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 Nécessaire, immédiate et proportionnelle

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MessageSujet: Nécessaire, immédiate et proportionnelle   Nécessaire, immédiate et proportionnelle EmptyDim 12 Fév - 16:14

Légitime défense@Sinéad Alder
Alors c'est ça, être flic…
On nous entraine pendant plusieurs mois dans une école pour nous apprendre tout un tas de choses. Les lois à respecter, les façons de procéder. On voit un millier d'exemples, on fait des centaines de mises en situations. Et puis un beau jour, on nous dit qu'on est prêt, à affronter le monde de dehors.
Ma première affectation n'a duré que quelques mois. L'école de police étant de l'autre côté du mur et étant natif de l'extérieur, c'était une manière d'avoir un premier contact soft avec l'extérieur. Déjà même dans une ville qui ne fait pas de vague, on se rend vite compte qu'il y a un monde entre l'école et l'extérieur. Alors quand ensuite, on arrive à Downfall, c'est tout un univers qui nous renverse. Les lois ne sont pas tout à fait pareilles et même si c'est le cas, elles ne sont pas interprétées de la même façon.
Dès les premières altercations j'ai senti la différence. Cette ville, c'est la cour des grands! Moi je suis arrivé, avec mes idées de gamin qui pense pouvoir révolutionner le monde et je me suis confronté à la réalité. Je savais que cette ville était un champ chaotique, là je m'en rends encore plus compte.

Et me voilà assis devant ce bureau à attendre pour rendre des comptes. J'ai seulement fait mon travail. J'ai fait ce qu'on m'a appris, mais je dois quand même me justifier. Downfall est un endroit différent sur certains points, mais pas sur tous. Un gangster n'a pas à se justifier pour utiliser une arme, il le fait, car c'est un vilain. Mais un flic, il faut expliquer pourquoi. Pourquoi on était à tel endroit, pourquoi quelque chose s'est déclenché, pourquoi on a dû en venir à se défendre et pourquoi on a utilisé les compétences qui nous ont été apprises.
À trop devoir se justifier, j'en suis presque à me demander si j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai croisé d'autres gars qui m'ont dit que c'était normal les premières fois. Que c'était une épreuve à passer, mais que j'en ressortirais plus fort. Simple formalité, ce n'est en rien un jugement, mais juste le moyen de s'assurer que je sois conscient de mes actes et que je ne dérive pas. C'est normal d'être aussi stressé que je le suis aujourd'hui.

C'est la procédure, j'ai seulement à expliquer pourquoi je suis là. À raconter ma version des faits et c'est tout. Je ne suis coupable que d'avoir fait mon travail.
J'ai mis ma belle tenue pour l'occasion. Ça aussi c'est la procédure. Pas d'habit civil, pas d'uniforme qu'on voit dans la rue. Non, là c'est une tenue spécifique, presque la même qu'on peut voir lors des cérémonies et autres. La chemise, la cravate, ces genres de mocassin qui cisaille la peau même à travers les chaussettes.
Je sors mon téléphone, j'active l'appareil photo et je prends un air à moitié triste, à moitié dans le doute. La tête du gars qui ne sait pas trop s'il a fait une connerie ou pas. Je prends quelques photos et une courte vidéo juste pour immortaliser un soupir plein de questionnement.
Je fais des selfies en plein milieu du tribunal et alors? Ça ce fait pas? Y'a aucune loi qui l'interdit que je sache, il faut vivre avec son temps.

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Sinéad Alder
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MessageSujet: Re: Nécessaire, immédiate et proportionnelle   Nécessaire, immédiate et proportionnelle EmptyDim 19 Fév - 11:42

Nécessaire, immédiate et proportionnelle


C’est avec un soupir fatigué que tu sors de la salle d’audience peu après la fin du procès auquel tu viens de participer. Un procès qui s’est conclu sur ta victoire contre l’avocat adverse, le jury s’étant rangé de ton côté pour déclarer l’accusé comme coupable, mais que tu ne vois quand même que comme une demi-victoire. La peine adjugée à cet homme n’est pas vraiment à la hauteur de celle que tu avais espéré mais bon… Même si elle te semble en demi-teinte, cela reste malgré tout une victoire pour le bureau du Procureur, la Justice et toi dans une ville rongée par la corruption comme Downfall. Mais tu n’as même pas le temps de pouvoir te féliciter plus que cela pour cette victoire - aussi petite qu’elle te semble - que ton portable sonne déjà. Ton assistante et secrétaire qui te rappelle que tu es déjà attendue ailleurs pour une autre affaire. Un rendez-vous à ton bureau avec un agent de police ayant tiré sur quelqu’un lors d’une intervention. Rien de grave et tu restes persuadée que cet homme était dans son bon droit à ce moment-là mais la procédure reste la procédure et c’est sur toi que c’est tombé pour t’assurer de la suivre concernant cette affaire.

Avec un nouveau soupir, tu finis donc par te diriger vers ton bureau, deux étages au-dessus, l’épais dossier de l’affaire qui vient de se conclure dans les bras. Il ne te faut pas longtemps pour arriver dans le couloir menant à ton bureau, un des avantages de l’avoir pas loin des salles d’audience dans lesquelles tu passes pas mal de temps ces derniers temps. Et alors que tu arrives en vue de ton bureau, il ne te faut pas longtemps pour observer le jeune homme assis sur une des chaises à côté de ta porte en tenue officielle ou de cérémonie, tu n’arrives pas trop à faire la différence pour être honnête, du DPD… Et en train de prendre des selfies comme s’il était au zoo ou dans un foutu parce d’attraction ?

