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Lovelyn Bishop
Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Timezone   Timezone EmptyVen 22 Sep - 22:28



Timezone
feat Mickaëla & Love

Elle soupira doucement et se redressa en grimaçant un peu.  Une fois assise sur le matelas a même le sol qui lui servait de lit, elle passa une main dans ses long cheveux châtain qui était un peu emmêler et dont certaine mèche passait sur son visage. Elle les repoussa un peu en arrière et soupira a nouveau. Elle ne savait pas vraiment quel heure il était, mais elle savait qu’elle n’avait pas beaucoup dormie. Sans doute pas assez non plus. Mais en soit ca devenait presque une habitude maintenant.   Elle se leva en soupirant a nouveau et attrapa son peignoir noir, qu’elle enfila par-dessus ses sous vêtement et sortie de sa petite chambre encore plonger dans le noir. Elle aurait put, elle aurait dut sans doute, ouvrir les rideau et la fenêtre, mais là, elle avait surtout besoin d’un café. Et d’un raille de cocaïne, mais en la présence de Micka, elle éviter. Et elle savait que la psy était encore là, parce qu’elle entendait Ada parler, elle les entendaient discuter. Et si elle ne distinguer absolument pas ce qu’elles se disaient -et pour l’heure elle s’en fichait totalement- elle savait très bien reconnaitre les deux voix.  Donc Mickaëla n’était pas encore partie au travail.  Cela voulait dire qu’il était encore tôt. Elle avait du dormir même pas une heure ou deux alors. Enfin, elle ne pourrait pas se rendormir de toute façon, alors autant se lever et commencer sa journée. Journée qui serait longue. Très longue même sans doute.   Elle entra dans la petite cuisine, où effectivement installer au bar qui séparer la petite cuisine et la petite sale a vivre, était installer Ada et Micka qui était en train de discuter. Ada se tut immédiatement en voyant sa fille entrer dans la pièce.   Love n’y fait pas vraiment attention, elle avait tellement l’habitude des comportement hostile de sa mère envers elle, depuis le temps. Depuis toujours en fait. Elle avait l’habitude des regards noir, des regard de travers, des regard mauvais. Elle avait l’habitude de ses coups, de ses tentatives de meurtre. Elle avait tellement l’habitude que ce qui faisait le plus peur a la putain, c’était quand sa mère était gentille avec elle.   Et a voir le regard noir que sa mère venait de lui lancer, Love se dit que bientôt elle pourrait effacer les huit petite barre qui était tracer au marqueur noir sur l’ardoise accrocher au frigo. Enfin, là, elle voulait surtout un café. Elle s’inquiéterait d’une probable tentative de meurtre sur sa personne plus tard.

« Bonjour » Qu’elle dit simplement avant d’attraper sa tasse et d’y faire couler du café dedans. Elle posa la cafetière et se tourna pour s’adosser au plan de travail, sa tasse dans les mains. Elle regarda Ada d’abord, en haussant un sourcil, comme pour l’interroger sur la nature de se regard braquer sur elle.  Elle allait regarder ensuite Micka, mais Ada se leva en poussant un soupir mécontent avant de partir, laissant en plan son petit déjeuner. Comme d’habitude en fait. Ce n’était pas comme si elle faisait quelque chose dans cet appartement de toute façon.  Elle laissait tout au bon soin de Love, qui a cause de cela avait des double journée.  Heureusement, régulièrement Mickaëla lui donner un coup de mains.  Elle soupira et but une gorgée de café. Puis elle posa les yeux sur la psy « Qu’es ce que j’ai encore fait ? J’ai respirer trop fort cette fois ? Ou elle voulait peut être la tasse que j’ai dans la main. » Dit elle avec quelque chose entre l’amertume et l’amusement dans la voix. Sa relation avec Ada était compliquée et elle avait l’impression que plus les années passait, plus elle se compliquait. Mais avec Mickaëla, c’était très différent, Ada semblait tellement moins méchante avec elle, tellement plus… vivable.  Ada détestait sa fille, Love l’avait toujours sut, mais elle ne semblait pas détester Micka, au contraire, et c’était souvent plus blessant que Love ne le pensait, ou ne voulait bien se l’avouer.   Elle but une nouvelle gorgée et regarda a nouveau Mickaëla. « Tu devrais pas être a l’hosto toi ? Genre ta pas des rendez vous ou quelque chose comme ca ? » Elle n’avait pas la moindre idée de l’heure, donc elle ne savait pas qu’il était beaucoup trop tot pour que les rendez vous de la psy ne commence.
 

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyLun 9 Oct - 21:18

- « Non! »

Clair.
Net.
N’essuyant aucun refus.
Même si pour le coup ça me vaut un regard bien noir et offusqué.

- « Tu DONNES! »

Et je joins l’acte à la parole en lui tendant ma main droite à plat, paume ouverte vers le haut. Elle me teste toujours du regard, mais ça ne fonctionne pas. Elle le sait. Et son petit jeu de persuasion ne fonctionnera pas avec moi. Ça aussi elle le sait fichtrement bien. Mais qui ne tente rien, n’a rien – n’est-ce pas.

- « Sinon on ne va pas à la fête foraine ce week-end. »

Ah, l’argument qui fait mouche. Toujours garder une carte secrète en main. Même si c’était bas. Même si j’aurais pu la jouer d’entrée de jeu. Certes, mais ça n’aurait pas eu l’effet escompté. Elle savait d’office le combat perdu d’avance. Elle voulait juste la récompense, on est bien d’accord. Alors au final, c’est peut-être bien moi qui me suis faite rouler. Ça aussi je le savais depuis le début. De toute façon, c’est toujours la même histoire dans cette famille. Et le dindon de la farce, c’est bibi. Peu importe, j’ai récupéré le couteau. Et ce juste à temps car déjà j’entends la porte de sa chambre qui s’ouvre. Le temps qu’elle débarque dans la cuisine et nous dépasse, l’arme blanche a disparu de la surface de la table. Elle n’a pas besoin de savoir que sa mère en avait marre des petites barres sur le réfrigérateur. Elle le sait déjà. Et peut-être bien que j’aurais dû juste lui faire un croche-pied au moment de l’attaque fatidique. Ça aurait remis les compteurs à zéro et on aurait été tranquilles pour une semaine. Ou pas. Mais je n’avais pas envie d’en arriver là. Pas ce matin. Pas aujourd’hui. Même si souvent ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Un petit séjour à l’hosto ne lui ferait clairement pas de mal à cette charmante femme qui me tient lieu d’interlocutrice depuis les trente dernières minutes. À croire qu’elle le sent que j’avais envie (et besoin) d’un peu de temps seule. Terme qui n’existe à l’évidence pas entre ses murs. Pour cela il faudrait que je passe à l’appart. Fait est que cette envie-là, je ne l’ai pas. Allez comprendre. Ou suivez mon regard. As you wish.

Je lui souris tandis que son regard se pose sur moi. Je n’ai même pas à déployer le moindre effort pour ça. Je ne sais pas exactement quand ni comment elle a commencé à avoir cet effet sur moi. Je sais que je l’ai refreiné tout un temps. Que j’ai lutté. Que j’ai pesté. Mais au final, vaut mieux accepter. Et même si on en reste juste là, ça me va. C’est déjà tellement plus que ce que j’avais il y a moins d’un an de cela. Mais pas besoin d’être nostalgique ou quoi que ce soit. On va finir par gerber toutes les deux à cette vitesse-là.
Ada aussi l’a remarquée. En témoigne le grognement qu’elle adresse si chaleureusement à sa fille avant de quitter la table sans un dernier mot (ni regard) pour ma petite personne. Il faut dire que la prévision de la fête foraine pèse fameusement dans la balance.

Intérieurement je m’amuse de la scène. Dans une vie antérieure, j’ai probablement dû être puéricultrice. Ou psy. Haha.
Je reviens à moi, et à la scène actuellement, lorsque Love vient tâter le terrain de la discorde. Je pourrais répondre, il est vrai, mais pour dire quoi ? Que je lui ai confisqué son jouet du matin ? Que sa mère avait dans l’idée un déjeuner plus sanglant ? Qu’elle a de beaux yeux ce matin ? Ce sont toujours les mêmes. Ils ont juste cette petite teinte de fatigue dû aux cernes qu’il se paie. Et si je lui balance ça, à coup sûr je me ramasse une giclée de café en pleine tronche. Ou sur ma chemise. Tout dépend de son habilité à viser ce matin. Du coup, je m’abstiens et je sirote mon smoothie vert en attendant la prochaine question. Qui ne tarde d’ailleurs pas à arriver. Toujours à me reprocher quelque chose. À croire qu’elle n’aime pas quand je passe du temps ici. Pourtant … si j’avais eu le malheur de ne pas être dans les parages à son réveil, j’aurais eu un appel d’urgence sur mon téléphone perso pour me faire enguirlander en bonne et due forme. Alors entre la peste et le choléra …

- « Salut. Tu as bien dormi? »

La question lambda sans intérêt car on connait déjà toutes les deux la réponse. Osef, elle sert à casser la glace. Il y en a toujours entre elle et moi. Sauf que souvent on ne sait pas trop d’où elle vient. En tout cas, moi je l’ignore la plupart du temps.

- « Je suis rentrée il y a moins d’une heure. J’étais de garde. »

Je n’avais pas envie de prendre le risque de te réveiller.
Puis j’avais trop d’idées noires en tête que pour tenter le diable. Je l’ai bien vu me sourire dans la vitre de la salle de bain en rentrant. Un peu d’eau sur le visage et on repart. Comme un mars. Même si ça ne doit rien t’évoquer comme pub. Alors je m’abstiens de te le balancer. Je ne suis pas d’humeur à me ramasser ton cynisme de bon matin. Contentons-nous de ce bête sourire, veux-tu.
Et non, ça non plus ce n’est pas une question.

- « Ne t’inquiète pas, je ne reste pas. J’ai des trucs à récupérer à mon appart. »

J’emporte les objets pointus, promis.

Je me relève et emporte mon verre vide jusqu’à l’évier, là où je viens le déposer. Nos corps se frôlent au passage. La faute aux dimensions de la cuisine. Un peu. Et de l’endroit où elle a décidé de s’adosser. Puis il y a moi aussi, qui aurait pu me contenter de laisser traîner les affaires sur la table. Genre …

Comme elle ne se décide pas à faire le premier pas, je me porte volontaire. Je me penche vers elle et vient à peine déposer mes lèvres sur sa joue droite. Elle doit avoir passée une mauvaise nuit pour ne pas me décocher son kiss habituel. Pourvu qu’elle ne me le renvoie pas à la face. Ni son café d’ailleurs. Il vient à peine de passer et fume encore. Je ne le sais, c’est moi qui l’ait préparé. Timing parfait.

Je m’éloigne à nouveau en direction de la table où je commence à rassembler le reste du petit déjeuner de Ada. Il ne faut pas rêver quant à sa participation à elle dans les tâches ménagères. Outre le fait de foutre le boxon pour nous en donner. J’en profite pour balancer un :

- « Tu es libre ce soir ? »

Y’a un truc au taf.
Et j’aimerais beaucoup que tu m’accompagnes.

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyVen 13 Oct - 19:05

Timezone
Mickaëla & Lovelyn


Elle n’avait pas vraiment fait grand cas de la sortie d’Ada. Elle avait l’habitude a force. Elles avaient l’habitude. C’était des moments qu’elles vivaient souvent a deux au final. Ada aimait et avait toujours aimer faire son show.  Elle posa les yeux sur Mickaëla quand elle lui demanda si elle avait bien dormie. Elle haussa les épaules avant de boire une gorgée de café, brulant et bien noir. Comme elle l’aimait.  « J’sais même pas si j’ai réellement dormi. » Qu’elle répondit simplement. Elle aurait put lui retourner la question, mais elle ne le fit pas.  Parce qu’elle était presque sur que la brune face a elle n’avait pas dormie. Elle n’était pas sur le matelas ni sur le canapé quand Love était rentrer et elle n’y était pas non plus en se levant. Donc elle avait tirer la conclusion que Micka n’avait pas dormie. Pas ici du moins.  Elle lui posa en réalité plus ou moins la question, mais en la tourant autrement. Pas très sympa d’ailleurs mais ca n’avait pas ce sens là dans la tête de Love. Pour le coups c’était plutôt de la surprise, elle ne voulait absolument pas qu’elle s’en aille. Au contraire, elle ne le montrer pas, car elle venait de se réveiller de ce qui fut vraisemblablement un semblant de micro nuit, mais elle était contente de la voir.  Micka était donc rentrer peu de temps après Love en réalité, enfin, elle ne le savait juste pas vraiment car Love n’avait juste pas regarder l’heure, ni en rentrant, ni maintenant. Et elle ne compter pas le faire. « Et tu devrais pas dormir un peu ? » Qu’elle demanda en penchant un peu la tête. Là on pouvait voir qu’elle se souciait d’elle. Après tout c’était vrai, elle se souciait de Micka. Love n’avait pas énormément de proche, elle avait tendance a être plutôt blasé par les gens, mais elle s’inquiéter toujours pour ses proches, elle prenait soin d’eux.  Bien plus qu’elle ne prenait soin d’elle-même.  Elle fronca les sourcils quand la brune face a elle lui annonca qu’elle n’avait pas a s’inquiéter, elle ne restait pas. Mais pourquoi elle dit ca ? Qu’elle se demanda, alors que Mickaëla était déjà là, presque contre elle. C’était un peu cela vivre dans un appartement minuscule a plusieurs. Elles étaient bien trop nombreuse pour cette endroit en réalité. Elle respira doucement l’odeur de la femme qui la frôla qui se mélangeait a l’odeur du café qu’elle tenait dans la tasse entre ses mains.  Ce qui n’était franchement pas désagréable, bien au contraire. Elle se laissa embrasser sur la joue et sourit même. Maintenant qu’elle y pensait, elle n’avait pas fait son habituelle bisous sur la joue du matin a Micka. Visiblement, la bouclée rattraper l’erreur. « Okai… » Elle but une nouvelle gorgée de café. « Mais tu reviens après ? » Et tu te souviens de l’adresse de ton appartement ? Elle ne lui posa pas la dernière question. Pas vraiment la force de se battre de bon matin.

Elle posa les yeux sur la brune qui se mit a aller chercher les affaires laisser par Ada, elle posa sa tasse après une nouvelle gorgée et alla vers elle. Doucement elle posa sa main sur celle de Micka qui allait ramasser un verre et lui sourit en penchant un peu la tête vers elle. « Laisse, je vais le faire. » Qu’elle lui souffla tranquillement, toujours en souriant. Ca la gênait toujours un peu que Mickaëla nettoie derrière Ada. Elle n’avait pas a le faire, c’était a Love de le faire. La brune en faisait déjà bien assez pour Ada.  Elle réfléchi un instant a la question de la femme. Elle n’était pas certaine, déjà, elle avait aucune idée du jour, alors ce qu’elle faisait le soir même ? De tête là, elle n’en avait pas la moindre idée. « Attend je vais te dire ca. » Dit elle en prenant le verre. Elle le posa dans l’évier a coté de la tasse de Mickaëla, puis elle alla regarder sur le calendrier a coté du frigo. Elle fit glisser son index sur les cases rayer, puis le stoppa sur celle du jour.  Un point violet y était fait. Elle attrapa ensuite son carnet noir a coté du calendrier et l’ouvrit pour regarder le nom du client de ce soir et où elle allait avec. « Ce soir j’ai un client. J’Escort. »Dit elle simplement. Violet pour les soirs où elle faisait escorte, rouge les soirs où elle dansait, rose quand elle tapinait et bleu quand elle était libre…Les points bleu était rarement présent sur le calendrier.  Elle se tourna a nouveau vers la brune et lui sourit en s’adossant au frigo. « Pourquoi tu voulais qu’on fasse un truc ? On peu le faire demain si tu veux. » Qu’elle dit simplement en lui souriant toujours. Elle alla ensuite se remettre a ranger le petit déjeuner d’Ada. « D’ailleurs tu pourra m’aider a choisir ma robe pour ce soir ? J’en est ramener plusieurs de l’appartement de taff hier, mais j’arrive pas a me décider. » Qu’elle lui demanda comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, toujours en rangeant. De toute façon elle devrait sans doute fermer sa robe le moment venue, autant qu’elle l’aide a choisir.  Elle termina de débarrasser et fini d’une traite le café qui lui rester et qui avait un peu refroidi. Elle s’en servie une nouvelle tasse, pour compenser la cocaïne qu’elle ne prenait jamais en présence de Mickaëla, parce qu’elle savait très bien que la psy n’aimait pas cela.  « Tu prend Bob avec toi ? Ou tu veux que je le sorte tout a l’heure ? » Qu’elle demanda alors que le chien,  apparut d’elle ne savait pas trop où, en remuant le derrière trop content d’avoir était appeler. La putain s’accroupi pour aller le caresser en souriant.

