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 [TERMINE] Know your enemy x Sinéad

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Livia I. Aldana
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MessageSujet: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyLun 26 Sep - 20:51

Un bref coup de maillet contre le socle en bois vint mettre fin à l’audience de ce jour, en comité restreint. S’en suivirent bientôt les bruits caractéristiques de personnes sur le départ, quelques murmures, les chaises que l’on racle contre le sol. Visage fermé, la mexicaine étouffa un soupir, alors qu’elle rangeait les dossiers dans sa sacoche avec soin, ses gestes pourtant raidis par la frustration. Alors que la salle se vidait peu à peu, la jeune femme traîna volontairement dans les lieux, peu désireuse de se mêler aux quelques personnes présentes ce jour. Peu désireuse surtout de croiser l’une d’entre elles en particulier. Sa présence était déjà suffisamment irritante au cours de ces instants qu’elles avaient passé l’une avec l’autre, inutile de s’infliger des désagréments supplémentaires.

L’affaire ne s’annonçait pourtant pas si corsée, mais l’issue la laissait peu satisfaite et elle ne pouvait s’empêcher de se repasser les dernières heures dans sa tête, se demandant où était la faille dans ses préparations, ce qu’elle n’avait pas vu, ce qui aurait pu lui donner une conclusion différente. Récupérant sa pochette, Livia se décida finalement à quitter la salle, passant devant les deux hommes en uniforme qui gardaient l’entrée de la pièce, prêts à agir au moindre débordement, au moindre frémissement suspect dans l’air. Ça n'avait pas été le cas aujourd’hui. Ca n’avait d’ailleurs jamais été le cas lorsque la mexicaine se trouvait dans ce lieu. Sans le moindre signe de tête, ou le moindre sourire pour ces hommes, elle se trouva bientôt dans le couloir où le niveau sonore était encore bien élevé, lui faisant froncer instinctivement le nez.

Se faufilant entre les individus rassemblés ici, dont elle reconnaissait certains visages, Livia s’éloigna du brouhaha ambiant, se dirigeant vers l’un des ascenseurs au bout du couloir, qui venait tout juste de se refermer sur un groupe de personnes. Avec un peu de chance, elle pourrait entrer dans la cabine à son tour sans se retrouver écrasée contre la paroi du fond, étouffée par d’autres personnes. Perdue dans ses pensées, Livia n’entendit pas tout de suite le bruit régulier de talons claquants sur le sol carrelé résonnant dans son dos, ne prenant conscience de l’arrivée d’une autre que lorsque cette dernière s’arrêta à sa hauteur, devant les portes closes de l’ascenseur. La mexicaine n’eut pas besoin de tourner la tête pour voir de qui il s’agissait, les portes métalliques lui renvoyant le reflet de celle qu’elle espérait ne plus voir de la journée. Instinctivement, une moue agacée trouva sa place sur les traits de la jeune femme, qui remarqua sans peine le sourire narquois sur le visage de sa consoeur. “-Je vois que vous avez toujours le triomphe modeste, Alder.” souffla-t-elle à mi-voix, alors qu’elle écrasait une nouvelle fois le bouton de l’ascenseur de son index.

Les portes s’ouvrirent pour laisser sortir un homme seul qui se faufila entre les deux trentenaires, alors que l’une, puis l’autre, entraient dans la cage en fer. “-Je sais que c’est assez nouveau pour vous, mais…veillez toutefois à ne pas y prendre goût, la chute risquerait d’être douloureuse.” ajouta-t-elle alors que les portes commençaient à se fermer. Livia n’était définitivement pas ce que l’on pouvait appeler une grande gueule, qui aimait fanfaronner et clamer sur tous les toits ses succès. Elle avait d’ailleurs le triomphe modeste, mais cette Alder avait le don de faire ressortir sa compétitivité comme ce n’était plus arrivé depuis l’école de droit. C’était déconcertant, et particulièrement challengeant à la fois. Une main ossue se glissa entre les deux portes métalliques, en forçant l’ouverture, alors qu’un homme grand et fin entrait à son tour, prenant place entre les deux femmes. Sa présence contribua à peine à détendre l’atmosphère qui se chargeait déjà de la rivalité existante entre les deux juristes.

Il ne fallut pas bien longtemps à l’ascenseur pour descendre le petit étage qui séparait Livia de la sortie, et les portes s’ouvrirent dans un petit “ding” bien spécifique, alors que l’homme quittait déjà la cage, l’hispanique s’élançant à sa suite. Son épaule heurta cependant celle de la rouquine, qui avait eu la même initiative, alors qu’elle faisait claquer sa langue d’agacement, reculant d’un pas au fond de la cabine. C’était manifestement sans compter sur sa rivale, qui d’un air malin, lâcha un sobre “-Les perdants d’abord, Aldana.” accompagnant sa pique d’un geste de la main, toujours ce même sourire imbuvable sur le visage. Livia lui adressa un regard noir, serra la mâchoire alors qu’elle forçait ses lèvres à s’étirer dans une mimique agacée qui se voulait pourtant être un sourire. “-Mais vous êtes capable de sympathie, finalement ! En voilà, une surprise.” souffla-t-elle en toisant son interlocutrice, avant de quitter l’ascenseur, sans d’autre mot pour la jeune femme. Elle lui avait déjà accordé bien trop de temps et de salive aujourd’hui. Sans traîner davantage dans les lieux, Liv trouva sa voiture sur le parking, et s’empressa de rejoindre son appartement.

Le silence que lui renvoya le loft lorsqu’elle en eut franchi la porte lui arracha un long soupir, alors que Livia prenait le temps de ranger son sac, et d’accrocher sa veste. Elle se servit un verre d’eau froide, se laissant tomber dans l’un de ses fauteuils, tête renversée, alors qu’elle fixait le plafond d’un blanc immaculé. L’hispanique se connaissait assez pour savoir que si elle ne s’offrait pas un peu de compagnie ce soir, elle allait ressasser toute la soirée le moindre détail de cette affaire, se répéter chaque mot prononcée par sa concurrente, chaque inflexion de sourcils sur le visage de la juge, chaque argument avancé. Alors, sans s’attarder plus que nécessaire au salon, elle vida d’une traite le verre d’eau, et grimpa les quelques marches qui la séparaient de la salle de bain. Là, elle se glissa sous l’eau chaude pour tenter de dénouer ses muscles, avant de se préparer sobrement pour la soirée à venir. Elle s’empara de son téléphone pour adresser un sms à Tegan, à qui elle proposa de venir la rejoindre si le cœur l’en disait. Sinon, Livia trouverait bien de quoi occuper sa soirée seule. Enfin…elle ne restait jamais bien seule longtemps quand elle sortait sans compagnie, et c’était peut être exactement de ça dont elle avait besoin.

Glissée dans une petite robe noire, elle récupéra quelques affaires qu’elle préférait avoir sur elle, et reprenant la voiture, roula quelques minutes jusqu’au Watts. L’ambiance au Purgatory était telle que Livia la connaissait, et si elle ralentit inconsciemment en franchissant le seuil du bar pour s’en imprégner, elle repéra rapidement une place vide dans un coin du comptoir. Traversant la salle, elle alla s’installer sans vraiment faire attention aux personnes qui l’entouraient. Il lui faudrait bien une bière -ou deux- avant de se détendre, et d’accepter de la compagnie. Une ravissante serveuse avec ses mèches roses arriva rapidement pour prendre sa commande, alors que la juriste commandait une bière matchant avec ce qu’elle ressentait à cet instant précis : la colère. Pourtant, une fois que l’alcool l’aurait détendue, c’était bien un autre péché qu’elle comptait commettre ce soir.

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Sinéad Alder
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyDim 2 Oct - 17:28

Know your enemy


Le coup de maillet sur le socle en bois qui entérine la décision du juge en ta faveur ne met pas longtemps à t’arracher un sourire ainsi qu’un léger soupir de soulagement. Comme quoi, parfois, tu te dis que tout n’est pas perdu dans cette ville et qu’il reste encore quelques personnes qui, comme toi, n’ont pas été corrompus jusqu’à la moelle par l’air vicié du borough. Un bref regard de nouveau vers le juge pour s’assurer qu’il ne va pas subitement changer d’avis mais en le voyant déjà sur le départ, tu ne peux retenir ton sourire de s’étirer un peu alors qu’à ton tour, tu rassembles tes affaires et dossiers dans ta sacoche avant de quitter la salle en même temps que les quelques personnes présentes aujourd’hui. Et bien sûr, sans adresser un seul coup d’œil ou quoi que ce soit à ton adversaire du jour, et que tu ne commences qu’à trop bien connaître à ton gout, Aldana. Voilà que cette victoire te permet de reprendre d’une courte tête l’avantage sur le total de vos passes d’armes au tribunal. D’un seul point certes mais un point qui fait toute la différence malgré tout en l'état actuel des choses. Dans le couloir, tu ne tardes pas à te faire arrêter par un de tes collègues, en audience lui aussi dans une autre salle mais suspendue pour encore une dizaine de minutes à la demande du juge qui s’occupe de son affaire. Ah, ils ont beau dire que tu n’es clairement pas la collègue la plus sympathique du bureau n’empêche, quand ils ont besoin d’un coup de main ou d’une idée pour une nouvelle stratégie, ils finissent toujours par te trouver à grands renforts de sourire ! Mais bon, si tu l’aides quand même, c’est clairement plus pour la justice que pour lui ou son sourire d’hypocrite.  

Le temps de régler cette affaire et tu finis par laisser ton collègue pour te diriger vers les ascenseurs… Où tu retrouves Aldana également en train d'attendre qu'un ascenseur ouvre ses portes. Et toi qui a l'habitude de te contenter de passer d'une affaire à une autre, victoire ou défaite, sans t'attarder plus longtemps que de raisons sur le résultat, quel qu'il soit et surtout en ce moment où vous avez pas mal de boulot au bureau du Procureur, tu ne peux pourtant pas t'empêcher d'avoir un sourire narquois qui vient s'afficher sur ton visage. A croire que l'avocate des Prayers a le don pour faire ressortir en toi un côté compétitrice, narquoise lorsque tu l'emportes, que tu n'as visiblement que lorsque c'est elle qui se trouve face à toi au tribunal. Un sourire que semble vite remarquer la mexicaine étant donné la hargne avec laquelle est déjà en train de te dire de remballer ton petit air victorieux.

- Croyez-moi Aldana, mieux vaut moi qu’un autre de mes collègues sur ce point.

Ne peux-tu t'empêcher de lui répliquer presque du tac-au-tac d'un ton qui est pourtant lui aussi assez narguant pour le coup. Mais bon, une partie de toi ne peut s'empêcher de se dire qu'elle le mérite bien et que si les rôles avaient été inversées, elle ne se serait pas privée pour te narguer elle-aussi. Surtout que tu es parfaitement honnête concernant le fait que ton adversaire aurait eu le droit à une démonstration de victoire bien plus importante, pour ne pas dire humiliante, de la part de certains de tes collègues, celui que tu viens de quitter en tête de liste d'ailleurs ! Mais bon, pas besoin de débattre là-dessus, surtout que la mexicaine ne tarde pas à reprendre la parole pour te donner un conseil qui n'a sans doute pas du tout l'effet qu'elle espérait sur toi, ton sourire s'étirant encore un peu plus et ton air narquois encore un peu plus prononcé.

