, et commence à chercher autour de moi. Je reconnais évidemment beaucoup de monde, mais pas les personnes que je recherche. Tony et Draymond. Ces deux-là crèchent sur le trottoir d’en face, dans une longue bâtisse plain-pied qui avait également résisté aux bombardements.

«  Tony !!! Dray !!! »

Je suis comme sonné par tout ce bordel, mais je n’ai encore rien vu. Sous mes pieds, je sens le sol se ramollir. Je baisse la tête et constate qu’en à peine trois secondes, ma peau est entrée en contact avec une sorte de mélasse dégueulasse. En relevant automatiquement la tête, je vois l’arbre présent depuis toujours dans la cour avant de mon habitation se pencher, et tomber brutalement devant moi, écrasant une voiture stationnée là. Quant à mon pavillon, il n’en reste qu’un tas de gravas...

La route se liquéfie, ne me laissant pas d’autre choix que de prendre mes jambes à mon cou. Par la force des choses, je me blesse à plusieurs endroits des pieds. Mais je ne ressens pas encore la douleur, ne m’en rendant pas spécialement compte. Je ne pense qu’à une chose : m’en sortir. Mais où aller ? Autour de moi, c’est le chaos. Les gens courent dans tous les sens, essayant d’échapper au nombre incalculable d’obstacles qui se présentent à eux.

Moi, je vois le fruit d’une année complète partir en ruine… Toutes les habitations de fortune construites jusqu’alors ne sont plus qu’un amas de terre, de bois, de tôles, de pierres… Même les murs de béton ne résistent pas. Sans compter les départs de feu que je remarque au loin et qui doivent déjà faire des ravages.

En pleine course comme pour échapper à un monstre lancé à mes trousses, je ne remarque pas la femme paniquée qui s’élance vers moi, tenant un gamin contre son torse. Elle m’agrippe d’une telle force que ses ongles se plantent dans mon avant-bras gauche. Stoppé et paumé, je ne cherche même pas à comprendre ce qu’elle me hurle. Tout ce que je vois, c’est qu’elle glisse son enfant entre elle et moi, bloquant définitivement ma fuite en avant. Et plutôt que de la repousser, j’accroche mon fusil d’assaut en bandoulière et les emporte légèrement sur la droite. Tout se passe encore très vite. L’instinct prend le dessus, j’enroule mes bras autour d’eux et nous tombons à genoux… Là, au milieu d’une rue où tout s’écroule et où le sol lui-même n’a plus rien de solide.

Je ferme les yeux, serrant de toutes mes forces l’enfant et la fille. Celle-ci pleure encore, mais ses cris s’étouffent contre ma peau froide.

Froide d’une peur intense. Mère Nature reprend le contrôle. Si je m’en sors vivant, je n’ose imaginer l’étendue des dégâts. En attendant que le mal passe, nous ne bougeons plus, bien que très secoués.
Je me surprends à prier. Il n’y a plus rien d'autre à faire. Plus qu'à ’attendre que ça s'arrête. Et que l'on s'en sorte vivant.
De toute façon, ici ou ailleurs, ça ne changerait rien. Il n’y avait nulle part où s’abriter. Tout ce que je veux, c’est que le sol ne s’ouvre pas juste en dessous de là où je me trouve…

***

Mais enfin, les secousses cessent. J’attends immobile quelques secondes, craignant que cela recommence. Mais rien. Je relève alors la tête, totalement dans le coltard comme si je venais de me réveiller d’un sommeil sans fin. La femme dans mes bras sanglote. Je desserre mon emprise sur elle et ce que je crois être son fils. Ils relèvent la tête à leur tour. Nous regardons autour de nous. Il ne reste plus rien, que des ruines, que des gens qui avancent tels des zombies. Puis je baisse les yeux, d’abord sur la mère et l’enfant, ensuite sur un panneau à quelques centimètres de mes pieds meurtris. Il m’indique la rue où on se trouve. Pas très loin du palais de justice de Compton.

Je secoue la tête, essayant de réagir. La jeune femme continue de pleurer en serrant son fils dans ses bras. Et déjà, les premières fouilles ont lieu, plusieurs personnes s’activent pour repousser des gravas, sûrement dans l’espoir de retrouver leurs proches.

« Le palais de justice », la femme me regarde sans comprendre, « On est à côté du palais de justice. ». Je m’accroupis pour me mettre à hauteur du garçonnet, qui pleure beaucoup moins, « toi et ta mère, allez au palais de justice. », mon regard se plante dans celui de l’adulte, « je vous retrouve là-bas, allez-y, le bâtiment est peut-être encore debout. »

Elle hoche la tête, tandis que je me relève déjà pour m’activer. Ça y est, je reviens à la réalité. Malheureusement, je n’ai pas pu récupérer mes pompes avant que ma baraque s’effondre. Me voilà sans la moindre protection pour aider aux recherches. Tant pis, je n’ai pas le choix. Je rejoins celles et ceux qui s’affairent déjà. J’enjambe les premières ruines, faites de matériaux en tout genre. Non loin, deux hommes parviennent à en extraire un autre, précédemment coincé sous un toit de tôle ondulée, vivant mais à peine conscient. Je m’approche pour donner les premières directives, demandant à tous ceux qui en sont capables de rassembler un maximum de monde et de prévenir qu’il faut se retrouver au palais de justice.

J’ignore pourquoi, mais je crois que le grand bâtiment est encore debout. Il a survécu sans mal aux bombardements. En septembre dernier, je me trouvais sur son toit sans y constater la moindre trace de fragilité. J’ose espérer que, contrairement à toutes nos faibles habitations construites avec les moyens du bord, ce palais répondait aux normes parasismiques… et qu'il est toujours là.

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Dernière édition par Dwayne Clarkson le Mar 26 Mar - 17:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMar 26 Mar - 14:53

Une goutte... Deux... Trois. Ses paupières étaient lourdes et gonflées. Difficile d'ouvrir les yeux quand on a accumulé autant de fatigue. Et pourtant, elle n'avait pas le choix. Cette putain de série de gouttes frénétiques qui tombaient sur le sol humide, à un rythme régulier, l’empêchait de fermer l’œil pour capter un semblant de sommeil.

Kalynda ouvrit difficilement un œil, puis l'autre. Elle était allongée sur le bitume, au fond d'une impasse inhabitée. Plongée dans la pénombre de la nuit, elle n'était introuvable, et encore moins identifiable. Seuls quelques faisceaux d'une lumière orangâtre éclairaient à peine la piaule de fortune qu'elle squattait sous un amoncellement de vieux cartons détériorés. Peut-être un lampadaire, ou les feux de détresse d'une bagnole garée dans l'allée principale.
Recroquevillée, la trentenaire pris appui sur le sol à l'aide de ses deux mains et se redressa doucement, faisait valser au passage son sweat à capuche qui lui servait de couverture de fortune. Elle avait froid, et faim. Elle gardait précieusement les quelques dollars qui lui restaient pour s'acheter de l'eau, au compte goutte, et quelques barres de céréales protéinées quand elle en trouvait. Ça lui permettait de tenir, et de se laver, même si ses réserves commençaient à  réduire, dangereusement.

Habillée d'un débardeur noir et d'un jean large, l'afro-américaine passa ses mains sur ses bras plusieurs fois pour tenter de se réchauffer. Elle plissa les yeux vers le ciel sombre, il ne devait pas être plus de cinq heures du matin, mais le jour n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez.

Kalynda : "Putain... Une nuit d'plus passée dehors comme un chien..." Dit-elle, voix basse.

Aussitôt réveillée, ses pensées la rattrapèrent. Combien de temps allait-elle encore tenir sans manger à sa faim ? Sans trouver son ami qu'elle recherchait activement ? Et surtout, sans se faire choper par un groupe de mec en rute, près à tout pour s’éclater en dépit de la situation catastrophique de la ville?
Elle passa sa langue sur ses lèvres sèches et blessées par le froid avant de retirer son débardeur. Son buste était mince, sa poitrine retenue uniquement par deux bandes qu'elle s'efforçait de serrer le plus possible pour paraître la plus plate possible. Dans la rue,  pas question de montrer une once de féminité si on ne veut pas atterrir dans la gueule du loup. Elle attrapa le bout d'une de ses deux bandes et la défit, avant de la replacer au milieu de sa poitrine afin de la serrer d'avantage. Ce geste la faisait souffrir terriblement, sûrement à cause d'une côte fêlée qu'elle ne pouvait pas se permettre de soigner. Pour éviter de crier à cause de la douleur, elle attrapa sa lèvre inférieure avec ses dents et la mordit fortement.
Ceci fait, elle prit son débardeur et son sweat du bout des doigts et les enfila rapidement. Elle attrapa des deux mains ses longues locks et les noua dans son cou, avant de les planquer derrière une capuche ample et sombre.

Assise contre le mur, Kalynda regarda autour d'elle, les yeux encore à demi ouverts. Tiraillée par la fatigue, elle n'arrivait cependant pas à fermer l’œil. Son petit sac à dos n'était jamais loin d'elle. D'ailleurs, elle vérifiait au moins trois fois par jour si elle n'avait rien perdu de ce qui était de loin sa seule richesse. Dézippant la poche principale, elle regarda à l’intérieur : Ses quelques denrées alimentaires étaient bien là, fièrement accompagnées de son flingue et de la clé de sa caisse, qu'elle avait laissé garée en bordure de la ville. Elle le referma presque aussitôt, prenant soin de le plaquer contre elle avant de détendre ses épaules, et de se laisser à nouveau tomber sur le bitume froid.
Et puis, un truc attira son attention. Au milieu de ce bordel humide et crasseux, un journal. Ou du moins, ce qu'il en restait. Ce devait être le reste d'un article paru il y a plusieurs semaines, vu l'état du papier, jaunit et déchiré. Elle tendit doucement le bras et attrapa cette bribe d'information. Après tout, tout ce qui lui permettait de passer le temps autrement qu'en se cachant et en dormant lui facilitait la vie. Alors pourquoi se priver de lire une énième connerie, propagande du gouvernement ou petites annonce merdique?
Elle commença à lire ce qui était lisible, orientant quelques fois le papier vers la lumière pour le déchiffrer.

Dans un murmure, presque inaudible : " ... Violentes attaques qui ont fait 4 morts et 2 blessés aux bordures de Compton. Selon les autorités, il s'agirait d'un groupe opposant au gouvernement, "agissant de la même manière que les terroristes" selon Georges Steenwell, Chef de patrouille de l'unité B-12. Malheureusement, l'auteur des faits, à la tête de l'organisation, reste introuvable. Selon une source sûre, la..."

Elle s'arrêta de lire, littéralement gonflée par l'orientation que prenait l'article. Comme toujours, et comme ce qu'elle avait toujours eu en horreur, elle ne supportait plus cette propagande de la pensée unique, ces médias payés par le gouvernement pour pointer du doigt tous ceux qui se mettaient en travers de sa route. Elle souffla lourdement et leva les yeux au ciel, avant de retourner l'unique page qui se trouvait entre ses mains. Ici, plus de texte. Juste une image. On pouvait y voir la silhouette d'un homme, cagoulé, lançant ce qui semblait être une grenade lacrymogène près du mur séparant le ghetto de la civilisation. Et en dessous, une légende : L'homme supposé être à la tête de tout un réseau d'opposition, Boomer.