- Vous avez conscience d’être dans un tribunal ?

Lui lances-tu d’un ton clairement amer et dépréciateur alors que tu n’es plus qu’à quelques mètres de lui et en continuant d’avancer dans sa direction.

- Sérieusement, vous avez quel âge ? Douze ans ?

Continues-tu de l’interroger de façon purement rhétorique alors que tu cales déjà ton dossier comme tu le peux avec ton bras gauche pour libérer ta main droite… Et lui arracher son téléphone des mains de ta main nouvellement libre. Bon sang, tu es assistante procureure, pas directrice d’une école primaire ! Pourtant, tu as l’impression d’avoir à agir comme tel face à un manque aussi flagrant de respect pour l’institution qu’est censé servir et protéger ce jeune policier visiblement sorti trop tôt de l’école.

- Je suppose que vous êtes l’agent Lynch ? Assistante du procureur Alder.

Finis-tu par reprendre d’un ton toujours assez sec, ta première impression sur lui ne t’aidant pas à te montrer aussi peu aimable que tu puisses l’être en temps normal. Posant négligemment son téléphone sur le haut de ton dossier, trouvant facilement son équilibre dessus et donnant encore plus l’impression que tu viens de le confisquer, tu finis par sortir de la poche de ta veste de tailleur les clés de ton bureau. Le temps d’ouvrir la porte et de récupérer tes clés sur la serrure et tu entres déjà dans ton bureau, ne prenant pas vraiment la peine d’inviter le jeune homme à te suivre tant cela te parait évident. D’autant plus que vu son comportement lors de ton arrivée, cela t’étonnerait fort qu’il se préoccupe de savoir s’il peut te suivre tout de suite ou non. Quoi qu’il en soit, et sans un regard derrière toi, tu poses rapidement ton dossier sur un tas d’autres plus ou moins de la même épaisseur sur une armoire basse à droite de l’entrée. Encore un dossier à classer quand tu auras le temps… Si tu l’as un jour. Tu récupères néanmoins le téléphone de l’agent de police au passage, histoire de lui éviter d’avoir à finir oublier ici puis écraser par un autre dossier d’ici demain ou après-demain et retrouver dans trois ou quatre mois, quand tu auras enfin un instant pour toi pour souffler et classer comme il se doit cette montagne de paperasses en attente. Bienvenue à Downfall comme on te dit souvent.  

- Installez-vous. Et gardez votre téléphone dans votre poche.

Finis-tu par l’inviter à faire, bien que ta deuxième phrase sonne presque plus comme une menace qu’autre chose, et alors que tu laisses sagement son téléphone sur ton bureau, de son côté à lui. Une invitation à le reprendre aussi, même si tu espères clairement qu’il va t’écouter et le ranger plutôt que de continuer à se prendre pour un influenceur à la con ou une star de téléréalité tout aussi décérébré en se remettant à faire des selfies pour tout et n’importe quoi. Pendant ce temps, tu fais le tour de ton bureau et sans t’asseoir pour le moment, tu commences à te demander où diable tu as pu mettre son dossier dans l’autre pile assez importante qui s’accumule sur ton bureau. Bon sang que tu commences à en avoir marre d’être autant sous pression depuis la mort de Woodrow… Mais peu importe, la justice doit continuer à tourner autant que possible et donc tu te dois de continuer à bosser du mieux que tu peux dans ce contexte.

- Bien… Je suppose que je n’ai pas besoin de vous rappeler pourquoi vous êtes là. Donc autant commencer tout de suite. Racontez-moi ce qu’il s’est passé de votre point de vue.

Finis-tu par lui dire, d’un air assez blasé tu dois bien le reconnaître, ou fatigué, tout en ouvrant le porte-document devant toi pour trouver une feuille blanche et le stylo rattaché, sans un regard vers le policier et toujours en étant debout. Bien sûr que tu comptes prendre des notes, de toute façon cela fait aussi partie de la procédure. Enfin, les notes que tu vas prendre là vont surtout te servir à faire le rapport qu’on attend de ta part pour suivre la procédure en question et rejoindre le dossier du jeune flic face à toi… Une fois que tu auras retrouvé le dit dossier dans la pile que tu zieutes rapidement avant de tourner ton attention vers le jeune homme, ton stylo en main, pour lui accorder ton attention.

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MessageSujet: Re: Nécessaire, immédiate et proportionnelle   Nécessaire, immédiate et proportionnelle EmptyDim 5 Mar - 14:29

Légitime défense@Sinéad Alder
Ce n'est peut-être pas la loi qui interdit de faire des selfies dans un tribunal, mais l'assistante du procureur n'est pas vraiment fan il faut croire, vu les phrases que je me prends quand elle arrive. Je n'oppose aucune résistance quand elle me prend le téléphone des mains. Je reste même un petit moment avec la main levée, comme si mon téléphone était encore là. L'air un peu con de me faire prendre comme un gamin en train de jouer avec ses crottes de nez.
Bon ok... ce n'était peut-être pas le plus malin de faire des selfies ici. Trop l'habitude d'en faire partout, tout le temps.

- Heu... oui, pardon.

Oui que j'ai conscience d'être un tribunal ou que j'ai 12 ans? Un peu tout ça je crois. Je rectifie cependant ma position, pour me mettre presque au garde à vous, debout.

- C'est exact, agent Lynch, m'dame.