- On dirait que vous parlez d’expérience. Celle d’aujourd’hui peut-être ?

Et voilà que tu commences à mêler le sarcasme à tes réponses. Mais bon, là oui, clairement elle le mérite à tes yeux. Vous n'avez pourtant pas vraiment le temps de continuer cette nouvelle passe d'armes verbale entre vous que vous êtes rejointes par un vieil homme dans l'ascenseur juste avant que les portes de ce dernier ne se referme. Il ne te faut que quelques secondes pour reconnaître l'un de juges travaillant ici et avec qui tu ne sais jamais vraiment trop quoi penser. Et tu sais par les bruits de couloirs que déjà pas mal de juges sont agacés de la passion dirons-nous que vous mettez Aldana et toi dans les procès dans lesquels vous vous retrouvez face à face, alors continuer votre conversation animée en dehors d'une salle d'audience devant l'un d'entre eux ? Mauvaise idée à ton sens, ce qui te pousse à garder le silence durant les quelques instants qui suivent, imitée par Aldana qui doit sans doute avoir aussi reconnue le juge devant vous dans l'ascenseur et étant arrivée à la même conclusion que toi. Finalement, les portes s'ouvrent de nouveau et si tu laisses le juge sortir en premier, en toute logique vu vos positions à chacun dans l'habitacle, tu ne tardes pas à lui emboiter pas dans l'idée de le suivre et quitter le bâtiment. Mais Aldana semble aussi pressée que toi de quitter les lieux et vous voilà à vous heurter l'épaule au moment de vouloir sortir toutes les deux de l'ascenseur.

- Les perdants d’abord, Aldana.

Ne peux-tu t'empêcher de lancer alors, reculant très légèrement et en l'invitant d'un geste de la main à sortir pour souligner tes paroles. Inutile de préciser que tu as de nouveau un petit sourire narquois sur le visage au moment de provoquer encore une fois la mexicaine ? Décidément, tu t'amuses beaucoup trop à ça dès que ça concerne l'avocate de ces satanés Prayers of Insanity. Et comme pour continuer dans ta provocation, tu te contentes de lui adresser un sourire largement sarcastique et lourd de sens quand elle se permet de faire un commentaire sur ta sympathie possible. As-tu réellement besoin de lui répondre que cela peut effectivement arriver mais pas pour n'importe qui ? Tu estimes que non vu le sourire que tu lui adresses, ce dernier devant largement s'en charger pour toi. Quoi qu'il en soit, la mexicaine finit enfin par sortir aussi bien de cet ascenseur que du bâtiment, même si tu ne mets pas bien longtemps pour l'imiter, retournant toi aussi à ta propre voiture pour rentrer au bureau, car non, ta journée n'est pas encore terminée.

Et s'il ne te faut que quelques instants pour rejoindre les locaux qui servent de bureau au Procureur, tu as encore une fois confirmation que les informations vont bien plus vite que toi parfois, certains de tes collègues t'adressant déjà leurs félicitations pour ton succès au tribunal. Si tu fais quelques sourires hypocrites en les remerciant, tu gardes quand même en tête le fait qu'eux aussi jouent un jeu de dupe pour le coup mais bon. Une victoire pour le bureau reste une victoire, non ? Et voilà d'ailleurs que l'un d'entre eux ne tarde pas à prendre ta victoire comme prétexte pour aller boire un verre ce soir avec plusieurs autres collègues. A croire que le moindre prétexte est bon pour eux pour aller se souler toute la soirée… Et si tu tentes de refuser au départ, l'insistance de l'une de tes collègues - qui te surprend d'ailleurs vu la réputation que tu sais avoir ici aussi… - finit par avoir raison de ta patience et tu cèdes donc.

Toi qui n'as pas vraiment l'habitude de sortir, tu te laisses guider par les autres collègues partants pour aller boire ce verre, aucun d'entre vous n'ayant pris la peine de se changer après le travail pour cela. Mais de toute façon, ce n'est pas bien grave, tu as simplement l'intention de prendre un verre ou deux grand maximum histoire de jouer à la femme un peu sociale quand elle en a envie et pour "fêter ta victoire" comme disent tes quatre collègues avec toi, avant de rentrer chez toi et sans doute passer la soirée en bouquinant tranquillement ou en travaillant encore un peu sur quelques dossiers en cours. Et c'est ainsi que vous arrivez dans un bar que tu n'as jamais fréquenté depuis que tu es là, dans un quartier que tu sais pourtant être territoire Prayers, ce qui te fait te poser quelques questions sur le choix de ce bar de la part de tes deux collègues masculins… Hmmm, affaire à suivre et à approfondir quand tu auras le temps de te pencher un peu sur leur cas. Mais tu n'as pas vraiment le temps d'en penser plus que ça qu'on te demande déjà ce que tu veux boire. Tes quelques gouttes de sang irlandais - trahies en partie par ton prénom - se manifestent alors pour demander une bière, faisant fi des commentaires des uns et des autres à ce sujet là où tes deux autres collègues féminines ont optés pour un cocktail "de filles". Si tu lâches le commentaire qui te vient à ce moment-là à voix haute, on va encore plus te considérer comme "cette pétasse hautaine et frigide" que tu sembles déjà parfaitement être dans l'esprit de la plupart. Pour cette fois, tu décides plutôt de tenter d'en profiter un peu pour relâcher la pression, pour essayer de te détendre un peu avec eux, malgré ce que tu penses d'eux et inversement. Juste de quoi t'offrir quand même un possible bon moment avec d'autres personnes.

Le temps passe, les conversations aussi et presque même plus plaisantes que tu n'aurais pu le croire au départ. Si bien que ton verre ainsi que celui de tes collègues finissent par se vider et que vous décidez rapidement et sans trop d'hésitation d'en prendre un nouveau. Et alors que vous êtes désignés avec un autre de tes collègues pour aller prendre la commande de la nouvelle tournée, que ton collègue offre pour le coup, et qu'il y a de plus en plus de monde dans le bar et surtout aux abords du comptoir, tu finis accidentellement par mettre un coup de coude dans une des personnes installées au comptoir et dans ton dos au moment d'attraper un des nouveaux verres que le serveur - avec une chemise hawaïenne au gout douteux - a posé devant vous.

- Oh, pardon.

Lâches-tu par réflexe, polie malgré tout ce qu'on peut dire sur toi, en te tournant vers la personne que tu as touché sans le vouloir, et une pinte de bière dans une de tes mains. Et s'il ne te faut à peine quelques secondes pour te tourner complètement, il te faut encore moins de temps que cela pour reconnaître parfaitement la personne en face de toi.

- Oh non, c'est pas vrai.

Soupires-tu d'un air presque désespéré en fermant les yeux quelques secondes une fois face à… Aldana bien sûr ! Si tu ne te savais pas en territoire Prayers, tu aurais sans doute eu un moment de paranoïa en te demandant si la mexicaine n'en était pas à te suivre pour tenter de t'intimider ou une connerie dans ce genre histoire que tu arrêtes d'insister autant pour faire tomber le moindre membre de son gang qui finit devant un juge. Ton soupir terminé et les yeux de nouveau parfaitement ouvert pour les fixer dans ceux de la brune, ta décontraction du soir déjà totalement oubliée alors que tu te tends de nouveau, presque par instant, face à elle et te refaisant déjà aussi sérieuse que hautaine.

- Je suppose qu'il est trop tard maintenant pour faire comme si aucune de nous deux n'avait vu l'autre ?

Lances-tu d'un ton laissant clairement comprendre que si tu avais le choix, tu disparaitrais aussitôt parmi la foule tout en l'ignorant royalement. Et si une part de toi a effectivement envie de faire ça histoire de poursuivre ta soirée tranquillement et sans avoir à penser à ton adversaire sans doute la plus coriace de ta jeune carrière même si tu refuseras de l'admettre à haute voix, une autre n'a pas la moindre intention de faire ce plaisir à Aldana. Plutôt mourir que donner l'impression de fuir face à elle !


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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyJeu 13 Oct - 20:07

Ce n’était pas la première fois que Livia mettait les pieds au Purgatory, et assurément, ce ne serait pas la dernière non plus. Si bien que désormais, la jeune femme connaissait plus d’un visage dans les lieux. Celui de certains habitués tout d’abord, qui tout comme elle venaient chercher quelques heures de bon temps loin du boulot, parfois de la famille, des obligations, alors que d’autres venaient trouver ici une âme avec laquelle passer quelques instants dans l’espoir d’oublier tout le reste. Avec le temps, la juriste savait désormais deviner aux manières et accoutrements de chacun ce qu’il était venu chercher pour la soirée, et lorsqu’elle se faisait aborder, ou simplement que le temps lui paraissait long, la mexicaine aimait bien mettre à l’épreuve ses théories. Et s’il lui arrivait de se tromper, évidemment, elle n’était pas infaillible, il fallait également reconnaître qu’elle visait assez juste la plupart du temps.

Au fil de ses visites, elle avait aussi fini par discuter un peu plus avec le personnel derrière le comptoir, et ce Clyde, son bagou inépuisable, sa moustache, et ses affreuses chemises. Oh, leurs échanges se limitaient essentiellement à ces conversations de tous les jours, teintées d’effroyables banalités, mais la presque normalité de ces situations convenait à Livia. D’ailleurs, au sein de cet établissement, et pour ceux qui n’étaient pas Prayer of Insanity et ne la connaissaient pas, elle n’était pas Livia. Elle n’était que Luisa, prête à servir à celui qui chercherait à gratter un peu trop, les détails de cette couverture qu’elle s’était créée avec cet alias, à donner des détails sur sa vie familiale imaginaire, ses parents imaginaires, son travail imaginaire, son entourage imaginaire. C’était des mesures nécessaires quand on avait un quotidien comme le sien, le besoin de se cacher derrière un alter égo capable de répondre aux questions badines, aux conversations de comptoir. Elle ne pouvait décemment pas dévoiler qui elle était, les conséquences en seraient désastreuses.

Avec une attention qu’elle n’avait même pas besoin de feindre, Livia écoutait donc Clyde lui expliquer comment il s’était mis à brasser de la bière chez lui, à une échelle bien moins importante qu’au Purgatory, évidemment, alors qu’il espérait développer un produit qui finirait par être digne d’être proposé aux clients du bar. Il ne manquait pas d’ambition, et c’était un point que l’avocate appréciait, elle-même n’en manquant assurément pas. Face à l’index que levait le barman à son attention pour s’excuser face à une demande d’un client, la brune hocha légèrement la tête, en profitant pour avaler une gorgée de bière. Il y avait du monde ce soir, mais cela faisait trop longtemps qu’elle n’était pas venue, surtout en semaine, pour juger du fait que ce soit habituel, ou non.