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyMer 1 Nov - 21:24

Si je repars en direction de la table qui fait office d’endroit à petit-déjeuner, ce n’est pas nécessairement pour la ranger. Je sais que Love n’aime pas ça. Ça la met mal à l’aise. Pas besoin d’avoir fait un bac plus dix-huit pour le deviner. Pourtant je n’en démords pas. Jour après jour je remets ça. Parfois j’arrive à avoir gain de cause. Les jours où elle dort encore quand je pars. Les jours où elle n’est pas encore rentrée aussi. Rarement le cas échéant se présente. Il faut dire que nos deux emplois du temps ne s’accordent pas vraiment. Et que je ne fais rien pour.
On savoure d’autant plus ces rares moments où on se croise, sans avoir à se presser. Du moins, c’est mon cas. Je ne peux pas me prononcer à sa place. Et je ne m’y oserais pas. Elle n’est pas du matin. Pas plus que de l’après-midi. Et toute excuse est bonne à tirer dans le tas. Je secoue légèrement la tête en souriant à cette image. Qu’elle le prendrait mal si je venais à la comparer à une cowgirl.

Je ne réponds pas aux questions précédentes. Elles ne le sont d’ailleurs pas vraiment. Bien sûr que je devrais dormir. Bien sûr que je vais revenir. Je reviens toujours. Et ce sera le cas tant que tu ne m’enfermes pas à l’extérieur. Et là encore, j’arriverais à escalader l’escalier de secours pour rentrer par la fenêtre de la salle de bain. Been there. Done that. Remember?
Même si ce n’était pas toi l’instigatrice première, mais ta charmante mère qui nous jouait son émotion préférée : le caprice. Tu étais au taf. La baby-sitter a paniqué. Il a bien fallu improviser. Je hausse mentalement les épaules. Cette histoire tu ne la connais. Sauf si la baby-sitter a cafté. Ce qui m’étonnerait, vu que tu l’as réembauchée quelques jours plus tard. Ça aurait pu lui coûter sa place. Et la mienne aussi. Alors c’est un petit secret entre nous.

Je te sens approcher dans mon dos. Je fais mine de rien et continuer à rassembler les affaires. Jusqu’à ce que ta main vienne effleurer la mienne. Que ton souffle vienne caresser ma joue. Est-ce que tu es vraiment obligée de faire ça ? Parfois j’en viens sérieusement à me demander si tu ne prends pas juste un malin plaisir à me balader ainsi. Then again, je n’en vois pas l’intérêt. Sauf si c’est une autre de tes ruses pour voir à quel point je peux en supporter avant de me barrer. Désolée sweetheart, mais on n’est pas encore arrivées au point de non-retour. Va falloir y mettre un peu plus du tien si tu veux que je déguerpisse. Ou que tu sois plus directe. Il suffit de me montrer la porte et je me casse. C’est aussi simple que ça. Et ça ne dépend que de toi.

Je profite du fait que tu t’éloignes en direction du réfrigérateur pour rapatrier certaines affaires jusqu’à l’évier, dont cette fameuse lame que j’ai réussi à glisser dans ma manche. Sans geste brusque de ta part, j’ai même réussi à éviter une vilaine éraflure. Ce n’est pas toujours le cas. Et vas-y pour t’expliquer aux urgences après coup. Claudia m’a carrément obligé à retirer ma chemise la dernière fois pour s’assurer que je ne me scarifiais pas en douce. Je pourrais saluer le degré d’inquiétude qu’elle me voue, si je ne m’étais pas sentie comme une adolescente dont on remet la parole en doute.

Lorsque je reporte mon attention de l’évier vers le frigo, c’est pour te voir étudier ton fameux carnet noir. Celui que Ada n’a de cesse de vouloir te subtiliser. Celui que je suis souvent obligée de déplacer en hauteur pour ne pas qu’elle y joue avec des feutres, en arrache des pages à la volée ou que sais-je encore. Celui que je n’ai pour autant jamais ouvert. La curiosité est un bien vilain défaut. Il ne fait pas partie des miens. Pas certain de pouvoir en dire autant de ta part. heureusement pour moi alors que je n’en ai pas, de petit carnet noir je parle. Ou plutôt que je ne l’ai jamais agité ouvertement sous ton nez. Tu serais fichtrement bien capable de mettre tout mon appartement sens dessus dessous pour mettre la main sur ce qui pourrait le plus s’apparenter à mon journal intime. Pour autant que tu daignes te déplacer jusque-là. Je n’ai toujours pas compris ta réticence à venir passer quelques jours chez moi (pour autant qu’on puisse appeler cet endroit ainsi). Même une nuit ça semble clairement te chiffonner. Alors j’ai arrêté de proposer. Tu finiras bien par demander. Ou pas.

Je reviens à l’instant présent lorsque tu m’annonces déjà être prise.

- « Oh ... »

Il n’était pas censé sortir celui-là. De fait, je détourne mon attention et fais mine de rien, cherchant un truc lambda dans une des armoires (même si je sais pertinemment ne rien pouvoir y trouver qui pourrait justifier ma recherche, tant pis). Une escorte en plus. Ça veut dire que tu ne rentres pas. Du moins pas dans l’immédiat. Et que tu ne voudras pas de moi dans ton lit à ton retour. Enfin … sorti de son contexte cette phrase n’a clairement pas la même signification.

Je prends sur moi. Encore une fois. Je sais ce que tu fais pour gagner ta vie. C’est ton choix. Je ne juge pas. Sauf que j’aurais vraiment aimé passer la soirée avec toi. Tant pis. Peut-être une prochaine fois. Je referme l’armoire en mimant un signe négatif de la tête.

- « Non ça va, je me débrouillerai. »

J’aurais pu rajouter que j’irai avec quelqu’un d’autre, mais tu m’aurais demandé qui. Et je n’en ai fichtrement aucune idée. Dans la balance il n’y avait que toi. Je n’avais pas calculé que la réponse aurait pu être autre que celle espérée. Même si j’aurais dû m’en douter. Qu’est-ce que je peux me sentir bête en cet instant bien précis. Ne rien laisser remarquer. Ne rien laisser remarquer.
Allez hop, on enchaîne !

- « Oui bien sûr, aucun souci pour la robe. Tu veux qu’on fasse ça maintenant avant que je parte ? »

Elle arrive en ma direction avec les dernières bricoles qui traînaient encore sur la table. Je m’éclipse de la cuisine pour lui laisser la place sans avoir à se tortiller pour passer. J’attends la réponse à ma question histoire de savoir vers quelle pièce me diriger lorsque le bôgosse de l’appartement se pointe pil au moment où son pseudo tombe. Ce chien a un sixième sens, y’a pas d’autre explication. Je souris légèrement tandis que je les regarde tous deux s’atteler à leur rituel des retrouvailles.

- « Il peut venir ou tu peux le garder, ça dépend à quelle heure tu pars. »

Question détournée. Ce n’était pas nécessairement le but, mais autant en profiter.
Combien de temps avant de se quitter ?
Est-ce qu’il y a moyen qu’on le passe ensemble ?
Ou est-ce que tu trouveras encore à me jarter ?
À force, je devrais être habituée.

- « Tu auras besoin d’aide pour t’habiller ce soir ? »

Traduction : tu veux que je revienne avant ou après ?
Vu que mon invitation pour m’accompagner à mon appartement était à l’évidence trop subtile et que ma robe à moi, je vais devoir la choisir toute seule comme une grande.

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyDim 5 Nov - 20:21

Timezone
Mickaëla & Lovelyn


Elle devait aller rejoindre un client ce soir, non en fait il envoyer une voiture pour la récupérer et l’amener, mais ca revenait au même non ? En tout cas, sa soirée était prise, il avait déjà donner une avance et il était convenue qu’elle ne fasse pas que l’escorter ce soir a cette soirée, elle passerait surement la nuit, ou du moins un partie, chez lui.  Et si elle avait accepter car cela représenter une grosse somme d’argent, maintenant savoir qu’elle aurait put passer une soirée avec Mickaëla, même si elle ne savait pas ce qu’avait prévue la psy, lui fit presque regretter d’avoir accepter. Elle se rendit compte aussi que finalement plus le temps passait, moins elle passait de temps ensemble. Il devenait de plus en plus dur pour elles de se voir plus d’une heure. Ce qui renvoyait a Love le fait qu’elles n’étaient clairement pas faite pour être ensemble. L’emploie du temps de Mickaëla si remplit, sa vie si palpitante, entourer de gens intelligent, le beau monde de la ville.  Tout l’inverse d’elle. Elles n’étaient clairement pas dans le même monde. Et pourtant, elle était encore là. Elle revenait toujours. Encore et toujours Mickaela revenait dans ce taudis.  Et ce n’était pas Lovelyn qui allait s’en plaindre… Même si elle restait elle-même, elle mettait des barrières et des barrières aux barrières pour ne pas trop qu’on l’approche. Se protéger toujours et toujours.   Et elle vit bien que la brune face a elle n’était pas vraiment ravis de la réponse de la putain. « Tu es sure ? Sinon demain j’ai rien de prévue encore… Je pensais rester a la maison. Alors on peut faire quelque chose si tu veux. »  Qu’elle dit en souriant. Elle aurait peut être du dire qu’elle en avait envie. Mais elle ne le fit pas, naturellement.  Elle haussa doucement les épaules. « Comme tu veux, ca peut attendre… Ou le faire maintenant, mais je m’habillerait pas tout de suite. J’ai peur qu’Ada me fasse une crasse. Je sais pas pourquoi je sens que ca va pas être la meilleure de mes journées avec elle. » Qu’elle soupira doucement. Un sale présentiment qu’elle avait depuis qu’elle avait ouvert les yeux.

Accroupie, elle caresser Bob qui semblait heureux de la voir. Ca en fait au moins un, qu’elle avait penser en le voyant si joyeux. Mauvaise foi évidement, Micka l’était aussi surement, sinon pourquoi ce bisous sur la joue. Mais le déni, c’est si confortable, on s’y sent bien, comme dans un nid douillet.  Elle était en train de gratter le chien en lui lançant des joyeux « c’est qui le plus beau ? » ou « C’est qui l’amour de ma vie ? » toute souriante, presque morte de rire. Elle détacha son attention, non plutôt son regard du chien pour le poser sur la véritable maitresse de l’animal. « La voiture arrive vers dix-neuf heures. » Qu’elle dit simplement toujours en grattant l’animal et le sourire aux lèvres.  Elle reposa ses grand yeux vert sur le chien qu’elle grattait toujours. « Euh, comme tu veux Doc’, ce sera en fonction de la robe et puis j’sais pas ce que tu as prévue de ta journée alors… En vrai t’embête pas si tu peux pas m’aider. » Qu’elle dit en relevant les yeux encore une fois sur la psy. Puis elle embrassa le haut de la tête du chien et se releva  tranquillement. « Tu viens ? » Qu’elle demanda ensuite, sans réellement demander en fait. Elle passa a coté de la psy direction sa chambre -leurs chambre en soit mais passons.  Elle ouvrit l’armoire, seule vrai meuble de la chambre et sortie les deux robes qu’elle avait ramener de l’appartement du travail. Les deux robes qu’elle n’arrivait pas a départager pour la soirée.  Elle les posa sur le matelas et les regarda a nouveau. « Le client m’a dit sobre et élégant… Donc classique robe noir mais…Laquelle ? » Qu’elle dit en regardant ensuite la brune. « Tu sais quoi ? J’te laisse choisir et moi j’vais prendre une douche. » Qu’elle dit en s’approchant d’elle. Elle alla déposer un baiser sur sa joue et souffla un « Merci Docteur A » au creux de son oreille de cette voix sensuelle qu’elle prenait souvent pour taquiner la psy. Elle savait que ca marchait.  Et puis elle fit du grand Love, elle disparut dans la salle de bain en laissant Mickaëla en plan dans la chambre. En réalité, elle se disait que quand elle sortirait de la douche, Micka ne serait sans doute plus là et qu’elle aurait mis en évidence la robe qu’elle préféré.

Et elle n’avait pas vraiment remarquer qu’elle était cruelle en lui faisant choisir la robe pour ce soir.
Elle ne remarquait jamais quand elle était cruelle avec Mickaëla.

Après une bonne dizaine de minutes sous la douche, elle en sortie, se sécha rapidement et enroula une serviette autour de ses cheveux avant d’enfiler son peignoir et sortir de la salle d’eau. Elle retourna dans sa chambre, poussa la porte sans savoir a quoi s’attendre. « Alors ? » Qu’elle dit  avant même de savoir si la psy était encore là ou non.


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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyDim 5 Nov - 22:03

Je ne sais pas vraiment quelle réponse j’espère à cette question. Ni même s’il est question d’espoir dans l’équation. C’est vrai après tout : à quoi diable est-ce que je pourrais bien m’attendre si déjà passer une simple soirée ensemble est clairement out of scope ? Voilà que j’en rajoute par moi-même en lui proposant mon aide pour quelque chose qu’elle sait tout aussi bien faire seule ou pour lequel elle pourrait faire appel à une de ses sœurs si jamais le besoin est là. Alors peut-être bien qu’elle aurait pris mal le fait que je refuse. Ou, et c’est tout aussi (si pas plus) probable, elle n’en aurait strictement eu rien à battre. Il n’y a que moi qui aurait pu culpabiliser dans l’histoire. Et pour quoi in fine ? Ce n’est pas comme si la fermeture éclair d’une robe de soirée allait changer la donne entre nous. Peu importe de quelle donne il s’agit.

La séance d’essayage ne semble pas spécialement la préoccuper. Elle me balance l’info comme si c’était la plus naturelle des choses. Ce qui est le cas. Pour elle bien sûr. Même pas certaine qu’elle aurait tiqué si j’avais refusé du coup. Ce que j’aurais dû faire. Mais j’ai laissé passer ma chance. Comme souvent. Comme toujours. Et pourtant, il faut croire que je n’en tire aucune leçon. Irrécupérable la meuf …
Je me retiens de justesse de soupire tout en me secouant la tête. C’est que j’aurais dû expliquer ma réaction. Si encore ça aurait pu servir à quelque chose. Ce qui n’est clairement pas le cas.

Je fais donc mine de rien et me concentre sur la scène qui se joue à mes pieds. Là où Bob se ramasse tous les mots doux du monde et les caresses qui vont avec. Ce chien s’en sortirait tellement mieux ici qu’avec moi. Je n’ai jamais été très tactile avec lui. Pourtant si je venais à m’éloigner de la pièce, pour sûr qu’il me suivrait. À ne rien y comprendre. Si ce n’est le fait qu’il a été lâchement abandonné par son premier propriétaire et que c’est le genre d’événement qui marque à vie. Raison pour laquelle je ne pourrais jamais me résoudre à le laisser à une famille qui lui porte et montre toute l’affection qu’elle lui porte. Je pourrais essayer d’en faire de même, il est vrai – mais ça sentirait tellement le fake et le surjoué que je l’imagine gros comme un camion me faire les gros yeux en coin et le giga point d’interrogation qui flotte au-dessus de sa jolie tête de linotte. Cette image me fait doucement sourire. Il doit le sentir car c’est le moment qu’il choisit pour poser ses beaux yeux sur moi et de balancer sa queue ce petit peu plus fort. Je lui tends l’index de la main droite que je viens poser sur sa grosse truffe. Il ne manque plus que le pouet que je m’abstiens bien de prononcer à voix haute. Il y a des limites au déraisonnable quand même.

Je suis sortie de ma contemplation par un violent retour à la réalité. La voiture ? Quelle voiture ? Ah, oui la voiture. Je me secoue très légèrement la tête pour revenir à l’instant présent. C’est qu’on en oublierait presque que le temps continue à avancer, avec ou sans notre consentement (de préférence sans d’ailleurs). Elle me balance une nouvelle fois un air de je-m’en-foutisme. Impossible de savoir où elle veut en venir. À chaque fois qu’elle propose un rapprochement, c’est pour me repousser tout aussi vite. Et là encore elle ne me laisse pas le temps de répliquer (pour dire quoi hein ?) qu’elle est déjà debout et m’invite à sa suite. Généralement elle m’attrape la main pour se faire. Là il faut croire que l’idée qu’elle a en tête en cet instant bien précis prime par rapport au relationnel. Ce qui ne m’étonne plus depuis quelques mois déjà. Je fais mine de rien et la suite docilement. Pire qu’un clébard en quête d’attention. C’est pathétique.

Pourtant me voilà. Dans sa chambre. Sa chambre, qu’on partage. Allez comprendre.
Je la laisse disposer deux robes sur le matelas en attendant les consignes. Elle doit bien avoir quelque chose en tête, c’est toujours le cas. Surtout vu sa démarche décidée en se relevant.
Tandis que je jette un premier coup d’œil aux deux tenues (que je connais), elle en profite pour réduire au maximum la distance qui avait réussi à s’immiscer entre nous. Je suis prise de court tandis qu’elle dépose ses lèvres tièdes tout contre ma joue avant de me souffler (oui littéralement) une de ses phrases fétiches. Elle s’éclipse heureusement assez rapidement que pour me laisser en plan avec ce gros n’importe quoi. Je cligne plusieurs fois des paupières pour me rendre compte que je suis en train de fixer la porte (fermée) par laquelle elle vient de passer. Je n’ai aucun mal à l’imaginer chanter sous le torrent d’eau chaude (tiède plutôt, vu que sa mère a abusé de la sienne avant le déjeuner) tout en souriant de son méfait accompli. Pire qu’un gosse. Sauf qu’elle ne doit même pas s’en rendre compte. Puis se rendre compte de quoi au juste ? Même moi je l’ignore.