Je pense pas avoir la voix d'un gamin de 12 ans cela dit. Ma voix correspond plutôt bien à mon gabarit, un peu moins à ma tête de gamin. Encore que, depuis la sortie de l'école de police, ça va mieux. En école, on n'a pas vraiment le droit de se laisser pousser la barbe, j'ai vraiment l'air d'un p'tit con sans poils sur le visage. J'ai pas encore l'air d'un vieux sage là, c'est sûr, mais c'est déjà mieux. Je fais adulte, presque.
Le "m'dame" c'est un peu plus procédurier. Le côté un peu militaire qu'on apprend à l'école. Quand on est flic, c'est vrai qu'on représente quelque chose. On se doit d'être poli, respectueux et tout ce qui va avec. Des choses qui se perdent parfois avec les années de services. D'accord je suis peut-être un peu gamin avec mon téléphone, mais en dehors de ça, j'essaie de bien faire les choses.

J'ai un petit moment de flottement, je dois suivre le mouvement ou pas, pour aller vers le bureau? J'imagine que oui, donc après mes courtes secondes d'hésitation j'engage le pas pour passer moi aussi la porte.

- Reçus.

J'aime faire des selfies c'est vrai, mais de là à en faire quand je parle à quelqu'un, il y a quand même des limites. Enfin ça peut m'arriver quand on est entre pote, pas en entretien officiel au boulot.
Je m'assieds donc du côté du bureau qui est destiné aux invités et je hoche la tête, oui je sais pourquoi je suis là. J'imagine que je ne vais pas en dormir quelques nuits de la raison qui m'amène ici.
Répéter encore et toujours le dérouler de ce moment. À l'écrit, à l'oral... au moins avec tout ça, on peut vite remarquer si je suis sûr ou pas de ma version.

- Oui, alors...

J'avale ma salive et prends une inspiration un peu plus longue pour pouvoir raconter toute l'histoire une fois de plus.

- On était en patrouille, avec l'officier Gribson quand on a reçu un appel radio, un homme avait un comportement suspect quelques rues à l'ouest de notre position. On y est allés et effectivement. On a vu un homme qui semblait dans un état second sur un trottoir. Il parlait fort, tenait un discours pas vraiment cohérent. On a arrêté la voiture non loin de lui et on est descendu pour aller le voir. Il paraissait sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants.
J'ai immédiatement rendu compte au central et l'officier avec moi a commencé à essayer d'engager la conversation avec l'homme. Les passants autour avaient vraiment l'air inquiet alors, on voulait l'éloigner de cette rue passante.
Mais dès qu'on s'est approché, il est devenu super agressif! Il a tenu des propos insultants envers les forces de l'ordre et il a sorti un couteau. L'officier lui a dit de lâcher son arme, mais l'homme à continuer à déblatérer ses insultes et à commencer à s'approcher. J'ai sorti mon arme et lui est dit moi aussi de lâcher son arme et de s'arrêter. Ils nous a pas écoutés, il continuait à marcher vers nous, il a levé son couteau et c'est là que…


Je joins mes deux mains devant moi pour mimer l'action de tirer sur quelqu'un dans le vide. Je sais que j'ai fait ça pour protéger mon collègue et moi-même. Mais ça fait quand même bizarre de me dire que j'ai tiré sur un être vivant.

- L'officier a mis un peu plus de temps que moi pour sortir son arme, la sécurité de son holster est un peu dure. C'est pour ça qu'il n'a pas tiré. Quand il a réussi à enfin sortir son arme, l'homme était déjà à terre. Il a juste surveillé qu'il ne se relève pas, il a poussé le couteau tombé au sol et il m'a dit d'appeler les secours. C'est ce que j'ai fait, j'ai rendu compte au central pour appeler des renforts et une aide médicale.

Pas de victimes collatérales, pas plus d'histoire que ça. Personne autour répliqué ou venir prêter main forte à se camer.
On pense toujours aux gangs, aux dégâts qu'ils font. On pense qu'il n'y a qu'eux à pourchasser, mais on en oublie leurs victimes qui deviennent à leur tour des gens dangereux. Cet homme sous l'emprise de drogue est clairement devenue bien plus dangereux que le dealer du coin ou même qu'un gradé d'un cartel qui balance ses ordres de loin. La menace directe, c'était cet homme. C'est sûr, il faut taper plus haut pour éviter que de pauvres gars comme ça fasse des dégâts, mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas surveiller et agir pour protéger la population contre ces gens-là.

- Ce problème de holster met aussi en lumière le fait qu'on manque de moyen. Il faudrait qu'on puisse avoir du matériel neuf, au moins pour la base de l'équipement.

Que ce soit l'équipement, les véhicules et tout le reste, dans cette ville, on a tendance à récupérer les vieux trucs dont les autres villes ne se servent plus. Eux, ils touchent du neuf et nous, on récupère les épaves, le matériel endommagé. Le fait de sortir d'école me permet moi d'avoir du matériel encore neuf, mais pour les anciens de l'unité les temps sont durs.

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MessageSujet: Re: Nécessaire, immédiate et proportionnelle   Nécessaire, immédiate et proportionnelle EmptyDim 19 Mar - 14:33

Nécessaire, immédiate et proportionnelle


Bon, tu dois reconnaître quand même que même si tu l'as engueulé comme si c'était un gamin, et qu'il en a bien eu la réaction durant une demi-seconde, l'agent de police qui te fait face s'est assez vite repris. Est-ce pour ça que tu te décides à lui rendre son téléphone une fois que vous êtes dans ton bureau ou le fait de ne pas avoir encore plus l'air de la prof de primaire qui intervient ? Pour le coup, tu ne sais pas trop et tu ne préfères même pas te poser la question, te disant simplement que tu as à faire à un adulte responsable malgré cette première impression peu flatteuse qu'il t'a faite. Il est policier après tout !