Un coude vint trouver son bras par inadvertance, manquant de peu que le verre de la juriste se renverse sur le comptoir, un sacré gâchis. Une chance, il y avait plus de peur que de mal. Par réflexe plus que par désir de voir qui avait failli causer un tel désastre, Livia tourna sa tête vers la cliente qui s’excusait déjà…marquant aussitôt un temps d’arrêt. Tout une flopée de mots pas très jolis en espagnol fleurirent dans son esprit, bien que l’hispanique les garda bien au chaud, sans en adresser un seul à celle qui se trouvait désormais devant elle. Alder. En personne. Dans les mêmes vêtements que ceux qu’elle portait au tribunal, détonnant au milieu des clients. Livia remarqua le regard exaspéré qui se ferma, comme pour espérer échapper à la présence de l’avocate, alors même qu’un tressaillement s’opérait à la commissure des lèvres de la mexicaine. Si Alder espérait qu’elle se serait évaporée d’ici à ce qu’elle rouvre les yeux, c’était mal connaître Livia, qui était ici chez elle.

Sans daigner tourner la tête, ni se départir de cette mimique passablement amusée qui avait trouvé son chemin jusqu’à ses traits, l’avocate des Prayers of Insanity attendit patiemment que Sinéad rouvre les yeux, alors qu’elle lâchait aussitôt le regard de la rousse ancré dans le sien : “-Hé non Alder, je suis toujours là. Mais moi aussi je suis ravie de vous revoir.” répliqua-t-elle alors qu’elle finissait par refaire face au comptoir, non sans avoir gratifié sa rivale d’un nouveau sourire tout sauf chaleureux. En réalité, Livia était, tout comme la rouquine, peu ravie de la savoir présente, et aurait aisément qualifié cela de malchance si on lui avait donné l’opportunité de se prononcer sur le sujet. Quelle était la probabilité qu’Alder sorte ce soir, et que ses pas la mènent jusqu’ici ? Elle était sans doute mince, estima la brune, et pourtant, force était de constater que la jeune femme se trouvait là, juste devant elle. Or de question, pourtant, de montrer que la présence de l’assistante du procureur en ces lieux pouvait avoir le moindre effet sur Livia.

Sans plus faire attention à sa rivale, la brune porta une nouvelle fois sa pinte à ses lèvres pour en boire une gorgée, alors que la voix de Sinéad reprenait dans son dos, lui arrachant un léger hochement de tête : “-Oh non, je vous en prie. Faites comme si vous n’aviez rien vu, ça me convient parfaitement. Ne nous infligeons pas inutilement la présence de l’autre.” répliqua Livia, tournant la tête en biais, pour aviser celle qu’elle avait déjà tant affrontée au tribunal. Ce n’est qu’à cet instant qu’elle remarqua derrière la juriste, un homme d’une quarantaine d’années, un verre dans chaque main, qui semblait tenter d’assister à l’échange sans que la mexicaine puisse savoir s’il parvenait à entendre par dessus la musique ou pas. Livia reconnut sans peine l’un des collègues de Sinéad, et si son regard fouilla la salle à la recherche d’autres membres du bureau qu’elle ne trouva pas, pourtant persuadée au nombre de bières qui se trouvaient entre leurs mains qu’ils ne s’étaient pas offerts une soirée en tête à tête. “-Je vous en prie, ne faites pas attendre vos collègues pour moi. Le Purgatory est assez grand pour qu’on puisse y coexister le temps d’une soirée, ne pensez-vous pas ?” ajouta l’hispanique en fixant encore la jeune femme quelques secondes, avant de s’en détourner totalement. Pour sa part, Livia ne comptait de toutes façons pas s’éterniser dans le bar plus que de raison, ayant d’autres projets pour la nuit que de s’intéresser aux faits et gestes de cette assistante du procureur revêche qui lui avait donné du fil à retordre ces derniers jours.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyDim 23 Oct - 22:28

Know your enemy


Si tu ne peux pas t'empêcher de soupirer en te retrouvant de nouveau face à ce qui s'apparente le plus à ta némésis au tribunal alors que tu espérais pouvoir te détendre un peu ce soir, tu arrives quand même à garder un minimum ton calme et une partie de ta répartie. Même si dire que tu n'envisages pas sérieusement de vider ta chope de bière sur le crâne d'Aldana serait mentir. Mais bon, ne dit-on pas que la levure de bière est excellente pour les cheveux ? Tu ne ferais donc que lui rendre service en plus de te satisfaire d'une petite pulsion purement sadique et sans doute relaxante aussi. Mais bon, tu restes quand même suffisamment civilisée pour ne pas y céder même si tu ne fais pas spécialement d'effort pour te montrer souriante, même avec un sourire qui se voit clairement comme forcé. Ton énergie est déjà suffisamment employée à ton gout la concernant pour ne pas lui en coller une alors que ses paroles te taper clairement sur le système.

- Je préfères éviter de répondre à cette question.

Finis-tu simplement par répondre quand, dans toute sa suffisance qui te donne envie de lui claquer le visage sur le comptoir du bar, elle te demande si tu estimes le bar comme suffisamment grand pour vous deux ce soir. Si tu dois lui répondre en toute honnêteté, Downfall n'est pas assez grande pour vous deux et tu serais ravie de lui payer un aller simple pour la prison d'état la plus proche. Ou le Mexique à la rigueur si elle préfère ne pas finir à l'ombre tout de suite. Mais peu importe au final, les verres que ton collègue et toi êtes venus cherchés sont tous servis et tu n'as pas l'intention de passer ta soirée à parler avec Aldana. Tu lui accordes déjà suffisamment de ton temps au tribunal… Sans un mot de plus et une fois les verres en main, tu finis par tourner les talons pour retourner à la table où t'attendes tes autres collègues pour y continuer ta soirée. Après tout, c'est ce qu'elle t'a proposé de faire non ? Et lui souhaiter une bonne soirée aurait aussi été un mensonge alors non, pas besoin de rajouter quoi que ce soit de plus.

Malgré tout, il te faut encore cinq ou dix minutes après ta rencontre avec Aldana pour te détendre de nouveau complètement comme tu l'étais avant de recroiser la mexicaine. Mais bon, après ce petit temps et quelques gorgées de ta bière, cela va déjà mieux et tu profites de nouveau de ce moment avec tes collègues. Pour une fois que tu acceptes de sortir avec eux et de te prêter au jeu pour montrer que tu n'es pas que cette connasse froide au possible que certains d'entre eux te disent être en pensant le faire dans ton dos, sans que tu ne sois au courant de ça. Enfin, en réalité, tu as aussi accepté parce que ces collègues-là t'attirent un peu plus de sympathie que d'autres, il faut bien être honnête à ce sujet aussi. Quoi qu'il en soit, la soirée se poursuit donc tranquille entre bavardages et légers rires même entre vous. Au point même que tu ne sais pas trop combien de temps il s'est écoulé depuis que vous êtes là quand, dans un mouvement de rire, ta collègue renverse son verre à moitié sur la table… Et à moitié sur toi

- Et merde !

Lâches-tu par réflexe en te reculant déjà, même si le mal est déjà fait. Te voilà maintenant avec la partie droite de ton chemisier imbibé de mojito alors que ta collègue est déjà en train de s'excuser platement pendant que les deux autres gars avec vous se mettent à rire comme s'ils avaient de nouveau 12 ans. Les hommes, tu le jures !

- C'est bon, t'inquiète… Bon, je reviens.

Finis-tu simplement par la rassurer un peu, même si tu râles bien plus que cela mentalement avant de t'excuser et de t'éloigner de la table pour aller en direction des toilettes du bar. Bon, tu n'as pas non plus grands espoirs de réparer complètement les dégâts mais au moins atténuer un peu la concentration de mojito dans le tissu de ton haut. Et l'odeur qui va avec pour le coup car si la menthe ne te dérange pas totalement, c'est une autre histoire concernant le rhum… Un coup d'œil rapide pour t'assurer que tu es seule dans les toilettes une fois que tu y es, et te voilà déjà en train de déboutonner ton haut. Et alors que tu es sur le point de le laisser glisser de tes épaules, tu entends la porte des WC pour femmes s'ouvrir dans ton dos et te mets à soupirer de ton erreur de débutante de ne pas avoir pensé à fermer cette foutue porte pour condamner l'accès aux WC le temps de t'occuper de ton haut. Tu commences déjà à tourner la tête vers celle qui vient de te rejoindre dans la pièce pour lui demander de fermer derrière elle histoire d'éviter d'autres entrée quand… Tu retombes encore une fois sur Aldana. Sérieusement ?

- Un peu plus et je pourrais commencer à me poser des questions.

Te mets-tu à ronchonner en tournant de nouveau la tête vers le lavabo devant lequel tu es installée depuis quelques instants, en venant même à oublier de demander à Aldana de fermer cette putain de porte. Et tant pis aussi pour le mojito, tu commences déjà à reboutonner rapidement ton chemisier. Aussi vite que possible en tout cas même si c'est sans doute trop tard pour qu'elle n'ait rien remarquer, cette saloperie d'avocate des Prayers.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyVen 28 Oct - 23:45

Elle préférait éviter de répondre à cette question, quelques mots qui arrachèrent un léger sourire en coin à la juriste. Ca avait un côté assez divertissant de voir comme Alder semblait toujours à deux doigts de perdre patience face à l’avocate des Prayers of Insanity, de voir comme elle ne cherchait même pas à cacher l’agacement qu’éveillait chez elle la mexicaine. De son côté, le verre qu’avait bu Livia diluait déjà tout envie belliqueuse envers la rouquine, alors que l’hispanique ne trouvait rien d’autre qu’une étrange ironie dans le fait que les deux jeunes femmes se retrouvent ici même, alors qu’elles s’étaient affrontées au tribunal un peu plus tôt dans la journée. Si elle croyait au Destin, Liv aurait pu se dire qu’il avait la méchante envie de se moquer d’elles ce soir. Une chance pour elle, elle estimait que ce n’était rien d’autre qu’une coïncidence, à laquelle elle ne comptait pas donner plus d’importance que cela. Et la mexicaine le pensait vraiment, le Purgatory était assez grand pour que les deux avocates n’aient pas à se fréquenter, ni même à rester l’une sous les yeux de l’autre toute la soirée.

D’ailleurs, à peine Alder s’était-elle éloignée avec son collègue, sous l’enjoué “-Et passez une bonne soirée, surtout !” de Livia, que cette dernière reprenait sa conversation avec le barman, qui n’avait manifestement rien manqué de l’échange plutôt froid entre les deux jeunes femmes, quoi qu’il n’en avait pas entendu grand-chose, à cause de la musique. Il eut beau tenter de la questionner sur cette rouquine, et la relation qu’elles entretenaient, l’hispanique resta muette comme une carpe, se contentant de relancer la conversation sur ce qui lui valait cet amour pour les chemises fleuries, qu’elle même avait tendance à trouver trop tape à l’oeil et criardes. Malgré tout, il fallait de tout pour faire un monde, et les chemises à fleurs qui provoquaient quelques épisodes de cécité soudaine en faisaient partie.