Boomer... Ce nom. Kalynda plissa les yeux pour le relire, au moins cinq fois. Il faisait écho en elle, mais impossible de savoir pourquoi. Et plus elle le relisait, plus ses paupières se faisaient lourdes. Elle lâcha le bout de journal sur sa cuisse et se rendormit, contrainte par une fatigue trop oppressante.

REVE
Elle était là, en soutient gorge, son débardeur glissant doucement sur sa jambe avant d’atterrir sur le sol. C'était une sensation inconnue, des frissons, une envie, un désir, mêlés à la peur de l'inconnu. Elle savourait chaque instant pendant lequel les lèvres de cet homme remontaient dans son cou sensuellement. Il la tenait par le bras, presque trop fortement, plus que ce qu'elle aurait accepté en temps normal venant d'un homme. Seulement, l'intensité du moment lui avait fait perdre tous ses aprioris, comme si le temps était arrêté. L'homme, dont elle ne voyait pas le visage, se retourna un instant pour attraper quelque chose. Ce tatouage...
FIN DU REVE


10:28.Compton Des secousses, qui commencent doucement. Kalynda ouvrit les yeux, d'un coup cette fois, apeurée par l'ambiance inhabituelle qui régnait autour d'elle. Dwayne. Son visage apparut comme un flash qui se dissout presque instantanément à son réveil. Elle entendait des cris stridents non loin d'elle, c'était comme si elle se réveillait en plein cauchemar, sans avoir d'idée sur ce qu'il se passait. Machinalement, elle se redressa et attrapa son sac qu'elle planqua dans son dos sans attendre, avant de se lever difficilement. Plus intenses cette fois, les secousses se transformèrent en violent tremblement. Les murs, le sol, tout tremblait, mais putain qu'est-ce qui se passait ?
Elle prit appui sur le mur à côté d'elle pour ne pas perdre l'équilibre et avança lentement à travers les restes de sa piaule de fortune. Il faisait jour, mais de gros nuages gris étaient plantés dans le ciel auparavant dégagé, comme annonciateurs de catastrophe. Elle leva les yeux vers celui-ci pris d’assaut par une horde d'oiseaux paniqués allant vers l'est. Ok, hors de question de rester dans le coin. L'instinct de survie était plus puissant que son désir de rester planquer. Rapidement elle se mit à courir pour finir à découvert au bout de la ruelle, au milieu d'une multitude de gens qui hurlaient à la mort et qui courraient dans tous les sens, cherchant un endroit pour se mettre à l’abri. Et ce qu'elle vit devant elle l'horrifia : Des voitures abandonnées en catastrophe sur la voie, quelques personnes à terre, blessés, certains sans vie, qui se faisaient littéralement écraser par le reste des survivants.

Kalynda : "Et merde... Merde !"

Les yeux ronds face à cette catastrophe, la jeune noire se mit à courir, slalomant entre les corps et les maisons qui tombaient en miettes les unes après les autres. Son cœur battait dans sa poitrine, à tel point qu'on aurait cru qu'il allait en sortir. Elle trébucha une fois et se releva rapidement, écorchée au front. Elle ne savait où aller, car cet endroit qu'elle connaissait jadis comme sa poche était devenu le spectacle d'une terrible tragédie insensée. Elle sprinta sur plusieurs petites rues, réussissant à chaque fois à se démerder pour ne pas se prendre un pavé ou une tuile dans la face. Soudain un mec paniqué débarqua derrière elle et la pris par surprise. Il semblait affolé, désorienté. Elle tenta de lui attraper le bras une première fois puis une seconde, mais celui-ci se retourna, les yeux injecté de sang, et la bouscula violemment pour s'en débarrasser. Très faible, Kalynda fut lourdement propulsée contre un tas de gravas et sa tête atterri sur une pierre. Dreadlocks détachés et capuche enlevée par la force des choses, le sang gicla presque instantanément hors de sa boite crânienne. Elle perdit aussitôt connaissance. Le quinquagénaire s'enfuit sans se retourner, laissant le corps de la femme inerte sur le bitume de Compton...
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMer 27 Mar - 13:57

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Hells Bells

Event 4.3

Inglewood, proche Big Nowhere

Les yeux de la fêlée s’éclairent à la mention de “licornes”, laissant son visage rayonner d’une excitation presque enfantine. Son engouement enjoué transpire l’irrationalité. A l’opposé, mes traits fermés et mes sourcils froncés témoignent d’un léger agacement. Je n’ai pas de temps à perdre. Impossible de déterminer si c’est une bonne comédienne, ou si elle est méchamment limitée intellectuellement. La probabilité souhaiterait qu’elle soit juste conne...

La perspective de se rendre utile ne semble pas l’enchanter, pourtant mon impassibilité la pousse à obtempérer. J’en ai rien à foutre de sa moue boudeuse. Une paire de bras supplémentaire ne sera pas de trop. Des gémissements, cris et autres pleurs commencent à s’élever des décombres. Puisque je n’en suis pas l’instigateur, assister à la souffrance ambiante me déplaît tout particulièrement. Il n’est pas question ici de pouvoir, de contrôle, de bien ou de mal, mais d’une punition divine. Il y a un message sous-jacent qu’il faudra déchiffrer. Un enseignement à en tirer.

Je fais signe à Dingo de me suivre, après avoir essuyé une nouvelle quinte de toux particulièrement douloureuse. Je me tiens les côtes en grognant, déduisant qu’une ou deux ont été fissurées… Mon pas manque désespérément d’assurance, branlant comme un vieux cagneux décrépi. Et puis ma vision se brouille une nouvelle fois. Sans réellement me sentir partir, je m’effondre, me rattrapant in-extremis à la petite blonde qui m’accompagne, manquant de la faire tomber au passage. Je ne me pose même pas la question de savoir si je lui ai fait mal, cherchant simplement à retrouver mes esprits.

Je m’assois, encore chancelant, sur les restes de ce qui fut un mur carrelé. Un homme d’une cinquantaine d’années s’approche et s'enquiert de mon état de santé, probablement disposé à me venir en aide. «- Ca va, ça va...». Je balaye la proposition d’un revers de main, passablement vexé d’être confondu avec une victime geignarde. Je peux encaisser la douleur, merde! Pas besoin d’être dorloté comme un gosse! Je suis encore sous le choc de cette pseudo-résurrection, c’est tout. Ca va passer…

Je sors une clope de ma poche, les doigts tremblants, puis reste bloqué une bonne minute sur l’état pitoyable de mes mains écorchées. Comment j’ai pu m’infliger ça? Ma respiration reste courte et saccadée, avec un léger sifflement très désagréable. La moindre inspiration me coûte. Pendant ce temps, Dingo me fixe comme si elle attendait que je crève, avec son regard scrutateur et vicieux de vautour déplumé. Ce sera pas pour aujourd’hui, charogne! Je l’observe un instant. «- Tu t’appelles comment, toi?». J’écoute sa réponse, m’imaginant déjà qu’elle me ment, parce que rien de cohérent ne peut traverser ses lèvres. «- Je suis le sergent Caleb Firth...».

Soudain, mon regard se laisse happer par un morceau de tissu brillant et rouge. L’appel empreint de luxure d’une toréador. Même sans être né sous le signe du taureau, je foncerais bien dans son drapeau, corne en avant. Je replonge la clope dans ma poche, puisque je n’ai pas été foutu de l’allumer, un instinct plus primitif ayant prit le dessus. J’affiche un léger sourire mesquin. «- Ce soir, c’est soirée disco... Barbie a sorti la boule à facettes...». Dingo rigole, mais probablement pas pour mon trait d’humour Carambar. Elle a peut-être écrasé une bestiole, ou lâché une caisse en loucedé. Qui sait ce qui lui passe par la tête? Je me relève doucement, puis me dirige vers la silhouette pailletée, la trouvant plutôt bandante dans son mini-short violet. J’en oublie même mes plans initiaux...

D’un nouveau signe de la main, j’invite (j’ordonne?) à Dingo de me suivre. L’illuminée ne regarde même pas où elle pose les pieds, l’attention trop accaparée par le chaos ambiant, son foutu sourire malsain agrippé aux lèvres. Soudain, une tuile manque de l'assommer, avant de se briser bruyamment à ses pieds. Et elle trouve ça marrant, la gueuse! Je secoue la tête, dépité. Limite, elle me fait honte. Cette créature blonde est la preuve vivante que l’évolution peut aller en sens inverse. Tellement régressive que Darwin s’arracherait les cheveux devant une telle candidate à la désélection naturelle. J’attrape son poignet puis la dégage de la zone à risques avec une exaspération à peine dissimulée, puisque la demoiselle n’a rien trouvé de mieux à faire que de se promener sous une charpente branlante.

Chaque nouveau pas me rapproche de Barbie Paillette. Mon esprit fait rapidement le lien : il s’agit de cette petite garce d’Eliott Blake… J’arrive dans son dos, discrètement, avec la ferme envie de claquer son joli petit cul, mais je reste raisonnable. «- Mmm, sympa la tenue, miss Blake...». Sous-entendu, t’es sapée comme une pute, ma cocotte. Mais j’aime ça. Sans trop attendre de réponse, je me mets aussitôt à aider au déblaiement des gravats et autres éboulis, aux côtés d’un jeune gars brun, la vingtaine, que je salue brièvement d’un signe de tête. Plusieurs personnes semblent bloquées là dessous. D’un regard appuyé, j’invite Dingo à se joindre à l’opération.





Résumé:


Dernière édition par Caleb Firth le Sam 30 Mar - 16:33, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMer 27 Mar - 18:55


The end of the fucking world

Do not go gentle into that good night. Old age should burn and rave at close of day. Rage, rage against the dying of the light.

Et voilà, elle s'était mis dans la merde.

Il lui avait pas fallu longtemps, vingt minutes tout au plus. Incroyable. Les gens lui parlaient de licornes, ils avaient l'air sympa, et BAM ! Ils lui tombaient dessus. Littéralement. Enfin est-ce que le sergent Ducon avait l'air sympa ? Non. Non, il n'avait jamais eu l'air sympa. Elle se demandait bien où est-ce qu'elle avait inventé une telle bêtise. Le sergent Ducon, avait l'air de ce qu'il était. Un foutu flic misogyne et fasciste comme il y en avait des milliers et comme elle en avait déjà croisé des milliers. Elle se souvenait encore très bien des fouilles des surveillants à la prison, elle les regrettait pas. Ce mec... ben c'était pareil qu'eux. Mais lui... lui elle l'aimait bien. Enfin, non. Non, elle l'aimait pas. Ça aurait été terrible d'apprécier un gars comme ça. Elle l'aimait pas, mais il l'amusait follement. Enfin, non. Non, ça non plus. En fait, c'était plutôt la perspective de le faire chier qui l'amusait follement. Il avait l'air si facile à embêter. Et puis personne lui en voudrait, elle était cinglée.

Ah... comme elle était pratique cette excuse.

Bon le souci, c'est que sa victime préférée lui tombait dessus. Un peu dérangeant, étant donné qu'elle ne voulait pas non plus servir de béquille toute sa vie et qu'elle se voyait pas vraiment emmerder un infirme. Quoique. Si, elle aurait pu emmerder un infirme. Surtout un infirme comme ça. Ouais en fait, elle s'en peinturlurait les coquillettes avec le pinceau de l'indifférence qu'il soit infirme.

