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 [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends

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Downfall
Downfall
MAITRE DU JEU
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MessageSujet: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyDim 7 Mar - 10:51



Ain’t talking no tall tales friends

Courthouse, 20 mars 2021, 11h00

Le Maire Frank Osborn ravala difficilement un filet de salive acide alors que la berline blindée franchit les barricades militaires qui tenaient Downfall séparée de Los Angeles. Desserrant légèrement le nœud de sa cravate, il jeta un regard inquiet à travers la fenêtre teintée. Un soupir de soulagement lui échappa lorsque son chauffeur lui indiqua qu’ils n'étaient plus qu’à trois minutes de tribunal. La Conférence de presse devait initialement se dérouler au City Hall, la Conseillère Cleveland ayant quelque peu insisté sur ce point. Or, Osborn avait préféré accepter l’invitation du Procureur Woodrow. Cela lui évitait de s’enfoncer dans les rues désolées et assiégées par la brutalité de l’ex-quartier expérimental. Downfall demeurait une enfant sauvage, résistant à toute éducation, fut-elle appliquée d’une façon douce ou violente.
Aujourd’hui, il rejoignait sur une même estrade, dans le hall du moderne tribunal judiciaire de Downfall, deux personnalités importantes de la ville. Osborn avait appelé Woodrow la veille afin d’échanger sur la tenue de cette conférence à laquelle assisteraient quelques médias et une cinquantaine d’habitants du borought sélectionnés en amont. Les inscriptions ont été organisées par la Conseillère et son équipe, mais n’ont pas rencontré un franc succès. Le Maire comprenait à présent pourquoi. Devant l’entrée du tribunal se pressait une foule compacte, brandissant des slogans à la façon d’armes politiques. Il détourna le regard, ne souhaitant pas s’attarder sur les doléances de ces quelques âmes réunies pour manifester leur mécontentement. Car il en connaissait déjà les reproches.

La berline glissa derrière le tribunal, et le Maire fut escorté jusqu’à une porte. Le Procureur Woodrow l’attendait, un sourire affable lissant ses lèvres. Il lui sera chaleureusement la main et l’invita à boire un café dans son bureau. Quand Osborn s’enquit de la présence de la Conseillère Cleveland, Woodrow eut un rire quelque peu moqueur. « Elle arrange la décoration de la salle de conférence. » Frank ne sut contenir un rictus complice.
Les deux hommes s’enfoncèrent dans le tribunal, tandis que le public était enjoint à prendre place dans le hall où plusieurs rangs de chaises les attendaient.



** SYSTÈME DE JEU **


Nous vous rappelons que les RPs Collectifs sont prioritaires sur tous vos autres sujets, et ce, afin d’en garantir le dynamisme et l’avancée. Nous vous demandons de rédiger des réponses courtes, idéalement entre 300 à 500 mots (maximum 700 si cela est justifié par la nécessité d’une intervention plus détaillée, comme par exemple une prise de parole), et ce toujours dans l’objectif de permettre une plus grande réactivité des joueurs.
 
Vous allez jouer selon un tour de jeu pré-établi qui est le suivant : @Riley Emerson > @Eugen Talleyrand > @Harper Beckett > @Lily R. Holloway > @Rachel Cleveland > Osburn et Woodrow (MJ, @Downfall)

Vous avez 4 jours pour répondre quand c’est votre tour. Si vous ne postez aucune réponse dans ce délai, votre tour saute et c’est au prochain joueur de répondre. Si vous savez que vous ne pourrez honorer votre tour de jeu, informez vos partenaires et le MJ dans le sujet des RPs Collectifs (lien). Le MJ désignera par @"Tag" le prochain joueur qui devra répondre.
Vous pouvez sauter jusqu’à trois tours. Au-delà, vous sortez du RP.
 
Enfin, des lancers de dés seront proposés par le MJ et se feront à l’aveugle afin de vous réserver plus de surprise. Vous serez sollicités dans la zone HRP, dans le sujet des RPCs (lien), et vos lancers devront être effectués dans le sujet prévu à cet effet (lien).
 

** MISES EN SITUATION **


EUGEN, HARPER, RILEY // Vous avez rejoint le tribunal, convocation en main, et êtes appelés nominativement afin de rejoindre la salle de conférence. Vous y prenez place.

LILY // Tu es missionnée pour assurer la sécurité et le maintien du calme de cette conférence de presse. Tu es positionnée dans la salle de conférence même, mais tu es en lien avec d’autres agents de police par le biais d’une oreillette. Tu sais que la foule amassée dehors est plus nombreuse que prévue.

RACHEL // Cette conférence de presse était à ton initiative mais t’a échappée des mains du fait des caprices de Woodrow acceptés par Osburn. Quand tu arrives au tribunal, le Procureur te demande de patienter dans le hall. Tu seras la première à prendre la parole, lorsque les deux hommes t’auront rejointe à 11h00 pile sur la petite estrade qui fait face au public.


** JET DE DES **


Chers participants, pour vous mettre d’emblée dans l’action, vous allez tous lancer un dé (lien) afin de savoir à quel point la foule dehors est agitée.

Résultats:

---> La foule à l'extérieur du tribunal est calme, désireuse de montrer que Downfall n'est pas uniquement régie par les rapports de force et la domination par la violence. Les slogans sur les écriteaux et banderoles sont plutôt percutants, car d'un réalisme difficile à remettre en question.
Les "invités" de cette conférence de presse n'ont aucune difficulté à passer la sécurité et à entrer dans le tribunal. Quelques huées se font entendre, mais les regards sont principalement curieux voire teintés d'attente : ils espèrent que les choses vont enfin changer !