Je ferme les yeux et un instant avant de décider de faire fi de tout cela et d’enfermer ce peu importe dans un nième tiroir dont tout le monde se fiche éperdument. J’inspire un grand coup par le nez et reporte mon attention sur les deux robes. J’ai déjà eu l’occasion de voir chacune d’elle sur Love. Toujours pour la même raison, on en convient. Ce n’est pas pour autant que ces deux tenues ne sont pas littéralement faites pour elle. Le truc c’est que je n’ai pas la moindre idée du contexte de la soirée, pour autant que contexte il peut y avoir. Et je ne vais clairement pas le lui demander. Il y a des limites à la torture qu’on peut s’infliger. Enfin, j’vois même pas pourquoi je dis ou pense ça. Il va me falloir un verre en arrivant à l’appart.

Je caresse le tissu du bout des doigts. Penchant un peu la tête pour mieux m’en inspirer. Et dire que je vais devoir choisir la mienne toute seule comme une grande. Ce sera facile : j’ouvre la porte, je ferme les yeux, je tends le bras. La première qui passe, aura gagné le gros lot. Pourquoi est-ce que ça ne peut pas être aussi facile quand il s’agit de Love ? D’ailleurs pourquoi est-ce qu’elle veut que je choisisse ce qu’elle va porter pour autrui ? À moins que ce soit un test ? Elle est bien assez fourbe que pour me faire le coup. Then again, dans quel but ? Une dispute? Un débat? Une raison de se moquer de moi? Pourquoi ne pouvais-je juste pas refuser pour une fois de me laisser entrainer dans cette situation? M*rde, j’aurais vraiment dû me barrer avec le couteau et times.

Tandis que je commence doucement à broyer du noir, le temps se joue à nouveau de moi. Ce qui me semble avoir pris une poignée de secondes, s’avère avoir appuyé sur l’avance-rapide car voilà déjà que Love revient dans la pièce – enroulée dans un peignoir et une serviette de bain.

Je me tourne vers elle, la totalité de mes pensées par encore de retour à la case départ.

- « Ça dépendra du choix des chaussures. »

Mon pilote automatique est décidément plus au taquet que moi. Merci l’ami, je te revaudrai ça à l’occasion !

- « Avec la deuxième tu attireras à coup sûr plus de regards. »

Tout dépend donc si vous avez prévu un tête-à-tête ou carrément une exhibition machiste. Et comme quelque chose me dit que la balance penchera plus pour l’option deux, je prends la mouche. Je déteste l’idée qu’elle va encore devoir parader au bras d’un mec qui n’en a fichtrement rien à faire d’elle en tant que personne. Qui ne trouvera même pas à admirer à sa réelle valeur la robe dans laquelle elle va se glisser pour lui. Qui la payera cher et vilain juste pour qu’elle la ferme et caresse la bête dans le sens du poil.
J’en ai d’ailleurs assez de tout cela et me retourne. Tant de elle que des deux splendides robes étendues là sur le matelas. NOTRE putain de matelas.
Je mords sur mes dents en m’éloignant vers la porte qui mène vers la pièce centrale.

- « Je vais te laisser te reposer si tu es de sortie ce soir. »

Ma main sur la poignée de la porte, j’ai les yeux fermés. J’essaie de prendre sur moi. De ne pas laisser transparaître quoi que ce soit qui n’a pas lieu d’être ici. Love est une grande personne. Elle fait de sa vie ce qu’elle veut. Que ça me plaise ou pas.

- « Si tu veux j’embarque Bob et ta mère avec moi. »

Ce n’est pas vraiment une question.

- « Comme ça tu n’as pas à te tracasser pour ça. La babysitteur est prévue pour quelle heure ? »

Contrairement à toi, Ada ne refuse pas de m’accompagner chez moi.
Elle sera sûrement contente d’aller promener Bob. Tu pourras prendre un peu de temps pour toi sans avoir à regarder dans ton dos à chaque pas que tu fais. Moi j’arriverai bien à me changer en vitesse avant de les ramener. Ce n’est pas non plus comme si j’avais une vie en dehors du taf. Enfin j’aurais pu … si nos agendas avaient été un tant soit peu compatibles.
Je sens que je vais regretter de ne pas être de garde ce soir.
Stupide soirée de charité.

- « On fera un truc à deux demain. »

Sauf si ton client te garde plus longtemps que prévu.
Sauf si Mike vient secouer sa panoplie de billets verts sous ton nez.
Sauf si tu trouves une autre excuse bidon pour me planter.

Sans vraiment attendre sa réponse, je passe la porte et me dirige en ligne droite vers la cuisine pour rassembler mes affaires.
Journée de m*rde.

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyJeu 9 Nov - 11:33

Timezone
Mickaëla & Lovelyn


Elle était encore là.  Etrange, elle semblait un peu dans son monde.  Comme souvent en réalité, Micka semblait souvent partir se perdre dans le monde de ses pensées. Parfois, Love aimerait savoir a quoi elle pouvait bien penser. Et puis après elle se rappelait que c’était sans doute assez intrusif comme désir, et que Mickaëla ne souhaitait très certainement pas partager tout cela avec elle. Cette psy était tellement secrète.   Elle fut presque surprise de la question de l’autre brune.  Mais au final, elle était plutôt pertinente, elle aurait sans doute du lui préciser ce détail, car c’était un détail mais un détail important. « Mes escarpins noir a bout pointue. » Et talon très haut. Mais pas besoin de le précisé.  Talon aiguilles c’était ce qu’il y avait presque exclusivement dans la garde robe de la putain.  Des talons pas vraiment fait pour courir, et pourtant contre toute attente -ou non- Lovelyn était capable de tout faire percher sur ces talons là.  Parce qu’elle avait l’habitude. Parce qu’elle marchait avec ce genre de talon depuis qu’elle était jeune, très jeune. Trop jeune même peut être.  Elle posa les yeux sur la robe dont parler Mickaëla. C’était vrai que c’était la moins « sobre » des deux, plus sexy, même si en réalité pas tant que cela aux yeux de Love.  Elle se demanda si cela était vraiment ce que son client désiré en soit, qu’elle attire le regard.  Et en même temps, il ne l’amènerait pas si ce n’était pas le cas.  Elle ne savait pas trop, mais elle avait envie de se fier a l’avis de Micka. Après tout, elle ne lui avait pas demander de faire un choix pour rien. Elle allait donc le suivre. « Va pour la deuxième alors. » Qu’elle dit en s’approchant du matelas, alors que Mickaëla, elle, s’en éloignait.  Love leva les yeux de la robe pour regarder sa colocataire et haussa un peu un sourcil.

Là, il fallait avouer que Love ne comprenait pas vraiment ce qu’elle était en train de lui faire. Pourquoi d’un coup elle voulait partir, et emporter Bob et Ada en plus ? Es ce qu’elle avait -encore- dit quelque chose qui ne fallait pas ? Es ce qu’elle avait -encore- fait quelque chose qui ne fallait pas ? Et comme elle ne comprenait pas, elle ne savait pas comment réagir. Elle ne savait pas ce qu’elle devait dire, faire, pour que ca ne blesse pas encore un peu plus la brune qui était en train de s’en aller.  « Euh… Elle arrive a 18h45 » qu’elle dit simplement pour répondre a sa question. Même si elle ne comprenait toujours rien a ce qu’il était en train de se passer.   Es ce qu’elle aurait du la retenir ? Es ce qu’elle aurait du dire quelque chose ? Oui, elle aurait dû. Es ce qu’elle l’avait fait ? Non, elle ne l’avait pas fait. Alors elle avait juste regarder Mickaëla partir, avec Ada et Bob. Et elle avait regarder la porte se fermer en entendant Ada dire « Mais qu’es ce qu’il se passe ? » Ouais Ada, j’aimerais bien le savoir aussi. Qu’elle avait même penser en entendant cela.  Et donc elle était reste là, debout vers la porte d’entrée, un peu comme une conne. Non, carrément comme une conne. Après une ou deux minute a essayer de comprendre en fixant la porte, elle avait secouer la tête et était aller chercher le petit pochon de poudre blanche cacher dans le double fond d’un tiroir, pour éviter qu’Ada ou Mickaela ne tombe dessus. Après l’avoir sortie, elle fit comme d’habitude, une jolie petite ligne, bien droite, pas trop épaisse et elle l’avait aspiré d’une traite, comme la foutu droguée qu’elle était. Parce qu’elle était toute seule. S’il y avait eu quelqu’un dans ce taudis avec elle, elle n’aurait pas cédée a la tentation, elle ne s’en serait même sans doute pas rendu compte. Mais là, elle était seule et donc elle avait cédée a ses démons. Pas les pires, mais loin d’être les meilleurs tout de même. Et puis elle s’était écrouler sur ce qui lui servait de lit… Quelques heures.

La voiture était arriver plus tot, accompagner d’un texto. Et la baby sitter en même temps, elle sans prévenir. Heureusement qu’elle était prête depuis un moment. Parce qu’elle était rarement en retard pour le travail. Elle n’était même jamais en retard normalement, sauf quand elle avait un imprévue… Imprévue qui portait très souvent, trop souvent même, le prénom : Ada.  Mais là, Ada n’était pas là, même pas encore revenue d’elle ne savait trop où elle était. Avec Micka. Sans doute chez la psy.  «Salut, j’dois y aller, Ada va arriver dans pas longtemps je pense. On fait comme d’habitude évidement et… Tu sera payer comme d’habitude. » Qu’elle avait dit en enfilant ses chaussures. Elle aurait presque put faire la bise a la baby sitter du jour vue qu’elle avait garder Ada pas mal de fois déjà. Et elle n’avait toujours pas était viré car Love ne savait rien de la petite mésaventure de Micka qui avait du rentrer par l’escalier de secourt pendant un caprice d’Ada. La baby sitter devait tenir a ce travail car elle avait eu l’excellente idée de ne pas le dire a Love. Où peut être qu’elle avait juste peur de se faire disputer par Love… Elle connaissait le tempérament de la prostituer après tout.  « Bon j’dois y aller, fait comme chez toi. » Qu’elle dit simplement en s’en allant, laissant la femme dans son appartement. Micka, Ada et Bob seront donc accueillit par la baby sitter.  Et Love serait déjà en train de travail quand ils arriveront.


La soirée commencer a peine. Love ne s’était pas vraiment attendu a cela.  L’hopital, un gala de charité, tout le beau monde du coin. Son client ne lui en avait rien dit, il ne lui avait même pas dit qu’il était docteur. Et donc collègue de Mickaëla. Elle avait fait le rapprochement quand elle était entrer dans la salle de réception. Ce soir, Micka aurait sans doute voulut qu’elle l’accompagne ici ? Mais pourquoi es ce qu’elle aurait bien put vouloir cela, elle n’avait pas quelqu’un de mieux avec qui passer la soirée ? S’afficher avec une putain a son bras, ca n’était pas vraiment le genre de Micka.  Enfin, tout cela, elle l’avait laisser derrière elle, quand elle avait rejoint le docteur Ramirez devant l’hopital, elle était devenue Lyn. Lyn sans attache, sans  Mickaëla, sans Ada, sans rien d’autre que les Blackened et son travail. Elle avait afficher un sourire a son visage et était rentrer en tenant l’homme par le bras, après qu’il l’est complimenté évidement.  Elle ne savait pas vraiment ce qui allait se passer ce soir, mais elle serait comme d’habitude, professionnelle, parfaite.  Ou du moins elle jouerait a être parfaite. Elle ne savait pas trop a quel sauce elle allait être manger, mais elle y allait tout de même.  Et peut être, qu’avec un peu de chance, elle n’allait pas croiser Mickaëla ce soir. Peut être qu’elle avait quelque chose d’autre de prévue.  Et si elle était là ? Et bien… Elle resterait Lyn. Imperméable a tout cela.

Que la soirée commence.


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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptySam 11 Nov - 20:52

Je rassemble machinalement mes affaires en me bloquant mentalement de tout le reste. Je m’isole de toute ce parasitage externe. Je fais abstraction de la scène, de la situation, des paroles, des actes … bref, de tout ce qui se rapproche de près ou de loin de ce qui vient de se passer dans cette chambre. C’est un peu comme une séance psy : ce qui se passe entre ces quatre murs, y reste. Même si j’espère secrètement qu’elle aura la bonne idée d’ouvrir la fenêtre pour évacuer tout ce surplus de bad vibes avant que je ne rentre ce soir. Pour autant que je rentre. Après tout, à quoi bon si c’est pour y trouver un matelas vide où trônera, avec la chance que j’ai, encore la robe qu’elle n’aura pas choisie. NON Micka, tu fais le vide !

Je fourre d’ailleurs un peu trop fort mon téléphone portable dans mon sac et me mords l’intérieur de la lèvre pour ne pas vociférer à voix haute ce qui me traverse la tête (accessoirement, la main).

- « Ada, Bob, on y va. »

Que je me contente d’exprimer tandis que je me rapproche de la porte d’entrée. Ma pantoufle à quatre pattes est la première à se manifester. Visiblement surpris, et très enjoué, à l’idée. Tandis que je m’accroupis à sa hauteur pour attacher le harnais, il me gratifie d’un steak que je n’arrive pas à esquiver. D’habitude ça m’arrache au moins un sourire, là rien du tout. Limite il m’exaspère et j’ai envie de le laisser ici. Sauf que je ne suis pas du genre à faire éclater les rêves des autres. Il y a des gens ci-présents vachement plus doués que moi pour ça. Mais là encore, je repousse cette pensée et essaie de m’en préserver. Autant que faire se peut bien sûr, vu que tout ici dans cette pièce me renvoie non-stop à la réalité présente.

Lorsque je me redresse de ma position, Bob trépignant à mes pieds, Ada débarque de sa chambre (ou du salon, allez savoir avec elle) avec un gros point d’interrogation pour décrire son expression générale. Elle est dans sa phase mixte aujourd’hui. Ce qui m’arrange assez bien (outre la préméditation d’un crime à commettre) vu qu’elle est plus … (malléable n’est clairement pas un mot à utiliser, mais qui sied parfaitement à la situation, vous en conviendrez) ouverte à mes propositions. Pas qu’elle est du genre à refuser une sortie gratuite, mais parfois il y a un peu de négociation dans l’air. Aujourd’hui, il faut dire, je ne lui en laisse pas trop le choix. J’attrape nos deux vestes au porte-manteau et me retrouve déjà dans le couloir. Il n’en faut guère plus pour la décider à me suivre. Elle balance à peine une phrase à laquelle je ne réponds pas, que je referme déjà la porte dans son dos. Aucun mot supplémentaire à l’attention de Love. Aucun dernier regard non plus. C’est du donnant-donnant dans l’histoire et quand il y en a une qui donne systématiquement plus que l’autre … et bien il ne faut pas s’étonner que la première finisse par en avoir raz-la-casquette à un moment donné. Mais que soit. J’ai de quoi occuper ma journée avec ces deux-là. Ou plutôt : je vais devoir trouver à occuper ces deux-là toute la journée.

On commence par faire le trajet jusqu’à mon appartement (je pourrais dire notre vu que Bob nous accompagne). En voilà au moins un qui est content de ce revirement de situation. Il marche fièrement devant nous, regardant à intervalle régulier vers l’arrière pour bien s’assurer qu’on est toujours dans son sillage. N’importe quoi.
Il connait le chemin et se fait un point d’honneur à nous guider vers notre destination (en se permettant parfois un petit détour, mais on lui pardonnera – ça fait gagner du temps au passage). Ada est sage. Pour le moment. Elle se comporte presque (presque!) comme une personne agréable à côtoyer. Il faut dire qu’elle sait ce qu’elle peut et ne peut pas se permettre avec moi. Comme je suis la seule à connaitre le planning du jour (même si je ne le connais pas encore), il serait fâcheux de sa part de me pousser dans mes retranchements (elle devrait donner des cours, ou du moins des conseils, à sa fille). Elle n’insiste pas sur les questions auxquelles je n’ai aucune envie de répondre. Elle ne s’en offusque aucunement et finit par prendre la parole sur tout le long de la promenade. C’est l’avantage avec ce type d’interlocuteur : ils arrivent à meubler une conversation entière à eux tous seuls. Je me contente d’écouter, parfois d’une oreille distraite – mais sans pour autant perdre le fil de l’histoire. Pour autant que fil et histoire il y ait.