- Ah non, non. Non, on ne meurt pas sur moi. On meurt ailleurs, mais pas sur moi. Debout grand-père.


Elle ne savait pas tellement s'il l'avait entendu, il avait vraiment pas l'air bien. Merde alors. Elle avait pas pu embêter le monsieur-pas-gentil longtemps. La vie était vraiment une chienne.

Et puis en fait non, il allait bien. Pas étonnant. Elle disait quoi déjà au sujet des meilleurs qui partent en premier ? Voilà. Elle les enterrerait peut-être pas tous finalement, lui, il lui survivrait. Alors c'était pas très étonnant qu'il soit encore en vie malgré tout ce qu'il s'était pris sur le coin du nez. D'ailleurs, il recommençait déjà à fumer. Les gens biens, ça leur filait le cancer. Lui ça devait juste renforcer ses poumons. Ah et il lui demandait aussi comment elle s'appelait. Vu qu'elle avait toujours pour but ultime de le faire chier, elle répondit n'importe quoi.

- Gertrude Marguerite Salpêtre. Et toi ?


Il s'en battait les couilles de toute façon. Quoi ? Fallait être objectif. Il avait même pas réagit. Et puis si elle lui avait dit son vrai prénom, elle était presque sûre qu'il l'aurait fait exécuter sur-le-champ. Il devait être croyant en plus d'être con. Remarque ça allait souvent ensemble de son point de vue. Enfin elle savait pas trop. Oh et puis ça aussi elle s'en foutait. Par contre, elle savait maintenant qu'il s'appelait Caleb et qu'il était vraiment sergent. Cool. Il resterait sergent Ducon, ça lui allait bien.

Ah, et il faisait de l'humour en plus.

Elle avait pas pu s'empêcher de se marrer. C'était pas spécialement drôle, enfin elle avait pas envie de trouver ça drôle, mais en fait ça l'était. Un peu au moins. Et puis rien que sa personne la faisait rire, avec son petit sourire en coin et ses yeux qui se baladaient partout où il fallait pas. Il lui faisait un peu penser à M. Roger son prof de sport en primaire, tout bedonnant et tout rouge avec sa bière et son vieux sifflet, qui matait les culs des petites filles. Bon c'était une version plus classe de M. Roger mais au fond, ça restait le même principe. Alors ça la faisait rire, voilà. Et puis même si elle préférerait sûrement avaler des charbons ardents, le surnom était bien trouvé. Quoique pas sympa du tout. Mais elle n'était pas une bonne personne.

Sauf qu'une nouvelle fois, on la traînait partout sans lui demander son avis. C'était pas très très gentil. Elle appréciait pas tellement. Mais bon, ce mec était tellement imbu de sa personne que ça ne l'étonnait même pas. Et puis de toute façon, elle l'aurait suivi même s'il avait tout fait pour l'éviter. C'était une source d'amusement sans fin, le sergent Ducon. Même s'il avait pas voulu mourir tout à l'heure, alors que ça aussi ça aurait été marrant. Elle manqua de se faire assommer par une tuile qui passa juste à côté d'elle, ce qui l'amusa de nouveau follement. Ben quoi ? C'était génial ! Le ciel lui tombait sur la tête et n'arrivait même pas à l'avoir. C'était. Définitivement. Super. Drôle.

Pourquoi ça ne faisait rire qu'elle franchement ?

Parce que les autres n'étaient pas drôles, et sergent Ducon-On-Marche-Droit-Soldat la tirait déjà de là où elle s'était enfoncée. Pas drôle du tout. Finalement, ils arrivaient tous les deux en un seul morceau près de ce qui attirait tant son guide forcé. Elliot. Elle était gentille Elliot, du moins elle la trouvait gentille. Alors elle ne se gêna pas pour caricaturer le sergent Ducon dans son dos quand il la dragua ouvertement. Enfin si on pouvait appeler ça draguer. C'était plutôt un genre de... remarque. Qu'elle n'aurait pas aimé recevoir. Enfin qu'elle était heureuse de ne plus recevoir. Ça l'aurait mis drôlement mal à l'aise. Heureusement, les gens pensaient pas à ça parce qu'elle les faisait flipper. Ou qu'elle était simplement devenue laide à force de se détruire constamment. Peu importe, les deux lui convenait. Par contre, les gens hésitaient pas à la réduire en esclavage le temps d'un tremblement de terre. Foutus gens.

- Salut les filles !

Non, elle n'était pas aveugle, mais ça aussi ça la faisait rire de voir son déblayage de bâtiments écrasés comme une soirée pyjama.

- On vient aider moi et le troupier Caleb !


Non, elle n'était pas sourde non plus. Mais elle savait que ça allait énerver le sergent Ducon et elle pouvait pas s'en empêcher. Ça allait devenir son petit plaisir personnel et quotidien. Mais bon, trêve de conneries, il fallait bien qu'elle se rende utile. Au moins le temps qu'elle récupère un flingue. Parce qu'elle était pas tellement sûre que la tolérance du sergent Ducon à ses petites blagues soit très élevée.
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India Phillmore
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyJeu 28 Mar - 11:34



EVENT #4.1HELLS BELLS


Appuyée contre un mur, elle tenta de faire quelques pas, aidée par la femme qui venait de lui sauver la vie, afin de sortir de là. En avançant, la trentenaire entra dans un homme qui pesta contre elle, appuyant rapidement qu’India était en train de mourir. Mais c’est qu’il a eu son diplôme de médecin dans un paquet surprise celui-là ? Pesta-t-elle intérieurement.

Le souffle lui manquait pour le dire de vive voix. Sportive du dimanche depuis qu’elle enchaînait ce rythme effréné pour payer ses factures, elle avait l’impression que son cœur cherchait à sortir de sa poitrine, prendre sa valise et dire adieu à tout ça en se jetant d’un immeuble. Entre l’adrénaline, la douleur et le manque d’exercice, elle était incapable de réfléchir. Elle chercha à s’appuyer à nouveau contre un mur et sentit sa sauveuse l’aider à se poser sur le premier mur qu’elles trouvèrent. Elle leva la tête pour trouver de l’air. Les deux mains de la jeune femme attrapèrent son visage pour croiser son regard. Elle voulait connaître son nom. Sonnée, elle mit quelques secondes avant de répondre :

In… Euh… Jodie …

Pas certaine de sa réponse, elle se laissa à nouveau aidée mais lorsque sa sauveuse demanda de l’aide à l’homme qui lui était rentré dedans, ou l’inverse tout dépendait du point de vue, elle eut un regain de force, son corps réagissant immédiatement à la possibilité qu’un homme puisse poser les mains sur elle. Même lors d’un tremblement terre, avec les émotions que cela engendrait son corps arrivait quand même à trouver une priorité à « personne ne me touchera ».

Ça va, râla-t-elle en se détachant de l’amatrice d’alcool, je ne vais pas crever, je sais où est le dispensaire. Faut… Faut que je retrouve Luk…

Et elle perdit connaissance sans même arriver à finir sa phrase, s’effondrant dans les bras d’un des deux.





En résumé:

___________
HERMES
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyJeu 28 Mar - 20:04

Spoiler:

Big Nowhere (Compton) – non loin du Palais de Justice :

L’adrénaline me donne une énergie presque frénétique pour dégager les tas de ruines qui me font face. Omettant totalement l’état sanguinolent de mes pieds en contact direct avec les gravats, je dégage tout ce qui se présente sous mes mains dans l’espoir de retrouver quelqu’un de vivant sous les décombres. Les autres survivants se mettent aussi au travail, certainement poussés par des raisons similaires aux miennes, si ce n’est que certains d’entre eux recherchent peut-être des proches disparus. Et en m’exécutant, tôle après tôle, brique après brique, je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi. Pourquoi la nature se met-elle aussi contre nous ? Pourquoi toute cette souffrance, alors que l’on commençait à peine à retrouver un semblant de vie normale ? Enfin, normale… pour Downfall. Sous un climat de tension permanente, certes, mais nous remontions la pente grâce aux moyens que l’on s’est donné. Grâce à tout le travail que j’ai effectué.
Je suis horrifié face à ce spectacle, ce que je ressens est indescriptible. Tout ce qu’on avait reconstruit de nos mains n’existe déjà plus. Les efforts livrés au quotidien ne sont que poussière, en à peine deux minutes tout s’est effondré. Et les projets que nous avions avec. Nous repartons de zéro, encore une fois, et désormais on ne peut blâmer personne. Encore que, en 2019 les sismologues sont largement capables de prévoir une chose pareille. Mais nous n’avons pas été prévenus. J’ignore si le reste de la ville savait, mais je suis certain d’une chose : le Big Nowhere l’ignorait. Et nous revoilà à chercher nos morts, nos blessés, dans nos ruines, tels des damnés éternels.

Mais plus les minutes passent, plus je remarque que les gens autour de moi ne savent pas ce qu’ils doivent faire. Certains d’entre eux tournent en rond, pris de panique, ne sachant que faire d’autre à part pleurer. N’ayant trouvé personne en vie après fouilles, je décide de voir où en sont les autres chercheurs. Eux non plus ne trouvent rien, ou alors on cherche mal car on s’éparpille un peu trop. Ces gens ont besoin d’un guide, d’un éclaireur. Et depuis maintenant deux ans, c’est ce que je m’obstine à leur donner. Ce jour ne dérogera pas à la règle.

Je quitte mes recherches pour monter sur le toit du seul fourgon encore en place dans la rue. Et, à l’aide de ma langue, siffle à trois reprises. Très sonores, ces sifflements attirent l’attention de la vingtaine de personnes éparpillée dans cette rue. Je leur fais signe pour qu’ils abandonnent ce qu’ils sont en train de faire. Ils approchent à pas plus ou moins rapides. Je prends alors la parole, ma voix granitique et puissante les rendant immédiatement attentifs.

« Écoutez, je sais que parmi-vous il y en a qui ont perdu au moins un être cher aujourd’hui. Je sais et je ressens comme vous toute cette douleur, tous nos efforts viennent de partir en ruine ! Mais nous avons besoin de votre force ! De votre courage, pour retrouver les victimes ! On ne peut pas se laisser abattre ! » je marque un léger temps de pause, scrutant tous les visages ici présents, « on doit s’organiser. Alors, j’ai besoin de savoir qui parmi-vous se sent capable de prendre part aux recherches ?! »

Ils se regardent tous, un court laps de temps plus tard je vois toutes les mains levées. Ou presque. Seuls deux d’entre eux ne s’en sentent visiblement pas la force. Sans compter un autre derrière que je ne distingue pas bien.