Bon jeu !



Dernière édition par Downfall le Lun 15 Mar - 15:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyMar 9 Mar - 9:14

Ce n’est pas une bonne idée.

Voilà ce que je ressens alors que je marche en direction du tribunal judiciaire, ma convocation en main, alors que j’ai un bref regard en direction d’Harper. Je pourrais trouver à peu près un milliard de raisons tout aussi rationnelles les unes que les autres pour expliquer pourquoi je trouve que c’est une mauvaise idée. Mais en vérité, ça me prend aux tripes et j’ai juste peur qu’on se retrouve comme il y a près de 6 ans. Que les bombes explosent et que tout ça finisse mal.

Pourtant, c’est le moment du changement. Je le vois dans les yeux des hommes et des femmes qui s’entassent à l’extérieur du tribunal. Ils sont dans l’attente, ils ont envie de mieux sans pour autant avoir à passer par un bain de sang. Et je me suis engagé à ce que ce soit le cas, d’une façon ou d’une autre. Même si, dans l’immédiat, je n’ai pas la moindre idée de la façon dont ça va pouvoir se faire.

A voir toute cette foule, j’attrape la main d’Harper que je serre dans la mienne, avant de souffler, à mi-voix. « Ne t’éloigne pas de moi, d’accord ? » Je n’attends pas vraiment de réponse de sa part et, déjà que je ne suis pas rassuré de venir moi-même, autant dire que sa propre présence ne fait que m’inquiéter un peu plus

Mon regard s’attarde une dernière fois à regarder les banderoles et autres messages que les habitants de Downfall souhaitent faire passer. Comme pour m’aider à puiser de l’énergie dans tout ça. Je me rappelle nos discussions avec l’ancien groupe qui a fini par être dissout et je me demande si là, on ne tient pas une occasion en or. Si tant est que cette conférence de presse n’est pas juste une mascarade de plus de la part des autorités pour calmer le jeu et pour faire rentrer tout le monde dans le rang.

Mais, comme les gens dehors, je ne suis pas hostile. J’attends de voir ce qui va se passer. Et j’espère. Pour la première fois depuis longtemps. Un changement, un déclic, que sais-je encore. Peut-être que là, on pourra prouver aux plus violents que notre choix était le bon.

C’est un peu perdu dans mes pensées que je me laisse entrainer jusqu’à mon siège après avoir entendu mon nom et que je m’assois, toujours sans lâcher la main d’Harper. « J’espère qu’ils vont sortir le grand jeu. » Un murmure, qui lui est adressé, alors que mon regard se perd dans la foule qui commence à s’entasser à l’intérieur. Des visages connus, d’autres moins. En espérant que ça n’expose pas de suite.

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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyJeu 11 Mar - 15:15

Je ne sais dire pourquoi j’ai eu le privilège d’être invité à cette conférence de presse, je ne suis pourtant rien de plus qu’un simple habitant du skid. Il n’est pas question pour moi d’être plus important qu’un autre, à l’heure actuel des choses du moins. Mes arrangements, aides et contacts sont bien loin d’être suffisant pour justifier d’une raison particulière à ma présence ici et pourtant, je me trouve dans cette salle, pour cette conférence de presse.

N’est-ce pas le procureur et la conseillère à la mairie… Une femme charmante à n’en pas douter, je brûle de pouvoir un jour la rencontrer et lui adresser la parole, voir comment les hauts de notre système gouvernementale, celui de la mairie du moins, voit notre ville. Je sors de la poche de ma veste, une feuille et un stylo, je ne compte pas manquer une occasion de noter les mensonges qui nous seront servis. Tout comme je ne compte pas non plus épargner le procureur en posant de réelles questions sur sa gestion calamiteuse de la criminalité et des spécificités de la ville. Je ne suis que rarement critique envers quelqu’un, mais en ce qui me concerne, je le pense et je n’hésiterai à lui demander devant tout le monde, pourquoi il est un foutu incapable.

Autour de moi, je regarde quelle population est la bienvenue… Quelques policiers, beaucoup de civils, des journalistes. Certaines personnes importantes, je peux déjà les reconnaitre d’ici. Je suis cependant surpris de ne point voir Charlie, quelqu’un comme elle pourrait avoir aussi quelques bonnes questions à soumettre. Une déception réelle, je me serais fait un plaisir de la voir pour discuter avec elle… Enfin, je me concentre, la conférence va bientôt commencer et il n’est pas question que je loupe cela. Propre, présentable, dans un costume gris, je suis prêt.
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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyVen 12 Mar - 13:03

Combien y avait-il de chances pour que je sois sélectionnée ? Avec Riley en prime ? Oui, c’est bizarre. Peut-être que ça vient de la conseillère qui sait. Mais je ne vais pas me plaindre, pas alors que ça peut me permettre de shooter dans la fourmilière et de questionner ces foutus politiciens véreux et totalement inconscients de ce qui se passe dans la ville. J’essaie de rester réaliste, de me dire que c’est ridicule de compter sur une conférence pour faire avancer la situation.
Mais autant dire que quand on arrive devant le tribunal et que je vois la foule déjà présente, j’ai bien du mal à ne pas me laisser emporter par l’élan et l’espoir qu’elle suscite en moi. Si ça pouvait faire bouger les choses, ce serait génial. Et il faut que ça bouge. La ville en a besoin, les habitants en ont besoin. Je sais, c’est le cas depuis toujours, mais… J’en ai besoin. Ça fait des mois que je ronge mon frein, que je fais bonne figure et me comporte bien. Parce qu’on a décidé de changer nous aussi, de faire les choses correctement et sans violence. Mais si j’ai accepté d’aller dans ce sens – pas uniquement pour Riley – j’ai pas changé pour autant. J’ai besoin que ça change, que cette ville change. Comme tous les autres habitants, preuve en est ceux qui nous entourent. Pourtant, ils sont calmes, ils sont comme nous. Ils attendent. Ils veulent. Ils espèrent.