Après une bonne heure de marche (Bob et ses détours bonjour) on finit par arriver au premier point d’arrêt. Cela fait quelques jours que je ne suis plus passée ici. Enfin je pense. C’est que je perds parfois la vue sur le temps à enchaîner les journées et soirées à l’hosto.
Bob va aussitôt vérifier si ses rares jouets sont encore en vie et s’il n’y a pas une croquette bio hypoallergénique qui traînerait dans la cuisine. Ada se balance sur le canapé à l’image d’une ado qui entame son week-end. Elle me crie des choses que je n’écoute même pas, mais auxquelles je réponds par automatisme. J’en profite pour ouvrir la grande porte vitrée qui donne sur la terrasse pour aérer un peu cet endroit. Outre le fait qu’il est parfaitement rangé, rien ne laisse présager qu’il est à l’abandon depuis au moins une semaine. Je reste un instant à l’extérieur. À regarder le paysage sans vraiment le voir. À respirer un air qui est loin d’être pur dans une ville pareille. Mes pensées s’envolent, mais j’ignore bien où elles vont se perdre. Tant mieux, qu’elles me laissent bien derrière sans aucun souvenir quelconque qui vient me broyer la vue.

Là encore, j’ignore quel lapse de temps s’écoule. Fait est qu’à un moment donné Ada se trouve à mes côtés, penchée sur la rambarde à regarder dans le même sens que moi et à me parler. Je sors de ma pseudo-rêverie qu’au moment du silence. Quand je déporte mon attention vers elle, c’est pour tomber sur deux grands yeux scruteurs et interrogateurs. Elle m’a posé une question (au moins une). J’ignore laquelle. Je me contente de lui sourire légèrement.

- « Tu veux aller à la fête foraine aujourd’hui ? »

~ . ~

Ce n’était assurément pas l’idée du siècle. Déjà qu’elle a failli tomber par-dessus la terrasse d’excitation. Ensuite il a fallu négocier les termes et conditions de la sortie. Pas certaine qu’elle ait tout écouté vu qu’elle a répondu oui partout (même là où il y avait lieu de ne pas le faire).
Bob a préféré nous abandonner au profit d’une bonne grosse sieste – il faut dire que le chemin en sens inverse ne va pas se faire tout seul et qu’il est hors de question que je le porte.

Nous voilà donc à deux, en route pour un long et pénible moment de détente. Enfin, au début tout se passait bien. J’avais emporté suffisamment de billets et de pièces que pour faire chaque manège au moins deux fois (certains davantage, d’autre moins car les sensations fortes n’ont pas ma préférence et qu’elle ne voulait pas y aller seule). Et puis il a fallu gagner cette horrible peluche. Alors pas qu’elle est horrible en soi, c’est juste qu’elle est en tout point de vue démesurée. Mais bon, c’était le risque en venant ici. Et Ada est vraiment du genre compétitive (ah parce que vous en doutiez encore ?). Donc quand un adversaire digne de ce nom s’est pointé et a gagné la peluche avant elle … eh bien ça a dégénéré. Et j’ai dû intervenir (sinon c’est moins drôle). Et je me suis ramassée une bouteille en pleine face. Puis elle a cassé. Et j’ai eu droit aux échardes aussi. Tout ça pour une stupide peluche. Que Ada a fini par gagner à son tour, vu que – SURPRISE – il y en avait plusieurs.

Là voilà donc à ronronner dans le canapé avec cet éléphant géant (elle ne voulait pas l’ours, c’est trop banal – puis l’autre en avait déjà un, donc l’attrait avait chuté dans son quota en bourse) tandis que je regarde les dégâts dans le miroir de la salle de bain (la porte ouverte pour quand même garder l’oreille attentive sur ce qui se déroule dans la pièce à vivre).
Résultat de la sortie (en ce qui me concerne) : un coquard en devenir et deux points de suture (de ma propre main, vu la distance jusqu’à l’hosto) à hauteur de l’arcade. Les quelques griffes en-dessous de l’œil et éraflures diverses tout autour, on s’en fiche. Je pèse le pour et le contre de me pointer à la soirée charité ainsi. Mais est-ce que j’ai vraiment le choix ? Karen m’a déjà envoyé quatre textos pour s’assurer que je venais. Ce qui finit cependant par me convaincre c’est le message de Claudia, qui m’a fait hausser un sourcil. Où je suis ? Bah clairement pas là …
Sans indication supplémentaire, je dois bien avouer qu’elle a réussi à toucher la corde de la curiosité. Puis tant qu’à passer la soirée seule (entre guillemets), pourquoi pas aller faire acte de présence là où je pourrais potentiellement être utile (les urgences hein, on s’entend bien, car la soirée pour récolter des fonds qui ne finiront pas là où on l’espère … on connaît tous ça).

~ . ~

Ça aura pris un peu plus de temps que prévu pour arriver. Déjà il a fallu ramener Bob et Ada (ou Ada et Bob, as you wish) à l’appartement. Et l’éléphant aussi. Que j’ai dû porter sur la moitié du chemin, bien sûr. La babysitteur a été autant amusée qu’interloquée par cette apparition soudaine (Ada cachée derrière avec les jambes et les bras qui dépassent …). Je lui ai filé les billets pour la soirée, comme ça Love peut garder sa paie. Ce serait le pompon qu’elle aille se faire traiter comme de la mercantile futile (et facile, désolée de le dire, mais il n’y a jamais que la vérité qui blesse) juste pour les beaux yeux de sa mère (et ils ne le sont clairement pas autant que les siens, mais soit).

Je prends donc congé de mon boulet de la journée (qui m’enlace pour la trente-deuxième fois depuis le début de la sortie improvisée) ainsi que de monsieur bôgosse qui me regarde de loin (trop éreinté par deux promenades consécutives) et insiste auprès de la babysitteur qu’elle peut m’appeler à n’importe quel moment si besoin il y a. Ce qui m’arrangerait. Ce n’est pas pour autant que je juge opportun de l’en informer.

Et me voilà ensuite devant la porte principale de l’hôpital (tandis que j’aurais clairement préféré passer par les urgences). À peser le pour et le contre d’y pénétrer, ou de faire demi-tour (ce qui se vaut). Je finis, pour je ne sais quelle obscure raison, par avancer et passer les portes coulissantes.
Étonnamment, la première personne que je vois venir vers moi s’avère être Claudia. Visiblement elle m’attendait. Ce que je ne comprends pas. Ni pourquoi elle m’attend, ni pourquoi elle a quitté son poste aux urgences. Franchement, ça fait plus d’une heure que ce truc a commencé, elle aurait déjà dû trouver six milles excuses pour se barrer. Je pars en sa direction, lorsque mon bras se fait violemment happer par une apparition jaune. J’ai à peine le temps de tourner la tête en direction de la femme qui est glissée dans cette robe ultra voyante, que déjà Karen (il n’y a vraiment qu’elle pour porter un truc à ce point m’as-tu-vu sans espérer pour autant décoller du trottoir, enfin ce n’est qu’une présomption de ma part, on ne se connait pas aussi bien que ça non plus) m’attire à sa suite. J’ai beau essayer de lui expliquer que Claudia m’attend, rien n’y fait, elle s’agrippe à mon bras telle une véritable sangsue. Elle déblatère des phrases à une telle vitesse, que je me contente simplement de fermer la bouche et de me laisser entraîner. De toute évidence, perdue pour perdue.

Cette femme me colle littéralement au bras, agrippée de ces deux mains (je m’attends limite à voir des griffes acérées si je venais à baisser le regard, ce que je ne fais donc pas) et me posant mille et une questions. À commencer par ce qui a bien pu me traverser la moitié du visage. Mais comme elle ne me laisse pas le temps de répondre quoi que ce soit, j’abandonne même l’idée de répondre à la suite. Je ne l’écoute déjà plus et me contente d’observer les environs, à saluer les collègues du regard, à me demander combien de temps je vais devoir faire preuve d’acte de présence avant de pouvoir m’éclipser, à regarder si je ne croise pas Claudia dans les parages.
Sauf que voilà … ce n’est pas sur elle que mon attention finit par se poser.

Tandis que mon pas prend soudainement halte, Karen manque de se vautrer. Heureusement (ça dépend pour qui) elle était suffisamment scotchée à mon avant-bras pour éviter de finir telle une crêpe étalée à terre. Je sers les dents et avale en silence tandis qu’un couple (un duo plutôt, nuance) s’avance vers nous. Lui, le sourire Colgate en évidence. Il va sans dire que ce n’est pas lui que je regarde ainsi, mais ça il l’ignore. Et il s’en fout encore plus.

- « Docteur Andersonn! »

- « Docteur Ramirez. »

Étrangement, cela sonne plus froid chez moi que chez lui. On se toise du regard. Comme souvent quand on se croise dans les couloirs. Sauf que là, ce n’est clairement pas pour la même raison. Là encore, il doit royalement l’ignorer et s’évertuer à penser que j’envie son poste de responsable de service. S’il savait à quel point je peux m’en battre.

Il semble amusé par celle qui me tient lieu de cavalière, même si ce choix n’est pas mien (ni de la cavalière, ni du fait tout simplement d’en avoir une). Karen dit quelque chose, mais je ne l’écoute pas. Ramirez, remarquant sans doute l’attention que je porte à la sienne (de cavalière), en profite pour mettre en avant son trophée de la soirée.

- « Je vous présente Lyn. Elle vient partager le devant de la scène avec moi ce soir. »

Vous oubliez de préciser combien de petits billets verts vous avez dû allonger pour cela. Oserais-je vous en faire l’affront ?
Du coin de l’œil, j’aperçois l’expression ennuyée de Claudia qui mime un sorry du bout des lèvres avant de retourner à d’autres occupations, à ne point en douter plus captivantes.
Je reviens à la scène actuelle où Karen déblatère encore des conneries que personne ne semble vraiment écouter.

- « Bonsoir Lyn. »

Et je lui tends ma main libre tout en la fixant droit dans les yeux.

- « Enchantée. »

Alors, truth or dare ce soir ?

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyJeu 16 Nov - 14:03

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C’était presque un peu un piège cette soirée. Enfin, rien dont Lyn n’avait pas l’habitude. Il allait la montrer comme un foutu trophée et après la raccompagner chez lui, parce qu’il avait payer le supplément pour pouvoir toucher a la marchandise.  Et Lyn allait être parfaitement insensible a tout cela. Parce qu’elle avait l’habitude. C’était un rock, l’armure de Love contre tout cela. Une armure en diamant, sans la moindre faille, sans le moindre point faible. Rien ne pouvait briser Lyn. Ni personne. Enfin, elle s’en était convaincue avec le temps. Elle s’était créer cette personnalité pour se protéger, pour ne pas être toucher par l’horreur de son travail.  Et ce soir, comme tout les autres, elle avait laisser Love a l’appartement pour devenir Lyn, et elle comptait bien le rester.  
Elle était donc professionnelle, elle souriait et saluer toute les personne que le docteur Ramirez lui présenter. Elle riait a ses blagues, même si elles n’étaient pas du gout de Lyn. Elle était parfaitement charmante, avec un client parfaitement charmant. Une femme, plutôt âgée avait même oser dire qu’ils formaient un couple charmant et très beau. Si seulement cette femme savait… Lyn l’avait gratifier d’un sourire de remerciement, pendant que Ramirez s’enorgueillit de cela.  Il avait l’air d’une grande arrogance cette homme.  Et il défiler avec Lyn, comme un paon dans la foule. Elle s’en fichait, évidement, elle jouait a son jeu. Car c’était visiblement cela qu’il voulait.   Elle avait remarquer Claudia dans la foule. Belle, comme toujours. Leurs regard s’était croiser et la Love en elle, n’avait eu qu’une envie, lâcher Ramirez pour rejoindre sa copine infirmière et passer la soirée avec elle. Mais, elle ne pouvait pas. Elle avait étouffer ce désir et avait reprit une coupe de champagne.  

Elle s’était laisser guider, sans regarder où il l’amener, elle tenait le bras de l’homme d’une main et sa coupe de champagne de l’autre.  Elle chercher Claudia du regard, celle-ci semblait avoir disparut après que leurs regard ce soit croiser, et c’était vraiment dommage.  Elle arrêta ses recherche de Claudia, quand elle entendit qui Ramirez voulais lui présenter. « Docteur Andersonn » qu’il avait dit ? Non ! Avait presque crier une voix dans sa tête. Elle avait tourner ses grand yeux vert sur la brune bouclée quand celle-ci avait parler. Si, c’était bel et bien elle. Donc c’était bel et bien ici qu’elle aurait voulut l’amener ce soir.  Vraiment ? Elle aurait voulut s’afficher avec elle a une soirée pareil ? Pourtant ca ne semblait pas le genre de Micka.  Elle fixait Mickaëla du regard, incapable de s’en détacher.   Elle  tourna cependant rapidement le regard sur Karen d’abord, et voulut grimacer a sa tenue. Sérieusement, c’est quoi cette couleur horrible ? Qu’elle avait penser, mais avait eu la décence, pour l’instant, de garder pour elle.  Puis elle avait reposer son regard vert sur Ramirez quand il la présenta. Elle tourna ensuite a nouveau les yeux sur le « docteur Andersonn ». Elle la fixa quelques seconde, son visage d’abord. Puis sa mains. Elle dessina un sourire sur ses lèvres parfaitement maquiller, mais sans trop en faire, et lâcha le bras de Ramirez pour doucement aller serrer la mains que Mickaëla lui tendait. « Bonsoir, Docteur Andersonn. Le plaisir est partagé » Qu’elle avait dit en lui serrant doucement la main. D’une voix et d’un ton que Mickaela ne lui connaissait sans doute pas.  Un ton doux, légèrement sensuel et mielleux.  Comme si en devenant Lyn, elle changeait de personnalité, mais aussi de voix. C’était un peu le cas d’ailleurs. Comme ces gens atteint de trouble mentaux qui change vraiment a chaque fois qu’ils changeait de personnalité.  Karen parla, se présenta surement. Lyn détourna son attention de Mickaëla, laissant doucement glisser sa mains hors de celle de la psy, créant comme une caresse entre leurs deux paume, pour pose le regard sur Karen. La main de Ramirez était venue se logé dans le dos de Lyn, pile au niveau de ses reins et il souriait toujours en fixant Mickaëla, de plus en plus fièrement.  Comme s’il voulait montrer a la bouclé qu’il avait gagner une médaille plus belle que la sienne. Elle reposa cependant les yeux sur Mickaëla. « Votre cavalière est très… Jaune ce soir. » Dit elle simplement, d’un ton presque neutre, mais toujours avec cette voix douce et mielleuse.  Elle entendit vaguement Karen lui faire une réflexion  et reposa les yeux sur elle. Sans rien dire pour autant. Mais elle n’en pensait pas moins cela dit.  « Bien, maintenant que les présentations sont faite, viens Lyn, j’ai quelqu’un d’autre a te présente. » Qu’il avait dit en entrainant Lyn avec lui. La brune le suivit sans rien dire, mais elle adressa un dernier regard par-dessus son épaules a Mickaëla. Evidement qu’elle avait remarquer l’état de son visage. Si ca avait était Love, elle aurait tout de suite demander ce qui lui était arriver et aurait prit le menton de Micka entre ses doigts pour mieux regarder son visage. Elle aurait surement aussi proposer de la soigner.  Même si elle avait remarquer les points de sutures a son arcade, signe que la psy s’était déjà occuper de le faire. Seule ? Ou peut être avec Karen.

Elle faisait son travail. Rien de plus. Elle ne prenait pas vraiment part aux conversation parce qu’elle ne comprenait pas grand-chose a ce qu’ils se disaient, elle était loin de leurs niveau intellectuelle, mais elle s’en fichait, elle pouvait boire du bon champagne  alors ca lui allait bien. Elle alla doucement souffler a l’oreille de Ramirez qu’elle allait au toilette. En fait, elle s’ennuyait et avait juste besoin de souffler deux minutes. Elle lui sourit une dernière fois et prit congé de la conversation. En se dirigeant vers les toilettes que son client lui avait indiquer, elle n’y prêta absolument aucune attention, mais elle croisa Karen, accompagner de Mickaëla évidement, elle n’avait pas décrocher de son bras.… Une rencontre aux allure de hasard mais sans doute bien chercher par la femme a la robe jaune.  Lyn resta cependant impassible…Jusqu’à ce que Karen, renverser -accidentellement naturellement- son  verre sur la robe de Lyn. Celle-ci poussa un juron pendant que Karen faisait mine d’être désolée. « Je suis désolée, sincèrement, je ne vous avez pas vue. » Qu’elle lança. Lyn soupira en regardant sa robe, noir heureusement on ne verrait pas trop les dégât, puis elle releva un regard froid, glaciale même, sur Karen. « Evidement, on ne peut pas tous porter une robe aussi colorée que vous.  Fort heureusement d’ailleurs. Une seule comme la votre fait déjà bien assez mal aux yeux. » Dit elle d’un ton froid, un ton que Micka connaissait déjà, elle avait déjà entendu Love s’adresser a des gens sur ce ton. « Ma robe n’est pas vulgaire elle au moins. Contrairement a la votre. C’est toute la différence entre nous. » Que lança Karen en se redressant un peu, prenant de l’assurance visiblement. Être au bras de Mickaëla devait sans doute lui faire pousser des ailes. Lyn la toisa du regard, un sourire narquois et affreusement arrogant naquis aux coins de ses lèvres. Encore un sourire que Micka avait déjà vue sur ces lèvres.  Elle se pencha un peu vers Karen pour aller lui souffler a l’oreille. « Non Karen, tu n’y est pas du tout. La différence entre toi et moi, c’est que moi j’ai la classe. » Elle l’avait dit bien assez fort pour que Mickaëla, qui assister a la scène, puisse entendre elle aussi. Puis, Lyn mit sa coupe de champagne dans la main de Karen et lui sourit. « En dédommagement de celle que vous avez jeter sur ma robe. » Elle fit un petit signe de main, comme pour dire au revoir et passa a coté des deux femmes pour continuer son chemin et rejoindre les toilettes. Où elles essayerait d’éponger un peu sa robe du coup.  


