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 Bang bang he shot them down

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Sinéad Alder
Sinéad Alder
JUSTICE
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MessageSujet: Bang bang he shot them down   Bang bang he shot them down EmptyDim 26 Nov - 23:17

Bang bang he shot them down


Tu soupires longuement après l’annonce du juge sur la suspension d’audience de deux heures. Tu sais parfaitement que tu aurais dû te douter d’une réaction de ce genre de la part de la défense en ajoutant de cette manière ce nouveau élément à charge contre l’accusé, mais deux heures… Ça ne t’arrange vraiment pas tout ça. Mais tu sais aussi très bien que ce n’est pas toi qui fais les règles et qu’au final, c’est le juge qui décide. Alors par ce soupir, tu laisses échapper la frustration que t'inspire tout ça, et te faisant difficilement à l'idée que tu ne peux rien y faire, tu finis par rassembler rapidement tes affaires pour les ranger avant de quitter la pièce.

Tu as largement de quoi t'occuper durant les deux heures à venir, tu ne te fais pas le moindre souci pour ça. Avec tous les dossiers qui occupent ton bureau en plus de celui que tu as dans les mains à cet instant précis, il est clair que tu n’as pas le temps de t’ennuyer pour les mois - voire les années vu comme c’est parti - à venir. Tout en commençant à te diriger vers l'ascenseur pour retourner à ton bureau, tu te livres à ton habituel numéro d’équilibriste pour attraper de la main que tu viens de te libérer ton téléphone. Juste le temps de programmer une alarme pour être de retour à ce procès à temps. Tu glisses rapidement ton téléphone dans ta poche une fois cela fait et redresse la tête pour faire de nouveau attention à ce qu’il se passe devant toi alors que tu continues d’avancer. Et alors que tu commences tout juste à t'intéresser un minimum aux gens autour de toi et dans ce couloir, tu reconnais assez rapidement, plusieurs mètres devant toi, une silhouette qui t'es familière sans appartenir à un de tes collègues ou adversaires réguliers pour autant. Qui n'appartient même pas à quelqu'un travaillant dans le milieu judiciaire de façon officielle à vrai dire pour faire plus simple.

- Je serais vous, j'éviterais ce café. Enfin, si on peut légalement appeler ça du café.

Lances-tu à l’intention du docteur Andersonn quand tu n’es plus qu’à deux mètres d’elle, et avec un léger sourire sur les lèvres, en espérant l’avoir effectivement dissuadé de se servir à la fontaine à café thermo en libre-service dans ce couloir. Car oui, il est définitivement affreux et n’a réellement de café que le nom et peut-être vaguement la couleur. Et encore… Oui, aujourd’hui, tu te permets un léger trait d’humour à son intention alors que lors de votre première rencontre, tu étais très loin d’être dans ce genre de disposition. Mais pour le coup, on peut dire que là, vous êtes bien plus sur ton “terrain” que lors de votre dernière discussion, la psychologue et toi. En tout cas, tu es bien plus à l’aise et dans ton élément dans ce bâtiment qu’à l'hôpital.

Encore une fois, tu te mets à jouer avec la gravité comme tu ne sais que trop bien le faire depuis longtemps, en calant ton dossier à moitié contre toi pour te libérer une main que tu tends vers la docteure pour la saluer un peu plus traditionnellement. Tu commences même à ouvrir la bouche, toujours avec un léger sourire, pour t’assurer qu’elle n’est pas ici à cause d’ennuis avec la justice, que ce soit comme plaignante ou accusée, mais juste en tant qu’experte. Une manière bien à toi de la saluer et de lui demander comment elle va en gros. Mais tu n’as même pas le temps de prononcer un seul mot, ni même de vraiment lui serrer la main, qu’un grand claquement retentit soudainement dans l’air du tribunal.

- Qu’est-ce que…

C’est tout ce que tu réussis à marmonner plus pour toi que pour qui que ce soit d’autre avant que tu ne comprennes enfin ce que tu viens d’entendre. Et la panique qui commence à envahir une partie du couloir, à une quinzaine de mètres de Andersonn et toi ne fait que te conforter dans ton idée. Un coup de feu. Il vient d’y avoir un putain de coup de feu en plein tribunal. Pourquoi ? Comment ? Et surtout qui ? Ou contre qui ? Tant de questions qui se bousculent d’un coup dans ton esprit alors qu’une partie de ton cerveau continue à penser que non, ce genre est totalement impossible, pas ici. Et voilà que sans même t’en rendre compte, tu te retrouves plus ou moins à te figer face à cet évènement dont tu n’as pas la moindre idée de comment le gérer. Non, pour le moment, tu es toujours trop occupée à te demander pourquoi, comment et compagnie ! Et le second coup de feu qui finit par claquer dans l’air quelques secondes plus tard ne semble pas plus te faire réagir que ça, même si tu recules quand même de quelques pas, incertaine de ce qu’il se passe réellement et de ce que tu dois faire dans ce genre de situation.

- Planquez-vous !