Je lance un regard à Riley, serrant sa main en retour en me contentant de hocher la tête. Non, je ne me fais pas de film. Il me tient comme on tiendrait un enfant qu’on a peur de voir s’éloigner et de perdre de vue. Aucune raison de m’imaginer n’importe quoi. Et j’ai plus important à penser dans l’immédiat.
Comme pour le rendez-vous avec la conseillère, j’ai essayé de m’habiller comme il faut. Une robe sans manche, d’un vert émeraude profond, à encolure ronde et qui m’arrive aux genoux. Sage et élégante. Bon, faut pas pousser, je suis en baskets. Mais je veux être prise au sérieux autant qu’il est possible, malgré mon jeune âge, malgré ma condition de femme ; malgré ma qualité de Dowfallienne. Tant de faits qui sont des tares aux yeux de certains j’en suis persuadée.

J’hésite un instant alors qu’il avance quand on appelle son nom, mais le mien suit et je n’ai donc pas à lâcher sa main. Je m’assoie à ses côtés, entremêlant mes doigts aux siens l’air de rien. « J’espère aussi. » Je regarde autour de nous, essayant de reconnaître d’autres personnes. « Il faut que ce soit… » J’inspire et je serre ses doigts en lui jetant un coup d’œil, baissant encore le ton. « Ça doit évoluer… Le calme ne durera pas si ça reste ainsi. On mérite mieux. »

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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyVen 12 Mar - 18:47


Ain’t talking no tall tales friends

Les élus, la foule et les flics

« J'le sens pas ». C'est en tout cas ce qu'elle se répétait depuis deux jours, et ce qu'elle balançait à qui voulait bien l'entendre. Mais le fait est que tout le monde s'en fichait. La conférence aurait bien lieu, avec trop peu de flics pour qu'un débordement telle qu'elle avait pu en voir à Downfall soit contrôlable. Mieux valait, donc, que tout se passe sans heurt.
Seulement rien n'était jamais calme, ici.

Elle avait senti l'angoisse la saisir depuis la veille. Ce n'était qu'une simple mission de sécurité, mais cela faisait plus de 6 ans qu'elle avait quitté les forces de l'ordre et qu'elle s'était cantonnée à jouer aux vigiles dans des supérettes pourries. La drogue et l'alcool avaient eu raison, petit à petit, de ses muscles. La misère et la dépression l'avaient enfermée dans une anorexie dont elle s'était tout juste sortie. Et si, depuis plusieurs mois, elle avait réappris à son corps à se battre, elle ne se sentait absolument pas prête pour affronter une foule en colère.
Et puis il y avait Louis, aussi. Qu'adviendrait-il de lui, si elle n'était plus là ? Or, elle le savait pour l'avoir déjà bien trop vu : Downfall se fiche de faire de ses enfants des orphelins.

La foule devant le tribunal était bien plus compacte que prévue. Un « j'vous l'avais dit » resta accroché à ses lèvres, alors qu'on lui murmurait dans l'oreillette de rester vigilante. Les « élus », sélectionnés selon des critères plus qu'obscurs, avaient pris place et la conférence était sur le point de commencer.
Parquée dans un angle de la salle, Lily observait, méfiante et déjà lassée du discours dans lequel Woodrow allait forcément s'enliser. Restait à espérer qu'il ne soit pas aussi con qu'il l'avait été jusque-là, et que son égo n'allume pas un feu que personne n'arriverait à éteindre, et dans lequel bon nombre d'entre eux ne sortirait pas indemne.



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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyDim 14 Mar - 23:32


Aint' talking no tall tales friends



Il est temps. Ses notes l’attendent sur son pupitre.

À onze heures pile, Woodrow et Osburn la rejoignent sur l’estrade. Rachel se tient droite, serrée dans une robe élégante, en vrai modèle de bienséance. Mais son air serein est paré d’acidité. Une nouvelle fois, ils ne l’ont pas écouté. La Conseillère sait très bien de ce qu’ils veulent : de la langue de bois, un sourire enjôleur pour caresser la population en attendant le prochain déchainement de violence. Mais Rachel est fourbue de courber, de sans cesse chercher à satisfaire des personnalités hostiles, dans l’espoir que ces grâces acquises rejaillissent un jour sur Downfall. Pauvres notes. Elle n’a pas besoin de ces discours creux, lissés pour plaire aux deux figures d’autorité.

Rachel saisit le microphone, et avec ce geste, les dernier chuchotis meurent dans la salle. « Qu’est-ce qui fait la force de Downfall ? » Elle entre dans le domaine de l’improvisation, et avec lui, elle se sent pousser des ailes. « Cette question m’a longtemps hantée, en tant que citoyenne, en tant que Cleveland, et en tant que Conseillère. » Elle esquisse quelques pas, joue avec le silence pour accrocher l’attention de son auditoire. « La réponse est unique, d’une simplicité enfantine. Elle a toujours été celle-ci : la force de Downfall, ce sont ses habitants. Et je vous prie de ne jamais en douter, ni de laisser quiconque diminuer la véracité de cette information. » L’espace d’un instant, Osburn et Woodrow n’existent plus. Rachel est lasse de leur mépris. Il n’y a plus qu’elle et Downfall, cet amour pour sa cité, qu’elle se sent obligée de cracher.