En tout cas, tu ne tardes pas à faire en sorte de vite rentrer dans le vif du sujet de votre rencontre, à cet agent Lynch et toi. Parce que tu as clairement d'autres dossiers que celui-ci en attente aussi et que tu te doutes bien que lui aussi a autre chose à faire que perdre plusieurs heures dans ton bureau pour ce genre d'affaires des plus courantes à Downfall. Un peu trop même parfois si tu dois être honnête. Mais si tu dois l'être jusque bout, est-ce que cela doit vraiment t'étonner dans une ville comme celle-ci ? Enfin bref, Lynch prend le temps d'inspirer longuement avant de suivre ton invitation à se lancer dans son récit. Un récit que tu écoutes attentivement d'ailleurs même si tu sembles plus concentrée sur les notes que tu prends de temps en temps que sur le policier assis de l'autre côté de ton bureau. Tu relèves quand même brièvement le regard vers lui quand il se met à imiter un flingue en train de tirer dans le vide avec ses deux mains. Même si assez vite, il reprend la parole. Tu ne sais pas trop si tu dois prendre ça pour une tentative de jouer les durs de sa part, de faire comme si avoir tiré sur quelqu'un ne l'avait absolument pas déranger, ou s'il est vraiment comme ça alors que ce n'est que la première fois que cela lui arrive si tu en crois son dossier que sa hiérarchie t'as transmis… Peut-être que la suite de votre entretien te permettra de le savoir mais pour l'heure, vu son comportement légèrement enfantin dans le couloir, tu restes assez sceptique le concernant…

- Très bien, je vois.

Finis-tu simplement par dire quand tu penses qu'il a terminé son récit. Mais déjà, tu te dis que son cas ne devrait pas trop être un souci à défendre vu les éléments qu'il t'as donné. Il n'y a pas eu la moindre bavure, volontaire ou non, il a suivi le protocole et… Et tu n'as pas le temps de continuer ma pensée ou de commencer à penser à ce que tu vas lui répondre que Lynch reprend déjà la parole. Pour te parler des problèmes de holster des membres de la DPD ? Mais… Si tu le laisses finir quand même son petit discours sur le fait que cette affaire reflète le manque de moyen, tu laisses quand même échapper un soupir à ses propos.

- Malheureusement, ce n'est pas à moi qu'il faut parler de ça, agent Lynch. Je ne peux rien faire concernant le budget de la DPD ou comment il est utilisé.

Tu es assistante du procureur, tu penses pourtant le lui avoir bien dit tout à l'heure, pas trésorière de la DPD ou travaillant au budget du gouvernement par intérim de Cleveland. Tu n'as pas le moindre pouvoir là-dessus tout comme il n'en a pas le moindre pour enfin désigner un successeur à Woodrow dans le fauteuil de procureur de la ville, vide depuis bien trop longtemps à ton sens pour que vous puissiez travailler correctement ici. Et indirectement à la DPD aussi du coup mais passons, tu ne vas pas rentrer dans ce genre de discussion avec lui. Tu préfères que vous restiez concentrés sur quelque chose où vous pouvez agir lui et toi, à savoir son dossier dans cette affaire. Tu pousses d'ailleurs de nouveau un léger soupir, mais plus discret que le précédent cette fois-ci, avant de te décider à reprendre la parole pour réorienter votre rencontre dans le sens qui t'intéresse.

- On vous a sans doute déjà posé les questions qui vont suivre plusieurs fois mais je vais être obligée de vous les reposer quand même.

Te permets-tu de plus ou moins l'avertir du fait que, oui, il va sans doute avoir l'impression de répéter encore une énième fois ce qu'ils déjà dû dire plusieurs fois à ses collègues et supérieurs. Mais la procédure reste la procédure et tu te dois donc de lui reposer encore une fois des questions auxquelles il a sans doute déjà répondu avant de se retrouver dans ton bureau. Les joies des procédures judiciaires parfois, même toi tu dois bien l'avouer.

- Est-ce qu'une caméra quelconque tournait au moment des faits ? La vôtre, celle de votre co-équipier, de la voiture, celle de surveillance d'un magasin à côté ou même un civil témoin de la scène ?

Si c'était le cas et qu'on avait oublié de te transmettre l'information ainsi que les vidéos issues de ces caméras, quelqu'un allait passer un sale quart d'heure. Mais bon, vu qu'on était à Downfall et que, comme te l'avais si bien rappelé l'agent Lynch quelques instants auparavant, le manque de moyen frappait un peu tout le monde et pouvait entraîner de sacrées différences entre ce qui semblaient évident à Los Angeles et ce qui l'étaient à Downfall. Mais bref…

- Est-ce que vous avez senti un danger immédiat pour la vie de votre coéquipier et la vôtre de la part de cet homme ?

Oui, bon, cette question te semble parfaitement inutile vu le récit qu'il t'a raconté quelques secondes auparavant mais bon, le protocole…

- Oui, je sais, ça semble évident vu la situation que vous m'avez raconté mais vous savez ce que c'est les procédures.