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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyJeu 16 Nov - 22:20

Enchantée.
C’est moche de mentir. Certaines iraient même jusqu’à dire que c’est, je cite, MAL.
Mais il s’agit véritablement d’une première rencontre. Je n’ai jamais eu le plaisir, ou déplaisir (selon le point de vue et le contexte qui s’y colle) de rencontrer la fameuse Lyn. J’ai failli. Le premier soir. La première rencontre. Sauf que Lyn ne semble pas aimer les toits. Pas autant que Love en tout cas. Alors on peut, dans la théorie de la chose, parler d’une première fois.
Ce n’est pas pour autant que la situation me plait. J’aurais clairement préféré m’en abstenir. Est-ce que j’aurais pour autant préféré ne pas savoir avec qui ma colocataire (tant qu’à coller une étiquette quelconque) allait passer la soirée ? Je laisse la réponse au milieu. Je ne connais pas assez Ramirez que pour me prononcer quant à son degré de galanterie. Ou peut-être que je le connais trop bien justement.

Preuve (supplémentaire) en est du regard supérieur qu’il me jette et le look tout aussi condescendant qu’il accorde à Karen. Karen, que j’avais temporairement zappé. Ce qui, vous allez me dire, semble bien difficile vu l’énergie qu’elle met à se faire remarquer. Ce que je ne comprends décemment pas. Moi qui avait volontairement opté pour une tenue sobre et passe-partout pour ne justement PAS attirer l’attention. Avec ce gyrophare jaune poussin accroché au bras, je pourrais tout aussi bien passer pour une enseigne lumineuse au-dessus de l’entrée d’un striptease bar. C’est visuellement tellement choquant que je m’attends d’un instant à l’autre à devoir intervenir sur une crise d’épilepsie de la part d’un des invités. Heureusement pour lui (ou pas) le voilà entouré d’une armada de médecins. Ce qui m’arrange personnellement : par déduction logique, je ne devrais pas m’en occuper. Tiens, je n’ai pas encore croisé Emerson dans les parages. Ce filou aurait-il réussi à échapper au piège de la soirée dites obligatoire par l’un ou l’autre subterfuge de dernière minute ? Il aurait au moins pu partager le filon ! C’est beau la solidarité entre collègues, je vous jure.

Je reviens à moi lorsque la main de Love, pardon de Lyn, vient se glisser dans la main. Le contact est étrangement doux. Presque, si pas parfaitement, suave. Le geste est finement calculé, aucun doute possible. Il me perturbe bien plus qu’il ne le devrait. Je ne laisse pour autant rien filtrer. Du moins je l’espère. Envers l’extérieur surtout. Car Love, ou Lyn ou whatever on s’en fout, a dû le remarquer. Plus encore à travers ce rôle qu’elle joue. Cette femme est fine observatrice. Je me demande vaguement si les circonstances l’amusent. Moi, en tout cas, je n’y trouve aucun amusement quelconque.

Pourtant … je manque de rattraper ses doigts tandis qu’elle récupère déjà sa main. Je ne peux, ni ne veux, empêcher le léger mouvement de mes propres phalanges. Ce petit moment en plus. En trop aussi. Celui qui m’a valu de cesser de respirer un instant. Une fraction de secondes à peine. Mais suffisamment pour que je me maudisse intérieurement.
Là encore, personne pour le remarquer. Merci à mon (hum) canari ambulant d’attirer toute l’attention à elle. Si encore il n’y avait que la robe, mais cette femme parle tel un moulin à vent. Aucun souci pour elle de tenir toute une conversation sans laisser le temps aux autres protagonistes de placer le moindre mot. Moi je n’essaie même pas. Si je pouvais juste m’éclipser et là laisser à son monologue, ce serait encore mieux. Sauf que voilà, comme diraient certains : tout est possible, mais c’est plus cher. Et Karen, elle est impayable. Pas autant que Lyn (et assurément pas pour les mêmes raisons), mais ça se tient.

C’est là que je remarque que Ramirez me toise du regard. Fier comme un paon. Ou un coq. Voire carrément un joli mixe des deux. Ce qui pourrait me faire rire. Il n’en est rien. Je le défis du regard, ne lui laissant en aucun cas prendre le dessus sur cette compétition infantile dont il a érigé lui-même les règles. Je suis tentée de lui demander comment va son cou et s’il ne veut pas ouvrir un bouton, mais il est sauvé de justesse par l’intervention de sa cavalière. Qui n’hésite pas à remettre la mienne (qui ne l’est vraiment pas) à sa place. Et tout bon, tout honneur. Ou si peu. En face de Love, Karen s’en serait sortie assurément moins bien. Avec Lyn, elle arrive au moins à garder la face. Pour autant que faire se peut. Car, à l’évidence, elle prend quand même la mouche et me jette un regard en mode : tu ne prends même pas ma défense ?! Désolée de vous décevoir très chère, mais je ne suis en aucun cas un preux chevalier en armure. Et quand bien même je l’étais, ce ne serait pas le tien. Mais passons.

C’est Ramirez qui prend les devants en annonçant la fin des hostilités. Du moins, pour l’instant. On ne sait jamais avec lui. Je lui adresse un léger signe du menton (qui, soyons honnête, va plutôt en direction de son accompagnatrice) que déjà il se détourne de nous. Je croise le regard de Lyn, ou de Love (elle veut vraiment me faire tourner en bourrique ce soir !), avant que les deux se mêlent à la foule et disparaissent de mon champ de vision. Juste le temps pour moi de voir la main dominante de Ramirez s’adonner un peu plus aux lois de la gravité.
Je n’aurais vraiment pas dû me pointer ici ce soir.

Karen m’entraîne plus loin. Me parle, mais je ne l’écoute toujours pas. Je me contente de répondre par des mmm et autres cousines éloignées. Cela semble parfaitement lui convenir. Forcément, elle parle toujours autant. On croise divers collègues. On échange quelques phrases (pour autant que le canari me laisser en place une). J’attrape un verre de bulles au passage. Puis un second. Je me demande combien de temps je vais devoir faire acte de présence avant de pouvoir me faire excuser sans éveiller les soupçons du profond ennui que je me procure cette soirée. J’en viens à regretter que mon téléphone portable n’a toujours pas sonné. C’est vraiment incroyable ça. À chaque fois qu’on a besoin d’une urgence, elle se fait désirer. Pire qu’une …
Oui, non, laissez tomber.

Je manque de bousculer Karen quand celle-ci prend brusquement halte (c’est que j’avais enclenché le pilote automatique pour la suivre celle-là). Je n’ai que le temps de redresser mon attention vers l’origine de ce soudain arrêt pour comprendre le qui, du quoi, du pourquoi, du comment. Trop tard bien sûr. Le vin rouge se déverse sur la robe choisie par mes soins quelques heures plus tôt. Heureusement la couleur de base absorbe en grande partie l’affront. Le juron ne se laisse pas attendre pour autant.

J’assiste un peu penaud à la joute verbale qui s’ensuit. Lyn n’a pas tort. Du rouge sur du poussin, ça aurait vraiment fait tâche, et ce dans tous les sens du terme. Karen ne se laisse pas démonter pour autant. J’ai même l’impression que m’avoir à ses côtés fournit un boost à son ego. Ce que je ne comprends décidemment. Et n’essaie même pas de faire (comprendre je parle).
Ça se balance quelques méchancetés gratuites (mais somme toute bon enfant, surtout connaissant une des deux protagonistes principales) avant que les chemins se séparent. Karen écope même d’une coupe de champagne que je lui confisque au moment où elle va pour m’interroger du regard :

- « Non mais vous êtes vraiment insortables, autant l’une que l’autre. File-moi ça. »

Et je lui saisis le verre sans tolérer la moindre contestation de sa part. Miracle, magie ou tout autre ; j’ai réussi à dégager mon bras de son emprise (probablement en partie dû au choc des titans qui vient de se produire) et en profite pour commencer à m’éloigner.

- « Maintenant arrête de me coller et comporte-toi comme une secrétaire médicale à défaut de pouvoir passer pour une adulte mature et responsable. »

Elle me regarde d’un air interloqué. La bouche quelque peu entrouverte. Clouée sur place par la dureté de ma voix. Pourtant, je n’ai jamais fait qu’énoncer une évidence connue de tous. Étrangement Claudia n’est pas dans les parages pour savourer cette victoire. Que Karen s’en délecte car cela l’aurait poursuivi un certain temps. Si pas un temps certain.
Elle va pour me rattraper et s’excuser (ou whatever, car je ne lui laisse pas vraiment la place pour la répartie – chacune son tour, nah !) :

- « Je n’ai pas besoin d’aide pour aller me rafraîchir un peu. »

Et je me retourne sans une parole ni un regard de plus vers l’arrière. En quelques pas je rejoins les toilettes pour femmes où je me dirige vers les éviers blancs (ou anciennement) et les miroirs muraux. Je dépose la coupe de bulles que j’avais toujours à la main sur un rebord et penche mon visage vers mon reflet pour observer les dégâts de la sortie. C’est que quelque chose là-dedans me démange vraiment. Un peu comme si une écharde de verre avait réussi à s’immiscer là où elle ne devait pas. Aidée d’une de mes mains, j’essaie de voir si je ne trouve pas le débris à la base de cette sensation.

– « J’aurais dû prendre mon temps pour rincer ça convenablement … »

Je me décolle de ma contemplation et dépose le petit sac que je portais à l’épaule sur le rebord de l’évier en quête d’une pince à épiler. Pas certaine que je trimballe cela avec moi, mais on ne sait jamais.

Dans mon dos, une porte s’ouvre. Je ne relève pas immédiatement le regard. Du coin de l’œil, cependant, je remarque l’identité surprise de la femme qui se trouvait ici avant moi.
Je continue à trifouiller dans mon sac comme si de rien n’était.

- « Tu aurais pu me prévenir que tu avais un rencard à l’hôpital. »

Je me retiens d’utiliser le verbe devoir car il est vrai, elle ne me doit rien. Ni ici, ni maintenant, ni jamais. Pas plus que moi en sens inverse d’ailleurs. Il faut juste que je me bourre ça dans le crâne.

- « J’espère au moins que tu passes une agréable moment. »

Car ton cavalier est à chier.
Tout comme ma soirée.

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptySam 18 Nov - 21:31

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Mickaëla & Lovelyn


Dans les toilettes elle soupira un peu en regardant la tache de vin. « Connasse de Karen » Qu’elle ne put s’empêcher de jurer. Es ce que cette garce en jaune l’avait fait exprès ? Evidement bien sur. L’espace d’un instant Lovelyn avait envie de lui faire bouffer le sol. Mais elle n’avait rien fait, elle savait se tenir et elle voulait être au dessus d’elle.  L’avantage avec Lyn, elle était calme, froide, impassible.  Complètement au dessus de Karen en somme.  Et absolument pas toucher par le fait que Mickaëla n’avait rien dit au comportement de sa cavalière. Lyn s’en fichait totalement.  Elle prit un paquet de papier utiliser pour essuyer ses mains et en mouilla quelques-uns pour éponge la tâche. Il lui aurait fallu du sel. Mais bon personne ne se promène avec du sel dans son sac.  Elle fit ce qu’elle put, limitant autant que possible les dégâts. Ce ne fut pas une total réussite, mais pas un désastre non plus.  Elle observa tout ca, jeta les papiers et alla aux toilettes. A la base elle était là pour cela.  Elle fronça les sourcils, quand en sortant elle vie la psychiatre en train de fouiller dans son sac.  Enfin, ce qu’elle faisait n’était pas vraiment son affaire. Elle s’approcha des lavabos pour se laver les mains et tourna les yeux vers la brune quand elle lui parla. « J’aurais pu, si je l’avais sut. » Dit elle simplement, encore et toujours avec le même ton.  Elle alluma l’eau et se mit a se laver les mains. Elle ne regardait plus la brune. Elle leva cependant les yeux au ciel quand elle entendit ce qu’elle dit ensuite. Qu’elle passe un agréable moment ? Visiblement, la brune n’avait pas compris le travail de sa colocataire.  « Que je passe ou non un agréable moment n’a aucune importance. Je suis là pour que le Docteur Ramirez passe un agréable moment. Rien de plus. Je travail, je ne suis pas ici pour m’amuser. » Ca avait était peut être un peu froidement. Peut être un peu trop froidement. Plus qu’elle ne l’aurait voulut ou penser. Mais bon, c’était dit. Ainsi Micka pourrait sans doute comprendre que tout ce que Love faisait quand elle devenait Lyn ne l’amusait pas. Elle ne passait jamais un agréable moment.


Une fois les mains propres et séchée, elle posa a nouveau le regard sur la femme. Vraiment, ces plaies sur son visage suscité beaucoup d’interrogation dans la tête de la putain. Et puis, elle avait passer la journée avec Ada, si elle en revenait blesser, peut être qu’Ada l’était aussi. A moins que ce ne soit Ada qui se soit attaquer a elle ? Mais non, ca semblait si peu probable, Ada adorait Micka, elle ne lui ferait jamais de mal.  Elle soupira doucement en se rendant compte qu’elle était redevenue Love, quelques secondes, le temps de se poser toutes ces questions.  Et toutes ces questions n’avaient rien a faire ici. Elle s’approcha de la brune tout de même, et attrapa son menton entre ses doigts en se penchant un peu pour mieux voir les petites plaies autours de son œil. Elle fronça un peu les sourcils. « Tu t’es pas loupée. » Qu’elle dit avant de la lâcher. Puis elle prit un des papiers et l’humidifia doucement. Elle alla ensuite doucement le poser sur les plaies de la bouclé et se mit a délicatement essuyer. « Tu as réussi a te libérée de ton poussin enragé ? Où elle a prévue de te rejoindre dans cinq minutes pour te faire passer un agréable moment ? »  Elle continua a essayer de nettoyer au mieux avec ce qu’elle avait. Elle n’était pas docteur elle, contrairement a Mickaëla, mais Love avait une certaine expérience de ce genre de plaies, et la doctoresse le savait surement. « Au fait, je t’écoute. » Dit elle simplement en la lâchant. Signifiant qu’elle voulait savoir comment elle s’était fait cela. Elle s’éloigna pour aller chercher dans son sac voir si elle n’avait pas de quoi la soigner mieux. Elle était quasiment certaine que non, mais ca fait jamais de mal de regarder. « Si c’est le poussin enragée qui a fait cela, faut penser a le faire piquer. » Elle sortit son rouge à lèvre de son sac. « Parce que c’est mal de laisser les animaux souffrir. » Qu’elle dit simplement avant de retoucher son rouge a lèvres tranquillement en se penchant un peu vers le lavabo.  Elle reboucha ensuite son rouge à lèvre et le remit dans son sac.  Elle se redressa ensuite et tourna a nouveau la tête vers Mickaëla. Les mains toujours pose sur le lavabo, elle la fixa un instant. « Alors Docteur Andersonn ? Toujours pas décidé a me dire ce qui vous est arriver ? » Qu’elle demanda en penchant un peu la tête a la fin de sa phrase.  Parfait mélange entre Love et Lyn.
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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyDim 19 Nov - 21:24

Je pense vraiment ce que je dis, aussi ironique cela puisse paraître.
Alors peut-être bien que ma voix n’est pas en diapason avec le message qui se cache derrière, mais il faut dire que la situation ne s’y prête pas outre mesure. Et je ne parle pas uniquement du lieu des retrouvailles. Si on peut appeler cela ainsi. C’est froid. C’est distant. C’est … professionnel.

À bien y réfléchir, c’est la première fois que je rencontre la version Lyn de Love. Je n’ai toujours pas compris pourquoi ce n’était pas le cas ce fameux soir au Carnival, mais je ne vais pas m’en plaindre. Je n’ai jamais volontairement cherché à la croiser non plus. Et il faut croire que la donne est réciproque. Pour autant qu’on puisse parler d’une donne, vu qu’il s’agit encore et toujours de la même personne. Le fait que je n’ai jamais eu droit à ce masque comme interlocutrice me fait penser des choses qui ne sont peut-être absolument pas en adéquation avec la réalité. Consciemment ou non, c’est du Love tout craché ça.

La réponse cinglante qui s’ensuit finit par me remettre les idées en place. Au moins je n’ai pas écopé d’un objet volant non-identifié. Je répète : je pensais sincèrement les mots utilisés, mais en rien dans le contexte évoqué. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il m’arrive d’oublier (attention, c’est un grand mot) le métier qu’occupe la femme avec laquelle je passe actuellement le plus clair de mon temps. Autant cela devrait lui inspirer le fait que je la vois autrement que de la manière dont elle se définit ; autant je suis persuadée qu’elle arriverait à prendre la mouche de par cette révélation. Du coup, pourquoi diable la partager ? N’a-t-elle pas encore suffisamment d’excuses bidon pour m’en vouloir pour tout et pour rien à la fois ?