« Aujourd’hui, je souhaite célébrer l’engagement de mes concitoyens pour leur ville. Je n’ignore pas que beaucoup d’entre vous s’investissent, par le biais d’organisations diverses, pour l’accès aux soins et à l’éducation des populations les plus défavorisés. Je veux également saluer les efforts des habitants de Campton et du Skid Row pour la démilitarisation et la reconstruction des quartiers nord. »

S’adresser ainsi à sa population est libérateur, mais Rachel sait qu’elle danse sur un fil tranchant, qu’il n’y a que peu de provocations qu’elle puisse distiller dans son discours avant qu’elle ne soit congédiée.  « Je remercie le maire et le procureur d’avoir fait le déplacement jusqu’à Inglewood pour nous accorder de leur temps. » Un sourire charmant est glissé en direction de leurs visages fermés. « Je remercie également nos journalistes et notre public de leur présence parmi nous, et salue ceux qui nous suivent à distance. »

Avec les modulations de sa voix et ses gestes, elle envahit l’espace. Son auditoire ne constitue pas sa seule cible.  

« Cette conférence est l’occasion de faire ensemble un état des lieux de notre situation. Un profond sentiment d’humilité m’anime devant l’ampleur du chantier qui attend nos institutions. J’espère bientôt pouvoir débloquer davantage de fonds pour nos services publics essentiels ; acquérir de nouveaux équipements pour notre hôpital, et continuer la réhabilitation de nos écoles et lycées. Je laisserai le Procureur s’exprimer quant aux forces de l’ordre… situées hors de mon domaine de compétence. » Qu’elle l’a entendu, cette phrase ! « Malgré les tensions existantes, je tiens à rappeler que leur présence ne doit viser qu’à augmenter la sécurité de notre ville, et œuvrer à l’apparition d’une zone de Droit. Ceci, dans le respect de nos lois et de nos habitants. Par la même occasion, il me parait essentiel de vous remémorer votre devoir civique, accompagnant toute justice et paix sociale. »

Rachel y tient. On ne peut bâtir dans la guerre civile. Downfall doit grandir.

« Après les allocutions de nos invités d’honneur, nous ferons circuler un micro parmi vous. Ceux qui le souhaitent pourront prendre la parole, pour nous poser vos questions ou simplement exprimer vos attentes, vos craintes, ou encore vos espoirs. Messieurs, je vous prie. »

Résumé:

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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyLun 15 Mar - 15:55



Ain’t talking no tall tales friends

Courthouse, 20 mars 2021, 11h00

Une légère migraine parasitait le Maire de Los Angeles. Ses doigts couraient sur le pupitre depuis lequel il faisait face à un public réduit au silence par les premiers mots de la Conseillère Cleveland. Distinguée, la native - de ce projet expérimental ayant dégénéré – s'exprimait avec assurance et humilité, tenant à renforcer sa crédibilité en tant qu'élue sans oublier qu'elle n'était rien sans ces fameux habitants. Osborn lui accordait plus de respect que ne daignait le faire Woodrow ; le Procureur ne cessait de souffler à intervalle régulier. Des soupirs silencieux certes, mais qui ne manquaient pas de gonfler sa silhouette déjà imposante.

Frank Osborn savait ce que les habitants de Downfall - que ce furent ceux assis devant lui ou ceux agglutinés devant le Tribunal – attendaient de cette conférence de presse : l'ouverture d'un dialogue, sorte d'agora, où chacun serait invité à s'exprimer sur la politique déployée depuis le rattachement officiel de l'ex-quartier expérimental à Los Angeles en septembre 2019. Le Maire observa les visages qui lui faisaient face. Si certains étaient impassibles, d'autres s'animaient et se coloraient de différentes émotions. Lorsqu'il avait brigué la Mairie de L.A., jamais il n'avait réalisé ce que gérer ce foutu borough serait. Il en avait certes parlé lors de ses discours de campagne, rassurant les habitants de l'autre côté du Mur quant à sa vigilance concernant les dérives de leurs voisins sauvages. Il avait promis de les protéger, en mettant les Downfalliens au pas pour qu'ils intègrent enfin le principe d’État de Droit. Frank eut d'ailleurs un sourire discret lorsque la Conseillère aborda, de façon toute à fait synchrone à ses pensées, cet aspect. Cela faisait un an et demi qu'il la côtoyait assez régulièrement, et il devait bien admettre que cette femme était une politique d'une intelligence affûtée voire acérée. Marshall avait bien plus de mal à en convenir, bien que sans réel argument à l'appui, si ce n'était cette fâcheuse tendance à l'opposition systématique. Il s'était quand même fendu d'un sourire hypocrite lorsque la Conseillère l'avait remercié pour son temps.

L'ordre, le Droit, voilà ce qui relevaient du champ de compétence du Procureur Woodrow. Le reste le laissait las, et il eut plusieurs regards pour Osborn lorsque Cleveland survola l'ampleur des travaux restants. Los Angeles n'avaient pas cet argent, et elle ne viderait pas ses caisses pour cette enclave de dégénérés. Frank avait fait une belle connerie en briguant la Mairie de L.A. Depuis le début de son mandat, le Mairie n'avait obtenu du Gouverneur qu'un profond silence gêné et une sorte de carte blanche qui l'abandonnait à une forte solitude. C'était pour cela qu'il était venu, lui, Marshall Woodrow, aider son ami à remettre de l'ordre dans ce bordel.