Ne tardes-tu pas à lui dire d'ailleurs d'un ton qui montre bien que toi aussi tu trouves cette question parfaitement stupide. Mais qu'est-ce que tu y peux vraiment pour le coup ? Tu n'as pas le pouvoir de changer les procédures ici… Du moins, pas encore, mais là n'est pas le débat. Là encore, tu préfères te concentrer sur l'affaire de l'agent en face de toi que sur autre chose.

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MessageSujet: Re: Nécessaire, immédiate et proportionnelle   Nécessaire, immédiate et proportionnelle EmptyLun 10 Avr - 14:37

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Je hoche la tête, je ne sais pas en vrai si un procureur peut avoir son mot à dire sur les budgets alloué ici et là, mais il faut croire que non. Tant pis, j'me dis quand même que plus de gens seront au courant et verront que ça pose des soucis, plus il y aura de monde pour glisser un mot ici ou là et à force, ça tombera peut-être dans la bonne oreille.

De nouvelles questions, j'écoute attentivement pour essayer d'y répondre le plus justement possible. Une caméra? J'ai envie de remettre la question de budget sur la table, Downfall n'a pas assez pour donner des holster convenable, alors des caméras individuelles? Il y en a, mais pas pour tous. Elles sont réservées aux interventions spécifiques, quand elles fonctionnent.

- On n'a pas la ressource nécessaire pour avoir des caméras individuelles. La voiture en avait une oui, mais l'angle n'était pas optimal pour observer la scène. En revanche oui, des témoins sur les lieux ont été interpelés par des collègues arriver quelques minutes plus tard sur les lieux.

C'est bien pour les protéger eux de cet individu qu'on est intervenu. Les gens dans cette ville ne sont pas fan des flics, mais je ne pense pas qu'ils se plaignent de cette intervention. Après tout, c'est eux qui voulaient ne plus voir cet homme louche. On n'est jamais sûr de rien avec les civils cela dit. On est à Downfall, alors à tout moment c'est un anti-flic qui se décide à témoigner en disant que j'ai fait une erreur pour me voir en difficulté.

Je hoche la tête positivement pour la dernière question. Je pense savoir quoi répondre pour me protéger, je pense avoir été dans mon bon droit d'intervenir.

- Oui, avant que je… tir, l'individu était très proche de mon coéquipier et il avait levé son couteau pour s'en prendre à lui. Il a distinctement dit qu'il comptait atteindre à sa vie. La menace était donc réelle et injustifiée car nous n'avons pas sorti nos armes avant ça, ni proféré aucune menace envers cet individu.
L'homme en face n'a pas réagi aux injonctions et j'ai fait feu pour l'arrêter. Il était encore à une distance raisonnable et j'étais moi-même assez proche pour qu'il n'y ait pas de risque que je touche accidentellement mon coéquipier. Et la réponse était proportionnelle. S'il n'avait pas levé son arme en proférant des menaces, j'aurais pu utiliser un moyen de défense intermédiaire pour l'arrêter, mais là, il y avait clairement une tentative d'atteinte à une vie.


Je crois que j'ai besoin d'en rajouter pour me rassurer moi-même. Pour me faire comprendre que j'aurais difficilement pu faire autrement. J'aurais pu lui foncer dessus, le plaquer au sol, mais si la chute ne lui avait pas fait lâcher son arme, il aurait pu la retourner contre moi avant que j'arrive à le désarmer. Des façons de réagir, quand on y mêle la chance, il y en a des centaines, mais vaux mieux ne pas compter sur elle, au cas où.

- Je sais que c'est différent, entre ici et de l'autre côte du mur, mais… j'ai pas encore cette mentalité je crois à me dire. "J'ai tiré sur quelqu'un, mais c'était un méchant alors c'est pas grave".
Je hausse les épaules.
- J'ai sauvé mon camarade en faisant ça et peut-être d'autres gens dans la rue mais… ça fait quand même bizarre. Je le referais, si c'était à refaire. Mais… ça fait réfléchir.

Je secoue la tête lentement, comme pour me remettre dans le côté moins émotif de l'entrevue.

- Désolé, c'est pas à vous que j'dois vraiment parler de ça. J'ai rendez-vous avec le psy après pour parler de cet aspect-là justement. Faut que j'en garde un peu pour lui.

Je dis ça avec un sourire, pour dédramatiser un peu la chose. Enfin, faut-il vraiment le faire? Je ne sais pas, mais je préfère ça que de me lamenter un peu trop sur ce que j'ai fait. C'était juste mon boulot après tout, alors je n'ai rien à me reprocher. Même si comme dit… tirer sur quelqu'un, même pour la bonne cause, ce n'est pas simple.

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MessageSujet: Re: Nécessaire, immédiate et proportionnelle   Nécessaire, immédiate et proportionnelle EmptyDim 16 Avr - 10:25

Nécessaire, immédiate et proportionnelle


Tu continues de dérouler les questions habituelles pour ce genre de procédure, même si tu te doutes déjà un peu de la réponse à certaines d'entre elles. Mais comme tu l'as dit tout à l'heure à l'agent Lynch, la procédure reste la procédure et tu es bien obligée de les poser quand même. "Au cas où" comme on te répond souvent quand tu remets en doute l'utilité de certaines d'entre elles. Tu sais que le DPD n'a clairement pas les mêmes moyens financiers, techniques et matériel que le LAPD alors pourquoi copier des questions qu'on adresse en général aux agents de la LAPD ? Lynch lui-même t'as fait comprendre que c'est tellement critique qu'ils en sont au point d'avoir à peine de quoi proposer des holsters corrects et en bon état alors une caméra individuelle ? A part s'il portait sa propre Go-Pro perso ou un truc du genre, tu l'imagine mal te répondre que oui. D'ailleurs, tu ne peux t'empêcher d'esquisser un léger et bref sourire en coin quand il te répond qu'effectivement, il n'en avait pas. Et celle de la voiture de patrouille n'était pas orientée selon le bon angle pour l'aider dans cette affaire. Mais apparemment, les témoignages de plusieurs personnes présentes à ce moment-là ont été récolté par ses collègues.