« OK, on ne peut pas tout faire en même temps. Il nous faut un groupe à la recherche de bouteilles d’eau, de boîtes de conserves, de tout ce qui peut se boire et manger ! Et un autre groupe pour rechercher les victimes sous les décombres! On doit tous travailler ensemble, lier notre force, nos efforts, être ensemble ! » ils échangent entre eux en m’écoutant, je comprends alors qu’ils s’organisent pour savoir qui fait quoi, je les laisse faire avant de poursuivre, « Je vais faire partie des recherches. On ne s’arrêtera pas avant que la nuit tombe. Dès qu’on trouvera quelqu’un, il faudra l’emmener au palais de justice. Entendu ? »
« Et qu’est-ce qu’on fait des… des morts ? », me demande un des hommes.
Je baisse un instant la tête, ayant également du mal à me dire qu’encore une fois il doit y avoir pas mal de décès. « Si le parking à côté du palais est toujours debout… on les mettra là-bas. »

Ils acquiescent, à la fois tristes et déterminés. « Nous avons tous de la peine aujourd’hui, mais on trouvera des solutions, comme on l’a toujours fait. Je vous fais confiance ! Faites attention à vous pendant les recherches, n’allez jamais seuls quelque part. On avance tous ensemble, on rassemblera du monde au fur et à mesure. Quant à ceux qui ne s’en sentent pas la force, qui sont blessés, je vous demande d’aller au palais de justice dès maintenant. Bref, assez parlé, ne perdons pas plus de temps ! »

Je descends douloureusement de mon perchoir, à cause de mes pieds nus meurtris. Tout le monde s’exécute avec beaucoup d’énergie, vraisemblablement poussés en avant par mes mots. Des directives qu’ils attendaient peut-être.
Une fois de retour sur le goudron défoncé, l’individu que je distinguais à peine tout à l’heure s’avance vers moi, un petit corps mortellement blessé dans les bras. Larmoyant, il me fixe dans les yeux sans dire un mot. Je baisse les miens sur l’enfant sans vie qu’il porte… un pincement au cœur. L’homme se déchausse silencieusement, laissant à mes pieds une paire de baskets rouges. D’un signe de tête que je crois être un remerciement, il s’éloigne avec deux autres personnes en direction du palais de justice.
Je reste là un instant, immobile, marqué par ce regard sans âme que je viens de croiser. Cet homme, bien que vivant, est mort au fond de lui. Et j’ai mal. Mal de savoir qu’il n’est malheureusement pas le seul dans ce cas. Mes yeux se portent vers la paire de godasses que j’enfile avec difficulté. Elles sont un peu petites pour moi, mais elles feront l'affaire même si j'en chie, tant ma peau est à vif. Et tandis que je m’apprête à reprendre les recherches, la voix d’un gamin m’interpelle.

« Monsieur Boomer ! »

Je me retourne, reconnaissant le garçonnet que j’avais dans les bras au moment des secousses.

« Monsieur Boomer ! La grosse maison est toujours là, maman m’a demandé de vous le dire ! Mais les portes sont fermées ! », me lâche-t-il, essoufflé. Je me baisse à sa hauteur, comme la première fois.
« Où est ta mère ? »
« À la justice ! », toujours au palais, donc. Je souris.
« Merci gamin, comment tu t’appelles ? »
« Carl ! Et toi je sais que c’est Boomer, monsieur ! », ce môme est plein d’énergie… j’ai comme l’espoir personnifié devant moi.
« C’est ça Carl, moi c’est Boomer. Je vais rester ici, mais tu dois retrouver ta mère. Tu lui diras qu’on ne baissera pas les bras et qu'on reviendra bientôt », il hoche la tête et tourne déjà les talons pour retourner sur ses pas, « attend ! ».

Je me tourne sur ma gauche où un jeune homme et un autre plus âgé se mettent d’accord sur ce qu’ils ont à faire. « Toi ! (désignant le plus jeune des deux) comment tu t’appelles ? »
« Liram, m’sieur. »
« Liram, je veux que tu raccompagnes ce petit au palais. Sa mère s’y trouve. Et je veux que tu trouves un moyen d’ouvrir les portes. »
« Mais je veux participer aux recherches ! Ma sœur doit être quelque part ! », me répond-il, emmerdé.
« Ce que je te demande est d’une très grande importance, il faut ouvrir les portes du palais pour y accueillir les survivants.  Il y a peut-être déjà du monde là-bas, je veux que tu leur dises ce que tu sais. Sur ce qu’on fait ici. »
« Vas-y fils, on trouvera ta sœur... » intervient le quinquagénaire à nos côtés. Liram me regarde et accepte d’un vif mouvement de tête, comprenant – j’espère – l’importance du rôle que je lui donne. Puis il s’éloigne avec Carl.

***

Nous progressons à vitesse constante. Cela fait quelques minutes que j'ai pris la parole et j’en vois déjà le résultat. Cette fois, ils savent quoi faire et où aller. Moi aussi, je continue de me donner à fond pour retrouver des survivants. Ce n’est pas facile de dégager ces tas de ruines sans savoir ce que l’on trouvera dessous… Déjà en sueur, je passe mon bras sale sur mon front tout aussi dégueulasse. J’ai soif. Mais il n’y a pas d’eau. Là encore, j’espère qu’on trouvera de quoi boire et manger… tout le monde en aura besoin.

Je scrute un moment le ciel, y cherchant des hélicoptères. Mais rien. En regardant autour de moi, je ne vois que le chaos. Et nous. Les habitants du Big Nowhere. Les rescapés. Les indomptés. Encore une fois livrés à nous-même. Après tout, pourquoi la ville nous ferait passer en priorité cette fois ? Quel genre de connerie peut bien me passer par la tête ? Les seules troupes qui se presseraient de débarquer, ce sont les flics, peut-être même l’armée. Malheureusement, nous avons une tout autre priorité à l’heure actuelle.

« Boomer ! »

Une femme m’interpelle alors que je viens à peine d’arriver dans une autre rue, adjacente à celle où je me trouvais jusqu’alors. Elle est accroupis à côté d’un corps inerte, au milieu de la route. Je presse le pas. Pour l’instant, je n’arrive pas à distinguer s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, ne remarquant que des dreadlocks.

« J’arrive pas à la soulever ! Je crois qu’elle vit encore ! Viens m’aider ! »

J’accélère, si cette personne est encore vivante, alors chaque seconde compte. Même si je me demande ce que l’on va bien pouvoir faire une fois arrivés au palais de justice. Il doit bien y avoir du monde sachant prodiguer les premiers soins, mais on n’a clairement pas de quoi gérer les plus gros cas. Et je n’ai aucun moyen de joindre Jodie Carter ou Luka Gilmore. Putain… plus j’y pense, plus je me sens dans une impasse.

Enfin, je me retrouve aux côtés des deux femmes dont l’une est inconsciente, le visage en sang. Je dégage les quelques dreads sur son visage… et des frissons glacials me parcourent le corps, de la tête jusqu’aux pieds. Ce n’est pas possible. Non, impossible. Ce visage maigre n’est pas le sien. Ça ne peut pas être elle.

« Qu’est-ce qu'il y a ? Elle est morte ?! », s’affole la fille qui l’a découverte.
« N… non... », répondis-je, comme absent. Complètement ailleurs.
« Mais qu’est-ce qu’il y a, pourquoi tu fais cette tête ?! »
« Va avec les autres ! Je m’occupe d’elle, bordel ! », ordonné-je d’un ton presque agressif, ce qui surprend la brunette qui s’éloigne malgré tout, ne comprenant guère pourquoi je lui ai répondu ainsi.

Les genoux à terre, je soulève le buste de la noire américaine inconsciente, prenant ainsi ses épaules et sa tête dans mon bras droit, contre moi. De ma main gauche, je découvre doucement son visage ensanglanté. Elle lui ressemble… en plus maigre, en moins angélique. Mais ça ne peut pas être elle. Pourtant, je me sens bizarre. Comme si je venais de voir un fantôme. Peut-être comme la fois où je l’avais vraiment revu en 2015... Kalynda.

Je ferme les yeux pour reprendre mes esprits, je dois avoir un coup de barre, ce n’est pas possible autrement. Et surtout, il faut que j’agisse. Je lui tape sur les joues, d’abord doucement, ensuite plus fort, espérant qu’elle ouvre les yeux.

« Hé ! Allez ! Réveille-toi ! » répété-je en continuant de lui foutre des claques. Et si c’était elle ? Non… Kalynda a disparu il y a bien trop longtemps… Si c’était elle, je l’aurais retrouvé avant aujourd’hui.
Mais ces traits… ce visage…

Tu perds les pédales, Dwayne. C’est impossible.

Résumé:

@Kalynda T. Ealy


Dernière édition par Dwayne Clarkson le Ven 29 Mar - 2:34, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyVen 29 Mar - 1:54

Omen : Hells Bells
Event
••••

- Euh … Oui ! C’est moi … Attendez, je vais vous aidez.

Aussitôt, Tom enjambait quelques pierres et des briques ayant roulées au sol durant le tremblement de terre. Il voyait à peine Kenneth Sheldon sous l’amas de débris. Cela lui donnait un sentiment étrange de voir cet homme surpuissant tomber à cause d’un bête tremblement de terre. Puis, Tom Jagger ne pensait plus, car ses bras commencèrent le travail d’enlever les pierres tombées près de l’homme.

Il enleva celles trop près de son visage en premier, plus petites, elles ne causèrent aucun problème au hacker. Puis, trébuchant sur une grosse pierre au finit pointu à cause de son impact au sol, Tom s’érafla la main jusqu’à l’avant-bras droit. Il réprima un grognement de douleur tout en se rendant vers la pierre à retirer des jambes de son chef.

- Si je retire celle-là, vous serez libre.

Assura-t-il sans équivoque à Kenneth Sheldon. Malheureusement pour notre jeune homme, la pierre était récalcitrante. Il la poussait de toutes ses forces ne réussissant que légèrement à la bouger. Puis, il tenta de la tirer vers lui ce qui lui permit de la soulever … Trop peu. Le jeune homme souffla un peu lâchant un râle de frustration. Il ne serait alors qu’un bon à rien aux yeux de son chef, un parfait sacrifice si besoin il y avait. Tom savait valoir mieux que cela.

- Il me faut un levier …

Tom Jagger se leva faisant deux pas maladroits puis, observant tout ce qui pouvait être utile aux alentours. Rien ! Nada ! C’est à ce moment qu’il vit Mackenzie Hansen qui ne semblait pas l’avoir vu. Il leva des yeux au ciel à la remarque des ongles.

- Si votre ongle est assez long, je pourrais m’en servir comme levier.

Ironisa-il méchamment. Et non, Tom Jagger n’était pas d’humeur. Il venait de subir un tremblement de terre puis, son chef était coincé sous les décombres alors qu’il ne pouvait rien et la seule personne disponible dans les environs était cette petite snob. Il n’y avait pas à dire, les gravas ont du volontairement l’éviter tellement elle les saoulerait.

Puis, deux autres personnes se joignirent à eux dont un homme qui pourrait sûrement l’aider à l’inverse de la fille, Lucifer Clarke. Un instant, Tom se figeait et se surprit à penser que le tremblement de terre n’était qu’une hallucination collective. Ainsi, cette jeune femme n’en fut pas touchée.

Peu importe, il ignora complètement sa joie de vivre mal placée selon dans un moment pareil et interpella l’homme qui avait POLICE écrit sur le dos de son blouson. Tom le savait. Il avait reconnu cet homme comme étant Caleb Firth. Le hacker était souvent tombé sur cette bête durant ses expéditions virtuelle du secteur d’Inglewood réservé à la police. C’était exactement le genre de personne dont il avait de besoin en ce moment et il s’en servirait.

- S’il vous plaît. J’aimerais que vous m’aidiez à déplacer cette roche, là pour libérer l’homme dessous omettant volontairement tout lien avec Kenneth Sheldon de peur d’être ensuite fiché par la police. D’après moi, c’est la pierre qui bloque ses jambes.

Tom parla assez vite, car ses gestes les coordonnaient. À la fin de sa tirade, il était de retour près de la pierre récalcitrante.