De fait, je ne relève pas vraiment la réplique. Pour dire quoi ? Qu’elle a raison ? Pour m’excuser? Pour me rabaisser une nouvelle fois car il m’arrive de la considérer comme un être humain plutôt qu’un morceau de viande ambulant ? Je prends sur moi. Comme d’habitude. Quand je vous dis que c’était une idée à chier que celle de se pointer à cette fichue soirée qui n’a de charité que le nom!

Je m’apprête à jeter l’éponge quand une douceur que je ne connais que trop bien vient se perdre juste sous mon menton. Je dois cligner plusieurs fois des yeux pour me rendre compte de ce qui est en train de se passer. Ou de ce qui vient de se passer. Lyn, ou Love, bref la femme qui se tient en face de moi observe ce que j’étais moi-même en train de reluquer dans le miroir il y a à peine quelques minutes de cela. Je me sens comme une bête de foire. Ou un animal de laboratoire. Voire carrément une patiente des urgences. Cela devrait être déplaisant. Mais ce qui l’est le plus, c’est le contact qui se rompt aussi brusquement qu’il a surgi – de nulle part et sans crier garde. Je la regarde s’éloigner, récupérer du papier humide et revenir à la charge. Et quand je parle de charge, je pèse mes mots. Elle tamponne les plaies avec toute la dextérité qu’il lui est donné d’avoir (inutile de préciser le degré que cela représente), ce qui me fait parfois serrer les dents malgré tout. Ce n’est pas comme si ces fichues micro-blessures avaient eu le temps de complètement cicatriser en un si court lapse de temps.

La boutade sur Karen est d’une facilité qu’elle arrive pourtant à m’arracher un semblant de sourire. Grands dieux, j’espère bien qu’elle ne va pas pousser le vice jusqu’à me suivre aux toilettes. J’espère bien que la remontrance qu’elle s’est ramassée dans le couloir lui aura suffi à aller retrouver ses neurones abandonnés à l’accueil. Si elle persiste et signe, il va falloir que je réitère l’exploit, et cette fois-ci devant un public. Pas certaine que cela va arranger notre relation professionnelle … pour autant que je ne l’ai pas déjà froissé outre mesure. Je soupire à l’idée de devoir m’entretenir une nouvelle fois avec elle avant mon départ. Comment est-ce possible d’avoir un personnel aussi immature dans un hôpital ?! Non, non, inutile de répondre, je sais, je sais. Ça commence par Down et ça termine par fall.

Love me pose une nouvelle question. Mais comme je tarde à répondre, elle s’éloigne une nouvelle fois, faisant mine (à son tour) de chercher quelque chose dans son sac. J’en profite pour me tourner à nouveau vers mon reflet et examiner la zone humidifiée. Il y en a une qui était particulièrement sensible à ce traitement de faveur. Je me penche un peu plus vers le miroir tandis que Karen revient sur le tapis. Cette femme ne mérite vraiment pas autant d’attention tu sais.

- « Je suis allée à la fête foraine avec Ada. »

Ne me demande pas pourquoi, ça semblait une bonne idée à la base.

Pendant que je réponds docilement à ce semblant d’interrogatoire, j’ai recommence à fouiller dans mon sac où, miracle, je trouve ce que je cherchais précédemment ! Je me retiens de justesse de crier victoire. Au lieu de quoi je reprends mon activité de chirurgienne avec le visage quasi collé contre le verre.

- « Un groupe de jeunes a gagné la peluche qu’elle convoitait. »

Tout en parlant, je joue avec la pince pour essayer de retirer un débris qui a réussi à échapper à ma vigilance (il faut dire qu’à l’appart j’avais d’autres impératifs à prendre en compte en même temps).

- « Je me suis interposée avant que ça ne dégénère. »

Tu sais mieux que quiconque comment peut être ta mère quand la situation ne va pas dans son sens. Ne m’oblige pas à te faire un petit dessin.
C’est à ce moment-là que j’arrive à extraire la brindille de rien du tout qui aurait fait méchamment mal en restant plantée là plusieurs jours d’affilé.
Une goutte de sang accompagne ladite extraction. Je l’ignore royalement tandis que je prends la peine de vérifier si c’était bien la seule ou si d’autres de ses sœurs ont décidé de jouer le même jeu.

- « Ada n’a rien. »

Car c’était bien ça la question sous-jacente non?

Je passe la pince sous l’eau avant de la ranger dans mon sac. Que je ferme. Avant de, enfin, me retourner vers l’autre occupante de cet espace restreint.

- « Si ce n’est une horrible peluche qui va prendre énormément de place dans l’appartement. »

Je n’ai même pas essayé de lui retirer. Tu voulais qu’en plus du coquard je me pointe avec une morsure humaine ou quoi ?

Je sens mon expres​sion(tant faciale que générale) se radoucir tandis que je prends, là encore enfin, le temps de poser mon regard sur elle.
Je m’avance d’un pas.

- « Je suis désolée. »

Un pas de plus. Je pénètre sa zone de sécurité. Je le sais. Pourtant je ne m’arrête pas là. Mon bras droit part vers l’avant et la paume de ma main vient se poser tout contre sa joue gauche. Je penche ce petit peu la tête.

- « J’aurais dû t’inviter plus tôt. »

Sauf que je n’avais pas envie de venir tout court.
Sauf que tu en aurais peut-être, probablement même, tiré les mauvaises conclusions.
Sauf qu’il y a beaucoup trop de sauf et que j’ai préféré me cacher derrière.

- « Je vais aller voir si Claudia a besoin d’aide aux urgences et ensuite je rentre. »

Je ne la laisse pas vraiment le temps de la répartie, pour autant qu’il y en avait une (même si, connaissant l’artiste, c’est quasi obligé), et me penche vers l’avant. Je ferme les yeux tandis que mes lèvres viennent se déposer tout contre les siennes. Sans forcer. Sans brusquer. Ça s’est fait un peu naturellement. Et, pour une fois, je ne cherche pas à m’en dédouaner.
Ce baiser dure probablement un peu (beaucoup ?) trop longtemps, surtout que j’ose quelque peu l’intensifier de mon côté. Je retire mes lèvres et ma main avec tout autant de douceur, mais un peu plus rapidement quand même – c’est que je ne suis pas prête à me faire repousser. C’est toujours plus douloureux quand ça se matérialise réellement.

- « On se voit demain. »

Je ne vais pas lui faire l’affront de lui souhaiter une agréable soirée et m’éloigne déjà vers la porte. Je me sens étrangement légère. Stupidement souriante.
Mais quand je referme la porte des toilettes dans mon dos … c’est pour tomber nez-à-nez avec …

- « Karen ? »

Tu n’étais pas partie pleurer dans les jupons de quelqu’un toi?

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyMer 29 Nov - 10:46

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Elle n’avait pas put s’empêcher d’aider la bouclée.  Elle avait fait ca du mieux qu’elle pouvait évidemment, après tout, elle n’était absolument pas médecin. Et ses maigres connaissances de cela, venait de ce que son amie Solveig avait put lui apprendre, ses tantes aussi, et d’expérience personnelle. Après tout, elle en avait eu des blessures, tout au long de sa vie.  Evidemment, elle n’avait pas pu s’empêcher non plus de lancer des petites piques sur Karen.  Mais le fait que les deux femmes ne s’apprécie pas était déjà quelque chose que la psychiatre savait.   Alors la brune avait eu l’intelligence de ne pas relever, ne pas relancer Lovelyn sur le sujet. Au moins, elle restait soft et ne devenait pas trop méchante. Car elle pouvait l’être.  A la place, Mickaëla lui expliqua ce qui lui était arriver.  La prostituée, qui jouait les escort girl ce soir, écouta et soupira un peu. Mais quelle merveilleuse idée que d’amener Ada a la fête foraine. Bravo. Qu’elle pensa, se retenant très fort de le lancer. Inutile de lui souligner, la psychiatre avait surement compris très vite que c’était une fausse bonne idée. Sur le papier c’était surement très bien comme idée, mais en pratique cela se révélait en être une très mauvaise.  Elle l’écouta lui raconter qu’elle s’était interposer dans une bagarre, qu’Ada avait sans doute lancer, car évidement quelque chose l’avait contrariée. Et bien sur qu’Ada n’avait rien. Ada s’en sortait toujours bien, il y avait toujours quelqu’un pour la protéger.  Parce que cette vieille folle, avait l’art et la manière de se faire passer pour la pauvre femme sans défense, alors qu’elle était une grande psychopathe. Elle savait beaucoup trop bien jouer a ce petit jeu et du coup, les gens comme Mickaëla écopé toujours des blessures qui aurait du revenir a l’ancienne putain. Et Ada s’en sortait toujours indemne. Cela fit légèrement soupirer Lyn. « Comme d’habitude. » Dit elle simplement, froidement, presque un brin agacer, mais ce dernier point passa surement inaperçu tant elle savait rester froide et calme quand elle était dans la peau de Lyn.  Mais quand elle appris qu’une peluche imposante devait maintenant troner dans l’appartement, c’est un regard blasé que la prostituée aux yeux vert posa sur la psychiatre.  « Super, qu’elle bonne idée. C’est vrais qu’il y avait beaucoup trop de place dans cet appartement. » Qu’elle dit froidement, cassante un peu. Et ironique évidement. Comme si on avait la place pour toutes les merdes géante d’Ada. Qu’elle pensa en soupirant.

Elle avait a nouveau poser son regard sur le miroir histoire de s’assurer qu’elle était présentable pour retourner voir son client. Mais la brune a coté d’elle fit un pas vers elle, et elle se tourna pour la regarder. Elle se demanda ce qu’elle voulait encore.  Elle haussa légèrement un sourcil quand la bouclée lui dit être désolée, elle aurait voulut lui demander pourquoi, mais déjà, Micka était très proche d’elle et continuer a parler.  Elle se mit même a la toucher, poser sa main sur sa joue. La putain cligna un peu des yeux, et alors qu’elle commenca a ouvrir la bouche pour dire a Mickaëla qu’elle pourrait rester a la soirée, qu’elles n’avaient qu’a juste s’éviter, les lèvres de la bouclée vinrent se poser sur celle de la putain. Comme cela, d’un coup, sans crier gare, sans que Lyn ne le voit arriver. Elle ne s’était absolument pas attendu a cela. Pas de la part de Mickaëla. Elle se laissa cependant faire, un peu sonner d’abord. Et ensuite, même si elle avait envie de la repousser alors que le baiser s’intensifia, elle n’en fit rien. Elle laissa la brune rompre ce baiser qu’elle avait enclencher elle, et la laissa s’en aller. Elle cligna un peu des yeux, comme si elle était sonnée de cela. Posa rapidement sa main sur sa bouche. Elle aurait du dire a Micka de ne pas sortir maintenant… Mais elle n’en eu pas le temps, déjà la porte des WC se claqua derrière la psy.


Lyn souffla doucement et regarda a nouveau son reflet dans le miroir. Evidement, elle lui avait mis du rouge a lèvre partout. Et évidement que Micka en avait de partout elle aussi. Pourquoi elle n’y avait pas penser. Comme quoi, avoir un doctorat ca fait pas penser a tout. Qu’elle se dit en essuyant ses lèvres pour réparer les dégâts.  Une fois fait, elle se remit du rouge a lèvres et sortie. Elle tomba sur une scène assez… Non finalement presque pas surprenante pour la putain. Elle ne calcula pas l’assistante médicale. Elle s’arrêta derrière Mickaëla pour lui souffler doucement a l’oreille « Vous devriez allez vous essuyer la bouche Docteur Andresonn… Vous avez du rouge à lèvre partout, ce n’est pas très discret et présentable. »  Elle passa ensuite a coté de la bouclée, accorda un sourire a Karen, ce qui était totalement fait pour la provoquer, et s’en alla rejoindre son client et laisser les deux femmes réglés leurs compte. Elle, elle n’y était pour rien dans cette histoire.  Elle rejoint rapidement le Docteur Ramirez, qui fut assez content de pouvoir a nouveau montrer sa cavalière a qui voulait bien la voir. Et pourtant, parfois, elle ne put s’empêcher de regarder un peu par-dessus son épaule pour voir ce que faisait Mickaëla. Es ce qu’elle était partie comme elle l’avait dit ? Où es ce que Karen l’avait retenue ? Elle le saurait bien assez tôt.


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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyLun 4 Déc - 22:38

Je me sens légère. Vraiment.
Comme si un poids venait de glisser de mes épaules pour rester dans mon sillage. Et je ne parle pas de Love qui est restée dans les toilettes tandis que la porte se referme déjà dans mon dos. Non mais je préfère préciser, mauvaises langues que vous pouvez être. Si ça venait à ses oreilles, j’aurais à coup sûr droit à un bon direct du droit. Manga style. Même s’il n’y a que moi que cette image arriverait à faire rire. Et la gifle, je m’y attendais quand même un peu. Mais elle n’est pas venue. Est-ce que j’ai déguerpi trop vite que pour lui arracher un réflexe ? Cela m’étonnerait. Il faut dire que j’ai quand même dépassé le seuil du limite tolérable. Then again, qu’est-ce qui est tolérable (ou pas) et qui donc pour en ériger les limites ? Elle pas en tout cas. Et de mon côté, j’ai clairement dépassé les miennes. Au pire, on pourra toujours mettre cela sur l’œil au beurre noir qui a fait écran de fumée pour cacher la commotion cérébrale qui se cache derrière. Pas qu’un coup de cul de bouteille dans le visage ait jamais causé autant de dommages, mais vous savez ce que l’on dit : il faut une première fois à tout.

Je suis sortie de mon fil de pensées par le jaune canari qui manque de me griller la rétine. Le nom de la propriétaire de cette couleur criarde s’extirpe de ma bouche sans demander mon accord (de toute façon, à quoi bon ?). Ladite Karen me regarde en mode : qui d’autre ? Bah oui Micka, qui d’autre pourrait donc bien se retrouver derrière cette porte ? Enfin, réfléchis un peu ! Parfois je me demande vraiment si elle ne m’a pas glissé un traceur GPS dans le sac. Ou dans le téléphone. Voire carrément sous la semelle d’une de mes chaussures. Mais comment aurait-elle pu savoir que c’est cette paire là que j’allais enfiler ce soir? Non, je ne veux même pas savoir.

Je soupire par le nez en me secouant légèrement la tête. Je fais d’ailleurs mine de passer, la tête un peu baissé pour éviter la confrontation visuelle. C’est qu’elle pourrait sentir visée en plus. Et même si c’est vrai, je n’ai ni l’envie ni le courage de me lancer dans un débat stérile supplémentaire.

- « Et non je ne vais pas m’excuser pour ... »

Mon regard tombe sur la paume de sa main droite qui vient se poser tout contre ma poitrine. Qu’est-ce que …

- Qu’est-ce que vous avez fait là-dedans ?

- « Pardon ? »

Non pas pardon. Mais plutôt : qui, quoi, qu’est-ce, comment, de ké ? Et en plus là-dedans-de-quoi ? Non mais je pige que dalle à son charabia de piaf là. D’ailleurs elle doit l’avoir compris autant par le seul mot qui a réussi à sortir de ma bouche que de par mon expression générale. Et puis c’est quoi ces manières de me toucher comme ça ? Depuis quand avons-nous élevé les cochons ensemble ? Et les serviettes et les torchons dans cette histoire ? Non pas que je me permettrais ouvertement de la balancer dans une de ces deux catégories, on s’entend bien. Son accoutrement épileptique par contre.

Je vais pour reculer d’un pas, mais c’est sans compter la porte qui s’ouvre dans mon dos. Je n’ai que le temps de détourner légèrement le regard, que Love me frôle. Elle ne me dépasse pas pour autant et s’éternise quelques fractions de secondes à mes côtés. Juste assez que pour me susurrer des mots de sa voix tiède et suave. Aucune idée si Karen (ou quiconque d’ailleurs) a entendu ce qu’elle vient de me dire. Tiens, moi non plus d’ailleurs. Elle a dit quoi ? Un truc de bouche ? Et de rouge. Oh m*rde. Et tandis que le temps reprend le cours de son histoire (et Love aussi par la même occasion), je reporte l’extrémité des doigts de ma main droite vers mes propres lèvres. J’y épluche des restes de maquillage que je prends un instant à observer. Ah oui, en effet. Mais bon, la discrétion n’a jamais été mon grand fort.

Quand je finis par reporter mon attention autre part que sur le bout de mes doigts, c’est pour me ramasser le regard réprobateur de Karen. Les mains sur les hanches (au moins elle a disparu de mon torse), elle représente un magnifique cliché à elle toute seule. Je lève les yeux au ciel avant de me retourner et rebrousser chemin direction toilettes et évier. Je ne l’invite toujours pas à me suivre et laisse la porte, une nouvelle fois, se refermer dans mon dos avant de me diriger vers le miroir qui aura eu souvent le loisir de croiser mon reflet depuis que j’ai débarqué à cette soirée. Quelque chose me dit que c’est d’ailleurs lui qui me verra le plus souvent. Peut-être que je devrais rester ici, ça nous faciliterait la tâche à tous les deux pour le coup.