Finit pourtant par vous crier un des policiers en poste ici à Andersonn et toi. Et comme pour joindre le geste à la parole alors que la panique se fait de plus en plus présente dans ce satané couloir, il vous attrape au bras d’une main chacune avant de vous pousser vers la première porte la plus proche de vous. Et sans même chercher à trop savoir ce qu’il y a dedans, il vous bouscule de nouveau pour vous y faire entrer à peine la porte ouverte. Si tu t’attends presque à ce qu’il vous suive rapidement dans cette pièce pour se mettre à l’abri lui aussi, c’est finalement trois ou quatre autres civils qui finissent par entrer à votre suite dans cette pièce assez exigüe avant de fermer la porte… Sans s’être joint à vous, restant donc dans le couloir. Ok, tu sais que c’est en partie son boulot d’assurer la sécurité des gens présents dans le tribunal, que l’uniforme veut ça et tout le baratin mais… Ok, il semblerait que tu sois en train de faire connaissance avec ton instinct de survie et pour le moment, la rencontre est aussi étrange que brutale et tu as du mal à comprendre pourquoi d’autres foncent vers le danger alors qu’il y a encore quelques secondes, toi, tu étais comme figée au milieu de ce putain de couloir !


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: Bang bang he shot them down   Bang bang he shot them down EmptyJeu 25 Jan - 21:07

Je regarde la fontaine isotherme d’un air sceptique. Tiens, ça existe encore ces vieilleries ? Non parce que de l’autre côté du Mur c’est pour ainsi dire proscrit cette chose. Ça fait d’ailleurs une petite éternité que je n’en ai plus vu. Pas étonnant vu mon degré de consommation de café. Je n’ai jamais vraiment compris l’attrait pour cette boisson supposée divine. Pourtant, ce n’est pas faute de côtoyer plusieurs grandes consommatrices. Et encore, Love n’a jamais vraiment goûté tout ce qui se fait de l’autre côté. J’ai bien envisagé de lui ramener un paquet, mais imaginez un peu si elle avait apprécié … pas certaine qu’on trouve la même cam à Downfall. Et elle souffre déjà de bien assez d’addictions ainsi. Pas besoin d’en rajouter.

Pour en revenir à cet ustensile d’une autre génération, je pèse le pour et le contre de découvrir ce qui s’y cache. Est-ce que quelqu’un a volontairement déposé ce thermos à la vue de tous ou est-ce un malheureux égarement qui fera le bonheur de certains et causera les larmes au propriétaire endeuillé ?
Oh j’exagère peut-être un tantinet, mais j’en connais (au moins) une qui pourrait raconter toute l’histoire du café depuis sa conception à sa digestion et ce sans jamais s’essouffler. On est fan ou on ne l’est pas. Et moi … je ne le suis clairement pas. Pas du contenu en tout cas. Car le récipient …

Heureusement ( !) je me fais sortir de mon monologue intérieur ô-combien-passionnant par une voix féminine dans mon dos. Je détourne mon attention vers l’arrière avant de faire suivre le reste de mon corps en découvrant l’identité de mon interlocutrice. MADEMOISELLE Adler. Quelle surprise. Ou pas.
Son air amusé s’avère être étonnamment contagieux. Et cela n’a vraiment rien à voir avec l’objet de son sourire. Bien sûr que je vais éviter. Bien sûr que cela n’a rien de légalement caféiné. Bien sûr qu’il était écrit que nous allions nous rencontrer autre part que dans une salle de consultation. Quand même bien l’endroit en regorge, de salles je parle. Juste pas les mêmes.

Je me retourne donc et ne peux cacher un certain étonnement face à la main de saltimbanque qui se tend vers moi. Ainsi donc une trêve est de mise ! Je ne vais clairement pas me faire prier et approche ma propre main pour sceller cet accord tacite, quand soudain … surgit face au vent … ah ben non, ce n’est pas lui.

Mon regard suit l’origine du bruit. Un peu au ralenti. Mais c’est juste une impression. Je connais que trop bien ce bruit. Tout comme ce qui va en résulter. Plus encore dans un endroit pareil. Avec vachement plus de monde qu’on pourrait le soupçonner. Forcément, Downfall et la Loi … ça ne fait pas forcément bon ménage. Mais là n’est pas la question. Ni même de savoir d’où provient le premier tir. C’est plutôt : quand est-ce que cela va éclater. Et je ne parle pas des morceaux de bricailles après l’impact d’une balle perdue. Pas le temps de tergiverser davantage que le deuxième coup résonne et avec lui l’apocalypse se déclenche. J’entends les hurlements bien avant de voir la masse bouger. Et peut-être bien que cela ne se passe que dans ma tête (expérience oblige). Je vais pour attraper la procureur par le poignet, pour me rendre compte qu’elle n’est plus là où elle se tenait il y a encore quelques secondes (une minute à tout casser ?) de là. Je me retourne pour la chercher, mais trop tard. Une main virile m’attrape par le bras et me pousse sans ménagement à travers une porte. Je manque de me prendre l’épaule dans ma voisine que j’évite de justesse. Je vais pour répondre quelque chose (probablement de pas très gentil), mais voilà qu’il fourre encore plus de monde dans cette pièce qui n’est clairement pas prévu à cet effet. Je me fais donc bousculer en même temps que miss Adler contre le mur le plus éloigné tandis que la porte se referme dans le dos de la dernière personne. Une de plus et on va finir par manquer d’oxygène. Pourvu qu’il n’y a aucun angoissé de la vie dans le tas. Même si avec la chance que je me tape …