Livia se retrouva seule une nouvelle fois lorsque les services de Clyde furent demandés, mais cela ne la dérangea pas le moins du monde, la solitude était une vieille amie avec laquelle elle entretenait d’étroites relations. Pourtant, seule, elle ne le resta pas bien longtemps, se faisant accoster par un jeune homme dont le visage ne lui était pas inconnu, quand bien même elle fut incapable de trouver précisément d’où venait cette impression de déjà-vu. Il ne leur fallut que quelques minutes pour s’avouer mutuellement qu’ils étaient certains de s’être déjà croisés quelque part -aussi cliché cela pouvait-il sonner- jusqu’à ce qu’il en vienne à parler de musique, qu’il parle de concerts, et que ça fasse enfin tilt dans l’esprit de la mexicaine, qui se rappela cette soirée où Tegan l’avait sortie, et où elles étaient allé voir un concert du jumeau Hargreaves musicien. C’était il y avait si longtemps maintenant. Quand bien même Livia n’éprouvait aucune attirance particulière pour le jeune homme, il était d’une conversation agréable, et d’un humour sympathique qui la fit sourire plus d’une fois. De son côté, l’hispanique avait déjà totalement oublié la présence d’Alder dans le coin, alors qu’elle profitait de sa soirée, se sentant à l’aise, et détendue. Tellement à l’aise et détendue qu’elle accepta rapidement un verre de ce batteur, ce qui porterait déjà à trois le nombre de ses consommations. Des boissons qui la conduisaient déjà à devoir s’excuser dans un sourire auprès du jeune homme.

Sans un mot de plus, Livia s’esquiva, se dirigeant vers les toilettes des femmes rapidement, alors que sitôt la porte poussée, son regard tombait sur le dos d’une autre femme, la brune remarquant aussitôt la chevelure de feu qui lui sembla étonnemment familière. Et pour cause, c’était Alder qui se trouvait face aux lavabos, les épaules dénudées pour elle ne savait quelle raison. Une nouvelle pique ponctua l’arrivée de la mexicaine dans les lieux, alors que cette dernière s’autorisait une moue amusée, prenant le parti de ne pas faire demi-tour, quitte à s’imposer dans les lieux. “-Ne vous donnez pas une importance que vous n’avez définitivement pas, Alder.” lâcha-t-elle en adressant à la juriste une œillade, avant de se diriger à son tour vers les lavabos. Là, la mexicaine en profita pour se rafraîchir, se lavant les mains avec attention, avant d’observer son reflet dans le miroir. Ses yeux furent évidemment attirés par celui de Sinéad, alors qu’elle remarquait rapidement la large auréole mouillée sur le chemisier de cette dernière…ce même chemisier qu’elle avait, quand elles s’étaient retrouvées face au juge plus tôt dans la journée. Liv reconnut là les symptômes caractéristiques d’une accro au travail, elle qui en était une également, et qui, souvent, était sortie directement après le boulot sans prendre la peine de repasser chez elle parce qu’il était déjà trop tard, ou qu’elle-même était en retard, n’ayant pas vu l’heure passer alors qu’elle avait le nez plongé dans un dossier.

Pour autant, il était hors de question de prétendre qu’elle avait le moindre trait en commun avec Alder, qui semblait passablement agacée de la voir débarquer. Même quand elle savait que leurs joutes verbales au tribunal étaient sans doute dues à une façon de penser, de travailler même, probablement pas éloignées l’une de l’autre. Mais ça…il allait lui falloir bien plus que trois verres pour l’admettre. L’hispanique ne ressentit pas le besoin de s’attarder plus que nécessaire, elle qui n’avait pas spécialement envie que la rouquine l’entende faire ce qu’elle était venue faire initialement. Elle reviendrait…quand les lieux seraient débarrassés de son adversaire, si possible. Aussi, Livia se dirigea vers la porte principale des toilettes, empoigna vivement la poignée…et rien ne se passa. La porte resta parfaitement close, même quand la brune y alla avec plus d’entrain, tirant avec plus de force. “-C’est pas vrai !” Ce fut à cet instant que son regard fut attiré par une petite feuille accrochée sur le mur proche de l’encadrement, et qui stipulait que le demi-tour de la porte était cassé, et qu’il fallait laisser la porte ouverte grâce à la poubelle, sous peine de risquer de se retrouver enfermée. Force était de constater que ladite poubelle avait été déplacée, et poussée sur le côté par une personne qui n’avait pas dû lire ledit écriteau. “-C’est vous, qui avez ôté la poubelle qui maintenait la porte ? Nous sommes coincées, elle ne s’ouvre plus !” maugréa Livia, qui malgré le message d’avertissement, essaya d’ouvrir une nouvelle fois ladite porte, en forçant encore davantage, avant de taper du poing sur le cadre en bois. En vain, évidemment. Être coincée aux toilettes n’était déjà pas une partie de plaisir, mais l’être avec Alder relevait presque de la punition divine.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptySam 12 Nov - 22:21

Know your enemy


Est-ce qu'il est vraiment surprenant que tu accueilles la Aldana avec une nouvelle pique ? Bien sûr que non tout comme tu ne t'étonnes pas vraiment de l'entendre déjà te répondre de ne pas te donner trop d'importance. Une réflexion à laquelle tu ne réponds qu'en levant les yeux au ciel pour montrer à quel point tu trouves ces mots d'un bateau… La répartie de la brune n'est pourtant plus à prouver et tu ne le sais que trop bien pour vos trop nombreuses et trop régulières passe d'armes l'une contre l'autre au tribunal. Le nombre de fois où l'une de vous deux à demander une objection au juge après une pique de l'autre doit être honteusement haut, tu dois l'avouer, même si tu reconnaitrais sans problème y avoir activement participer. Quoi qu'il en soit, ton chemisier de nouveau sur les épaules et rapidement reboutonnés, tu pousses un nouveau soupir en appuyant tes mains au niveau du lavabo devant toi quand tu entends la mexicaine se déplacer pour venir se placer devant un autre lavabo à côté de toi. Si tu ne lui adresses pas plus d'attention que ça, tu es pourtant bien décidé à attendre qu'elle quitte la pièce pour recommencer à tenter de t'occuper comme tu peux de l'état de ton chemisier. Et même si tu ne comptes pas vraiment le lui demander franchement, quelque chose te dit dans le comportement de la brune qu'elle n'est pas vraiment venue ici uniquement pour se laver les mains de base. Comme quoi, la présence de l'autre ne semble pas gêner que toi. Et après qu'elle ait terminé son petit manège, elle se dirige de nouveau vers la sortie de la pièce. Parfait et bon débarras surtout. Mais tu dois faire appel à toute ta patience quand, au lieu de l'entendre sortir, tu l'entends forcer sur la porte avant de jurer. Qu'est-ce qu'elle est en train de t'inventer encore au juste ? Tu ne restes pas vraiment dans le flou plus longtemps qu'elle se met déjà à s'adresser à toi d'un ton assez râleur - pour changer - pour commencer à t'accuser d'avoir bougé une poubelle à laquelle tu n'as même pas fait attention en entrant, t'accusant donc indirectement de vous avoir enfermées ici ensemble.

- Mais oui, bien sûr ! Je ne vous ai donc jamais dit que j'avais des pouvoirs télékinétiques et que mon grand passe-temps dans la vie, c'est déplacé des poubelles avec ?

Ne peux-tu t'empêcher de lui répondre de manière parfaitement sarcastique en te tournant vers elle. Est-ce qu'elle est débile une fois sortie du tribunal ou bien ? A-t-elle conscience que si tu t'étais amusée à bouger cette poubelle, selon ce que tu viens d'apprendre sur le rôle de cette dernière, cela voudrait dire que tu te serais enfermée toi-même volontairement dans les toilettes d'un bar ? Après, si c'est son trip à elle, grand bien lui fasse, chacun ses hobbies comme on dit, mais ce n'est clairement pas le tien ! Et encore plus à l'idée d'être enfermée avec elle !

- Bien sûr que non Aldana ! Elle était déjà à cet endroit quand je suis arrivée.

Finis-tu quand même par enchainer assez vite, d'un ton bien plus sérieux et presque même blasé à l'idée qu'elle te pense à l'origine de votre malheur. Quitte à te retrouver enfermée dans une pièce avec elle, tu aurais préféré que ce soit avec une arme ou une connerie de ce genre pour pouvoir régler vos comptes une bonne fois pour toute après tout. Et voilà que tu commences à penser comme les Prayers ! Ou pire, comme aurait sans doute pu penser ton père… Préférant mettre cette pensée de côté, le plus loin possible dans ton esprit d'ailleurs, tu pousses un nouveau soupir en décidant de chercher une solution plutôt que perdre ton énergie à rejeter la faute de l'une à l'autre sans que cela soit réellement utile à votre situation.

- Et il suffit que j'appelle mes collègues pour qu'ils…

Commences-tu donc par dire, sur le ton de l'évidence, en mettant déjà ta main dans la poche de ton pantalon dans laquelle tu as l'habitude de ranger ton téléphone. Avant de t'interrompre pour pousser un long soupir alors que tu lèves quelques instants le visage vers le plafond en fermant les yeux. Putain mais c'est pas vrai !

- J'ai laissé mon téléphone là-bas.

Finis-tu donc par avouer après ton long soupir et ayant déjà reposer ton regard sur la mexicaine. Il y a des moments dans ta vie où tu te demandes si tu n'as pas un karma pourri à cause de ton père et que l'univers se décharge sur toi, à défaut de pouvoir réellement le faire sur lui, coincé derrière ses barreaux pour le restant de ses jours, pour rattraper tout le mal qu'il a pu faire. A moins que tu n'aies été une proche d'Hitler dans une autre vie peut-être ? Va savoir. En tout cas, à ce moment précis, tu es justement dans ce genre de moment où tu commences à maudire tout ce que tu peux pour ce karma bien pourri qui te vaut des emmerdes dont tu te serais largement passée !

- Et je suppose que vous n'avez personne à appeler vous.

Demandes-tu finalement dans un long soupir résigné. Parce que tu te doutes déjà que sa réponse va être négative aussi. A moins qu'elle ait quand même pris le temps d'enregistrer le numéro du bellâtre avec qui elle flirtait au bar avant de venir ici. Même si ça t'étonnerait fortement, te demandant même si elle connait au moins son prénom. Même si une partie de toi ne peut s'empêcher de te répondre en se faisant l'avocat du diable, donc d'Aldana : qu'est-ce qu'on s'en fout de son prénom quand on veut juste avoir un coup d'un soir ?

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyDim 20 Nov - 21:11

Les yeux de Livia se rétrécirent à la réponse que lui apportait Sinéad, alors qu’elle finissait par secouer légèrement la tête, laissant échapper à voix basse un “-Completamente loca.” en détournant son visage de l’avocate qui semblait avoir forcé sur la poudre blanche ce soir. Des pouvoirs télékinésiques ? Mais quelles autres bêtises allait lui sortir cette infernale créature des enfers ?. Et non, ça n’avait rien à voir avec sa couleur de cheveux, simplement à sa personnalité insupportable et ses manières qui excèdaient la mexicaine. “-Un simple “non” aurait suffi Alder. Vous seriez aimable de ne pas agresser mes oreilles inutilement en prononçant plus de mots que nécessaire.” souffla la brune, de mauvaise humeur, en la gratifiant d’un regard noir.