- Parfait. Je demanderais à ce qu'on me fasse parvenir leurs témoignages au plus vite alors.

Ne tardes-tu pas à déclarer en hochant légèrement de la tête en entendant que ce ne sera pas du parole contre parole du coup, tout en notant sur ton bloc-notes de demander lesdits témoignages. Chose que tu feras sans doute dès la fin de cet entretien pour être sûre de ne pas oublier, submergée par d'autres dossiers, et pour faire avancer celui-ci au plus vite. Qu'au moins de tous ceux de la pile que tu as à traiter avance rapidement et soit clôturé tout aussi vite. Car tu n'as aucun doute sur le fait que l'affaire sera effectivement assez vite classée pour le coup. Même si tu n'as pas vraiment le temps de le faire comprendre ou de le dire à l'agent Lynch qu'il reprend déjà la parole pour commencer à se justifier ? Comme si vous n'étiez pas dans le même camp et que tu étais en train de faire son procès ? Pour le coup, il faut bien admettre que cela te surprend. Il est bien l'un des premiers flics que tu as croisé ici pour ce genre de situation qui le prend comme ça et prend le temps également de te faire ce petit laïus dans lequel il s'explique et exprime une part de regrets d'avoir eu à faire ce geste, bien qu'il assure que si c'était à refaire, il le referait mais tout autant à contrecœur. Et toi qui l'avait déjà jugé comme un petit con avec une arme et un insigne de plus vu la première impression qu'il t'a faite avec ses selfies en plein tribunal… Il faut croire que le dicton de "l'habit ne fait pas le moine" lui va plutôt bien pour le coup.

- Du calme Lynch, du calme. Je vous l'ai dit, ce n'est que la procédure habituelle pour s'assurer que vous avez tout bien fait dans les règles justement. Et dans cette histoire, ça ne fait aucun doute que c'est ce que vous avez fait et que vous n'avez pas jouer le cowboy juste parce que vous avez un insigne et une arme.

Finis-tu assez vite par essayer de le rassurer un peu sur le fait que vous êtes bel et bien dans la même équipe. Pour cette histoire en tout cas car s'il avait quelque chose à se reprocher dans cette affaire ou qu'il avait effectivement jouer les cowboys comme tu viens si bien de le dire, cela aurait été autre chose. Oh, tu ne doutes pas une seconde que toute la hiérarchie du DPD et sans doute même une partie de la tienne - ou du peu encore en place en tout cas – t’aurait mis une pression folle pour que tu couvres la bavure de ce jeune flic pour le renvoyer dans les rues de Downfall au plus vite là où tu aurais été partisane de le suspendre, au moins temporairement, pour lui faire comprendre qu'il est tout autant soumis à la loi que les autres, flic ou pas.

- Et croyez-moi, j'aimerais que beaucoup plus de vos collègues pensent comme vous…

Ne tardes-tu pas à ajouter dans un léger soupir las. Car oui, si la corruption est clairement omniprésente à Downfall, elle te semble encore plus présente au DPD et dans ton propre département… Qui fait qu'effectivement, la hiérarchie du DPD n'a pas vraiment l'habitude de voir ton Bureau suspendre un de ses agents. Tu pourrais clairement citer un autre de tes dossiers en cours comme exemple, celui contre Gallagher et ses hommes, où tu n'aurais pas hésité une seconde à suspendre tous les hommes cités dans ce dossier le temps de l'enquête, par sécurité, si tu étais dans une autre ville. Mais ici, tu as bien compris que cela revenait à signer son arrêt de mort. Professionnel au moins si cela ne vire pas au sens proprement littéral si tu pousses un peu trop loin et tu en as bien conscience…

- Oh, concernant le psy, je peux toujours essayer de m'arranger avec le DPD pour qu'ils me payent pour le faire aussi mais bon… Chacun son domaine de compétence.

Te permets-tu de plaisanter légèrement en réponse là aussi à celle de Lynch. Tu vois bien qu'il a besoin de dédramatiser un peu tout ça alors autant l'aider un peu à se détendre. Après tout, de ce que tu vois dans son dossier, c'est la première fois qu'il se retrouve face à quelqu'un de ton Bureau pour ce genre de situation alors tu te dis que c'est un peu normal qu'il se montre nerveux. Une autre preuve de cela reste son discours de défense prononcé quelques instants plus tôt et qui t'as pas mal surpris. Mais comme tu viens de le dire toi-même concernant la thérapie, chacun son domaine de compétence et tu préfères de loin rester dans le tien : le juridique !

- Bon, comme je vous l'ai dit, vous ne devriez pas avoir de problème d'un point de vue juridique avec ce qu'il s'est passé.

Lui annonces-tu de façon clairement officielle cette fois-ci, un peu plus sérieuse que quelques instants auparavant et sûre de toi. Parce que oui, tu l'es, sûre de toi concernant ce dossier. Il ressemble presque à un cas d'école tant cela reste facile à juger.