Je regarde les dégâts de la présentabilité. Bon, il n’y a pas à dire, elle n’avait pas tort. Ce qu’elle déteste d’ailleurs avoir. Cette pensée m’arrache un sourire-soupire avant que je n’attrape de quoi nettoyer ce faux carnage. Il n’y avait clairement pas de quoi me gronder telle une adolescente qui se fait prendre la main dans le sac. Reste à déterminer le sac de qui.

Je termine par me laver les mains et retourner à la vie active. Je sens que je vais regretter la quiétude des toilettes pour femmes, mais bon, quand il faut … il faut.
Et quelle surprise de remarquer que mon autoproclamée chaperonne de la soirée n’a pas bougé d’un iota pendant ma petite retouche. Elle me désespère et je me demande franchement comment elle fait pour ne pas le remarquer. Ou pour prendre sur elle. Ce n’est pas non plus comme si je la ménageais après tout. Vaut mieux pas, elle pourrait se faire de fausses idées. Ce qu’elle se fait déjà. Et j’ignore bien d’où cela lui vient.

Elle a d’ailleurs réussi à me kidnapper une nouvelle fois le bras et m’attire à sa suite en direction de la foule. À quoi elle joue ? Pourquoi diable insiste-t-elle autant pour se mêler à la foule ? Qui plus est en m’entraînant à sa suite ? Et de quoi elle parle ? Parce que j’ai cessé de l’écouter depuis bien longtemps (à dire vrai, depuis la sortie des toilettes). Heureusement pour moi (ou pas), elle parle pour deux. Je n’ai même pas besoin de faire semblant, elle gère la conversation pour deux (et plus si affinités). Je ne fais même pas mine de hocher la tête quand un ersatz de point d’interrogation vient entrecouper son monologue. N’en a-t-elle donc jamais assez de s’entendre parler ? Enfin, ça tombe elle compense sa solitude par une présence réelle et tangible. D’ailleurs j’en viens à me demander si le fait qu’elle sert si fort mon bras n’est pas juste un prétexte pour s’assurer qu’elle est bel et bien en train de s’adresser à une personne en chair et en os. Je devrais assurément lui poser la question. M’intéresser un peu à sa vie personnelle. En somme, jouer la psy. Sauf que voilà … quelque chose me dit qu’entamer le dialogue va, à coup sûr, me revenir dans la tronche.

- … vous ne trouvez pas ?

Je scrute la foule d’un air absent, juste histoire de passer le temps. Et du coup, forcément, je ne comprends pas immédiatement que cette question-là (une vraie, pour changer un peu) m’est adressée.

- Docteur Andersonn ?

Ah, c’est moi ça.
Et je reviens vers elle, mais beaucoup trop lentement à son goût. Car voilà déjà qu’elle scrute elle-même le paysage en quête de celui ou celle (même s’il n’était nullement question de cela, à l’évidence) qui était d’un intérêt plus probant qu’elle (pas difficile me direz-vous).
À sa main qui se crispe sur mon avant-bras (à lire : ses ongles qui s’enfoncent dans ma peau) j’en déduis qu’elle a trouvé la victime toute trouvée de son courroux. Je hausse un sourcil lorsque je sens qu’elle relâche la pression et va même jusqu’à s’éloigner de moi. J’envisage sérieusement la possibilité de déguerpir en douce et d’aller rejoindre Claudia – comme c’était prévu depuis le début. Sauf que voilà, curiosité oblige (ou alerte sixième sens, allez savoir) je regarde tout de même qui (ou quoi) a bien pu attirer l’attention de mon (*hum) pitbull.

Mouais, j’aurais dû m’en douter.

Je soupire.
Again.
Avant de me mettre en mouvement en direction de l’altercation qui est en train d’avoir lieu (ou s’apprête à, tout dépend du protagoniste ciblé). Plusieurs personnes ont d’ailleurs cessé leur propre discussion pour se retourner vers la femme en jaune qui se donne en spectacle (la couleur de sa tenue fait juste ressortir davantage encore le côté drama queen de la scène). J’ignore ce qu’elle a bien pu balancer jusqu’à présent, mais est-ce vraiment important ? (pour elle probablement plus que pour l’escort girl qui n’en a strictement rien à kitsch de son syndrome de whatever)

J’attrape l’assistance par le poignet pour mettre un terme à ce quelque chose avant que ça ne dégénère (davantage) :

- « Karen, ça suffit. On y … »

Mais on y rien du tout! Karen récupère violemment son poignet et me fusille du regard.
Un silence général se manifeste autour de nous.
Ce moment un peu awkward où t’as l’impression d’être le centre d’intérêt de toute la classe avant d’en devenir la risée.
Et c’est probablement ainsi que Karen doit se sentir.
Je vois plus encore que je sens la rage monter en elle. Elle sert les dents. Puis les poings. Son visage prend de la couleur. Ça va exploser. Et il n’y a rien que je …

- Et vous n’allez rien dire à ça ?

Si déjà je savais de quoi on parlait.

- Nooooooon vous préférez la bécoter en scred dans les toilettes. Faudrait pas non plus qu’on vous voit aux bras d’une putain quand même ! Le grand Docteur Andersonn ! Eh bien contrairement à vous chère Docteure, certains de vos confrères n’ont clairement aucun scrupule à traiter la marchandise ni plus ni moins comme ce qu’elle est. Marchandise qui, soit dites en passant, a au moins eu la décence de faire disparaître les traces. Vous vous persuadez sûrement que c’est pour éviter un affront certain. À la bonne heure ! Des putains louables et puis quoi encore, des soins gratuits pour tout le monde ? Elle avait juste peur que son coup du soir soit biaisé dans ses attentes et négocie un tarif à la baisse. Déjà qu’elle ne doit plus valoir grand-chose vu le nombre qui lui est déjà passé dessus.

ZBAF

Ça … c’est le bruit de la gifle cinglante qu’elle vient de se prendre.

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptySam 6 Jan - 20:19

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Elle avait rejoint son cavalier, qui semblait plus que ravis de pouvoir a nouveau l’exibé. Beaucoup aurait sans doute eu honte de s’afficher avec une escorte girl, mais pas lui. Il la montrait comme on montre son trophée a tout le monde, et pas peu fier en plus de cela. Mais ca ne dérangeait pas Lyn, s’il était satisfait, alors c’était qu’elle faisait bien son travail, et c’était tout ce qui comptait ce soir.  Elle n’allait plus repensait au baiser de Mickaëla.  Pas maintenant, pas ce soir. Elles en reparleraient sans doute demain, si elles se croisaient. Oui, Love ne manquerait pas de lui demander des explication sur ce que cela pouvait bien signifier. Mickaëla qui embrasse Lyn, invraisemblable.  Mais tout de suite, elle avait mis cela dans un coin de sa mémoire et souriait en écoutant les gens autour d’elle parler. Elle répondait parfois, les rares fois où elle comprenait ce qu’on lui disait. Rien de plus. C’était tout ce qu’elle aurait a faire jusqu’à ce que le docteur Ramirez décide de rentrer.  Une fois chez son client, là aussi elle savait parfaitement ce qu’elle aurait a faire. Et elle rentrerait chez elle après, passerait un long moment sous la douche et irai s’allonger sur son matelas a même le sol, pour grapiller quelques heures de sommeil. Et puis une nouvelle journée recommencerait.   Ramirez vint donner une nouvelle coupe de champagne a la brune, quand tout le monde arrêta de parler. Quelqu’un était arriver derrière Lyn et s’était mise a parler. Lyn savait parfaitement qui était derrière elle, elle reconnaissait la voix et elle entendait parfaitement ce qu’elle était en train de lui dire. Et pourtant, elle feint de l’ignorer. Elle remercia donc Ramirez en souriant et se mit même   a parler a son client.  Ignorant totalement l’assistante derrière elle. Jusqu’à ce qu’elle celle-ci ne lui attrape le bras pour la faire se tourner et la regarder en lui sommant de l’écouter.  Lyn l’observa en prenant un air surprise de la voir là. Parfaite comédienne qu’elle était. « Oh, Karen, c’était donc vous ce son parfaitement désagréable que j’entendais dans mon dos. » Elle sourit, narquois. « Vous pouvez répéter ce que vous disiez ? Mais s’il vous plait, en vous éloignant un petit peu, vous êtes trop prêt de moi, votre tenue me brule les yeux et votre voix de crécelle me fait mal aux oreilles. » Dit elle sans perdre son sourire parfaitement narquois et hautain.

C’est le moment que Mickaëla choisi pour intervenir. Essayer d’éloigner Karen la furieuse de Lyn.   Sans doute plus pour protéger Karen que Lyn.  Mais comme il fallait s’y attendre, Karen ne se laissa pas faire. Pire même, elle se lança dans un nouveau monologue. Monologue digne des méchants les plus pathétique dans les films de super-héros. Pas qu’elles ne soit dans un de ces films. Mickaëla n’avait pas grand-chose d’une super héroïne et Lyn encore moins.  Lyn roula un peu des yeux aux paroles de la femme en jaune. Mon dieu ce qu’elle peut être pathétique. C’est moche la jalousie vue de prêt. Pensa Lyn en reposant les yeux une nouvelle fois sur la femme qui se donner en spectacle. Elle fut cela dit, surprise par la baffe que lui retourna la psychiatre. Tout le monde autour d’elles fut surpris d’ailleurs. Qui aurait cru que le docteur Andresonn serait capable d’un tel geste.  « N’allez pas vous faire mal a la main Docteur. » Dit simplement Lyn en posant ses grand yeux vert, parfaitement maquiller, sur la doctoresse.  « De quoi elle parle là ? Qu’es ce qu’il s’est passer dans les toilettes ? » Lui demanda Ramirez en attrapant Lyn par le bras et la  tirant un peu vers lui. Lyn le regarda et soupira. « Mais ne voyez vous pas qu’elle a trop bu ? Docteur Andresonn et moi nous somme retrouver au toilette oui, mais nous avons simplement discuter le temps de nous laver les mains. » Elle haussa les épaules. « Je ne comprend pas pourquoi Karen s’est fait des films. La jalousie sans doute. Après tout, même moi qui ne les connait pas vraiment je peux voir qu’elle en pince totalement pour le docteur Andresonn. » Ramirez la lâcha. « Vous ne vous êtes pas embrasser ? » Lyn secoua la tête. « Absolument pas. »  « Elle ment ! » Hurla presque Karen. Lyn se tourna vers la femme en jaune, l’air d’un coup plus froide. « Vous avez des preuves ? » « Je l’ai vue… » « Vous étiez dans les toilettes ? »  « Non mais… » Lyn haussa les épaules. « Alors c’est votre parole contre la mienne et celle du docteur Andersonn.  Je vous conseil d’arrêter de boire de l’alcool et passer a l’eau. Oh et aller prendre l’air, je pense que ca vous fera du bien vous semblez bien tendu et vous êtes toutes rouge. Le rouge et le jaune, aucune de ces deux couleurs ne vous va. »  Elle lui adressa un nouveau sourire. « Docteur Andersonn, vous devriez mieux vous occupez de votre cavalière. » Dit elle en souriant maintenant a Mickaëla.  Elle soupira doucement et alla chuchoter a son client qu’elle sortait un moment pour fumer une cigarette. Il la laissa partir.

Elle sortie et prit une grande inspiration. L’air frai de la soirée lui fit plutôt du bien. Elle sortie de sa pochette son paquet de cigarette, en calla une entre ses lèvres et l’alluma. Elle souffla de la fumée vers le ciel et se surprise a se demander si Micka avait compris qu’elle avait nier le baiser pour la protéger. Et se protéger elle aussi au passage.  Sans doute pas. Ou peut être que si, après tout, ce ne serait pas la première fois qu’elle ne comprendrait rien a cette femme.


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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyJeu 25 Jan - 21:11

La gifle, elle est partie toute seule.
Au fur et à mesure des mots, ça a commencé à monter en moi. Non pas de fait que Karen m’agressait moi verbalement – ça limite c’est mon quotidien avec certains patients – mais de par la violence et la gratuité de ses mots envers sa nouvelle cible de prédilection. Une bonne grosse dose de frustration sous-jacente qui n’a guère trouvé meilleur exécutoire que le défoulement sur autrui. Et même si certaines vérités sont là (et que Love ne s’en cache aucunement), cela ne donne en rien le droit à une secrétaire médicale de s’en prendre ouvertement à mon amie.
Alors oui, la gifle est partie.
En live. Devant la quasi-totalité du personnel hospitalier (et plus si affinités).
Déjà que l’attention générale était rivée vers le canari jaune, eh bien là ça a fini par l’achever.
En particulier par le fait que c’est moi qui vient de la lui assener.

Elle reste d’ailleurs un instant interdite. Tandis que moi je bouillonne toujours. Non je ne vais pas m’excuser. Non je ne regrette pas. Il y a des choses qui se font et il y a les autres. Et puis de toute façon, il est trop tard pour reculer désormais. What’s done is done.

Pas me faire mal à la main que juge utile de rétorquer l’amie en question qui ne semble même pas le moins du monde concernée par ce qui se trame ici. C’est vrai, j’aurais dû – je cite – laisser pisser la vache. Mais certains réflexes ont la vie dure. Et c’est probablement pour éviter de balancer mon poing fermé dans la gueule (excusez du peu) de Ramirez que Karen a douillé à sa place. Du plat de la main. Sur l’arrondi de sa joue. Certes il y a bien une trace rougeâtre qui apparait, mais ce n’est en rien comparable à ce qui avait vraiment envie de sortir. D’ici quelques minutes la couleur aurait déjà disparu. Il n’y a que son ego qui mettra un peu plus de temps à se remettre de cet affront. Elle ne pourra cependant pas venir chouiner qu’elle ne l’a pas cherché.

C’est l’instant que choisit le plus gros ego ci-présent pour se manifester. Mais pas à mon encontre. Et puis quoi encore ? Non, il préfère se concentrer sur le laïus de notre piou national et demande des comptes à son escorte. Tiens, c’est nouveau ça ? Il doit pourtant bien se douter qu’il n’est pas le premier qu’elle embrassera aujourd’hui ? Le fait que moi j’entre dans l’équation n’est jamais qu’un détail parmi tant d’autres. Je vais pour m’éloigner, sauf qu’il ne se fait pas prier et l’attrape carrément par le bras. Ce qui fait monter en moi des souvenirs dont je n’arrive décidément pas à me débarrasser. C’est plus fort que moi, je reste et j’observe. En serrant mentalement les poings. En serrant physiquement des dents. Une deuxième gifle ferait scandale. Alors imaginez un peu ce que pourrait engendrer un bon gros direct du droit.

Je n’écoute que d’une oreille distraite les paroles échangées, mon regard posé sur cette main à la fois invasive et autrement plus possessive. Il finit néanmoins par lâcher prise et c’est là que je me rends compte que j’avais arrêté de respirer. L’air pénètre mes poumons tandis que mes doigts et mes dents se desserrent. Karen en rajoute une couche en criant des trucs que personne n’écoute vraiment. En tout cas pas moi. Elle essaie encore de s’accrocher à des branches déjà mortes. C’est pathétique. Love en pense probablement de même. J’aimerais ne pas avoir à m’en préoccuper, sauf que voilà … bien malgré moi on (pour ne pas citer une personne en particulier) a réussi à m’inclure dans l’histoire. Même si tout le monde semble entre-temps avoir oublié que j’en faisais partie. Je ne vais pas m’en plaindre.

L’escorte girl finit également par prendre congé de nous. Pour chaque protagoniste à sa manière : une dernière boutade pour cette chère Karen (c’est la partie qu’elle préfère, j’en suis certaine, c’est vraiment trop facile avec certains énergumènes) ; la réflexion de trop pour ma pomme (double pique à l’encontre de Karen qui n’a pas fini de se faire remettre à sa place) ; et finalement le petit moment de pseudo-complicité avec le portefeuille ambulant. Ni plus ni moins, elle s’éclipse déjà vers l’extérieur. Il n’y a pas qu’elle qui a besoin d’une clope, mais je m’abstiens sagement. Primo parce que je suis censée avoir arrêté. Deuzio parce que sortir à sa suite ne ferait que relancer le débat qui est en train de s’étouffer. Tertio … vous n’avez qu’à choisir, il y a tellement de raisons valables à cocher.

Je ne regarde même pas Love s’éloigner. Au lieu de quoi je me détourne de la scène actuelle et commence à quitter l’estrade à mon tour. J’entends bien Karen faire un bruit de poisson dans mon dos, mais je fais mine de rien. Ce n’était pas faute de l’avoir prévenue, qu’elle assume maintenant. Et si cela signifie que dès demain je n’ai plus de secrétaire attitrée, qu’il en soit ainsi fait. Cela ne va pas me tenir éveillée cette nuit. J’ai déjà bien assez de pensées toxiques pour combler cette case.