Fut donc au tour de ce pauvre Osborn de prendre la parole : « Je vous remercie Madame la Conseillère Cleveland pour votre accueil en ces lieux qui ne sont pas sans symbolique. Inglewood a longtemps été une sorte de fracture ouverte entre deux sociétés qui n'ont pu coexister. Aujourd'hui, je souhaite que Downfall fasse partie intégrante de Los Angeles, de la Californie et des États-Unis. Pour que ses habitants aient le même droit que ceux de l'autre côté du Mur. Mais pour cela il faut également en accepter les devoirs. C'est pour cela que j'ai choisi, en septembre 2020, de nommer le Procureur Woodrow. » D'un regard entendu, le Maire céda la parole au politique. « Merci Frank, merci Rachel » entama le Procureur avec familiarité. « Je vous accueille aujourd'hui chez moi, dans ce temple de la Justice et du Droit, avec l'intention de vous écouter, chers justiciables. Vous connaissez certainement mes prises de position, mes allocutions ayant été régulières depuis ma prise de fonction en septembre dernier. Je refuse catégoriquement que Downfall demeure une aberration en étant soumise à cette dictature narcotrafiquante qui l'étouffe. Et comme vous le savez, grâce au concours des forces de l'ordre de la DPD, et avec le soutien de l'armée, je mène actuellement une grande lutte contre le crime organisé. Je souhaite plus que tout que vos droits soient respectés et que vous respectiez vos devoirs ; ceux invoqués par la Justice, dans sa froideur impartiale. » Woodrow planta un silence et dut adresser un regard à Osborn pour que celui-ci reprenne la parole. « Chers concitoyens, je sais qu'à l'issue de nos réunions, la Conseillère Cleveland vous fait des comptes-rendus exhaustifs, transparents et honnêtes de nos échanges. Pour rappel, ceux-ci sont consultables dans les locaux de la Mairie. Depuis le début de notre coopération, nous nous concentrons sur la réhabilitation des services publics tout en considérant des offres privées. Car en multipliant les acteurs, nous accélérons la reconstruction de la ville. Je ne souhaite pas donner dans de grands discours politiques qui seraient certainement trop éloignés de vos préoccupations. Deux agents de la Mairie vont circuler parmi vous avec des micros. Vous pouvez vous manifester en levant la main. Une fois que la parole vous sera donnée, présentez-vous brièvement – votre nom, prénom, lieu de résidence ou de travail -, nommez qui de nous trois vous souhaitez interpeller, et formuler vos questions ou remarques. Nous écouterons trois à quatre personnes du public avant que l'estrade ne vous réponde. Mesdames et messieurs les journalistes, nous vous demandons de ne pas prendre la parole. Un temps vous sera donné en fin de conférence. Merci de votre compréhension »  

Les deux agents de la Mairie précédemment mentionnés se levèrent, micro à la main, et s'approchèrent des premières mains levées.



** MISES EN SITUATION **


Le tour de jeu reste le même : @Riley Emerson > @Eugen Talleyrand > @Harper Beckett > @Charlie Cooper > @Lily R. Holloway > @Rachel Cleveland > Osburn et Woodrow (MJ, @Downfall)

RILEY, EUGEN, HARPER // Vous êtes donc invités à poser vos questions à l'estrade où se tiennent le Maire Frank Osborn, le Procureur Marshall Woodrow et la Conseillère Cleveland. Essayez au maximum d'interpeller la Conseillère Cleveland, en la nommant elle seule ou avec le Maire et/ou le Procureur.
Si vous le souhaitez, vous pouvez faire intervenir une autre personne dans le public : celle-ci peut rebondir sur votre question, ou, à l'inverse, vous pouvez rebondir sur la sienne.

CHARLIE // Tu rejoins le tribunal - convocation dans ton sac - mais est retardée en chemin (raison au choix). Tu arrives la dernière, juste à temps pour rentrer et t’asseoir discrètement au dernier rang. A peine assisse, la Conseillière Cleveland prend la parole, suivie du Maire Obsorn et du Procureur Woodrow.

LILY // Tu es toujours en lien avec l'ensemble de la sécurité mobilisée, à l'intérieur comme à l'extérieur. Rien n'est signalé durant les allocutions des politiques, mais lorsque les questions du public commencent, tu apprends qu'une radio – au sens d'un appareil portatif - diffuse en direct ce qu'il se dit lors de cette conférence de presse à la foule compactée dehors. La sécurité dans le hall doit discrètement trouver où est l'émetteur et interpeller son propriétaire [Jet de dé à faire lorsque ce sera ton tour].

RACHEL // Suite à cette première tournée de questions, tu prendras à nouveau la parole en premier concernant les interpellations qui te seront adressées.


** JET DE DES **


Chers participants, nous allons vous redemander un jet de dé (lien) dont le résultat aura encore un impact sur la foule à l'extérieur.
Cette fois-ci, vous ne connaîtrez les effets de la somme de vos scores qu'au prochain tour du MJ.

Résultats:


Bon jeu !



Dernière édition par Downfall le Ven 19 Mar - 18:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyLun 15 Mar - 21:01

Je suis soulagé de ne pas perdre Harper des yeux, même si j’espère que ça ira, que nous n’aurons pas à nous soucier de notre propre sécurité. Les gens à l’extérieur avaient l’air calme mais ça ne veut rien dire, surtout en fonction des mots qui seront prononcés maintenant.

Et voilà qu’ils prennent la parole. La conseillère, le maire, le procureur… on dirait qu’ils sortent le grand jeu. « Impressionnant… » Je murmure à l’attention d’Harper. Visiblement, ils veulent vraiment nous convaincre qu’ils font au mieux pour chacun de nous. J’avoue, je suis un peu surpris qu’ils nous laissent les interroger tout de suite, même si j’ai comme un doute sur le fait que les questions ne seront pas orientées comme ça les arrange. En tout cas, quand je tends la main, j’ai droit à un micro. Et heureusement que la foule ne m’a jamais impressionné, même si je sens beaucoup de regards braqués sur moi en cet instant.