D’ailleurs, je le sens gros comme un camion que je vais encore devoir gérer la crise. J’aimerais bien juste me mêler à la masse et faire semblant d’être un monsieur-madame tout-le-monde. Un peu de panique. Un peu de sueur. Un semblant de prière pour se donner bonne conscience. Et ensuite on attend que ça passe. Sauf que voilà … au moins une autre personne de ce côté-ci de la porte connait mon véritable visage. Pas vraiment envie de me ramasser un procès pour non-assistance à personnes en danger. Et quelque chose me dit qu’elle en serait fichtrement bien capable. Ne serait-ce que pour s’aider à évacuer sa propre angoisse/slash/frustration. Pas le choix donc.

- « Écoutez-moi. »

Autant essayez de canaliser avant qu’un des participants se rende compte qu’il y a vraiment de quoi paniquer.

- « Tout va bien se passer. »

Ah bon, et depuis quand j’ai la science infuse moi ? Je m’attends à recevoir la remarque ou la gifle (voire les deux) d’un instant à l’autre, autant anticiper donc. Je peux quand même difficilement leur baragouiner le fait que je suis une habituée de la situation.
Ça me fait penser que si une reconversion professionnelle se présente un jour, je peux toujours déposer mon CV à la brigade criminelle en tant que négociatrice. En plus j’ai cet avantage non-négligeable que j’attire à moi tout danger potentiel : les balles perdues, les coups de poing, les répliques àlakon et j’en passe. Ça non plus je ne vais pas le crier de tous les toits, pas envie de me faire passer pour le gilet par balle ou encore le dommage collatéral par excellence. Je suis encore en train de remettre de la dernière fois. Enfin, si l’on veut.

Comme de fait, un gros bruit retentit dans le couloir. Comme un corps qui se fait propulser avec force contre cette fameuse porte qui est censée nous protéger de ce qui se trame de l’autre côté. Cela a pour effet que les énergumènes les plus proches du point d’impact tentent de s’en éloigner et viennent écraser les autres. Sinon ce serait moins drôle. Je me fais, involontairement (je tiens à le préciser) bousculée vers celle qui me souriait il y a moins de dix minutes de cela. C’est fou comme le temps passe vite quand on s’amuse.

- « Désolée. »

Que j’arrive tout juste à lui balancer tout en tendant mes avant-bras vers le mur derrière elle pour ne pas outrepasser les limites du socialement acceptable (ce qui n’est pas gagné avec la psychose collective qui va bientôt naître ici-même).

- « J’espère que vous êtes prête à encaisser, car ça ne va faire qu’empirer. »

Avec un peu de chance (faut que j’arrête de la ramener elle, ça porte la poisse – et ce n’est pas comme si je n’en avais pas déjà en rab), elle est la seule à m’avoir entendue. Et si pas … truth hurts, doesn’t it ?

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Sinéad Alder
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MessageSujet: Re: Bang bang he shot them down   Bang bang he shot them down EmptySam 17 Fév - 16:24

Bang bang he shot them down


Tu n'as pas vraiment le temps de te remettre de ce son caractéristique de coup de feu qu'on t'attrape déjà par le bras pour te pousser dans une minuscule pièce pas loin. Une pièce que tu reconnais assez vite malgré l'agitation autour comme étant une des pièces dans lesquelles les archives sont stockées. Et sous clés bien sûr mais ce n'est pas vraiment le moment de penser à ce genre de chose. On va dire que t'es encore sous le choc, hein ? Et tu ne parles pas de celui que tu ressens dans ton dos quand il rencontre le mur du fond de cette petite pièce qui est soudainement bien remplie. Peut-être même un peu trop remplie ? Ou là encore c'est une forme de choc qui se manifeste chez toi ? Tu n'en sais rien et pour être honnête, pour le moment, tu t'en fous un peu.

Le docteur Andersonn est déjà en train d'essayer de calmer les autres personnes enfermées avec vous alors que toi, tu te concentres uniquement sur ta concentration. Une chance d'ailleurs parce que cela t'évite de laisser un petit rire sarcastique ne te ressemblant pas vraiment quand tu entends la psy leur dire que tout va bien se passer. Et comme en illustration parfaite que non, ça va être difficilement le cas, voilà qu'un gros choc se fait entendre et sentir sans doute contre l'unique porte de la pièce. De là où tu es, tu ne le vois pas vraiment mais vu le mouvement de recul soudain des personnes présentes, tu le devines bien. Et toi qui avait presque réussi à te calmer, voilà que ce mouvement de foule - si on peut dire - provoque un rapprochement plus que significatif entre la psy et toi. Si elle s'excuse de la position dans laquelle vous vous retrouvez - et presque gênante pour toi -, tu te contentes de lever légèrement les yeux au ciel avant de les fermer quelques secondes, comme pour te calmer de nouveau. Oui bah en même temps, toi et des personnes dans ton espace personnel, c'est une histoire compliquée, ok ?! Surtout quand c'est soudain comme ça et pas vraiment voulu si on peut dire. Loin de toi l'envie d'offenser Andersonn mais bon… Reste que oui, non, tu t'en serais bien passée, de cette situation. Vraiment.