••••

by Wiise
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyLun 1 Avr - 20:35

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Hells Bells

Event


Quelque part entre le Big Nowhere et Inglewood

C'est bien Jagger. Putain, une bonne nouvelle dans tout ce merdier, ça fait du bien. Il commence à dégager les pierres au-dessus de moi, et bien vite je sens à nouveau l'air frais sur mon visage blanchi par la poussière.

"Merci, gamin."

Quand il commence à essayer de bouger le gros bloc de béton qui bloque ma jambe, j'essaye de me redresser et de lui filer un coup de main. Mais je suis mal placé et bien trop faible pour arriver à être un minimum utile. Sans compter qu'à chaque fois qu'on arrive à soulever un minimum la pierre et qu'elle retombe sur ma jambe, ben ça me fait un mal de chien.

Heureusement, bien vite des personnes nous rejoignent. D'abord, je reconnais Mackenzie, qui se fait maintenant appeler Eliott. Je suis content de savoir qu'elle va bien, elle a l'air plus inquiète pour moi qu'autre chose. Et puis arrive Caleb Firth, accompagné d'une nana qui ne me dit rien. Firth, j'avoue que je suis pas ravi de le voir. Après tout, on a été potes, avant de se rendre compte de notre appartenance mutuelle à deux camps adverses. Qui sait, il serait bien foutu de me foutre en taule après m'avoir sorti de là. Je grince des dents. La blonde, j'ai pas le souvenir de l'avoir déjà croisée avant. Elle m'a l'air timbrée, mais qui suis-je pour juger. Je salue tout ce petit monde du bout des lèvres, quand même assez faible à cause du coup sur la tête, pendant que Tom coordonne les gens pour me sortir de là.

Finalement, après de lourds efforts, beaucoup de sueur et peut-être un ongle cassé pour Mack, je finis par être libéré.

"Merci à tous."

Je veux me relever, mais retombe aussitôt. Baissant les yeux en direction de ma jambe, je remarque un truc bizarre qui en sort. Je crois que c'est un bout d'os. Bordel, c'est cassé, et pas qu'un peu. J'ai quoi ? Cinq centimètres d'os qui sort d'une plaie en plein sur le tibia. Je grimace.

"Quelqu'un sait remettre en place un os pété, par hasard ?"

Je sais que je vais avoir un mal de chien, mais je m'en cogne.






En bref:
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMar 2 Avr - 18:53

Est ce que, si elles avaient été des hommes, je les aurais aidé comme je m'apprête à le faire ? Probablement pas. Une sorte de devoir, de nécessité d'aider une femme à moitié inconsciente, et Dieu sait que de manière générale, j'en avais plutôt rien à foutre des inconnus. Mais là, elles m'étaient un peu, voir complètement, tombées dessus ! Pas grand chose d'autres à faire et la petite avait vraiment l'air éclatée. En revanche, la brunette donnait l'impression de ne pas avoir vraiment besoin de mon épaule pour la traîner, alors je n'allais pas la prêter. Même si la propreté de mon pull n'était pas parfaite avec toutes la poussière qu'on toussait, mais le sang ne s'y était pas encore installé, alors fuck.

Elle fait genre 10 kg ! Démerdes toi.

Le dispensaire... le dispensaire... L’hôpital ?! Je haussais les épaules et sortais mon téléphone pour regarder sur le gps... Sans réseau, ok bro. Téléphone dans la poche, fini pour toi. Elle avait même réussi à se redresser la gamine, parfait !

Injodie ? Chelou.

Je ne l'avais pas dit fort, je me parlais limite à moi même, mais elles avaient certainement entendues. Elle savait où était le fameux dispensaire en plus! Je me rapprochais quand même d'elles, histoire de, le dispensaire pouvait être une bonne source pour s'abriter. Mais chose qu'on avait pas prévu, la petite tourna de l'oeil. Elle est là, paf elle est plus là. Et qui se la coltine dans les bras ? Bibi. Je baissais les genoux et la mit le long de mes épaules, comme mon père m'avait apprit, la façon militaire.

Bon... Il est où ce dispensaire de merde?! Vers l'ouest ?

Je tournais sur moi même à la recherche d'un quelconque panneaux... Mais pas grand chose.

Là ! Par là, l'église, ça devrait être dans ce coin non ?!

J'attendais pas vraiment l'avis de l'alcoolo, j'enclenchais le pas en toussant.
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMar 2 Avr - 20:52

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Hells Bells

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Un cauchemar, je dirais bien que c’est un cauchemar. Mais déjà, les miens ne ressemblent pas à ça, très honnêtement, les autres dans leur grande majorité, je m’en cogne, mais ça en fait beaucoup trop qui se succèdent… Même si le dernier commence à remonter pour un coin de paradis comme Downfall ouais. Quelques mois de tranquillité, c’est beaucoup trop on est d’accord. Du coup, c’est juste une nouvelle merde. D’un autre côté, les tremblements de terre, en Californie, c’est pas non plus le truc extraordinaire… Mais c’est toujours… Je regarde autour de moi… ouais, flippant et sinistre donc. En plus d’arriver à des heures indues.

Et malgré mon manque flagrant de sommeil, j’arrive à être sympa et même à aider. Le bon côté, c’est que j’ai pas trop de mal à être alerte et à le faire du coup, d’aider. Je crois. Je me pose pas trop la question, jusqu’à ce qu’on m’adresse la parole. Ça m’apprendra à essayer d’aider mon prochain et d’être serviable tiens. Je fixe le mec qui me répond et j’ai une moue en regardant ma main, avant de la retourner vers lui, avec seul le majeur levé.

« Je sais pas trop, t’en dis quoi trésor ? »

Je soupire en secouant la tête, avant de me figer de nouveau. Putain mais sérieusement, j’ai un don pour attirer les connards en tout genre ou quoi ? Sans me retourner, je glousse et acquiesce. « Oui, merci, j’aime beaucoup aussi, j’ai mis du temps avant de choisir pour sortir dans les décombres. Trop de choix de couleurs et de taille ! Mais là, c’est parfait, tout le monde me mate et les vieux pervers se sentent obligés de m’aider pour pouvoir continuer à le faire. » Je me retourne vers lui, hausse les sourcils en le voyant, et ma bouche s’arrondit en un joli O de surprise. Ma main monte devant alors que je grimace. « Inspecteur… euh… Attendez, je suis sûre que ça va me revenir, j’ai une bonne mémoire pour les trucs importants… Bon, inspecteur donc ! » Je lui souris alors qu’il aide à décoincer Kenneth de là. « C’est gentil à vous de nous aider donc. J’ai toujours su que les forces de l’ordre était là pour secourir les honnêtes gens. »

Je lui fais un sourire encore plus onctueux et sincère, avant de faire un clin d’œil à la nana. « Caleb ! Inspecteur Caleb, c’est ça ! » Elle est cheloue elle. Perchée quoi. Mais bon, à choisir entre elle et le flic qui aimerait me sauter, mais fait genre que non, et agite ses principes moraux et autres conneries…
Et les grands hommes forts réussissent à libérer sa jambe, pendant que les miss font les pompoms girls derrière. Ou peu s’en faut. Bref. Je m’agenouille à côté de Kenneth, tournant sa tête sur un côté en fronçant les sourcils, avant de suivre son regard. Et de blanchir en voyant sa jambe. J’écarquille les yeux et le dévisage comme s’il lui avait poussé une deuxième tête.

« La remettre ? Mais t’es malade ! Tu bouges pas et personne ne touche ! Faut un médecin ou t’emmener aux urgences… si elles sont encore debout… Si on touche, au mieux tu tombes dans les pommes, au pire… C’est pas parce que t’es encore shooté à l’adrénaline que t’es invincible ! T’es trop vieux pour ça papy. »

Je lui fais les gros yeux, oui, ça m’amuse, et ça me permet de pas péter un plomb accessoirement. Et je me dis qu’il me connaît assez pour pas s’en offusquer de toute façon. Je me relève et regarde autour de nous.

« Les hommes blancs ont-ils une idée lumineuse à soumettre ? Sinon je préconise de trouver un brancard, ou un médecin donc. »





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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMar 2 Avr - 22:24


Omen : Hell's bells
Event 4.3


"Elle fait genre 10 kg ! Démerdes toi."

Un vrai samaritain, je l'aurais bien envoyé se faire foutre, mais le temps manquait, on ne pouvait pas savoir ce qui allait encore nous tomber sur le coin de la gueule si on restait sur place et quelque chose me disait que le dispensaire serait un bon endroit pour calmer les choses.

Ecoute...Je me doute que ça te fais chier, que t'avais d'autres plans aujourd'hui, moi aussi...Et t'as raison, peut être que je pourrais me débrouiller seule, mais je ne connais pas cette partie de la ville, d'ailleurs je ne connais rien en dehors de Van Nuys...

C'est con à dire, mais souvent les hommes pensent avec leurs queue, si je citais Van Nuys il m'aiderait peut être en espérant avoir des réducs auprès des gagneuses, promis je lui payerais un verre et je lui arrangerais le coup avec une danseuse, il était plutôt pas mal et je savais que Dolly avait un faible pour les blacks, sait t'on jamais.

De son coté la jeune fille m'avait donné son nom et notre nouvel ami semblait dubitatif, moi aussi, elle mentait c'était clair, mais je m'en fichais, après tout, je serais bien mal placée pour jeter la pierre à qui que ce soit concernant les mensonges à propos de l'identité.

Ok Jodie, la il faut qu'on bouge si on reste sur place le prochain pan de mur ne nous loupera pas cette fois, on va te porter jusque...

Mais elle se redressa d'elle même, pas sure sure la demoiselle, mais elle semblait être réticente à rester par terre, mes paroles lui auraient donné du courage ? Peu probable.
Comme pour me donne raison la demoiselle prononçait un début de phrase et s'écroulait dans les bras du gars qui se demandait ou se trouvait le dispensaire, bien ma veine, les 2 seuls à rester conscient n'en n'ont aucunes foutues idées.

Jodie avait eu le temps de prononcer un nom: Luc ou Luke, son petit ami ? Son frère ? Nous le saurions une fois sur place.

L'église...Mais oui ça doit être par la, bien joué...Heu...

Aucune idée de comment il s’appelait, je décidais de lui emboîter le pas, le dispensaire n'était pas très loin de l'église effectivement, mais on se trouvait dans une version réelle de Fallout et ce, en seulement quelques minutes, le dispensaire ? Une ruine. J'approchais doucement de ce qui avait du être un endroit chaleureux et accueillant.

Hey oh ? Il y a quelqu'un ? Je suis avec Jodie...

Peu de chance que le nom soit réel et peu de chance que quelqu'un le reconnaisse, peut de chance aussi que quelqu'un soit la, l'endroit était une véritable ruine.

Pourtant un gémissement se fit entendre...

Merde il y a quelqu'un la dessous, pose la et aide moi une seconde, je ne vais pas y arriver seule !

Aidée d'un débris de planche et du gars nous réussîmes à soulever les décombres, révélant une femme visiblement pas au mieux de sa forme.

Oh merde...

Je laissais l'homme faire le boulot du fort et tirait la femme hors de la zone de danger, l'allongeant près de l'autre fille, mon téléphone vibrait, je le sortais: un appel manqué, le réseau était de retour, mais semblait plutôt bancal, j'appelais ma boite vocal.