Je toussote et je prends une inspiration, après que mon regard ait accroché quelques secondes celui de Rachel Cleveland. « Riley Emerson, chef des urgences de l’hôpital public de cette ville. » J’ai un mince sourire et j’ajoute, d’un ton léger. « Hôpital qui n’a rien à envier à certains pays du tiers-monde alors, forcément, je vous remercie d’évoquer les prochains déblocages de fonds Madame la Conseillère, même s’il faudrait également souligner les problèmes de personnel. » Les gens viennent mais ne restent guère, que ce soit les horaires, l’absence de sécurité ou j’en passe.

J’ai un temps, n’hésitant que quelques instants avant de me lancer. Et je fixe chacun des trois « officiels » présents sur l’estrade, fronçant légèrement les sourcils. « Vos discours sont louables. Vraiment. Vous souhaitez que nos droits soient respectés, que nous respections nos devoirs. Tout ça, je l’entends, comme tous les habitants de Downfall. Vous souhaitez ceci, vous souhaitez cela Monsieur Osbourn… Mais… est-ce qu’à un moment, l’un d’entre vous s’est demandé si les habitants souhaitaient… votre présence ? Vous nous avez été imposés. Vous parlez de dictature narcotrafiquante Monseur le maire et je suis tout à fait conscient de la dangerosité des gangs qui gangrènent la ville, mais, au final, aucun de nous ne vous a élu ici. » J’ai de nouveau un sourire avant d’ajouter, le plus tranquillement du monde. « Alors comment comptez-vous nous parler de démocratie, de droits et de devoirs, alors que vous vous êtes imposés à nous ? Que ce soit au niveau de la gestion de la ville ou de l’armée. » Si je suis tout à fait pour l’idée d’avoir des fonds, que les gangs n’aient plus la mainmise sur notre ville, ça ne veut pas dire que je veux leur laisser à eux. Pas sans avoir mon mot à dire en tout cas. Et je sais que je suis loin d’être le seul.

Spoiler:


Dernière édition par Riley Emerson le Ven 26 Mar - 9:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyVen 19 Mar - 14:44

Je ne peux guère reproché à madame Cleveland les méfaits commis par le maire et le procureur. En réalité, je trouve admirable le travail qu’elle accomplit et l’énergie qu’elle met dans notre ville, je note également la subtilité avec laquelle elle fait office de fusible entre nous et les autorités. Elle ne manque pas de rappeler que nous sommes une entité sociale et communautaire propre, une ville et non le quartier d’une ville où nous ne pouvons aller.

J’écoutes, attentif, les questions posés par le médecin juste avant moi. Je dois reconnaitre la pertinences de celles-ci, je ne saurais rebondir dessus, mais je suis curieux d’entendre la réponse. Quand son tour est terminé, on me tend un micro : « Eugen Talleyrand, entrepreneur dans le Skid Row. Messieurs, madame, la question que je souhaite vous poser vous concerne tous les trois en réalité, mais chacun avec un angle d’approche différent. » Je m’éclaircie la gorge l’espace d’une seconde et je commence :

« Le Skid Row, quartier de notre ville, est délaissé par les autorités publics depuis longtemps, nous laissant à la merci de criminels notoires. Madame Cleveland, quelles sont les mesures sociétales prévues afin de nous aider, nous entrepreneurs et gens de bonne volonté, à réhabiliter notre quartier ? Plusieurs initiatives ont été lancées, vis-à-vis de la protection des femmes en danger principalement, pouvons-nous nous attendre à une aide de votre part ? » Je pense à l’accord que nous avons conclus avec Charlie, qui pose une base sûre pour toutes les femmes qui le demande.

Il s’agit maintenant de parler aux deux hommes, qui s’imaginent pouvoir nous imposer une quelconque forme de contrôle par la force : « Monsieur Osborn, pensez-vous être en mesure de pouvoir nous apporter la paix et la prospérité alors que vous peinez à comprendre les spécificités de notre ville ? Ignorez-vous donc que nous ne sommes pas tous les ennemis de la DPD ? Enfin, monsieur Woodrow, je voudrais savoir si un jour vous nous ferez l’immense honneur de différencier les fauteurs de troubles, des gens responsables ? Allez-vous continuer vos descentes brutales, semblables à des rafles, au mépris de la population ? Car, monsieur Woodrow, pour le moment, vos hommes sont tout aussi nocifs, toxiques et meurtriers que les prayers et les autres gangs qui ont régis cette ville. Comment vivez-vous cet état de fait ?» Je rends mon micro, indifférent aux regards et murmures, regardant droit dans les yeux les hommes et la femme sur l’estrade.

J’espère qu’il n’y aura pas de conséquences sur mon affaire, mais je me fais fort d’avoir ouvert une brèche que d’autres sauront exploiter.
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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptySam 20 Mar - 23:55

Mon regard passe de la conseillère aux deux hommes alors qu’elle prend la parole et fait son speech. Et soit elle est très douée – ce dont je ne doute pas malgré tout – soit elle pense vraiment ce qu’elle dit. Après l’avoir rencontré, je penche pour la seconde possibilité. Mais les deux autres derrière… Entre celui qui se fait chier et semble tout prendre de haut et celui qui semble chercher une issue de secours, je ne sais pas lequel est le plus antipathique. Je plisse les yeux à leurs discours, discours qui me filent la nausée. Je me crispe un peu plus en entendant leurs mots, les mots qu’ils ont choisis. Chez moi. Moi, moi, moi. Okay, c’est lui que j’aime le moins. Tellement d’hypocrisie et d’arrogance, ça en serait presque impressionnant.