Agacée, sans doute autant par la situation que par la personne avec laquelle elle la partageait, Livia tenta d’ouvrir une nouvelle fois la porte en usant de toutes ses forces, avant de taper sur celle-ci du poing…ce qui s’avéra parfaitement inutile, vu le volume sonore de la musique, qui devait couvrir tout son remue-ménage. Un soupir exaspéré quitta les lèvres de la Prayer of Insanity, qui haussa finalement les sourcils quand la rouquine proposa de faire appel à ses collègues, restés dans la salle, pour venir les tirer de ce mauvais pas. C’était une bonne idée, effectivement, si lesdits collègues parvenaient à entendre la sonnerie du portable, ou à sentir sa vibration. Et…rien n’était moins sûr. Sauf qu’évidemment, la lueur d’enthousiasme ressentie par Livia retomba aussi vite qu’un soufflé dont on aurait ouvert le four trop vite, alors que Sinéad avouait finalement avoir laissé son téléphone sur la table.

La nouvelle pique que lui adressa Alder lui valu un nouveau regard noir, alors que Livia plongeait la main dans la poche arrière de son jean pour en tirer son portable. “-Vous supposez mal, Alder. Nous n’avons pas tous eu besoin de sacrifier nos amitiés pour se construire une carrière.” maugréa-t-elle de mauvaise foi, en fouillant déjà son répertoire à la recherche d’un numéro précis. Oui, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité, clairement…mais Sinéad n’en saurait jamais rien, tout comme elle n’apprendrait jamais comme leurs profils, voire même certains aspects de leurs vies, devaient être similaires, elles qui avait sans doute fait les mêmes choix, pour en être arrivées aux carrières professionnelles et aux responsabilités qui étaient les leurs aujourd’hui.

Portable en main, Livia s’empressa donc de passer un coup de fil, laissant un regard filer vers la rouquine au passage. Plusieurs sonneries se firent entendre, avant qu’on décroche enfin, de l’autre côté du smartphone. “-Teg ? C’est moi…allô ? Tegan ? Tu m’entends ?!” demanda-t-elle, se bouchant l’autre oreille pour essayer de mieux entendre la jeune convoyeuse, dont la voix lui parvenait mal, hachurée au point que ses paroles étaient incompréhensibles. La communication coupa subitement après trois “bip” sonores, Liv écartant son téléphone de son oreille. Elle jura en espagnol en voyant l’état du réseau sur son écran, mais cela ne l’empêcha pas de se rapprocher de la porte, pour tenter une nouvelle fois de rappeler Tegan. En vain. “-Il n’y a pas suffisamment de réseau pour qu’un appel passe.” commença-t-elle à expliquer à l’autre juriste, alors qu’elle tapait un bref sms…qui ne s’envoya pas non plus. “-Et les sms ne s’envoient pas non plus.” souffla-t-elle d’un air dépité, en glissant une nouvelle fois son téléphone dans sa poche. Voilà bien sa veine. Coincée dans des toilettes…et avec Sinéad Alder en personne.

De dépit, Livia abattit son poing serré contre le battant de la porte plusieurs fois, dans l’espoir d’attirer une attention qui ne venait manifestement pas. L’hispanique commença à faire les cent pas, trahissant ainsi cette impatience grandissante qui prenait possession d’elle, alors qu’elle jetait une nouvelle fois un regard en biais à sa concurrente : “-Vos collègues vous apprécient au point de s’inquiéter de votre absence au bout de combien de temps ?” demanda-t-elle sans l’ombre d’une quelconque sympathie, ayant pourtant juré jusqu’à ce soir qu’aux regards qu’elle jugeait inamicaux qui pouvaient s’échanger entre Sinéad et ses collègues dans les couloirs du tribunal, une certaine hostilité devait régner au sein du bureau du procureur. Mais si ces derniers parvenaient à les tirer de cette impasse, la nature des relations entre Alder et ceux avec qui elle travaillait était la dernière chose au monde à intéresser Livia.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyJeu 15 Déc - 23:22

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Bon sang ce que cette femme peut t'agacer par le simple fait de respirer ! Alors bien sûr quand c'est pour se mettre à piailler que tu es folle - et oui Aldana, surprise ! Tu parles suffisamment espagnol pour comprendre ce qu'elle vient de dire - puis qu'un simple non aurait suffi, tu n'as qu'une envie : lui faire mal. De n'importe quelle façon, tu n'es pas difficile pour ce coup, juste sa voix qui réveille en toi une soudaine envie de violence. Même si tu as encore suffisamment de self-contrôle pour ne pas te mettre à lui dégommer la tronche avec tes talons comme tu meurs d'envie de le faire, te contentant simplement de pousser un long et profond soupir parfaitement audible et aussi parfaitement agacé.

- Alors évitez les questions stupides la prochaine fois.

Craches-tu presque de façon clairement venimeuse en guise de réponse. Quitte à ce qu'elle te trouve désagréable, autant que tu le sois jusqu'au bout pour lui donner raison, non ? Surtout que tu n'as pas la moindre envie de tenter de lui prouver le contraire d'une manière ou d'une autre, alors… Mais bon, tu arrives quand même à mettre de côté quelques instants ton mépris pour la mexicaine le temps de réfléchir à un moyen de sortir de là. Et si une idée te traverse soudainement l'esprit, elle est assez vite rayée des possibilités pour cause technique, à savoir que tu as laissé ton téléphone dans ton sac, à la table avec tes collègues. Et là où tu ferais sans doute mieux de te faire toute petite pour faire oublier cet oubli qui vous aurait pourtant bien sauver la mise, tu ne peux t'empêcher de lancer une pique à la brune coincée avec toi à la place. A croire que cette femme à vraiment le don pour faire ressortir le pire chez toi ! Mais bien évidemment, il ne faut pas longtemps à Aldana pour commencer à répliquer, ne t'étant pas choisi une adversaire sans la moindre répartie histoire de te faciliter un peu les choses. Bien que sa réponse t’arrache déjà un léger pouffement clairement faux et sarcastique.

- Tout le monde n'a pas la chance d'être pistonnée par un père narcotrafiquant.

Lâches-tu le plus naturellement du monde et sur le ton de la conversation, comme si tu venais de lui annoncer qu'il allait pleuvoir demain. Mais après tout, c'est un fait parfaitement connu officieusement alors pourquoi diable s'encombrer de faux semblants ? Tu sais très bien pourquoi la famille Aldana et les Prayers font affaires ensemble et si tu n'as pas réussi à coffrer la mexicaine pour une demi-douzaine de chef d'accusation, c'est uniquement parce que cette garce est suffisamment intelligente pour faire en sorte qu'il n'y ait aucune preuve concrète. En dehors des rumeurs, des on-dits et de ce que tu sais être la réalité au milieu de tout ça mais bien noyée pour ne pas pouvoir être utilisable devant une cour de justice sans fusiller complètement sa carrière et sa réputation.

Quoi qu'il en soit, tu es déjà en train de t'appuyer contre les lavabos, croisant les bras sur le torse, alors que tu observes la mexicaine tenter de joindre une certaine Tegan. Sans grand succès visiblement vu le comportement de la brune, ce qui t'arraches de nouveau un soupir alors qu'elle tente sa chance avec un SMS. Sans plus de succès comme elle ne tarde pas à te l'annoncer.

- Super…

Soupires-tu déjà en levant quelques instants les yeux au ciel avant de détourner le regard un peu vers ta gauche. Sans raison particulière pour le coup, il faut l'avouer. Tu te mets juste à fixer un point sans réellement le voir tout en resserrant légèrement les bras autour de toi et en te mettant à réfléchir à ce que vous pouvez bien faire pour sortir de là. Parce que clairement, tu n'es pas sûre que vous en ressortiez toutes les deux vivantes et/ou entières si jamais votre enfermement dur plus longtemps que de raisons. Ce qui est déjà presque le cas il faut bien l'avouer. Même si ton regard ne tarde pas à retomber sur Aldana quand cette dernière attire ton attention en reprenant la parole pour te demander dans combien de temps tu estimes que tes collègues vont commencer à s'inquiéter pour toi. Tu lèves de nouveau légèrement le regard vers ta gauche, comme pour faire mine de réfléchir à la question alors que tu commences déjà à répondre d'un air pensif, comme si tu étais vraiment en train de penser à ça.

- Vu que nos relations s'améliorent pas mal ce soir, je dirais… D'ici deux ou trois jours.

Finis-tu pourtant par reprendre de manière beaucoup plus sérieuse - et réaliste, même si ça, pas besoin de le dire - en plantant de nouveau ton regard sur la mexicaine. A quoi s'attendait-elle en même temps ? Elle l'a dit tout à l'heure elle-même en plus cette idiote : tu n'as pas d'amis vu que tu as largement privilégier ta carrière à d'éventuelles amitiés. Et puis qu'on ne commence pas à te lancer sur ce sujet car tu ne sais que trop bien que ton avis bien tranché à ce sujet est très loin d'être populaire ! Alors inutile de partir encore dans un débat parfaitement stérile - car tu sais parfaitement d'avance que tu ne changeras pas d'avis, et encore moins pour Aldana - et autant garder ça pour toi.

- Oh et puis merde.

Lâches-tu soudainement et te redressant d'un seul coup, comme si tu étais parfaitement résignée. Ce qui est un peu le cas en même temps vu qu'il faut être réaliste : t'as aucune foutue idée de comment te démerder pour demander à quelqu'un de vous sortir de là et Aldana ne peut même pas appeler sa sous-fifre à la con pour le faire vu que, bien évidemment, il n'y a pas de réseau ici. Et oui, sinon, ce n'est pas drôle ! Bref, autant vous faire à l'idée que vous êtes bel et bien coincées là toutes les deux et pour un temps complètement indéterminé. Alors autant en profiter pour faire quand même ce que tu étais venue faire dans ces toilettes au départ. Et comme pour joindre le geste à la pensée, tu as à peine fini de te redresser que tu te tournes déjà vers les lavabos tout en retirant une nouvelle fois ton chemisier. Et si jamais ça choque Aldana de voir une autre femme en soutien-gorge alors, oui, il est grand temps de s'inquiéter pour sa pauvre petite vie insipide. Tu es déjà en train de commencer à passer la partie imbibée d'alcool sous l'eau que tu redresses ton regard pour croiser assez facilement celui de la brune à travers le miroir.

- C'est bon ! Allez faire ce que vous étiez venue faire de base. On est visiblement coincée là pour un petit moment et j'ai sans aucun doute entendu bien pire en foyer.

Balances-tu tout de go et de nouveau d'un ton montrant autant ta résignation que ton agacement à l'idée d'être coincée avec elle ici. La preuve d'ailleurs, tu n'as même pas totalement réalisé l'information clairement personnelle que tu viens de lui lancer sur toi et ton passé dans le système. Même si c'est vrai aussi que tu doutes fortement qu'elle arrive à te choquer en allant aux WC après tes douze ans à vivre balloter de foyer en famille d'accueil et de famille d'accueil en foyer. Mais bon, si madame veut faire sa prude, c'est son problème au final et pas le tien.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyDim 18 Déc - 20:02

Cachant mal sa frustration, Livia s’acharnait sur cette porte close, qui n’allait sans doute pas s’ouvrir simplement parce qu’elle taperait un peu plus fort que la fois précédente. Être enfermée dans les toilettes n’était déjà pas bien amusant, l’être avec l’enfant du Diable l’était encore moins. Un lourd soupir quitta les lèvres de la juriste à la pique de Sinéad, alors qu’elle répliquait aussitôt : “-J’adapte mes questions à mon auditoire, Alder." répliqua-t-elle d’un ton dur, s’étonnant toujours de constater comme sa rivale faisait ressortir aussi aisément le plus mauvais en elle, un côté teigne bien présent que Liv ne soupçonnait pas jusqu’à leur première rencontre au tribunal. Un dernier coup rageux sur la porte plus tard, et la mexicaine s’en éloignait, faisant le tour de la pièce pour tenter de calmer cette montée de nervosité, ou simplement trouver une autre sortie.