Génial, on a deux filles KO sur les bras...

Le premier message se fit entendre, plusieurs coupures, mais je compris l'essentiel: Cait avait des ennuis...


©️ By A-Lice sur Never-Utopia




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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMer 3 Avr - 19:07


OMEN : Hells Bells
Feat @"le peuple"

Les secousses ont été d’une rare violence. Le paysage autour du lycée est dévasté, l’homme appuyé contre Eriyl aussi. Une voiture l’a percuté et la conductrice, tout juste sortie de son état de choc, les rejoint sur un morceau de trottoir intact. Abattus, les deux hommes regardent la chauffarde arriver à toute berzingue, le visage marqué par la secousse. On ne peut pas lui en vouloir d’avoir appuyé sur le champignon, la route est éventrée à 100m derrière eux … Reconnaissant la jeune femme, Eriyl ne prête pas attention au blessé fouillant dans ses poches fébrilement. Ruth. « Çà va pas le faire si t’es dans cet état là Echolls, respire ». Elle s’est jeté à leur pied en un instant, secouant l’homme qu’elle vient de renverser, l’air dur. Cette femme à toujours ce genre de visage, sauf autour de son café du matin. « Laisse le respirer, tu vois bien qu’il bouge ! Eriyl s’interpose sans ménagement, son mal de crâne persistant à lui faire entendre les battements de son cœur bien trop fort. C’est là que le dénommé Echolls réalise que sa fille a séché le lycée et qu’elle est quelque part, là, perdue dans le désastre provoqué par dame nature.

Ruth relève les yeux vers Eriyl et lui offre une de ses répliques habituelles, ponctuée par un léger sourire qu’au fil du temps le professeur parvient à capter. La dernière fois qu’il y a eu une catastrophe à Downfall, les deux ont participé au sauvetage d’une gamine d’à peine 5 ans. Cette fois, le type dois frôler les 50 ans, et sa gamine est au lycée. « Je préfèrerai te voir lors d’occasions plus mornes. Au café, comme avant. » Ils étaient d’ailleurs au café lors de l’attentat qui a soufflé le centre-ville et les parents de la gamine d’un même coup.

Eriyl entend des cris provenir de derrière eux, le lycée est solide mais les âmes à l’intérieur n’ont plus de force. « T’a fille, Mackensie, c’est l’amie de Thessa ? La metisse assistes à ses cours, mais pas la présumée fille du type. Mais Eriyl en a fait quelques fois l’expériences, les deux filles sont si amies qu’elles se trainent partout mutuellement. « Je sais que ces deux-là trainent pas mal derrière le stade … pas mal de jeune y sont à longueur de journée. » Il a d’ailleurs dû y avoir du dégât là-bas, la structure étant condamnée depuis les premiers lâché de bombes il y a quelques années.

©️ FRIMELDA



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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMer 3 Avr - 23:07

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Hells Bells

Event


A la mairie

S'il y a bien une chose qu'on ne peut stopper, c'est la colère de Mère Nature. Elle décide de tout et du moment où sa colère vient à éclater. Le genre humain en devient victime faisant ressortir le meilleur ou le pire de ces derniers. Harper a connu que le pire de l'humanité, et ce, bien trop souvent. La jeune femme ne s'attendait pas qu'en ce jour que tout allait dévier. Un enfer qui se déroule à même la terre. Elle venait de quitter son appartement n'étant pas restée au bras de son amante de la nuit dernière. La jeune femme n'était pas réellement du genre à dormir jusqu'à l'aube. Le plus souvent, quand l'extase a pris, la médecin légiste s'en allait. Heureusement que ses aventures n'étaient pas du genre à se complaire dans l'envie de la garder auprès d'eux. Harper n'était pas une femme de promesse, elle ne tenait qu'à moitié celles qu'elle se faisait à elle-même. La dépression est une maladie bien trop peu connu, mais elle fait bien des ravages, mais nous n'en sommes guère là en ce moment.

Au début, c'est un simple tremblement, mais rapidement, il s'intensifie et la panique gagne les gens aux alentours. La médecin légiste parvient à entendre un crie lui sommant de faire attention et levant la tête, elle voit des gravas fondre vers elle comme un glacier qui fond à cause du réchauffement trop grande de cette foutue planète. La jeune femme plonge sur le côté freinant une grimace de douleur en sentant le contact du sol, un peu trop violent de si bon matin. La terre continue de trembler ne laissant aucune chance de reprendre son souffle. Elle manque de peu de se faire écraser par les passants et autant dire qu'elle y échappe de justesse. L'adrénaline ajoutée à ses entraînements constants en sport lui permet de ne pas perdre le nord et encore moins de son endurance. La jeune femme se redresse donc ayant du mal à mettre un pas devant l'autre.

Les vitres des devantures explosent à cause de l'état des bâtiments trop peu sûr pour un séisme d'une telle amplitude. Downfall est un quartier expérimental, il n'est pas conçu pour faire face à ce genre de situation. Un morceau vient érafler la joue de la jeune femme tandis qu'elle poursuit sa route. Il lui semble que la mairie n'est pas très loin et c'est le bâtiment qui lui semble le plus sûr pour le moment.

Elle court. Encore et toujours sautant par-dessus les corps qui ont succombé à des jets de pierres ou des écrasements par d'autres personne. Harper tente par moment de discerner un mouvement ou encore une poitrine qui s'élève grâce à une respiration, mais rien. C'est difficile de faire véritablement attention quand l'adrénaline, la survie et la panique se mélangent dans notre être. L'égoïsme devient un élément nécessaire pour continuer à marcher dans ce monde. Et range, alors, qu'il n'y a plus de réelles raisons de le faire pour l'australienne.

Dans sa folle course, la jeune femme n'a même pas fait attention que son bras saignait. Ce n'était pas grand chose, une blessure minime, mais elle n'en avait rien senti comparé à ce sang perlant sur sa joue.

Au bout d'un moment qui lui paru interminable, Harper parvint à gagner la mairie, essoufflée, mais bel et bien en vie. Elle tousse tentant de reprendre son souffle, ses poumons lui semblant prendre feu. Harper tousse avant que son regard ne capte à l'extérieur une femme ne bougeant plus et tenant un bébé dans ses bras. Son regard va de l'intérieur à l'extérieur. Elle capte bien des visages, mais fini par ressortir pour braver le danger et se dirige tant bien que mal vers cette pauvre femme complètement tétanisé. D'un geste, elle leva la femme et la regarda.

« Venez avec moi. » Fit-elle simplement avant de la guider vers la mairie qui semblait être en cet instant un paradis minime dans un enfer où la nature a décidé de montrer son pire aspect.

Le temps s'allonge et Harper doit faire face à la panique de cette femme, mais elle l'encourage. « Ce n'est plus très loin, pensez à votre bébé ! » Hurle-t-elle pour que celle-ci puisse l'entendre. Cela lui paru interminable, mais elles gagnèrent enfin le bâtiment avec les pleures du bébé et de la femme qui s'élèvent derrière la médecin légiste. Celle-ci d'ailleurs de s'éloigner de l'entrée et la mère en fait de même comme si elle récupérait une certaine force. Mieux vaut tard que jamais songea un instant la médecin légiste qui alla se caler dans un coin, le temps de reprendre son souffle et de constater la blessure sur son bras. Ce n'était pas impressionnant, cela saignait pas mal voilà tout. Ceci dit, la jeune femme est dans un sale état. Vêtements déchirés à certains endroits, sales aussi. À croire qu'elle n'avait pas pris de douche à son réveil.

Elle finit par se lever, mais un bruit à nouveau attire son attention et... Elle reste là, figée devant le spectacle de cette femme se faisant écraser. Harper en a vu des choses depuis qu'elle a pris du service, mais les gens sont déjà mort une fois arrivée sur sa table d'autopsie. Des gens qui vont mourir, elle n'en a plus vu depuis longtemps.

" J'imagine que vous avez un plan à suivre et un protocole bien particulier à respecter dans ces cas là ? Non ? "

« Il doit être le même partout, je suppose. » Fit le médecin légiste en arrivant à leur hauteur. « Bonjour madame Cleveland. » Harper s'agenouille pour constater les blessures de @Axel L. Malone qui ne sont pas très grave bien heureusement. « Vous avez eu de la chance. »





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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyMer 3 Avr - 23:58

Cette voix... Il était difficile pour elle de discerner le vrai du faux. La réalité de l'imaginaire. Les yeux fermés, son corps physique était bien présent dans toute cette merde, secourue presque par miracle par ce grand black dont elle ne connaissait pas encore l'identité. Pourtant, elle se sentait partir. Et si c'était la fin ? Et si dame nature avait finalement décidé d'arrêter maintenant le calvaire qu'elle s'efforçait de surmonter chaque seconde de sa putain de vie ? Ce qui était vécu comme angoissant par les uns semblait être comme une délivrance pour l'afro-américaine.

Son cœur battait la chamade mais étrangement, elle avait l'impression qu'il battait plus lentement. Comme s'il en avait fini, lui aussi, avec la vie, et qu'il s'acharnait tout de même à mettre ses dernières forces au service de la jeune femme. Elle entendait malgré elle les cris effroyables des dizaines de personnes qui courraient autour d'elle, les pleurs des uns et les injures des autres. Un immense brouhaha plombé par le bruit sourd de lourdes pierres qui s'affaissaient sur le sol meurtri de la ville.

Issa... Ses pensées étaient tournées vers le frère qu'elle avait tant aimé et perdu trop tôt. Mais soudain, elle se sentit secouée, d'abord ponctuellement puis plus brutalement. Et au lieu de l'achever, cet acharnement eut l'effet inverse : Elle reprenait peu à peu ses esprits.
Elle ouvrit très lentement un œil puis l'autre, tout semblait flou, elle avait l'impression de ne même plus savoir ce qu'elle foutait là et ce qui s'était passé. En effet, la première chose qu'elle vit en ouvrant ses paupières gonflées était un visage, penché sur elle. Elle sentait bien que ses jambes étaient plaquées au sol, mais l'étreinte et la poigne de l'individu qui l'arrachait à la mort étaient d'une puissance sans égal. Tout devint plus clair au bout de quelques secondes. Elle dévisagea l'homme qui lui tenait la tête et la poitrine pendant un moment, parcourant les contours de sa silhouette lentement, dubitative. Non, impossible. Ce mec dont elle avait rêvé quelques heures plus tôt, c'était lui qui la tenait maintenant dans ses bras ?

Elle déglutit difficilement, elle sortait d'un songe et semblait en redécouvrir un autre là, juste devant ses yeux. Le visage meurtri, la trentenaire planta ses pupilles dans celles de son secouriste, les yeux à demi clos. Boomer... C'était ça. C'était lui. Plusieurs frissons lui parcoururent le corps. Cet homme qui en un instant la ramena quatre ans en arrière, lorsqu'elle était encore une femme à part entière. Elle attrapa sa main et lui serra doucement les doigts, avant d'esquisser un faible sourire du coin de ses lèvres sèches, qui goutaient par moment le flux de sang qui ruisselaient sur son front.

Kalynda : - Dw... Dwayne... C'est... Toi. Boomer... , soupira -t-elle, dans un murmure presque inaudible. Elle le fixa du regard encore quelques secondes qui lui parurent une éternité sur le moment. Cet homme qu'elle connaissait sans vraiment connaitre, qui lui avait sauvé la mise plus d'une fois et qui l'avais jadis séduite était là encore à l'origine de sa survie. Ce putain de destin s'acharnait visiblement à la déstabiliser.