- C'est la première fois que vous vous retrouvez dans ce genre de situations, plusieurs témoignages attestent que vous avez agi dans le cadre de légitime défense et pour aider un collègue en danger, vous n'avez tiré qu'une fois et même si vous dites que vous le referiez si c'était à refaire, vous avez quand même des regrets d'avoir à en arriver là.

Cites-tu un par un les arguments en levant un doigt de ta main gauche à chaque fois comme pour les compter. Même si c'est surtout pour le rassurer encore un peu plus lui aussi sur le fait que son dossier est solide pour plaider la légitime défense et l'aide à personne en danger en la personne de son collègue. Bon, tu gardes bien sûr pour toi qu'en plus de ça, il reste un homme cisgenre, blanc et tu doutes fortement qu'il ne soit pas hétéro, ce qui rajoute un point pour lui : les lois semblent faites pour lui. Il suffit en plus que la personne sur qui il ait tiré soit de couleur, ressortissant étranger ou queer et il gagnerait encore un point de plus - par case cochée dans cette liste malheureusement. Ouais, clairement, ce genre d'arguments supplémentaires, tu le gardes pour toi car tu ne sais pas vraiment comment cela pourrait être pris et tu n'as pas envie de te lancer dans un grand débat - stérile qui plus est à tous les coups - à ce sujet. Tu as déjà suffisamment de mal à t'imposer en tant que toi dans le Bureau et pas simple "Apprentie/Protégée de Woodrow" pour te tirer en plus ce genre de balle dans le pied.

- Et la personne sur qui vous avez tiré n'a été que blessé et sans de graves conséquences pour lui, donc… Il faudrait vraiment un tour de force impressionnant pour que vous soyez inquiété.

Ajoutes-tu pourtant, rajoutant un autre argument de poids en faveur de Lynch. Bon, en réalité, tu sais bien que l'affaire aurait aussi été classée comme légitime défense si la personne sur qui il avait tiré été morte ou se retrouvait avec des séquelles importantes et à vie suite à ce coup de feu, parce que justement Lynch reste un homme blanc, hétéro et cis en plus d'être un flic. Mais le fait que la personne soit simplement blessée et sans conséquences importantes pour son avenir ne fait que faciliter encore un peu plus les choses.


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MessageSujet: Re: Nécessaire, immédiate et proportionnelle   Nécessaire, immédiate et proportionnelle EmptyVen 19 Mai - 14:37

Légitime défense@Sinéad Alder
Des témoignages en plus, qui iront dans le même sens je l'espère toujours. On n'est jamais à l'abri de rien dans cette ville. Mais je ne pense pas avoir des soucis à cause de ça. Enfin j'en sais rien. Tant qu'on ne me dira pas que cette affaire est totalement bouclée, je ne pourrais pas m'empêcher de m'en faire.

Je ne peux pas m'empêcher de me justifier, pourtant elle reprend la parole me disant que ce n'est pas nécessaire. L'affaire est déjà quasiment faite, c'est juste du bla-bla administratif, mais je ne suis causé de rien. Je le sais mais…j'ai vraiment du mal à prendre ça à la légère. Tant mieux je suppose… Je suis le genre de personne qui pense aux conséquences et c'est peut-être ce qui fera de moi un bon flic.

J'ai encore un peu plus cette pensée quand je l'entends dire que ça serait bien que plus de mes collègues pense comme moi. Ça me réconforte dans l'idée que je peux être quelqu'un de bien et un flic avec une bonne morale.
Non je ne suis pas le genre qui tir à l'aveugle ou à la moindre contrariété. Je ne sors pas mon arme comme si j'étais un cowboy mais bien quand il le faut et si je peux éviter d'en arriver là, je préfère.

Je sais qu'il y en a d'autres qui travaillent toujours alors qu'ils ont eu des affaires bien moins simples que celle-là sur le dos.

- Merci.

Parce que c'est assez rassurant d'entendre ce genre de mots venant d'une personne qui en voit pas mal des affaires du genre.

Je souris et lâche presque un petit rire en entendant que pour une paie en plus, elle veut bien s'essayer à faire psy en plus de son boulot. Avant d'avouer que non, chacun son domaine.
C'est vrai, mais pour ce que font certains, ça vaudrait presque le coup de tenter la chose. Au moins en voyant une seule personne tout serait réglé.

Je hoche la tête au fur et à mesure que les arguments de la situation sont énoncés. Je suis rassuré d'entendre une fois de plus que le gars sur qui j'ai tiré devrais s'en sortir. Je préfère qu'il soit jugé pour ses actes plutôt qu'enterré à cause d'eux.

- Vous avez encore des questions? Il faut peut-être que je signe quelque chose?

L'habitude de signer les dépositions et autre compte rendu ou au moins signer une feuille qui certifie que je suis bien passé par ici, que je suis en règle avec le protocole.

- Encore merci pour votre discours. Si on est amené à se revoir, j'espère que ce sera pour rien de plus grave que ça.

Même pour des choses pas grave du tout ou qui ne me concerne pas de la même façon.
La femme devant moi à surement encore des tonnes de choses à faire, donc je ne vais pas m'éterniser ici avec mes états d'âmes. Je sais que je suis attendu moi aussi une fois que cette entrevue sera officiellement terminée. Encore quelques détails du protocole à terminer et puis le boulot à reprendre. Pas le temps d'être mis de côté bien longtemps ici. À cause des sous effectifs, à moins d'être gravement blessé ou fortement atteint psychologiquement, le repos et les remises à niveau ne durent que très peu de temps.