Sinéad fut la première à suggérer d’utiliser leurs téléphones pour demander à ce qu’on vienne les sortir de ce mauvais pas, une idée qu’elle ne put cependant pas mettre en pratique, puisque son propre téléphone n’était pas avec elle. La remarque de cette dernière ne tarda pas à lui valoir un nouveau regard noir, alors que Livia lui répondait sèchement, se faisant pourtant presque aussitôt remettre à sa place par l’assistante du procureur. Le pire dans cette accusation résidait sans doute dans le fait que la rouquine avait vu juste, et que, tout comme elle probablement, la Prayer of Insanity avait sacrifié beaucoup pour arriver où elle en était aujourd’hui…et certaines amitiés n’avaient pas résisté à son ascension. “-Navrée de vous annoncer que vos sources sont erronées. Mon père nous a quittés avant mon arrivée à Downfall. Si je suis avocate aujourd’hui, ce n’est qu’à la sueur de mon front.” répliqua-t-elle tout en sortant son téléphone, ne comprenant même pas ce besoin qu’elle avait de se justifier, et encore davantage face à l’assistante du procureur qui partageait sa misère.

Rapidement, la juriste fouilla son répertoire, trouvant le prénom qui l’intéressait, mais sans se résoudre à le composer immédiatement pour autant. Au lieu de ça, Livia tourna une nouvelle fois son regard vers sa rivale, reprenant la parole : “-J’éviterai malgré tout d’évoquer le sujet des pères si j’étais vous, Alder. Ca me semblerait stupide…vous ne pensez pas ?” demanda-t-elle sans attendre pourtant la moindre réponse, alors qu’un léger sourire en coin échappait à l’hispanique. Inutile d’en dire davantage pour faire comprendre à Sinéad qu’elle aussi avait ses sources, et que l’histoire de la jeune femme n’était pas des plus reluisantes. Mais l’heure n’était pas aux histoires familiales, il leur fallait sortir d’ici au plus vite, et être débarrassées de la présence de l’autre. Aussi, Livia tenta d’appeler Tegan, espérant que celle-ci pourrait venir la sortir de ce mauvais pas.

Le réseau en décida pourtant autrement, mettant fin à la conversation entre les deux Prayers of Insanity avant même que la mexicaine ai pu expliquer à la convoyeuse la raison de son appel, ou même où elle se trouvait. Avec une expression défaitiste, Livia annonça à Alder qu’il ne faudrait pas compter sur un appel, ni même un message d’ailleurs, pour réussir à sortir de ces toilettes. La brune prit quelques instants pour réfléchir, en venant rapidement à la conclusion que les collègues du bureau du procureur pourraient être leur issue de secours…sous réserve que ces derniers s'inquiètent assez de l’absence prolongée de Sinéad, évidemment. Mais il ne fallait visiblement pas compter là-dessus, si Liv en croyait la réponse de la jeune femme. “-Evidemment…” lâcha-t-elle simplement d’un ton défaitiste, tout en soupirant longuement. A croire que le destin s’acharnait sur elles ce soir. Il ne viendrait pourtant à l’esprit d’aucune d’entre elles que c’était l’occasion parfaite pour apprendre à se connaître, et mettre de côté leurs différends. Aucune chance.

Alors qu’elle faisait les cent pas à proximité de la porte des WC, le cerveau clairement en ébullition, Livia haussa un sourcil, et tourna un visage interloqué quand Sinéad reprit la parole, alors même que cette dernière ôtait subitement son chemisier. L’air interrogateur sur le visage de l’hispanique disparu pourtant rapidement quand elle vit la jeune femme glisser le vêtement sous le robinet, devinant qu’elle devait sans doute être en train de le nettoyer suite à un petit accident. La rouquine occupée à sa lessive, la mexicaine continua de marcher le long du mur opposé, s’arrêtant par réflexe une nouvelle fois quand Alder s’adressa à elle, son regard se dirigeant vers la porte de l’un des cabinets avant de se reposer sur la juriste qui prenait tant plaisir à lui mettre des bâtons dans les roues face à un juge. Les yeux sombres de la Prayer s’attardèrent quelques instants sur la silhouette de Sinéad, se demandant si l’étincelle de la réalisation allait s’allumer dans le regard de cette dernière, si elle se rendrait compte qu’elle venait d’avouer à celle qu’elle devait voir comme son ennemie, son parcours en foyers.

Un air résigné sur le visage, Livia se dirigea donc vers les toilettes, refermant soigneusement la porte derrière elle, alors qu’elle commençait à se déshabiller. Le silence entre elles était tellement lourd à présent qu’aucune n’était occupée à adresser de remarques assassines à l’autre que l’on entendait parfaitement le filet d’eau dont se servait Alder pour nettoyer sa chemise…et tout aussi clairement ce que faisait l’hispanique. Gardant la tête haute à sa sortie de la petite cabine, Livia n’eut d’autre choix que de se poster juste à côté de la rouquine, alors qu’elle se lavait les mains, sans lui accorder pourtant le moindre regard. Il ne fallait pas y voir une mauvaise intention de sa part, pas cette fois, simplement le désir de laisser à la jeune femme un minimum d’intimité, elle qui était toujours en soutien-gorge.

Se détournant pour récupérer de quoi s’essuyer les mains, Livia ne tarda pas à se rapprocher une nouvelle fois de la porte des WC, le nez en l’air. “-Vous pourriez me faire la courte échelle. La fenêtre à l’air de s’ouvrir à l’aide d’un loquet situé de ce côté-ci de la pièce. Une fois de l’autre côté, je vous ouvrirai la porte.” souffla-t-elle, même si son regard était toujours vissé sur ladite fenêtre, et non sur Alder. “-On ne peut compter ni sur le réseau, ni sur vos collègues…j’imagine donc qu’on ne pourra compter sur personne d’autre que nous-mêmes pour sortir d’ici.” ajouta-t-elle, chiffonnant les essuis-mains en une boule qu’elle déposa dans la poubelle, avant d’affronter le regard de Sinéad dans le reflet du miroir. Si elles voulaient sortir d’ici, il n’y avait finalement que deux solutions : coopérer, ou prendre leur mal en patience.

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Sinéad Alder
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptyMar 3 Jan - 22:52

Know your enemy


Tu trouves presque intéressant sur le coup qu'elle se défende sur le fait que son père soit mort plutôt que nier le fait qu'il soit narcotrafiquant. Mais bon, cela en dit quand même long sur combien elle sait qu'il est inutile de tenter de le défendre à ce sujet. Pourtant, quand elle se met à te répondre que tout ce qu'elle a, elle le doit uniquement à la sueur de son front, tu te retiens de ne pas laisser échapper un rire moqueur.

- Comme si le fric et les contacts avaient disparu avec lui.

Te contentes-tu simplement de marmonner pour toi-même à la place, sachant parfaitement que ce n'est pas le cas. Elle avait peut-être obtenu à la régulière son diplôme de droits, sans avoir à corrompre ou menacer qui que ce soit, mais pour ce qui était de ses contacts et de sa place actuelle chez les Prayers, même si elle le nierait sans doute aussi si tu la confrontais à ce sujet, tu ne te doutes que trop bien qu'elle le doit au fait de s'appeler Aldana… A ça ou à son cul qu'elle a peut-être utilisé avec Phillmore qui sait ? En tout cas, tu es déjà sur le point de laisser tomber sur ce sujet pour se concentrer sur quelque chose d'un peu plus important, comme comment sortir de là par exemple, quand la mexicaine reprend déjà la parole pour te lancer un sous-entendu à propos de ton père. Un sous-entendu qui te fait immédiatement réagir vu le regard noir que tu lui lances. Elle sait ? Evidemment qu'elle sait, cette sale garce de Prayers ! Elle a aussi bien fait ses devoirs à ton sujet que toi au sien de sujet ! Et si un million de répliques cinglantes te viennent déjà à l'esprit pour la faire taire, tu préfères ne pas lui faire le plaisir d'entrer plus que de raisons dans son petit jeu sournois. Tout ce qu'elle obtiendra de toi sera donc ce regard noir que tu lui adresses encore quelques instants. Même si tu finis par te détourner assez vite pour revenir à ce que tu juges bien plus urgent. A savoir, encore une fois, trouver comment sortir de là !

Si tu ne tardes pas à évoquer l'utilisation d'un téléphone, force est de constater que ton idée tombe rapidement à l'eau pour ce coup. Tout simplement parce que ton portable est resté à la table que vous occupez tes collègues et toi et que de toute façon, celui d'Aldana ne semble pas capter suffisamment pour ne serait-ce qu'envoyer un simple message. Bien sûr, il reste la possibilité que tes collègues finissent par s'inquiéter du temps que tu passes aux toilettes mais tu fais vite comprendre à la mexicaine qu'il ne vaut mieux pas compter là-dessus vu l'entente qui existe entre vous. Oui ce soir ils ont accepté de te payer un verre pour fêter ta victoire au tribunal face à la brune avec qui tu es enfermée dans cette pièce mais tu sais parfaitement que tu sers simplement de prétexte bien utile pour justifier cette virée. Dans un soupir, tu finis par te décider à faire ce que tu étais venue faire de base ici, à savoir nettoyer ton chemisier. Tout comme tu invites la mexicaine à faire comme toi - enfin, à faire ce qu'elle était venue faire hein ? Pas à partiellement se déshabiller aussi, ce serait trop… Eurk ! - vu que vous avez l'air parti pour rester bloquer un moment. Le filet d'eau que tu laisses couler le temps de nettoyer comme tu peux ton haut n'étouffe qu'à moitié ce qu'est en train de faire Aldana dans un des toilettes mais pour le coup, tu ne réagis pas trop. Tu as quand même la décence - ou l'étrange habitude qui t'es restée des foyers - d'attendre d'entendre la chasse d'eau être tirée pour couper le robinet devant toi. De toute façon, tu as fait ce que tu as pu et tu ne vois pas trop ce que tu pourrais tenter de plus. Dans un soupir, tu commences déjà à essorer comme tu peux ton chemisier en étant obligé pour cela de le mouiller quasiment dans son intégralité. Ça t'apprendra à retirer ta veste es-tu déjà en train de te sermonner mentalement alors que la brune s'installe déjà au lavabo à côté de celui que tu utilises pour se laver les mains.