Elle s'excuse au moment où tu te décides enfin à relâcher ta respiration et à ouvrir de nouveaux les yeux. En soit, tu ne peux pas vraiment lui en vouloir vu que tu sais bien que ce n'est pas intentionnel de sa part. Et qu'elle doit elle aussi ne pas spécialement apprécier de se retrouver dans ce genre de posture. Même si bien assez vite, elle rajoute une nouvelle phrase, à mi-voix pour s'assurer que tu sois la seule à entendre. Enfin, tu espères être la seule à l'avoir entendu en tout cas, sinon cela risque de vite partir en vrille là-dedans. Tu en profites quand même pour laisser de nouveau ton regard tomber vers elle avant de lui répondre.

- Premier cadavre à 5 ans, vous vous souvenez ?

Commences-tu par dire, toi aussi à voix basse. Et en espérant encore un peu plus que personne d'autres n'arrivent à vraiment vous entendre vu ce que vous êtes en train de vous raconter toutes les deux.  

- Et ce n'est malheureusement pas ma première fusillade non plus.

Enchaînes-tu assez rapidement, toujours à mi-voix et d’un ton qui indique bien que tu n’as pas spécialement envie d’en parler. "Gardons ça pour une prochaine séance" te prépares-tu même à ajouter de façon assez sarcastique, en guise de mécanisme d’auto-défense, juste avant de te rappeler que dans ce cas précis, ce n’est pas vraiment nécessaire. Ni conseiller à vrai dire, la tension étant déjà suffisamment importante dans cette petite pièce pour ne pas en rajouter une couche, surtout quand elle est parfaitement inutile. De toute manière, pas besoin d’être un génie pour comprendre à ton comportement et à ta réaction depuis tout à l’heure que tu ne gardes vraiment pas un bon souvenir de cette expérience. Et qu’elle t’a clairement elle aussi bien plus marquée que tu ne veuilles bien l’admettre. Mais le déni et toi, c’est une grande histoire d’amour. Du genre qui pourrait presque rendre jaloux ton travail - pour ne pas dire donc ton "mari".

Quoi qu’il en soit, non, ce n’est pas vraiment le moment de craquer nerveusement. Parce que ton petit doigt te dit que si quelqu’un commence à le faire dans cette pièce, cela va vite devenir l’enfer. Alors autant éviter d’être celle qui aggrave encore un peu plus la situation quand une partie de toi est en train de lutter avec celle à moitié en panique pour reprendre un peu le contrôle des choses et faire ce que tu sais faire de mieux dans ton boulot : essayer de limiter au maximum les emmerdes et gérer ce qui peut l’être. Alors oui, tu essayes de refouler au mieux tes souvenirs datant du lycée et laisser la place à Maître Alder un peu. Est-ce qu’un nouvel exercice de respiration va t’aider à le faire ? Aucune idée mais dans le doute, tu prends quand même une nouvelle inspiration, suivie d’une légère expiration. Et te voilà déjà à détourner légèrement le visage pour tenter de voir par-dessus l’épaule de la psy qui te plaque involontairement contre le mur. Sans grand succès il faut l’avouer mais cela ne t’empêche pas de t’adresser tant bien que mal au reste des personnes présentes quand même.

- Ok, fermez cette porte à clé et poussez un des meubles à archives à côté de la porte devant elle. Pour que personne ne puisse entrer de force et qu'on reste en sécurité jusqu'à l'arrivée des secours.

Ah, finalement, Maître Alder a réussi à se faire un peu entendre et à reprendre plus ou moins le dessus dans ton crâne. Même s’il est vrai que tu t’appuies bien sur ton expérience de "planquons nous du mieux qu’on peut" du lycée justement. Mais ce n’est pas vraiment le moment de faire un débat à ce sujet. Tant que cela peut vous assurer de rester autant que possible en sécurité, ça te va très bien ! Tu ne vois pas vraiment si les gens avec vous sont en train de faire ce que tu viens de leur demander mais tu entends quand même un peu d’agitation dans le reste de cette pièce qu’Andersonn te cache. Ton regard finit d’ailleurs par retrouver assez vite celui de la psy face à toi, et sans doute pas bien plus avancée que toi sur le fait de savoir ce que font les gens dans son dos.

- Il y a peu de chance que le tireur soit là par hasard. Il doit avoir une cible bien précise en tête.

Reprends-tu à voix basse encore une fois et uniquement à l'adresse de la psy. En espérant vraiment que cela reste qu'entre vous deux vu ce que tu viens de dire avec pas mal de certitude dans la voix. Une assurance qui te vient autant de tes souvenirs de cette fameuse fusillade que tu as déjà vécu au lycée que par ta logique d'assistante du procureure. Après tout, le fait de voir quelqu'un se faire tirer dessus - mortellement ou non - est déjà arrivé de bien nombreuses fois partout aux Etats-Unis alors à Downfall… Ton cynisme devrait presque être en train de faire remarquer que c'est assez étonnant que ce ne soit pas arrivant déjà bien avant. Et les cibles, tu sais aussi très bien qu'elles peuvent être variées dans ce genre de cas. C'est simple, tout le monde peut l'être à partir du moment où il a un rôle à jouer dans un procès plus ou moins tendu. Le juge, un de tes collègues ou même toi-même, un avocat, un témoin clé, un expert donnant son avis, l'accusé, même les membres du jury peuvent y passer. Que de joie et d'allégresse… Donc oui, autant croiser les doigts et tout ce que tu peux pour que personne d'autre que la psy ne t’ait entendu et se fasse la même réflexion que celle que tu as depuis que le côté "assistante procureure" a repris le dessus dans ton esprit.