Je tente de dénouer mes épaules quand Riley prend la parole, plaçant quelques mots pour l’hôpital, avant d’attaquer la légitimité des deux hommes dans la ville. Et avant que le micro ne se sauve ailleurs, je l’attrape, évitant le regard de Riley. Et si on m’a piqué mon tour, ce n’est pas plus mal étant donné qu’il pose des questions qui rejoignent celles que j’ai en tête.

J’inspire profondément et me lève. « Harper Beckett. Je suis actuellement étudiante en quatrième année de médecine. J’aimerais pouvoir dire que je suis des cours à la faculté. Mais nous n’avons déjà pas véritablement de lycées, alors espérer une université relève de l’utopie. Tout comme avoir des services de soin et un hôpital digne de ce nom je suppose. » J’ai un sourire sans joie alors que je les fixe. « Madame Cleveland, vous mentionnez des fonds pour des services publics essentiels. L’hôpital de la ville manque de tout le matériel et de l’équipement de base, il  ne fonctionne encore que par la volonté de son personnel, loin d’être assez nombreux comme l’a indiqué Monsieur Emerson. Quand arriveront ces fonds ? Est-ce encore une promesse que la mairie ne tiendra pas ? Pour nous faire patienter, oubliant nos droits et mettant encore nos devoirs en avant ? » Je me tourne vers Monsieur Woodrow, le regard glacial. « J’aimerais rebondir sur votre discours, Monsieur Woodrow, ainsi que sur les interrogations de Monsieur Tailleyrand, puisque les forces de l’ordre sont de votre domaine de compétence. Comme l’a rappelé Madame Cleveland, ces dernières sont censées être là pour assurer la sécurité de la ville et de ses habitants. Or, depuis votre arrivée, les habitants ont davantage peur. Et la peur ne mène à rien de bon, jamais, que ce soit ici ou ailleurs. Et ils ont des raisons d’avoir peur.  J’ai en ma possession plusieurs témoignages de civils – vendeur, infirmier, lycéen ou encore secrétaire – ayant subi des violences, agressions et insultes de la part de vos forces de l’ordre. Témoignages classés sans suite ou perdus par la police évidemment, malgré les blessures avérées de la plupart des victimes. Pensez-vous que nos droits soient respectés quand nous risquons de finir à l’hôpital pour avoir croisé un agent de l’ordre de mauvaise humeur ou ayant reçu des instructions un peu trop virulentes ? Cela fait partie de votre lutte contre le crime organisé ou comptez-vous agir contre ces actes ? »

J’inspire et expire, avant de reprendre, le poing serré autour du micro.

« Vous nous parlez de droits et de devoirs, pourtant, tout ce que j’entends ce sont les insultes que vous ne cherchez même pas à dissimuler. Downfall est NOTRE ville. Pas une partie de Los Angeles. Ni une dictature, qu’elle soit du fait des trafiquants ou d’arrivistes dédaigneux. Ni une aberration comme vous le pensez. Vous n’arriverez pas à nous retirer notre identité. Apprenez à faire avec plutôt. Nous sommes Downfall. »

Je rends le micro et m’assoie, la mine fermée. Je serre mes mains l’une sur l’autre, tentant de reprendre ma respiration. Okay j’ai foiré. Je voulais me montrer sage et mature. Pas en colère. Je jette un regard navré vers Riley.
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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyDim 21 Mar - 9:38

HRP:


Ain’t talking no tall tales friends

B
ougonnant comme cela était rare de l'entendre faire, Charlie s’empressa de sauter dans le véhicule qui devait l’emmener au tribunal. Elle était en retard. Un rendez-vous de dernière minute avec un investisseur n’avait pu se refuser et elle avait voulu repasser chez elle avant de se rendre à la conférence de presse, ayant oublié sa convocation. Même si son visage et son statut était maintenant reconnu, elle craignait qu’elle ne puisse pas aller loin sans ce morceau de papier.

Quand enfin elle arriva, son passe-droit en main, elle se faufila du mieux qu’elle put entre les manifestants restés devant le grand bâtiment et qui n’avaient pas la chance de participer à l'événement. Elle poussa la porte le plus discrètement possible. S’il y avait bien une chose qu’elle ne supportait pas, c’était bien d’arriver en retard. Elle prit place dans le fond de la salle, sondant celle-ci brièvement. Elle croisa quelques regards familiers. Elle échangea quelques sourires polis et à peine assise, Rachel Cleveland prit la parole. Avec habileté, elle sortit un petit calepin - déjà noirci de quelques questions - et un stylo, afin de prendre quelques notes. Celles-ci alimenteraient d’autres questions qu’elle espérait, dérangeante.

Le premier à poser des questions fut le chef des urgences de l’hôpital. Charlie l’écouta religieusement avant de se fendre d’un large sourire. L’attaque était plus que justifié. Downfall n’avait pas élu ce maire. La Blackened n’avait absolument aucune considération à son égard. Il était le genre d’homme à se laisser marcher sur les pieds par n’importe qui. Et c’était exactement ce que le Procureur faisait, sans la moindre gêne.

Sans surprise, le suivant était Eugen Talleyrand. Elle l’écouta attentivement également, ne manquant pas de noter qu’il faisait référence à leur entrevue. Elle apprécia ce clin d’oeil. Puis il continua et elle ne put que saluer sa provocation. Une jeune femme à côté du médecin prit la parole à son tour, ôtant presque les mots de la bouche de l’amazone. Loin d’être offusquée, le sourire lui revient.

Mais ce fut avec un autre, lissé et factice qu'elle avait sur les lèvres, quand se leva pour se saisir du micro tendu. Ses prunelles sombres se posèrent tour à tour sur les trois protagonistes.