Tu finis tout juste d'essorer au maximum ton haut, non sans un dernier soupir à ce sujet, et tu es sur le point de le remettre sur tes épaules - pas bien le choix mais tu détestes de plus en plus cette soirée - quand la voix de la mexicaine se fait de nouveau entendre dans ton dos. Assez surprise de l'entendre te demander si tu peux lui faire la courte-échelle, tu tournes un regard clairement interrogateur vers elle alors que tu commences tout juste à reboutonner ton haut. Et même si elle ne semble pas capter ton regard sur elle, toujours occupée à regarder la fenêtre en hauteur, elle a l'air de quand même le deviner vu qu'elle ne tarde pas à t'expliquer l'idée qui lui est venue…

- Super, voilà qu'elle veut qu'on monte un numéro d'acrobates ensemble maintenant.

Marmonnes-tu de manière parfaitement audible en fermant le dernier bouton de ton chemisier. Tu pousses cependant rapidement un soupir après ça en commençant à t'approcher d'elle. Il faut bien avouer qu'elle a raison sur un point : vue comme c'est partie, vous ne pouvez compter que sur vous pour sortir de là. Et à défaut de meilleure idée, tu n'as pas d'autres choix que de suivre son plan, aussi bancal te semble-t-il vu le peu de confiance - pour ne pas dire l'absence totale de confiance - que tu as envers elle. Une fois à ton niveau, alors que tu es déjà en train de coller ton dos contre le mur, tu captes assez vite son regard.

- Je vous préviens Aldana. Si vous me la faites à l'envers, je saurais faire en sorte de me venger.

Et bien comme il faut, te retiens-tu d'ajouter à ton avertissement. Quoi ? Elle ne s'attendait pas à ce genre d'avertissement de ta part ? Pourtant il semble assez évident que vu la confiance qui règne entre vous, à peu près proche du zéro absolu, tu n'aurais pas été étonnée qu'elle t'en adresse un de ce genre si les rôles étaient inversés. Mais bon, toi aussi tu as envie de sortir de là alors il va bien falloir y mettre un peu du tien. Ce que tu fais d'ailleurs non sans un nouveau soupir et alors que tu te laisses légèrement glisser, ton dos toujours bien droit et collé contre le mur alors que tu plies les genoux et que tu joins déjà tes deux mains ensemble pour lui faire la courte-échelle. Ouais, tu as appris cette méthode-ci de la faire en foyer, quand tu n'avais que 9 ans mais inutile de rentrer dans les détails, pas vrai ? En tout cas, Aldana ne semble clairement pas attendre une dissertation sur le sujet de ta part vu qu'elle ne tarde pas à profiter de ton invitation silencieuse pour placer un de ses pieds sur tes mains, juste avant que tu ne commences à te redresser et à lever un peu les bras pour la faire monter encore un peu. Et si tu arrives à tenir la position un moment, tu finis pourtant par commencer à fatiguer au bout d'une vingtaine de secondes.

- Vous le fabriquez ce loquet ou bien ?

Râles-tu d'une voix qui trahit facilement l'effort que tu fais pour continuer de lui faire la courte-échelle de cette manière alors qu'elle doit faire à peu près ton poids. Et puis tu es une cérébrale toi, pas une sportive ! Alors si elle pouvait se dépêcher un peu, ça t'arrangerait pas mal ! Et même elle d'ailleurs car tu doutes fortement qu'elle soit ravie que tu finisses par lâcher et la laisser tomber comme une merde - qu'elle peut être à certains moments mais là n'est pas le débat.

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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptySam 7 Jan - 10:33

Un lourd soupir bien audible accompagna la remarque d’Alder, stupide au plus haut point jugea Livia, alors que cette dernière décrochait un regard excédé à la rousse à ses côtés. Non, elle n’avait aucun désir de monter un numéro d'acrobate avec elle. D’ailleurs, pour être tout à fait honnête, la mexicaine n’avait aucun désir de faire quoique ce soit avec Sinéad. Elle était persuadée que moins elle la verrait, et mieux elle se porterait. La brune ne doutait d’ailleurs pas du fait que l’autre devait sans doute penser exactement la même chose. Bon, c’était oui, ou non ? Il fallait bien tenter quelque chose après tout, non ? Et continuer à tourner en rond dans cette pièce comme des lions en cage, en s’adressant des pics assassins de temps en temps, n’allait clairement pas beaucoup les faire avancer.

L’hispanique ouvrit la bouche, prête à lâcher une nouvelle réplique cinglante vis à vis de l’attitude puérile d’Alder, lorsque cette dernière se rapprocha finalement, et plaqua son dos contre la porte, laissant entendre qu’elle acceptait le plan, et y participait enfin. Retenant la moindre remarque concernant le fait qu’elle avait failli attendre, et qu’il était temps que la rouquine se décide, que la voix de sa némésis retentit une nouvelle fois. Comment pouvait-on avoir une voix aussi atroce, d’ailleurs ? Leurs regards ancrés l’un à l’autre, Livia ne retint pas une moue sardonique, répliquant aussitôt sur le même ton : “-Gardez ce genre de propos pour ceux que vous effrayez un tant soit peu.” dit-elle, n’attendant pas la moindre autorisation de Sinéad pour poser sa botte dans la main de cette dernière. Une impulsion plus tard, et la mexicaine prenait de la hauteur, alors qu’elle accordait déjà toute son attention à cette petite fenêtre hors de portée jusque-là.

Son équilibre n’était pas très stable, mais au vu de la situation, elle ne jugea pas utile de le préciser. Avec des gestes maîtrisés, pour éviter de se retrouver sur le sol sans douceur, l’avocate des Prayers of Insanity attrapa le loquet entre ses doigts, et entreprit de le faire tourner, prête à ouvrir la fenêtre pour s’y faufiler. Elle dû cependant se rendre rapidement à l’évidence, il était grippé, sans doute parce qu’il n’était pas ouvert bien souvent, et parce qu’il y avait quantité de poussière sur le petit rebord de la surface vitrée. Il n’y avait que peu de doutes concernant le fait que le ménage n’était pas souvent fait ici en haut. Une nouvelle fois excédée par la remarque de celle qui se trouvait sous elle -et pas uniquement dans cette position de courte-échelle- Livia se retint pourtant du moindre soupir, se doutant déjà que les petites particules s’envoleraient sous son souffle, et se disperseraient dans l’air, droit vers son visage. “-Le mécanisme est bloqué. La patience, vous connaissez ?” répliqua-t-elle pourtant d’une voix crispée par l’effort, alors qu’elle relâchait finalement le loquet, et sortait un petit cran d’arrêt de sa poche arrière.

La lame dépliée vint rapidement glisser sous le loquet, le bois craqua soudainement, et quelques brèves secondes plus tard, le petit morceau de métal coopérait enfin. “-C’est ouvert.” expliqua-t-elle brièvement, ses paroles bientôt suivies par le grincement de la fenêtre qu’elle venait tout juste de relever. La première étape désormais derrière elle, Livia entreprit de prendre appui sur le rebord de la fenêtre, se hissant à la force de ses bras, jusqu’à faire passer la moitié de son corps de l’autre côté. Une chance, sa silhouette passait tout juste par cette ouverture, et tâchant de maîtriser ses gestes jusqu’à la fin, malgré la brûlure dans ses muscles, la mexicaine ne tarda pas à se laisser retomber de l’autre côté de la porte, non sans laisser échapper un bref soupir. Cette soirée était décidément pleine de surprises ! Livia repositionna ses vêtements, et jeta un coup d'œil à la porte qui la séparait désormais de la rouquine. L’envie de la laisser croupir là, dans cet endroit parfait pour elle, la traversa, la juriste ne pouvait le nier. Oh oui, comme il était tentant de la laisser pourrir, là où était sa place…pourtant, la voix de la brune ne tarda pas à se faire entendre une nouvelle fois. “-Si ce n’est déjà fait, écartez-vous de la porte, Alder.” lança-t-elle, attendant quelques secondes avant de mettre sa main sur la poignée…sans que rien ne se passe. Voilà un rebondissement inattendu !

Comme précédemment, lorsqu’elle était encore à l’intérieur de la pièce, Livia s’acharna sur la poignée, la tourna à plusieurs reprises, dans un sens, puis dans l’autre, sans pour autant que la porte ne daigne s’ouvrir. Ne devait-elle pas y voir un signe du destin ? “-Alder, la porte est bloquée de ce côté-ci aussi. Vous ne pourrez pas dire que je n’aurais pas essayé.” lâcha la mexicaine, au moment même où elle en faisait de même avec la poignée de la porte. Son regard sombre s’attarda quelques secondes sur la porte, puis, alors que la douce voix de Sinéad se faisait entendre depuis l’autre côté, l’hispanique s’éloigna sans prendre la peine d’écouter ce qui devait être de nouvelles menaces, retrouvant bientôt l’ambiance du bar, la rumeur des conversations, la musique. La place qu’elle occupait précédemment était désormais occupée par d’autres personnes, sans pour autant que cela la surprenne vraiment. Quant au jeune homme qui discutait avec elle, il semblait avoir disparu, perdu dans cette foule d’inconnus. Sans le chercher vraiment pour autant, Livia sonda les clients, ses yeux s’arrêtant cependant sur une autre table, celle où elle reconnut l’homme qui avait accompagné l’assistante du procureur lors de leur commande. Il riait à gorge déployée, tout comme ses petits camarades, aucun ne semblant vraiment se préoccuper du fait qu’Alder était partie depuis de trop longues minutes déjà. La brune resta immobile, à observer la scène de longues secondes, alors que son poing finissait par se serrer doucement. “-Maldita sea, Livia !” râla-t-elle contre elle-même, alors qu’elle fendait la foule d’habitants pour rejoindre le bar.

La juriste avait été à deux doigts de partir, vraiment. Elle avait essayé d’ouvrir la porte, celle-ci avait résisté, c’était la vie, comme on disait. Pourtant, en voyant les collègues de Sinéad rassemblés là, à profiter de leur soirée, sans s’inquiéter une seule seconde de la disparition de l’une des leurs, la mexicaine fut incapable de rentrer chez elle. Elle ne devait rien à Alder. Et elle ne lui devrait jamais rien, Liv en était convaincue. Elles étaient deux opposées, vivaient dans deux mondes bien trop différents, se battaient pour des idéaux propres à chacune, et ne pouvaient vraiment pas se supporter, même en peinture. Cela lui coûtait de l’admettre, mais…elle avait été Alder, quelques années plus tôt. En marge des autres étudiants, pas vraiment intégrée, Livia était celle qui pouvait disparaître subitement d’une soirée sans que personne ne s’en préoccupe. Alors, bêtement, et avec la certitude que l’autre énergumène n’en aurait pas fait autant à son égard, elle alpaga rapidement Clyde. “-J’ai besoin de toi aux toilettes.” commença-t-elle, fronçant les sourcils rapidement en voyant la lueur qui s’allumait dans le regard de l’homme. “-Une femme est coincée à l’intérieur.” ajouta-t-elle aussitôt, aussi bien pour calmer les ardeurs du barman que pour qu’il puisse prendre ce qu’il fallait pour libérer Sinéad.