- Vous étiez là pour quelle affaire ?

Lui demandes-tu finalement, comme pour essayer d'estimer les chances qu'elle a d'être potentiellement la cible. Non pas que tu vas la dénoncer aux autres si jamais elle représente un risque et inciter à ce qu'on la foute dans le couloir pour protéger les autres, loin de là même. Simplement parce que si c'est toi qui es la cible au final - ce qui est d'ailleurs fortement probable vu ton poste et le nombre de procès bien tendu auquel tu participes, a participé et va participer - tu n'aimeras pas qu'on te traite comme ça. Mais c'est surtout pour savoir si vous devez tenter, tant bien que mal vu l'espace libre entre vous, d'interchanger vos places pour la cacher si c'est bien elle la cible, et faire en sorte de faire croire au fait qu'elle n'est pas là si cette saloperie de tireur se ramène ici et que les gens avec vous n'ont pas daigné prendre en compte ton idée de vous barricader. Même si en soit, tu as presque envie de rire un peu à l'idée de réussir à cacher quelqu'un avec ton physique de crevette…


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: Bang bang he shot them down   Bang bang he shot them down EmptySam 23 Mar - 20:26

Mes deux bras tendus de chaque côté de la procureure adjointe, je pousse vraiment sur le plat de mes mains pour maintenir autant de distance que possible entre nos deux corps. Autant dire que ce n’est pas grand-chose, mais … que ça pourrait être pire. Et que ça VA devenir pire. Ce n’est même pas une histoire de science infuse (pas comme le fait que j’ai baratiné à tout le monde que, je cite, ça allait aller avant qu’un bruit mat se propulse contre la seule porte de cette pièce), c’est juste une suite logique à la situation que nous vivons. Si encore je n’avais pas fait partie du lot, on pourrait jeter quelques dés du hasard pour voir comment ça va se terminer ; mais là c’est juste couru d’avance. On va finir par se rencontrer elle et moi, et cela dans tous les sens du terme. Quelqu’un va me pousser. Quelqu’un va la pousser. Quelqu’un va nous pousser. Au mieux je tombe et je rencontre le mur. Au pire … eh bien elle n’a pas réussi à bouger à temps et c’est contre elle que je vais m’écraser, ou me vautrer, ou tout autre verbe qui pourrait se prêter au ridicule de cette situation.

Elle n’a pas envie de cela. Moi non plus. Au moins on peut s’accorder sur ce fait. Alors j’y mets vraiment du mien pour empêcher l’inévitable (ou du moins à prolonger l’échéance autant que faire se peut) et je balance ce qui me passe par l’esprit. Et elle en fait de même. Wow, ça commence à faire beaucoup de points communs quand même. Déjà qu’on en était arrivées à la même conclusion à notre première rencontre. Je n’essaie même pas de chercher si ça veut dire quelque chose ou pas. Je ne veux même pas le savoir. Puis, accessoirement, this is really not the right place pour ça ! Ceci étant, sa petite réplique du tac-au-tac fait du bien par où ça passe. Premier cadavre à cinq ans. Ping. Première prise d’otage dans l’utérus de maman. Pong. Et je suis certaine qu’on pourrait continuer ainsi des heures durant. Petite occupation bien sympathique le dimanche matin avant de se rendre à l’église. Sauf que voilà, on n’est pas dans une église. Et on n’est même pas dimanche. Sans quoi personne ci-présent se serait trouvé dans ce fichu bâtiment. Le tireur y compris. Mais il aurait pu se trouver autre part. Où je me serais trouvée également. Coïncidence ? Mouais, à bien y réfléchir … c’était probablement écrit. Comme la plus grosse partie de ma vie si vous me demandez mon avis. Dommage que c’est un comique raté qui tient la plume. À moins que ce soit son chat qui se promène prestement sur le clavier. Mais ça, c’est un autre débat.

Fusillade.
Ah oui, bien. Merci de me ramener à la réalité très chère.
Celle-là même où la température (tout comme la pression) commence déjà à monter dans cette petite pièce bien trop exiguë pour y caller autant de personnes en même temps. Sans la moindre intro, ni un semblant de préliminaires. Enfin si, il y a bien eu ce premier coup de feu, suivi par ce second et puis un homme en uniforme qui n’a clairement pas suivi les mêmes formations de gestion de crise que celles données de l’autre côté du Mur. Faut-il encore que ce genre de formations soient données à Downfall … note à moi-même (et encore, est-ce que je veux vraiment prendre le risque de découvrir la réponse à cette question rhétorique et me jeter en pâture aux loups en laissant sous-entendre que moi je l’ai suivie, la formation complète sans pages manquantes …).
C’est l’exercice de respiration de la femme toute collée (ou du moins tout comme) contre moi. Fichtre, si même ma plus fidèle alliée du moment se met à paniquer, on n’est pas sortie de l’auberge. Auberge qui aurait été largement plus confortable pour caller autant de personnes en une fois. Mais passons. Il y a les choses sur lesquelles on peut avoir un impact personnel et puis il y a la multitude d’autres. Je vous laisse deviner où on case l’auberge espagnole.