Prise d'une douleur insaisissable, Kalynda eu un mouvement de recul et poussa brutalement Dwayne pour se détacher de son emprise. Elle trébucha et atterrit sur le sol mais réussit à se rattraper machinalement en prenant appui à l'aide de sa main gauche. Soudain, l'athlétique noire fut prise d'une toux sèche et frénétique qu'elle tenta de stopper en mettant sa main droite devant sa bouche. La douleur qu'elle ressentait dans sa poitrine était telle qu'elle avait l'impression que quelqu'un la poignardait de l’intérieur. Serrant les dents pour s'empêcher de cracher ses poumons, elle écarta la main de sa bouche et l'ouvrit avec dégout lorsqu'elle remarqua du sang. Des traces de sang vif mêlé à de la salive. Et merde... Avec la chance qu'elle avait, la ou les côtes fêlées avaient très certainement défoncé un truc pendant sa chute, lorsque l'autre connard l'avait balancé contre le mur.

Pour ne pas apitoyer d'avantage l'homme qui se trouvait devant elle et très certainement par pudeur également, elle tenta de cacher la paume ensanglantée de sa main en la posant sur le sol, tentant une énième fois de prendre appui pour se redresser. Ses dreads valsaient ici et là, de chaque côté de sa tête, dévoilant maintenant intégralement un visage meurtri par le coup et la faim. Et malgré ça, il y avait toujours quelque chose d'authentique chez elle. Une ossature particulière de sa mâchoire anguleuse et des lèvres charnues qui rendaient sa personne à la fois singulière et attirante.
Le regard planté vers les corps sans vie autour d'elle, elle se tenait difficilement debout, empoignant son avant bras gauche à l'aide de sa main. Elle détourna le regard de la scène d'horreur et reporta son attention sur Dwayne, encore à moitié dans les vapes. Sa poitrine se soulevait au rythme d'une respiration saccadée, le souffle coupé par la douleur et la peur.

Kalynda : "On doit... On doit pas rester ici. Mais j'sais pas... j'sais pas où aller. Et Ray putain. J'sais qu'il...il est là quelque part."

Ils avaient pas le temps de réfléchir. Et d'ailleurs, est-ce qu'ils étaient vraiment en mesure de le faire ? Kalynda semblait avoir perdu tous les repères qu'elle s'étaient construit depuis des mois. Elle aurait voulu revoir Boomer autrement, et dans d'autres circonstances... Mais pour l'instant, pas le temps de chercher à savoir comment ni pourquoi. La survie. C'était tout ce qui comptait.

[Voix féminine] " -Boomer ! Boomer ! "

L'ex danseuse tourna instantanément sa tête vers la jeune fille qui arrivait en courant vers Dwayne, tendant les bras vers lui. Elle était paniquée et essoufflée, sur le point d'éclater en sanglots. Celle-ci attrapa le bras de l'imposant black afin de l'attirer vers elle.

[Jeune fille] : "- Boomer ! Faut qu'tu viennes m'aider vite ! L'gros Zacharria, il est... il est coincé sous plein d'tuiles ! Y'a une partie du toit d'chez lui qui lui est tombé d'sus ! Boomer s'teuplait, vite ! C'est trop lourd pour moi j'y arrive pas !"

Kalynda déglutit difficilement une nouvelle fois, tiraillée entre l'envie de les aider et celle de s'écrouler au sol de fatigue et de douleur. Elle passa sa langue sur ses lèvres meurtries avant de poser sa main sur la blessure qu'elle s'était faite à sa tête quelques minutes plus tôt. Grimaçant de douleur, elle s'écarta légèrement du groupe et pris appui sur le mur qui se trouvait derrière elle, avant de se mettre à genoux, soulageant ainsi la tension qu'elle ressentait dans son torse. La jeune femme semblait à la fois forte et résignée.

Kalynda : " - Ils ont besoin de toi Dwayne. Vas-y. Je... J'vais vous ralentir. J'vais rester ici. T'inquiète pas, je gère. Ok? "

En fait, elle lui demandait pas vraiment son avis. Elle avait déjà décidé de ce qu'elle allait faire. Elle détourna le regard de son interlocuteur et jeta un œil sur l'horreur qui se déroulait autour d'elle. Les tremblements avaient cessé et avaient laissé derrière eux une scène de désolation. On se serait cru en pleine guerre... Encore une fois. Et à ce stade, on savait que l’instinct de survie de l'Homme était parfois plus dangereux que n'importe quelle catastrophe naturelle, aussi dévastatrice soit-elle. Rester seule n'était pas forcément la meilleure option pour elle, mais c'était la solution qui s'imposait naturellement si elle ne voulait pas ralentir le groupe dans sa quête de secourisme.

A genoux, Kalynda s'adossa au mur et se laissa finalement glisser sur le sol en position assise, indiquant d'un simple geste de la main qu'ils pouvaient y aller et la laisser.
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Downfall
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptySam 6 Avr - 12:52



EVENT #4.1

HELLS BELLS

Les secousses ont enfin cessé, et ont laissé derrière elles leur lot de désolation, de bâtiments en ruine et de vies brisées. Malgré tout, dans le chaos total qui secoue la ville, les secours commencent tant bien que mal à s'organiser.

Dans le centre ville, des pompiers et policiers secourent les victimes. La Mairie, bâtiment pour le moins solide, est toujours debout, et c'est là que sont rassemblées les personnes blessées. La grande salle qui sert habituellement pour les mariages, au rez de chaussée, a été réquisitionnée à cet effet. C'est Monsieur le Maire qui coordonne les secours dans cette partie de la ville, épaulé par les volontaires. Ceux qui sont assez proches de l'Hôpital y sont amenés, celui-ci ayant peu subi de dommages.

A Inglewood, les dégâts sont importants. Un pan entier de la prison s'est effondré, tuant sur le coup gardiens et détenus, mais permettant aussi à certains de s'évader en profitant de l'anarchie ambiante. Les forces de l'ordre présentes, policiers comme militaires, s'attèlent à fouiller les décombres à la recherche d'éventuels survivants, et des corps des victimes. On transporte les blessés jusqu'à l'Hôpital.

Dans les quartiers qui forment le Big Nowhere, les secours sont organisés par les habitants. Menés par @Dwayne Clarkson, l'un des leaders des Unbroken, les habitants font preuve d'une grande entraide. Des chaînes s'organisent afin de secourir les gens pris sous les décombres, et une cellule de crise est organisée dans l'ancien Palais de Justice, afin de réunir les blessés, ainsi que les cadavres retrouvés pendant les recherches. Le dispensaire de Luka a subi de lourds dommages, et ne peut accueillir les blessés à l'heure actuelle.

Dans les autres quartiers, ce sont principalement les habitants, là aussi, qui font office de secours. C'est dans ce genre de situation que les downfalliens peuvent se rendre compte du manque de personnel pompier ou hospitalier.




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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptySam 6 Avr - 13:16

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Vendredi 15 mars 2019 - 10h29
Entre le lycée et la Mairie

Alors que je cherche frénétiquement mon portable sans parvenir à mettre la main dessus, j'entends une voix que je connais. Mon regard se pose sur elle. Ruth O'Connaugh, elle bosse pour les Prayers et c'est une cliente régulière de mon club. On peut presque dire qu'on s'est liés d'amitié, en quelque sorte. Maintenant qu'elle est là, devant moi, je réalise que c'est son visage que j'ai vu à travers le pare-brise de la voiture qui m'a percuté.

"Ça va, ça va, je vais bien." Je bougonne en reculant pour qu'elle lâche mes épaules. Comment Mack est-elle habillée aujourd'hui ? J'écarquille les yeux à cette question. Bon sang, c'est une question si simple, pourtant je réalise à cet instant que... Que j'en sais foutrement rien. Je crois bien l'avoir vue sortir ce matin, mais tout se bouscule dans ma tête...

"Eeeuh, je sais pas... Un jean... Et un pull noir, je crois... Ou bleu.. Foncé en tout cas."

C'est alors que Morinstal évoque quelque chose qui fait tilt dans mon cerveau amoché par l'accident. "Oui, c'est ça, elle est toujours avec cette... Thessa, Trisha, je sais plus son nom. Vous dites qu'elles trainent derrière le stade ? Il faut y aller !" Et voilà que je me précipite vers la rue à nouveau, prêt à reprendre ma voiture et à foncer à travers les crevasses de la route pour aller sauver ma fille, que j'imagine déjà grièvement blessée, peut-être même mourante, une poutre métallique suspendue au dessus de sa tête comme une épée de Damoclès.

Sur le sol, je repère mon téléphone et le récupère au passage. Il a l'écran cassé, mais semble encore fonctionner. Je tente d'appeler ma fille en arrivant vers ma voiture, mais n'obtiens aucune réponse... Ce qui m'angoisse encore plus. Si elle était en état, elle aurait répondu, non ? Ne serait-ce que pour me rassurer ? Il lui est forcément arrivé quelque chose, j'en suis certain !






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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptySam 6 Avr - 13:47

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Vendredi 15 mars 2019 - 10h29
Inglewood, Prison, puis Civic Center, Hôpital

Pin pon pin pon pin pon

Ce son résonne dans ma tête. J'entrouvre les yeux, je me sens faible, et fatiguée, si fatiguée. Qui a mis cette foutue sonnerie en guise de réveil ? Y'a mieux, quand même. Laissez-moi dormir, bon sang... Je referme les yeux, la lumière est trop aveuglante. Et je me rendors, la sonnerie faisant toujours un écho lointain dans ma tête...

*

Plus tard, aux urgences...

J'entends autour de moi les sons comme à travers un épais coton, et j'ai l'impression d'être là sans être réellement dans mon corps. Comme si je voyais la scène mais d'un oeil extérieur, c'est assez drôle... Et flippant en même temps. Je vois les médecins s'affairer autour de moi, je les entends et les devine plus que je ne les vois, d'ailleurs. Mais je n'ai pas envie de rester là. J'ai l'impression qu'au-dessus de moi, très haut, quelque chose m'appelle. Je sens une douce chaleur m'envahir au fur et à mesure que je m'élève, et que je m'éloigne du sol. C'est agréable, j'ai pas envie de redescendre...

BIP... BIP... BIP... BIP BIP BIP BIP BIP BIP BIP...

"Elle fibrille !"

"Apportez le défibrillateur, vite !"

"Oui Docteur !"

"Chargez à 150."

Un spasme secoue mon corps, et j'ai l'impression d'être tirée vers le bas brutalement. Non, hors de question ! J'ai pas envie de retourner dans cette ville de merde... Laissez-moi aller là haut, c'est chaud, accueillant comme le sein maternel... Une autre secousse, plus forte, qui cette fois me ramène dans mon corps, et tout redevient noir.

*

Le "bip" du moniteur cardiaque est revenu à la normale. Dans la chambre où elle a été placée, en soins intensifs, la Commissaire-Adjointe Prentiss est sortie d'affaire, du moins semble-t-il. Elle est morte quelques secondes, d'après le compte-rendu de l'opération, mais on attend son réveil afin de voir si son cerveau en aura des séquelles ou non. A l'heure actuelle, elle est seule dans sa chambre, personne n'est encore venu lui rendre visite, et c'est bien normal. Toute la ville est encore sous le choc du séisme qui n'a eu lieu que quelques heures plus tôt...