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MessageSujet: Re: Nécessaire, immédiate et proportionnelle   Nécessaire, immédiate et proportionnelle EmptyMer 19 Juil - 22:17

Nécessaire, immédiate et proportionnelle



Tu dois bien l'avouer, tu sembles avoir mal jugé le jeune flic te faisant face au moment de votre rencontre. Bon, il est sans doute quand même un brin immature et imbu de sa personne comme tu l'as immédiatement catalogué avec son histoire de faire des selfies dans un palais de justice, mais en tout cas, il ne semble pas prendre son affaire à la légère pour autant. Toi qui t’attendais presque à devoir encore une fois faire face à un pauvre type condescendant au possible et sûr d'être dans son bon droit de sortir son arme quand ça lui chante en tant que policier… Mais non, il a l'air de vraiment s'inquiéter et de prendre ça avec le plus grand des sérieux, te surprenant. Agréablement pour le coup, tu dois bien l'avouer. En tout cas, tu finis par le couper dans ses nouvelles justifications en lui assurant que votre rencontre n'est qu'une formalité. Dans ce cas en tout cas mais tu préfères garder ça pour toi.

Tu ne réagis pas vraiment quand il te remercie quelques instants plus tard, te contenant d'un léger et bref hochement de tête en guise de réponse. Tu ne fais que ton boulot pour le coup, même si tu es quand même un peu contente, au fond de toi, d'avoir quand même pu le rassurer un peu. Bien qu'il n'en ait pas vraiment besoin étant donné que, comme tu le lui as déjà dit, il n'a pas besoin de s'inquiéter vu son dossier, les circonstances et le nombre de témoignages qu'ils ont déjà pour cette affaire. Tu finis pourtant assez vite par te reconcentrer sur la suite quand il te demande si tu as d'autres questions ou des papiers à lui faire signer. Si tu ignores assez superbement sa première question, tu ne tardes pas à baisser les yeux vers le dossier sur ton bureau pour commencer à chercher deux feuilles dedans, tout en commençant à lui répondre.

- Oui, il me faudrait juste votre signature sur deux documents. Celui-ci pour dire que vous êtes d'accord pour que je m'occupe de votre dossier.

Tu fais une pause de quelques secondes, le temps de lui tendre le premier document que tu lui explique brièvement. Après tout, il va le signer donc autant qu'il sache sur quoi il appose sa signature avant de le faire, non ? Mais bon, tu lui as à peine passer la première feuille que tu es déjà en train de chercher rapidement la deuxième.

- Et celui-ci pour indiquer que nous avons bien eu cet entretien.

Enchaines-tu et achèves-tu quelques secondes plus tard et en lui transmettant déjà le deuxième document en question, ton regard relevé vers lui maintenant. Encore de la paperasse, tu en as bien conscience, mais de la paperasse qui te permet de faire correctement ton travail. Et au moins, elle est faite comme ça et il n'a vraiment plus à réellement se soucier du reste. La décision le concernant suite à ça te semble tellement évidente que tu es presque prête à écrire dès son départ le mail à son adresse comme quoi tout va bien, il est entièrement blanchi et n'aura aucune sanction disciplinaire à son encontre.

Les deux feuilles signées, il te remercie une nouvelle fois pour ton discours. Tu consens alors à lui adresser un très léger et rapide sourire en guise de réponse, ne voyant pas trop ce que tu pourrais ajouter de plus à part "c'est mon boulot". Mais ton sourire se fait plus sceptique et visible quand il commence à te dire qu'il espère que vous vous revoyez dans des circonstances moins graves si vous êtes amenés à vous recroiser par la suite. Vu vos métiers respectifs et les situations vous amenant à devoir collaborer, tu n'as pas vraiment de doute sur le fait que ce sera suite à quelque chose d'encore assez moche, dans le fond, la forme ou les deux à la fois. A part peut-être si une soirée ou un barbecue entre la DPD et le Bureau du Procureur est organisé au dernier moment, tu ne vois pas trop dans quel genre de circonstances vous pourriez être amenés à vous revoir sans qu'il n'y ait quelque chose de grave à traiter. Et encore, même si ce genre de tentative de rapprochement entre vos deux institutions venait à être bel et bien organisé, tu es déjà en train de te dire que tu n'iras pas, trouvant une excuse pour ne pas avoir à supporter ce genre de chose qui ne t'intéresse absolument.

- Nous verrons bien…

Te contente-tu pourtant de répondre simplement et de manière assez neutre tout en commençant à contourner ton bureau. Inutile de lui briser ses espoirs de "paix dans le monde" et autre chose de ce genre tout de suite. Il est assez jeune et semble encore assez idéaliste et plein d'espoir sur l'avenir du peu que tu as pu voir durant votre bref entretien. Tu n'as pas envie d'être celle qui lui fera comprendre que la dure réalité des choses est encore plus violentes ici, à Downfall… La ville s'en chargera sans doute très bien toute seule de la lui donner, cette leçon. Pour l'heure, tu n'ajoutes rien de plus alors que tu le raccompagne déjà à la porte de ton bureau - si on peut vraiment dire ça vu la taille de la pièce. Une dernière série de banalité, un dernier rappel selon lequel tu lui feras connaître au plus vite le résultat de l'enquête le concernant et tu finis par refermer la porte derrière lui après son départ. Un dernier soupir et tu rejoins déjà ton bureau. Si pour ce dossier-là, c'est fait et tu peux avancer, la pile des autres que tu dois traiter à côté te fait légèrement grogner de frustration… Mais bon, ce n'est pas comme ça qu'ils vont être traités alors autant s'y remettre tout de suite.


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