Tandis que l’adjointe au procureur s’occupe de balancer quelques ordres à l’encontre de la masse qui se trame dans mon dos (je n’ai même pas eu le loisir de compter combien nous sommes là-dedans, la seule certitude que j’ai c’est que ce nombre commence par –tr et termine pas –op), je sens mes bras tendus qui commencent à trembler. Je ne vais plus tenir bien longtemps. La faute à une condition physique pas au top ? Peut-être. Mais ce ne sont pas vraiment les mêmes conditions que celles rencontrées dans une salle de sport. Devant un sac de sable. Promis, ma prochaine bonne résolution de l’année sera en lien directe avec la musculature des bras. Quelques pompes journalières contre un mur et dans un an on peut recommencer cette exercice sans problème. Même s’il convient de dire qu’il ne faudra certainement pas attendre douze mois de plus pour se retrouver dans le même pétrin. Autant anticiper, il paraît que c’est moins décevant à la fin. Vous permettrez une pointe de scepticisme de ma part …

C’est à nouveau Miss Adler qui revient à la charge. Toujours en murmurant. Vu nos positions actuelles respectives il n’en faut guère plus pour que je capte clairement chaque mot qu’elle me balance. Une évidence. Même si elle n’a pas tort, les autres pigeons coincés dans ce poulailler ne sont peut-être pas encore aussi loin dans leur propre réflexion. Trop préoccupés à craindre pour leur pauvre petite vie (j’en entends plusieurs geindre et trembler dans mon dos, ce n’est pas la sensation la plus agréable au monde ; mais me retrouver encore plus proche de mon interlocutrice principale n’est guère plus réjouissant – sans vouloir paraître vexante), trop occupés par la contemplation de leur propre nombril donc, ils n’ont pas encore pris en compte le vecteur de probabilité que ce même nombril pourrait ressembler la cible idéale d’un/e autre. C’est presque tentant de balancer cette petite bombe au centre de la troupe, mais juste en pensées (voyons, vous me prenez pour qui ou pour quoi là ?!). Mieux vaut effectivement que tout le monde se referme sur soi-même, du moins pour le moment. Un mouvement de panique et on sera tous mis en danger. Soit parce qu’un c#n va ouvrir la porte (que ce soit le nombriliste lui-même ou son voisin) ; soit parce que ce même c#n va créer un effet boule de neige dans un espace clos.
Que de réjouissances !

Je me retourne lentement vers mon interlocutrice première (la seule et l’unique) vu que j’avais inconsciemment essayé de regarder par-dessus pour épaules pour évaluer ce que les autres pouvaient bien se tramer dans mon dos. Écouter la voix de la sagesse ou n’en faire qu’à leur tête ? Est-ce que quelqu’un a seulement pensé à verrouiller cette porte ? Non parce que dans mes souvenirs je n’ai pas entendu le cliquetis caractéristique de la clé qui tourne dans la serrure et je n’entends toujours pas des gens soupirer et râler parce que les armoires à archives sont décidément bien lourdes.

Je me retourne donc vers Miss Adler et lui adresse un petit sourire en coin en sentant ma tête se pencher un peu de côté pour l’occasion.

- « Encore un peu et on pourra débattre sur les contours légaux du secret professionnel. »

Est-ce que j’ai le droit de dévoiler la raison de mes déplacements ?
Qu’en est-il de vous mademoiselle l’adjointe au procureur ?
Le conflit d’intérêt est une ligne parfois fine, souvent trouble, toujours et perpétuellement tangente.
Live your life the dangerous way.
Mais il n’y a jamais que vous (dans cette pièce, j’entends bien) qui puissiez comprendre pourquoi ces mots me font doucement sourire, n’est-ce pas ?

- « Mais figurez-vous que je l’ignore. Le dossier n’était censé m’être transmis que de main à main juste avant la première mise en accusation. »

Tant de suspense et de non-dits et pour quoi au final ? Peut-être même que je ne le saurai jamais. Et si la personne qui a fait appel à moi pensait m’intriguer ou me faire accourir à grands chevaux jusqu’ici à travers ce petit tour de passe-passe, c’est bien mal me connaître.

Dans un réflexe, je hausse les épaules. Il va sans dire que dans ma position actuelle, ce n’était pas l’idée du siècle. Et dans cette même continuation idéologique, quelque chose se trame dans mon dos. Un nouveau coup de feu. Une petite vague de panique. Une masse uniformisée (vous voyez, quand on veut, on peut) qui vient me percuter en pleine colonne vertébrale. Je me vois propulsée (carrément !) vers l’avant. Par je-ne-sais-quel-miracle j’arrive à tendre le peu de muscles qui n’a pas été emporté par la mêlée et je me retrouve … nez-à-nez (dans TOUS les sens du terme) avec ma patiente, une de mes jambes glissées entre les siennes, son propre corps écrasé contre ce qui lui sert de support mural.
Je déglutis lentement tout en la regardant droit dans les yeux (ce n’est pas non plus comme si je pouvais regarder ailleurs).