Je salue au passage quelques collègues tout en me dirigeant doucement, mais sûrement vers la sortie. J’arrive même à refuser poliment jusqu’à trois reprises le verre que divers serveurs me proposent. Un vrai record personnel. On va finir par croire que je suis malade. Ou enceinte … sujet délicat. Merci d’éviter. Je …

Je rien du tout. Again.
Car une main imposante vient se poser sur mon biceps droit. Et quand je dis poser, je pèse mes mots. À mon tour de me faire attraper par le macho alpha de la soirée. Je prends sur moi et me retourne lentement en sa direction. Il m’attire un peu à l’écart et se colle suffisamment proche que pour pouvoir continuer ce semblant de discussion sans avoir à subir le courroux des oreilles indiscrètes.

- Je veux votre version.

Je veux. Je veux. Les cours de savoir-faire et de savoir-vivre ont clairement déserté Downfall dites donc.

- « Je ne vois pas de quoi vous parler. »

J’essaie de récupérer mon bras, mais il sert plus fort et il insiste.

- Ne jouez pas à la conne avec moi. Qu’est-ce qui s’est passé dans les toilettes.

Au plus il sert, au plus les souvenirs remontent. J’inspire lentement. Il n’a aucun pouvoir sur moi. Il n’y a que Wil qui l’a. L’avait. Enfin, je ne sais plus. Je reste physiquement stoïque, ce qui l’énerve d’autant plus.

- Votre poussin jaune s’est fait la malle. Personne ne viendra vous sauver.

Parce que vraiment vous avez l’impression que c’est de ça dont j’ai besoin ? Mais mon pauvre docteur, comment est-ce possible d’autant se fourvoyer ?
Et à mon tour de me rapprocher ce tout petit peu afin de lui murmurer les mots suivants à l’oreille :

- « Vous avez plutôt intérêt à me lâcher. Votre coup du soir est en train de s’avancer vers nous et il serait fâcheux qu’elle vous surprenne dans une position pareille. Une rumeur colportée par une fille de Van Nuys peut faire beaucoup de dégâts à une réputation. »

Et nous savons tous les deux où frapper l’autre pour faire mal … n’est-ce pas Docteur Ego ?

De fait, il détourne le regard pour bien s’assurer de mes propos. Et, effectivement, son trophée de compétition est bel et bien en train de se diriger vers nous. Il est fort probable qu’elle a assisté à toute la scène depuis l’extérieure, mais qu’est-ce qu’elle peut en avoir à foutre à travers le masque qu’elle exhibe actuellement ? Tandis que Ramirez tente de trouver les mots pour faire passer cette altercation à sens unique pour une simple discussion entre collègues, je commence à éplucher ses doigts un à un de mon biceps douloureux. Je n’écoute même pas ce qu’il brasse comme vent et profite de la venue de son escorte pour prendre congé de la scène.

- « Et votre cavalier devrait mieux s’occuper de vous mademoiselle Lyn. »

Et sur ces mots que je balance d’un ton on-ne-peut-plus-neutre, je dépasse la dénommée mademoiselle et me dirige vers la sortie. Je chope un verre au passage et l’emporte à ma suite en direction de mon bureau. Tant pis pour les urgences. Tant pis pour Claudia. Elle survivra.

Enfin, ça c’était le plan. Mais les choses se déroulent bien peu souvent comme on les a prévues à la base. J’ignore si c’est le fait d’un certain oiseau (pas certaine d’avoir vu passer un flash jaune, mais qui sait), d’un sous-fifre de ce cher Ramirez (le pire c’est qu’il a vraiment des groupies dans cet endroit) ou le fruit d’un fortuit hasard (même si bof sur le fortuit) ; fait est que quelqu’un (ou quelque chose) se prend le plateau avec les six flûtes à bulles à ce même moment et, par la force des choses, je me ramasse la quasi-totalité du contenu de chaque verre sur moi. À mes pieds, deux verres éclatent en mille morceaux (façon de parler). Le serveur, dans une tentative de sauver ce qui ne pouvait plus vraiment l’être, arrive à récupérer les autres récipients sur son plateau. Il n’y a pour autant que le mien, toujours dans ma main, qui a survécu. Quelle ironie.

Je ferme les yeux tandis que je sens littéralement tous les regards rivés sur moi.
J’inspire et expire aussi lentement que possible pour essayer de relativiser.
Est-ce que cette soirée peut vraiment encore empirer ?
Est-ce vraiment une question ?

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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptyVen 12 Avr - 19:00

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Mickaëla & Lovelyn


Elle profita d’un instant de tranquillité. Une bonne pause clope a l’air frai de la nuit, rien de mieux.  A l’intérieur de la salle il faisait chaud et l’ambiance était un peu tendue, alors de l’air frai et doux ne put que la ravir et la détendre un peu aussi. Elle ne resterait pas longtemps, elle devait quand même rester avec son client, il ne la payait pas pour qu’elle fume. Mais elle pouvait quand même profiter de cet instant de répit.   Elle s’empêcha cependant de repenser a ce qui venait de se passer, de se demande si Mickaela lui en voulait ou pas d’avoir tout niée. Mais elle n’aurait put faire autrement, après tout, elle ne voulait pas que la doctoresse se fasse mal voir parce qu’elle embrassait des putains dans les toilettes des dames. Non, elle avait voulut la protéger, rien de plus. Oh et puis, tant pis après tout si elle ne comprend pas. Qu’elle pensa en écrasant son mégot de cigarette avant de le jeter dans un cendrier très probablement là pour cela.  Elle se tourna pour rentrer a nouveau dans la salle et fronça les sourcils en s’arrêtant net devant la porte vitrée. Ramirez était en train de parler avec Mickaëla, mais la conversation n’avait pas l’air très…Cordiale. Ils étaient très proche l’un de l’autre et visiblement, l’homme avait la main sur la femme. Si elle avait était Love, elle s’en serait formalisé, elle serait aller demander des comptes a Ramirez. Mais elle n’était pas Love, là, elle était Lyn. Juste Lyn. L’escorte girl embauchée ce soir par le docteur Ramirez, pas Love l’amie de Mickaëla.  Alors, elle laissa passer cela, prit une seconde pour retrouver son rôle et poussa tranquillement la porte.

Elle ne s’était pas précipité pour les rejoindre, au contraire, elle avait prit son temps, pour leurs laisser le temps de finir ce qu’ils avaient a se dire. Elle fini tout de même par arriver vers eux. « Quelque chose ne va pas ? » Qu’elle dit simplement.  En soit,  même en étant Lyn, elle n’aimait pas trop l’idée qu’il faisait probablement mal a Mickaëla en la tenant ainsi. Elle n’aurait aimer voir aucune femme dans cette situation, peut importe le rôle qu’elle jouait.  Mais elle ne dit rien, se contentant d’un regard sur la main de l’homme, sans discrétion pour que son client le voit et lâche la brune. Il le vit, et desserra son emprise sur le bras de la psychiatre qui put tranquillement s’en sortir. « On parlait d’un cas de médecine. » Qu’il dit après avoir surement chercher un moment son excuse. Il me prend vraiment pour une conne en plus. Qu’elle pensa en le regardant. En réalité, elle se fichait pas mal de ses excuses bidons.  Elle n’était encore là, que parce qu’il la payait -et bien en plus. Cette soirée était tout sauf ce a quoi elle s’attendait et elle aurait bien aimer rentrer chez elle. Mais elle était professionnelle, elle allait faire ce pour quoi on la payait.  Elle écouta donc le baratin de l’homme sans trop de réaction, acquiesçant de temps en temps.  Elle posa les yeux sur la brune bouclée quand celle-ci lui parla. Elle l’observa un instant sans rien dire. Micka devait surement très bien connaitre ce regard, qui semblait vous sonder jusqu’à dans le plus profond de votre âme.  Mais elle la laissa partir, sans rien lui répondre.

Elle se tourna vers son client qui lui proposa a boire, encore un verre. Elle accepta d’un sourire et il fit un signe de main pour faire venir a eux le serveur le plus proche. Monsieur était assez snob pour ne pas faire l’effort de se déplacer. Mais bon, les serveurs n’était ils pas là pour cela aussi ?   Dans son dos, un bruit de verre qui se brise se fit entendre. Elle se tourna doucement, par curiosité plus qu’humaine, pour voir ce qu’il s’était passer. Et sans qu’elle ne sache trop pourquoi, un soupir passa ses lèvres. Es ce qu’elle soupirait a cause du fait que Mickaëla était impliquer dans cela, ou parce que le verre qu’elle attendait était sur le sol maintenant ? Difficile a dire.  Elle leva ensuite les yeux au ciel en voyant que personne ne bougeait et s’avanca pour aller aider ce pauvre serveur. D’un geste presque un peu autoritaire, elle donna sa pochette a la psychiatre et s’accroupie pour aider le serveurs, tout jeune en plus, a ramasser les bout de verre. « Ne te coupe pas. » Qu’elle lui dit en lui adressant un bref sourire. Il la dévisagea un instant avant de se remettre a sa tache. Quand tout les bout de verres furent sur le plateau, elle se releva d’un geste gracieux et élégant, on pouvait voir qu’elle avait des années de danse derrière elle, et repris sa pochette en adressant un sourire a la brune qui la tenait. « Merci d’avoir prit soin de mon sac. » Qu’elle dit plus que poliment.  Ramirez arriva d’un pas rapide. « Lyn, rentrons. » Qu’il dit tranquillement. Elle hocha la tête. Puis elle fit un clin d’œil au petit serveur, et lança un rapide regard a Mickaëla. Un regard qui disait « on se voit plus tard. » avant de suivre son client.


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MessageSujet: Re: Timezone   Timezone EmptySam 20 Avr - 22:41

(Le lendemain, début d’après-midi.)

Je rassemble quelques documents sur mon bureau et m’assure de leur ordre chronologique avant de les sceller à l’agrafeuse. J’ai bien encore une bonne vingtaine de minutes à m’occuper avant l’arrivée de mon prochain patient. Si mes calculs sont bons (sinon il va falloir mettre double dose de paillettes). Il faut dire que c’est vachement plus facile de suivre un agenda quand il y en a un. Et le mien, en occurrence, se trouve depuis perpette-lez-bains entre les mains d’une autre. Une autre qui n’a pas jugé utile de se pointer à l’hôpital ce matin. Ce que je peux comprendre. Je n’avais d’ailleurs pas grand espoir quant à sa présence derrière son comptoir de secrétaire. À voir combien de temps cela va durer. Est-ce que je vais devoir me trouver un autre bouc émissaire (il est clair que c’est ainsi qu’elle se perçoit au moins la moitié du temps quand l’heure de mes rendez-vous dérape) ou est-ce que j’aurai la joie et l’honneur de m’en occuper par moi-même à l’avenir ? Restrictions budgétaires tout ça tout ça (faut-il déjà avoir un budget de base pour cela, mais c’est un détail).

Je range donc quelques bricoles tout en m’évertuant à ne pas trop ressasser ce qui s’est passé la veille. Et je ne parle pas de l’esclandre du canari du jaune. Ni de la trace des doigts de Ramirez que j’ai eu le plaisir de découvrir en retirant mon haut dégoulinant de et empestant les bulles chics et pas chères. Hors de question de rentrer ainsi à l’appartement. J’ai jeté une partie dans la poubelle des vestiaires et je me suis barrée avec ma fameuse chemise blanche. C’était risqué, on en convient. Déjà qu’on me reconnait facilement dans la rue quand je me trimballe en mode casual. Là c’était carrément un appel flagrant à l’interaction volontaire. Et peut-être bien que c’est ça que mon inconscient (ou subconscient ; m’est avis que les deux s’étaient carrément mis de mèche pour une fois) cherchait hier soir après cette soirée qu’on pourrait presque qualifier de catastrophique. Presque oui, car après tout il n’y a pas eu de blessés (si on ne compte pas l’amour-propre de Karen bien sûr). Fait est que ça n’a pas super bien fonctionné. Je n’ai été accosté par rien ni personne sur mon (long) chemin de retour.

Il est vrai que j’aurais pu passer par l’appartement Bishop. Que j’aurais pu récupérer Bob. Que j’aurais même pu squatter le canapé si l’envie m’en avait dit. Vous comprendrez que vu les circonstances précédentes, ce n’était plus vraiment à l’ordre du jour. Je me suis contentée d’appeler la babysitteur pour prendre des nouvelles de Ada. Qui avait pris grand soin (et plaisir) à présenter en long, en large et de travers toutes les pièces de l’appartement (certaines plusieurs fois même) à son nouvel ami Bradley. Alors ne me demandez pas pourquoi elle a gratifié cette horrible peluche de ce prénom en particulier, je n’ai pas souhaité approfondir la question. Pas hier soir en tout cas. Bref, tout ça pour dire qu’elle avait passé une soirée excellente et qu’elle avait fini par s’endormir paisiblement aux côtés de cet énorme … chose. Fort heureusement pas dans le lit de sa fille. Auquel cas j’aurais peut-être bien fait de rentrer. Mais comme ce cas de figure ne s’est pas présenté et que, accessoirement, Bob ronflait dans la même chambre – j’avais la permission de rentrer chez moi. Ha, ha, la bonne blague. J’ai dû réfléchir à deux fois pour me rappeler de quel endroit elle parlait la babysitteur.

J’ai donc traversé la ville, direction mon appart. Aucune rencontre (in)fortuite tout du long du chemin. Rien dans la cage d’escalier. Rien sur le devant de ma porte. Et rien à l’intérieur. Pas de chien. Pas de peluche géante. Pas de …

Une douche rapide. Des vêtements propres (à lire : qui ne sentent pas l’alcool). Et j’ai allumé le pc pour bosser un peu. Eh oui, on s’occupe comme on peut.
Par la force des choses (et je ne me rappelle même plus comment j’ai réussi à me retrouver dans le lit) j’ai fini par m’endormir. Mes précieuses deux à quatre heures de sommeil par nuit. Sans médoc s’il vous plait bien. Et j’ai rêvé. Comme d’habitude. De lui. Car c’est toujours ainsi. Souvent en tout cas. Et hier soir ne faisait pas exception à la règle. Sauf que le contexte était différent pour une fois. Ou du moins l’était la finalité du rêve. Je me tenais là. Agenouillée au sol. Dans une flaque d’eau croupie. Sous la pluie. Avec le maquillage qui me dégouline du visage et me donne l’impression de pouvoir postuler pour le rôle de la petite amie du Joker. Mes membres sont douloureux. Mes hématomes me lancent dans tout mon corps. Je me demande vaguement si j’ai touché le fond ou s’il y a moyen de sombrer encore un peu plus. Des bruits de pas qui se rapprochent sans se presser. L’ombre d’une silhouette qui s’abat sur moi. Je finis par relever la tête. Par chercher du regard le visage supérieur qui me toise de là-haut. C’est lui. C’est toujours lui. Sauf qu’il ne me regarde pas comme si j’étais un déchet de l’humanité. Sauf qu’il ne m’écrase pas de sa suprématie allemande. Il se penche ce petit peu vers moi. Il tend sa grande main virile vers moi. Il me sourit. Et tandis que je sens ma propre main hésiter, je me réveille.

C’était il y a près de dix heures de cela. Je n’ai pas osé me recoucher depuis. À quoi bon, l’image me trotte de toute évidence dans la tête. Ça tourne en boucle. À gauche. À droite. À l’endroit et à l’envers. J’ignore ce qui me préoccupe le plus : sa réaction à lui … ou la mienne.

J’ai fini ma nuit sur le toit. Tantôt allongée sur le roofing à chercher des étoiles inexistantes, tantôt assise sur le rebord à balancer mes jambes dans le vide. Parfois mon attention est partie vers la porte qui donne accès à cet endroit. Mais elle est restée close. J’ai passé la nuit seule. Seule avec mes propres démons aux gueules d’anges.

Je suis arrivée une heure à l’avance à l’hôpital. Je ne suis PAS passée par les urgences. Pas envie de me ramasser les reproches de Claudia de bon matin. Et il y avait le choix : la démonstration publique, la gifle, la honte, le fait de ne pas être passée par les urgences pour évacuer … you name it. Je ferai un crochet après mon service.
De toute façon, en absence de Karen j’avais un agenda à découvrir. Trois patients ce matin. Tous plus ou moins à l’heure. Tous plus ou moins coopératifs. Au moins cela m’a permis de me changer les idées. Se concentrer sur les problèmes des autres. Le must par excellence.

Puis il y a eu la pause réglementaire. Celle durant laquelle on est censé se nourrir. Prendre l’air. Décrocher. Je n’en vois pas l’utilité. Pas aujourd’hui du moins. Vivement que le prochain débarque et me balance tout le mal-être qu’il souhaite me voir exorciser. À défaut d’être magicienne, au moins lui fera office d’illusion.

Et en parlant du loup, la porte s’ouvre dans mon dos. Sans frapper. Mais ce n’est pas inhabituel. Puis en absence d’une secrétaire pour jouer les portiers …
Je me retourne, les yeux encore à moitié posés sur les documents dans mes mains :

- « Vous êtes en avan … »

Et vous n’êtes pas la personne que je m’attendais à voir …

___________
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We almost thought we lost you ~
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