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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyDim 7 Avr - 17:48


Downfall under the rubble

EVENT #4.1
HELLS BELLS


J'attends que Cleveland me réponde quant à la marche à suivre mais la réponse vient d'ailleurs :

« Il doit être le même partout, je suppose. »

Annonce une jolie brune qui déboule dans notre petite planque pour s'abriter. Elle salue l'épouse du Maire comme une connaissance avant d'orienter sa concentration sur ma personne, ou plutôt sur mes blessures. Je me laisse faire non sans me méfier de l'attitude cette inconnue.

A ces gestes, je déduis qu'il s'agit d'une infirmière ou d'un médecin et j'attends patiemment qu'elle ait terminé : pas grand chose à faire sans matériel et je ne souffre d'aucune blessure suffisamment grave pour tenter des soins dans l'immédiat.

« Vous avez eu de la chance. »

" C'est pas souvent. Merci. "

Dis-je d'un hochement de tête reconnaissant - c'est toujours sympa d'avoir jeté un œil à mon cas, même si j'ignore encore qui elle est.

Conscient que le brouhaha du tremblement s'est interrompu, je me retire avec prudence afin de venir en aide aux quelques rescapés que je vois écroulés ci et là à l'entrée du bâtiment.

Quelle que soit le fameux protocole à suivre, je n'ai personnellement aucune obligation. J'aide d'abord un homme amoché à s'asseoir et utilise sa veste déchirée pour lui bricoler un garrot sur sa jambe ouverte. Puis je prends un instant, une poignée de secondes, pour souffler. Je n'ose pas lever les yeux sur le paysage, craignant de regretter Downfall à peu près debout. Ce serait étrange de plaindre la ville. Mais tous les gens ici ne méritent pas un tel drame et je pense à India, Hope, Alenka, Eriyl et Moïra. A Holloway évidemment que je ne suis toujours pas capable de joindre ;
En espérant qu'ils aient été chanceux, eux aussi.

Je m'approche ensuite d'un autre blessé pour le conduire jusqu'à la grande salle qui, progressivement, prend allure de centre médical d'urgence. Je ne sais comment être plus utile et le peu d'aide que je peux apporter m'occupe l'esprit.

AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Premier volet] - Page 2 EmptyDim 7 Avr - 20:52

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Hells Bells

Event 4.3


Inglewood, proche Big Nowhere

Barbie démarre au quart de tour, pleinement cynique, sans même daigner se retourner. Parler à son cul n’est pas déplaisant, quoi qu’il en soit. C’est d’ailleurs ce qu’elle a de plus intéressant.  Quand elle se décide finalement à me faire face, son visage imprime une expression de surprise. Le souvenir de ses deux garde-à-vue ne l’empêche pas de m’insulter de manière à peine détournée. Un soupçon de déception m’étreint : je l’ai déjà connue plus subtile, la putain... «- Heureusement que votre sourire et votre grâce rachètent vos paroles, Miss Blake.». Il n’y a aucune agressivité dans ma voix. Pas de chaleur non plus. Juste un peu de lassitude. Je ne suis pas au meilleur de ma forme, et ne me sens pas d’attaque pour une joute verbale, surtout que je sais la blonde coriace. Je me désintéresse de la poupée, l’air renfrogné, puis commence le déblaiement, malgré mes mains meurtries et douloureuses. Je relève la tête quand Barbie nous remercie pour notre aide. Impossible pour moi de déterminer si elle est sincère, ou si ses mots puent l’ironie. Probablement la seconde option. L’espace d’un court instant, mon visage s’adoucit, et mon regard se laisse perdre dans son sourire envoûtant, alors que ses cheveux d’or se balancent au gré du vent. Elle est belle. Dangereusement belle. Je lui adresse un léger signe de tête, qui pourrait s’apparenter à un remerciement, mais qui ne fait que masquer une gêne naissante.

Pendant ce temps, Dingo monte sur un tas les gravats, prête à déployer l’étendard de toute sa folie, et annonce, le sourire aux lèvres, comme si cette information était d’une quelconque utilité : “Salut les filles ! On vient aider, moi et le troupier Caleb”... Je laisse échapper un léger rire. Un ricanement, plutôt. Pas parce qu’elle est drôle, loin de là, mais pour son incroyable faculté d’inadaptation. Tellement décalée, que ça me fait marrer. Sauf que Barbie n’a rien de mieux à faire que s’esclamer Caleb ! Inspecteur Caleb, c’est ça ! » Connasse. Rien à faire, tout ce qui entre dans sa bouche et toujours plus intéressant que ce qui en sort. Je rectifie aussitôt, l’air sévère. «- Inspecteur Firth.». Personne ne m’appelle par mon prénom, sauf rares exceptions. Si je tolère cette familiarité de la part de Dingo, qui ondule sévèrement de la toiture, il n’en est pas de même pour la poupée blonde. C’est une question de respect. Je déteste qu’on me prenne pour un con. Encore légèrement irrité, je jette un regard vague aux alentours, un paysage heurté, défiguré par la désolation et la destruction. Un frisson me parcourt la colonne vertébrale. Partout, des visages marqués par la douleur, la peur, le désarroi ou l’inquiétude. Mon rôle, en tant que flic, est de mettre de l’ordre dans ce chaos, organiser la recherche de victimes, et faciliter l’arrivée des secours. Et moi, je me laisse dévier de ma mission par des paillettes, et un joli petit cul moulé dans un mini-short. Quel con…

Le jeune gars sollicite mon aide pour déplacer une imposante pierre. Les vestiges d’une cheminée massive, en pierres brutes, semble-t-il. Putain, il pouvait pas demander ça à l’autre ahurie? Trop fier pour assumer ma faiblesse passagère, j'acquiesce bêtement, en bombant légèrement le torse. Je passe du côté du gars, et aperçois l’homme coincé sous les éboulis. Kenneth Sheldon. L’ennemi n°1. Je me fige, ma mâchoire se crispe, et l’envie d’attraper mon arme et de le descendre à bout portant me ronge les tripes. Au pire, le foutre en taule m’assurerait cette promotion tant attendue… Pourtant, je ne ferai rien. Même si la véritable explication est beaucoup plus pragmatique, je retiendrai que c’est parce que j’ai encore du respect pour lui, et que je ne peux lui offrir une mort si merdique, en souvenir de notre amitié. Ce fils de pute qui me ressemble tant : une dévotion pour sa cause, une violence dévorante, une obsession pour les femmes… Je secoue la tête. La similitude par rapport à notre première rencontre est flagrante. Presque dérangeante... «- Bah décidément Sheldon, chaque fois qu’un truc s’effondre, je dois me démerder pour te sortir de sous les décombres… La prochaine fois que tu veux me voir, appelle, ce sera plus simple...».

Bouger cette putain de pierre fut un calvaire. Tellement lourde, enchevêtrée avec d’autres. Des éboulis qui roulent sous les pieds, ruinant souvent nos efforts. J’ai poussé des grognements animals, sué comme un fiévreux, luttant contre une douleur irradiante toujours plus forte. Le coeur et la respiration qui s’emballent, qui brûlent les poumons et vrillent la tête. Mais on l’a fait. On a réussi à pousser cette foutue cheminée à la con, suffisamment pour libérer le sale rat. Bordel, j’aurais espéré meilleure récompense… Je n’aurai même pas le droit au baiser de la princesse. Légèrement titubant, haletant, je viens poser ma main sur l’épaule du jeune. «- Bien joué.». Il s’est donné à fond le gamin. Lui aussi a morflé. La démarche approximative, je m’assois sur quelques débris, en cherchant à retrouver mon souffle, tout en me serrant les côtes. Ca fait un mal de chien. Au bout d’un temps, je crains même de tourner de l’oeil… Sans compter que j’ai la gorge tellement irritée, que je rêve d’une bouteille de flotte, puis me laisse emporter par une nouvelle quinte de toux…

Même si je n’ai pas tout suivi, je comprends assez rapidement que Sheldon est blessé, suffisamment gravement pour inquiéter Blondie, qui semble bien le connaître. Ken et Barbie, il y a de la logique. Ils ont probablement baisé ensembles plus d’une fois… Je me lève en grimaçant, décidé à constater les dégâts, et surprend Dingo qui admire la plaie d’un peu trop près, conquise par cet os béant qui dépasse de sa jambe. «- Eh, Gertrude, tu ne m’avais pas dit que t’étais médecin?». J’adooooore ce prénom. Tellement laid, avec un manque cruel de sex-appeal… Bien sûr, ses connaissances médicales doivent relever du néant. Petit mensonge éhonté pour le plaisir de faire flipper le rat. Même si au fond, je veille à ce que le fêlée n’approche pas du blessé. Barbie s’agite, demande les “idées lumineuses” des “hommes blancs”. Je hausse les sourcils, perdu sous le poids de l’incompréhension. C’est quoi son problème, au juste? Elle préconise de trouver un brancard, ou un médecin. Je me redresse exagérément, la main levée, paume ouverte vers l’avant, en signe de salut. «- Ugh! Beaucoup sagesse, femme blanche. Moi pas aller chasser bison. Moi fabriquer brancart pour transport vénérable chef, Rat-écrasé.».

Je quitte ma posture en secouant la tête, puis me tourne vers Dingo. «- Il y a plusieurs grandes barres en fer, deux mètres de long environ, près de l’endroit où la télé t’es presque tombée dessus. Tu peux m’en ramener deux, s’il te plaît?». Un peu de politesse, et de douceur dans la voix, pour acheter sa coopération. Avec deux vestes, et ces fameuses barres, on pourra fabriquer un brancard de fortune plutôt efficace. Il ne restera plus qu’à lui confectionner une sorte d'attelle, pour immobiliser sa jambe pendant le transport. Je relève la tête vers le jeune gars, que je tutoie d’instinct. «- Vérifie qu’il ne tourne pas de l’oeil, et garde-le éveillé. Tu veux bien?» J’attrape la main de Barbie, puis vient positionner les doigts de la belle sur la blessure du chef des Unbroken, de manière à comprimer la plaie, qui saigne beaucoup trop depuis que la pierre a été déplacée. «- Il faut à tout prix empêcher qu’il se vide de son sang, sans appuyer sur l’os.». Les muscles crispés de Kenny me laissent deviner que l’opération est douloureuse. Tant mieux. L’on va probablement me reprocher cette soudaine autorité, et je m’en fous. «- Nous n’avons pas d’autre choix que de le déplacer. Trop de poussière ici, sans compter qu’il faut déblayer la zone pour trouver d’éventuelles victimes. Trois choix pour la suite. On le porte jusqu’au petit parking, juste derrière, en attendant les secours, qui n’arriveront probablement pas de suite, vu l’état des routes. Ou on l’emmène directement à l’hôpital, ou au dispensaire. Dans les deux cas, ça fait une sacrée trotte. N’oublions pas que des gens sont encore coincés sous les décombres. Dont un bébé.» Je laisse ce dernier mot s'imprégner dans leur esprit, avant d’enchaîner, bien que ma décision soit déjà prise. «- Alors, on fait quoi?».





Résumé:


Dernière édition par Caleb Firth le Lun 8 Avr - 7:12, édité 3 fois
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