Puis, de toutes mes forces (c’est peu dire) je prends appui sur mes deux mains pour me repousser à une distance, disons moins … compromettante.

- « Ne. Paniquez. Pas. »

Que je mime des lèvres plutôt que je ne l’exprime à voix haute tout en reculant de quelques précieux centimètres. C’est qu’il y a de la résistance dans mon dos. D’ailleurs, il l’a bientôt vidé son flingue ou m*rde ?! Non parce que niveau close-up, je pense qu’on a fait le tour là.

J’hésite un instant à faire pire que mieux en balançant la première vanne qui me traverse l’esprit. Cependant, quelque chose me dit que je vais perdre ma seule alliée dans le combat si je me laisse aller à cette petite interlude. Je me contente donc de lui décocher un petit signe du menton, peu importe ce qu’il peut bien vouloir dire ou ce qu’elle peut en déduire.

- « Calmez-vous. Au plus le tireur percevra du bruit derrière une porte, au plus il sera tenté de l’ouvrir. »

Et je pèse mes mots. Autant que mes pensées.
Au moins cela semble avoir l’effet escompté. Celle d’une bonne grosse gifle en pleine face.
Les gens s’éloignent un peu (mais vraiment un tout – petit – peu) de moi ce qui me permet presque de respirer normalement. Presque. Mais sans le moindre doute bien plus que la plupart de mes codétenus. Que je sens se tourner à l’unisson vers moi comme si je portais le saint message en moi. Si seulement ils savaient ce que j’en pense vraiment …

À mon tour d’inspirer un coup avant de me retourner vers mon public, lâchant par la même occasion miss Adler du regard. Et de son emprisonnement de chair.

- « Toi et toi, vous allez m’aider à bouger l’armoire qui se trouve là. »

Eh oui, comme des gamins, il faut désigner des volontaires (ici en occurrence les deux plus balèzes du tas, d’apparence du moins). Je me retrouve propulsée dix-huit ans en arrière devant ma première classe. Parler devant un auditoire est du pipi de chat à côté de ça.

- « Pour ceux et celles qui éprouveraient des difficultés à respirer, rapprochez-vous de la demoiselle accolée au mur. Elle semble connaître quelques exercices qui devraient vous aider. »

Z’avez vu, je n’ai cafté ni sur votre nom, ni sur votre profession et encore moins sur le genre de relation que nous entretenons. Gardons cela pour nous, voulez-vous.

- « À tous, les secours sont déjà sur place. Tout va bien se passer. »

Même si monsieur le policier a peut-être été mortellement blessé et c’est son corps qu’on a entendu s’affaler tout contre la seule porte de cette boite étroite.
Là encore, je garde mon cynisme pour moi.
Même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque …

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Sinéad Alder
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MessageSujet: Re: Bang bang he shot them down   Bang bang he shot them down EmptyJeu 11 Avr - 22:35

Bang bang he shot them down


Coincée dans une situation qui te met clairement mal à l’aise, et pour plusieurs raisons, tu te forces quand même à penser comme l’assistante du procureur que tu es et non pas Sinead pour ne pas céder tout de suite à la panique qui commence à monter en toi. Alors oui, forcément, la première chose à laquelle tu te mets à penser est pratiquement celle que tu veux oublier à ce moment précis, paradoxe assez ironique pour le coup. Même si le fait de l'aborder d'un angle différent, en essayant de savoir si Andersonn ou toi pouvez être la cible de ce tireur fou. Concernant le motif pour que ce soit toi, tu en as déjà une bonne dizaine sans même avoir besoin de chercher plus que ça. Et toutes pouvant se résumer à ton poste au final. Quant à Andersonn, et bien tu finis par lui demander l'affaire pour laquelle elle est là, voir si elle peut être susceptible d'être en danger elle aussi ou non. Même si tu ne peux t'empêcher de rouler des yeux, un brin agacée, quand elle commence à vouloir te parler des règles et de la limite du secret professionnel. Vu la situation actuelle, tu préfères ne pas lui dire où elle peut se le mettre, son secret professionnel. D'autant plus que travaillant au bureau du Procureur, tu as accès à tous les dossiers pour lesquels elle pourrait être amenée à intervenir alors raison de plus pour ne pas vraiment chercher la petite bête à ce sujet. Quant aux autres personnes présentes dans la pièce, disons que leur intérêt pour leur petite personne semblait nettement plus grand que celui d'épier votre conversation. Tu n'as pourtant pas besoin de donner ces arguments à ton interlocutrice pour qu'elle finisse quand même par te répondre, te faisant très légèrement soupirer quand elle t'annonce qu'elle devait apprendre dans quelle affaire elle allait intervenir.

- Bien. On sait au moins que vous n’êtes pas sa cible.

Murmures-tu simplement en guise de réponse, bien que tu ne sembles pas des plus rassurées pour autant. Mais normal d’un côté étant donné que tu ne sais toujours pas ce qu’il en est pour toi. Sans parler de tout le reste qui continue de faire monter la pression en toi, même si tu essayes de penser à autre chose.