A la façon dont il se renfrogna, et grommela des paroles qui échappèrent à la Prayer, Livia supposa que ce ne devait pas être la première fois que cela arrivait, une théorie que venait appuyer le fait qu’il sorte de sous le comptoir une petite boîte à outils. Sans un regard pour elle, Clyde lui attrapa une bière qu’il posa devant elle -peut-être de vagues excuses silencieuses suite à sa mésaventure- et d’un geste de tête, il lui désigna le petit couloir où se trouvaient les toilettes, alors que la brune fronçait les sourcils. Elle n’avait aucune envie de s’attarder, pour autant, après avoir attrapé la bière posée sur le comptoir à son attention, la mexicaine le suivit, le barman lui ouvrant une voie royale de sa massive silhouette. Comme précédemment, les bruits du bar s’étouffèrent peu à peu, alors que Clyde posait sa boîte à outils sur le sol, et lui décochait un sourire charmeur : “-Alors…c’était chaud, là-dedans ?” demanda-t-il en s’imaginant déjà sans doute toutes sortes de scénarios torrides interdits aux plus jeunes. “-Tu n’as pas idée…” soupira Livia, tout en avalant une gorgée de cette bière plus que méritée. Et tandis que le barman hochait la tête dans un grand sourire, sans même cacher le fond de sa pensée sur ce qui s’était passé dans ces toilettes, l’avocate prit appui contre le mur derrière elle, jambe repliée contre celui-ci, alors que l’homme se consacrait au mécanisme d’ouverture, armé d’un outil ou d’un autre. Une brève poignée de minutes plus tard, et la porte s’ouvrait enfin sur le visage d’Alder, alors que Liv portrait une nouvelle fois sa bouteille à ses lèvres, sans manifester la moindre émotion à voir que le cafard venait finalement d’être libéré de sa cage.

___________
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Know your enemy x Sinéad   [TERMINE] Know your enemy x Sinéad EmptySam 14 Jan - 19:34

Know your enemy


Bon sang ce que cette mexicaine peut te sortir par les yeux et te donner des envies de violences et de meurtre ! S'il y a bien une personne dans cette satanée ville qui peut peut-être réveiller le gène de tueuse que ton père t'a peut-être transmis, pas de doute, c'est bien elle ! Et si tu retiens à grande peine de lui cracher une nouvelle réplique bien venimeuse à son dernier commentaire, tu ne peux quand même pas t'empêcher de rouler des yeux d'un air exaspéré. Est-ce normal de commencer à se demander s'il y a des chances pour qu'elle se brise la nuque en tombant mal de cette hauteur ? Car oui, malgré tout et entre temps, tu as fini par accepter de lui faire la courte échelle, la réhaussant encore un peu plus une fois son pied dans tes mains… Mais au bout d'un moment, sans vouloir la traiter de grosse vache, elle commence quand même à devenir un peu lourde, et pas uniquement dans son comportement cette fois mais bien physiquement. Non, c'est simplement qu'à deux ou trois kilos près, vous devez faire le même poids toutes les deux et tu n'es pas vraiment une férue de musculation alors forcément, ça commence à peser ! Une chose que tu lui fais plus ou moins comprendre en lui demandant, à ta façon, ce qu'elle est en train de fabriquer avec ce satané loquet. Ce à quoi elle ne tarde pas à te répondre d'ailleurs, commençant à te taper encore un peu plus sur le système en te parlant de patience.

- Pas spécialement quand il s'agit de vous soutenir.

Marmonnes-tu sans vraiment te préoccuper d'articuler suffisamment ou de parler suffisamment fort pour te faire entendre d'elle, préférant garder le maximum de tes forces pour la soulever justement. Parce qu'elle fait la maligne cette putain d'avocate corrompue jusqu'à la moelle - si si, tu en es certaine de ça ! Preuve ou non - mais ça se voit que ce n'est pas elle qui est à ta place en ce moment. Finalement, le mécanisme finit enfin par céder et tu attends à peine qu'Aldana ait fini de te le signaler pour faire appel à tes dernières forces et la surélever encore un peu plus. Et alors que la mexicaine est enfin passée de l'autre côté de la fenêtre - en tombant et en se faisant mal tu espères -, tu te dis que le fait d'avoir à faire la courte échelle de cette manière à quelqu'un ne t'avais pas manqué. Absolument pas même. Mais bon, pas le temps de philosopher plus longtemps à ce sujet que tu t'écartes déjà de la porte, espérant bien la voir enfin s'ouvrir histoire de mettre fin à tout ça. Mais non, malgré l'avertissement de la brune, rien ne bouge, te tirant déjà un nouveau soupir. Est-ce que tu dois commencer à craindre que l'autre garce se soit barrée en te laissant là malgré ses grands discours de confiance, coopération et toutes ces conneries ? Il faut croire que oui !... Ah non, te dis-tu finalement quand la voix d'Aldana se fait de nouveau entendre à travers le panneau entre vous pour te dire qu'elle 'n'y arrive toujours pas. Bon sang mais quelle empotée cette femme !!

- Et bien allez voir le barman pour qu'il règle le problème !

Que tu craches presque à l'adresse de la Prayers tant cela te semble évident comme prochaine chose à faire. Mais quand tu n'entends aucune réponse de la part de la brune, tu pousses de nouveau un long et profond soupir. Dois-tu être vraiment surprise de voir cette garce te faire un coup pareil et se casser maintenant que madame est libre en oubliant joyeusement qu'elle l'est en partie grâce à toi. Et dire que c'est elle qui t’a bassiné avec son coup de la confiance et du fait que vous étiez dans le même bateau. Tu savais bien pourtant que tu aurais dû faire en sorte d'être celle de vous deux à sortir de là. Un nouveau soupir t'échappe alors que tu es déjà en train de commencer à te demander comment lui faire payer ce genre de chose… Avant de te rappeler que de vous deux, c'est toi qui a le plus de facilité d'accès au bureau d'un juge. Et par conséquent une facilité non négligeable à pouvoir faire en sorte de remettre en question le droit d'exercer en tant qu'avocate d'Aldana. Bon, il faudra bien sûr que tu trouves des preuves de sa corruption ou de quelque chose dans ce genre pour la faire tomber mais honnêtement, tu es certaine qu'en t'y prenant bien, cela ne devrait pas être bien compliqué à trouver. Surtout vu le foutoir dans lequel vous êtes depuis la mort de ton ancien mentor Woodrow. A croire que l'assassinat de cet abruti pourrait bien t'être utile pour le coup en profiter des nouvelles "lois" en vigueur depuis et du fait que le simple fait de prouver que le bureau d'Aldana se trouvait dans le même bâtiment que celui de Phillmore pouvait largement être suffisant pour prouver sa corruption.

Les bras croisés sur le torse, la tête légèrement penchée vers le sol et adossée contre le mur en face de la porte bloquée, tu es encore en train de réfléchir à ta vengeance peut-être un poil excessive - rien n'est excessif concernant cette maudite mexicaine ! - quand le cliquetis d'outils dans la serrure te coupe dans ton élan et attire ton attention sur la porte. Merde alors cette brune a finalement un peu d'honneur quand même ? Incroyable, toi qui te préparais déjà à devoir passer encore un long moment coincée là mais à bien le lui faire payer une fois libre… Oui bon, cela n'annulait pas le fait que tu semblais avoir trouvé une piste pour te débarrasser d'elle sans avoir à la tuer mais au moins, tu n'avais plus l'intention de lancer ce plan dès ta sortie d'ici. Et après encore quelques secondes, la porte finit enfin par s'ouvrir sur le barman, arborant un large sourire sous sa moustache, presque fier de lui, Aldana quelques mètres derrière lui, une bouteille de bière à la main.

- Merci.

Commences-tu par dire en t'adressant au barman, qui te répond déjà qu'il n'y a pas de quoi. Alors qu'il se relève et s'écarte pour te laisser la place de sortir de cette maudite pièce, tu te détaches enfin du mur pour avancer. Tu te retiens quand même de ne pas lui conseiller d'un ton assez cassant de faire en sorte de réparer au plus vite cette porte s'il veut rester dans les normes exigées pour les bâtiments publics lorsque tu arrives à son niveau, te contentant à la place de lui adresser un léger sourire toi aussi. Oh il n'est clairement pas aussi large et enjoué que celui de l'homme devant lequel tu passes mais il a quand même le mérite d'être là. Et lui droit de se vanter maintenant de t'avoir vu sourire, même si ce n'est qu'un peu. Mais bien vite, dès qu'il quitte ton champ visuel, tu perds ce sourire en question, et surtout en réalisant que maintenant, c'est Aldana qui s'y retrouve.

- Aldana.

La salues-tu sèchement mais d'un ton quand même relativement neutre pour une fois quand tu finis par passer à son niveau. Inutile d'en dire plus et encore moins de t'attarder là. Tu es quasiment certaine que vous êtes tacitement d'accord pour faire en sorte d'oublier ce qu'il s'est passé durant ce temps bloqué toutes les deux et que vous n'avez pas l'intention d'en reparler. Vu qu'elle a respecté sa part du marché, de bon gré ou non, en s'assurant que tu sortes de là toi aussi après l'avoir aidé à le faire elle, pas de raison d'aller chercher un juge pour lui faire perdre son droit d'exercer en guise de vengeance… Pas tout de suite en tout cas. Et puis, de toute façon, tu as d'autres comptes à régler avant te dis-tu déjà en soupirant légèrement quand tu arrives de nouveau en vue du reste de la salle, et donc de la table à laquelle se trouvent toujours tes collègues, encore bien occupés à rire et discuter entre eux. Oui, comme tu t'en doutais déjà et l'a fait comprendre à Aldana quelques instants auparavant, que tu sois là ou pas leur étaient bien égal. Si tu t'arrêtes une demi-seconde le temps d'encaisser ce nouveau coup que tu fais pourtant mine d'ignorer, de ne même pas sentir, tu ne tardes pas à repartir à pas rapide et déterminé vers la table. Et à peine à son niveau, alors que tes collègues semblent soudainement se rappeler que tu existes et que tu as disparu un bon bout de temps quand même, tu attrapes déjà tes affaires, remets ta veste et te prépare à partir de là.

- Je vais vous laisser, vu que personne ne voit la différence. Autant ne pas perdre plus longtemps mon temps.

Leur lances-tu d'un ton aussi acide qu'assassin quand l'un d'entre eux à l'audace de te demander ce que tu fais. Quoi, tu te dis que ce genre de comportement et de remarque ne vont pas t'aider à te faire des amis ? En même temps, on récolte ce que l'on sème. S'ils n'en ont rien à faire de toi, tu ne vois pas pourquoi tu devrais leur accorder une quelconque importance en dehors de tes heures de travail. Et puis tu es en parfaite adéquation avec ta solitude et toi-même depuis ton enfance alors ce n'est certainement pas aujourd'hui que cela va commencer à te blesser. Mais pas étonnant après que tu sois du genre à dire ouvertement que tu n'aimes pas les gens. Tes affaires rassemblées, tu finis donc par tourner les talons, direction la sortie du bar. Sur le chemin, ton regard accroche une dernière fois celui d'Aldana puis du barman. Tu te décides à leur adresser un dernier signe de tête bref en guise de salutation en te disant que malgré tout, ils l'ont bien mérité, puis tu quittes enfin l'établissement. Un dernier soupir alors que tu te retrouves seule dans la rue et te disant que ça t’a bien vacciné contre l'idée de sortir avec des collègues après le travail et tu finis déjà par te remettre en marche pour rentrer chez toi. Là où tu aurais dû aller directement après ton travail au final. Que cela te serve bien de leçon, tiens.

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