Une tentative qui se révèle bien vaine avec le nouveau coup de feu qui se fait entendre bien plus loin. Et si tu ne peux réprimer un sursaut, fermant même les yeux par réflexe et pour tenter de contenir au mieux la panique qui commence déjà à remonter en toi, tu réalises assez vite que la plupart des autres personnes présentes dans cette minuscule pièce réagissent elles aussi en mode panique. Déjà le dos contre le mur au fond de la pièce pour y avoir été poussé dès le départ, tu sens qu’il y a un nouveau mouvement de recul de la part de la foule, si on peut dire ça comme ça. Et tu en as la preuve bien concrète quand, sentant vraiment une personne très - trop ! - près de toi, pour ne pas dire contre toi, tu rouvres les yeux et te découvre littéralement nez à nez avec Andersonn. Et c’est elle qui veut parler de limite après ?! Même si tu te contentes de déglutir, clairement gênée par votre situation, au lieu de lui faire ce genre de remarque. D’autant plus qu’elle t’invite déjà à ne pas paniquer, n’ayant pas besoin de plus d’un souffle pour être sûre que tu l’entende vu votre proximité.

- C’est le bon moment pour dire que je suis claustrophobe ?

Confesses-tu dans un souffle toi aussi, d’une voix à mi-chemin entre l’amusement - nerveux, clairement ! - et le début de panique. Pour nuancer quand même un peu, tu n’es pas non plus une grande claustrophobe, il faut l’avouer. Prendre l’ascenseur n’est par exemple pas une véritable source d’angoisse pour toi. Mais c’est vrai que tu n’es clairement pas à l’aise dès l’instant où tu te retrouves enfermée dans un espace clos assez réduit… Ce qui est plus ou moins le cas dans votre situation et il faut bien avouer que les coups de feu, la présence massive de personne autour de vous et cette proximité soudaine d’une personne que tu connais à peine en réalité n’aident absolument pas ton niveau de stress à descendre.

Andersonn semble pourtant rapidement prendre les choses en main, s’écartant de toi au passage. De quoi te faire pousser un soupir de soulagement d’ailleurs, bien contente que tu es de ne plus avoir quelqu’un d’aussi présent dans ton espace personnel. Même si là encore, c’est un autre débat qui n’a pas vraiment sa place ici et encore moins maintenant. Même si ton soulagement ne dure que quelques instants avant que la psy ne te désigne comme responsable des exercices de respiration pour ceux étant plus ou moins dans le même état que toi. A savoir pas loin de la panique. Sérieusement ? Et c’est sensée t’aider, là tout de suite ? Mais tu n’as pas vraiment le temps de répliquer, prise par surprise, que déjà la psy reprend la parole pour ce que tu sais parfaitement être un mensonge. Enfin, pas totalement, il est vrai, il y a bien quelques policiers en poste ici mais de là à dire que les forces de l’ordre étaient déjà sur place… Tu serais plus prête à parier sur le fait que le corps de l’un d’entre eux soit en train de se vider de son sang pas bien loin dans le couloir de l’autre côté de cette foutue porte que sur le fait qu’ils aient déjà appréhender le tireur. Mais tu gardes quand même le silence, sachant parfaitement ce que tu pourrais provoquer si tu en venais ouvertement à contester ton alliée à voix haute. A la place, tu te contentes simplement d’un regard lourd de sens à son égard avant qu’une femme de dix ou quinze de plus que toi, à première vue, te demande effectivement des conseils pour reprendre sa respiration, t’obligeant à porter ton attention sur elle.

Tu laisses Andersonn à ses affaires pendant que tu t'occupes de celles qu'elle t'as plus ou moins imposé pour le coup. Même si tu dois reconnaître que le point positif de tout ça, c'est qu'au moins, cette fois tu as bel et bien l'esprit trop occupée pour penser à ce qu'il se passe de l'autre côté de cette foutue porte. Tu ne sais pas vraiment combien de temps cela dure mais encore une fois, tu te fais brutalement ramener à la réalité quand un nouveau coup de feu claque plus loin dans le bâtiment. Assez vite suivi par d'autres coups, comme si un échange débutait soudainement. A croire que finalement, tu avais été mauvaise langue silencieusement sur le fait que les renforts n'étaient pas prêts d'arriver. D'autant plus que le commissariat n'est pas si loin que ça. Mais pour le coup, même si tu n'as pas pu t'empêcher de sursauter et même de laisser échapper un hoquet de peur et de panique mélangé au premier coup, tu te reprends plus vite que la plupart des autres personnes dans la pièce.

- Shhhhhhht. Rappelez-vous. S'il nous entend, il va vouloir entrer.

Lances-tu à voix basse mais suffisamment forte pour être entendue par chaque personne présente dans la pièce et d'un ton autoritaire que tu sembles enfin retrouver. Même si en vrai, à l'intérieur tu es autant paniquée qu'eux, voire peut-être même plus. Mais tu espères aussi que ces derniers coups de feu qui ressemble vraiment à un échange sont le signe que tout ceci est sur le point de se terminer. Et qu'un flic ne tarde pas à venir toquer à la porte pour s'assurer que vous êtes là, qu'il n'y a pas de blessés et surtout pour vous évacuer au plus vite.


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