« Charlie Cooper, présidente de l'association des "Blackened Beauty", résidente de Van Nyus. Je tiens tout d’abord à vous remercier Mme la Conseillère pour ce que vous mettez en place pour notre chère Downfall, » le sourire se fit presque complice avant de continuer, fixant à présent le soit disant maire. « Mr Osborn, comment pouvez-vous clamer vouloir intégrer Downfall pleinement à Los Angeles, lorsqu’il subsiste des barrages - militaires - entre nos deux villes nous empêchant donc de circuler librement ?  »

Fidèle à elle-même, le ton de sa voix était d’une froideur effrayante, elle allait droit au but. Elle prit une légère inspiration avant de s’attaquer au Procureur. Elle déglutit difficilement avant de se lancer.

« Monsieur le Procureur, je souhaite rebondir sur les propos de Mlle Beckett. Vous qui clamez être le garant de la sécurité, considérez-vous les descentes de police dans les différents quartiers de la ville, afin de perpétuer un nombre incalculable de - ce que j’appellerais des excès de zèle - comme faisant partie de nos droits ? Ou de nos devoirs ?  »

Elle redonna le micro non sans un regard noir à l’encontre de Monsieur Woodrow et prit soin de lisser son costume avant de se rasseoir.


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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyDim 21 Mar - 11:20


Ain’t talking no tall tales friends

Les élus, la foule et les flics

Si tout avait démarré dans le calme, le premier tour de micro avait fait monter la tension d'un cran. A quoi d'autre aurait-elle pu s'attendre, avec une telle confrontation ? Les élus avaient beau avoir été choisi avec précisions, aucun n'accueillait Woodrow et sa politique agressive à bras ouverts. Mais Lily n'était pas là pour écouter les débats : à peine les premiers invités avaient-ils pris la parole qu'on lui glissaient déjà dans l'oreillette que quelque chose n'allait pas. Un émetteur. Quelle brillante idée. Rien de mieux pour faire exploser une foule déjà mécontente avant même que les mots aient été échangés.
Discrètement, Lily balaya la salle du regard à la recherche de quelque chose de suspect. Ils étaient sympa les collègues, dehors, mais y'avait mille et une cachette possible pour une radio, ici. Un sac. Un coin masqué de la salle, sous une chaise, voire directement portée par une personne présente dans la salle. Or, le temps lui faisait défaut : elle ne faisait aucunement confiance aux force de l'ordre – dont elle faisait pourtant partie- pour garder leur calme, et encore moins aux habitants de Downfall qu'elle avait trop souvent vu frapper, détruire et brûler sans se soucier des dommages collatéraux. Elle espérait donc que son instinct ne soit pas trop rouillé, et qu'il l'aide à rapidement repérer l'objet désiré, et la personne qui allait avec.

Dans la salle de conférence, les voix continuaient de s'élever. Lily tentait de ne pas se laisser distraire par les questions soulevées, qui faisaient un peu trop souvent écho à ses propres inquiétudes. Quelle vie offrait-elle à son fils en restant vivre ici ? Le lien qu'elle avait créé avec Downfall et qui l'empêchait de s'imaginer à sa place en dehors était-il suffisant pour mettre Louis face à tant de difficultés ? Quelle éducation pouvait offrir les école de Downfall ? Quels soins s'il tombait malade ? Quel avenir, lorsque la drogue, la violence et l'abus de pouvoir dominent ?

Le grésillement de l'oreillette chassa violemment les pensées qui l'avaient assaillies. Elle se remit en marche, circulant au fond de la salle le plus discrètement possible pour ne pas alerter les invités, et crut repérer un comportement étrange. Etait-ce le stress de devoir prendre la parole ? L'angoisse des débats et de leur potentiel échec ? Ou bien cette personne-là était-elle celle qu'elle cherchait ?
Restait plus qu'à l'approcher sans la faire paniquer, ou créer de mouvement de foule. Si tant était, évidemment, qu'il s'agissait de la bonne personne.


egotrip





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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyJeu 25 Mar - 23:59


Aint' talking no tall tales friends




En organisant cette conférence, Rachel ne s’était pas attendu à ce qu’elle soit facile. Un monde où les downfalliens goberaient des promesses d’apaisement crues et rondes est un souhait qu’elle ne partage pas. Si au fond d’elle, le rêve de voir un jour Downfall accéder à l’indépendance ne s’est jamais vraiment éteint, elle souhaite avant tout éviter une nouvelle insurrection. Elle reprend le micro pour tenter d’apaiser les murmures qui commencent à secouer les rangs.

« Ces interrogations, malgré la sévérité avec laquelle elles ont parfois été exprimées, sont très représentatives des problématiques qui ébranlent actuellement notre ville. Je souhaiterais d’abord en partie répondre à l’un des points soulevés : la violence des forces de l’ordre. Le procureur souhaite probablement vous annoncer qu’il fera tout ce qu’il est en son pouvoir pour rétablir le pacte social en s’appuyant sur des équipes dans lesquelles vous pourrez avoir confiance. De mon côté, j’encourage nos habitants à s’engager. Vous possédez l’expertise permettant de faciliter la compréhension entre nos citoyens et les forces de l’ordre venues d’outre-mur. »

Elle risque de froisser ses invités en orientant ainsi leurs déclarations, mais elle sait quelle direction insuffler à l’échange. S’ils ne la suivent pas, maintenant, la prochaine catastrophe ne sera plus qu’une question de temps.  

« Concernant le Skid Row, et par extension, tous les quartiers qui n’évoluent actuellement sous tutelle directe de la mairie… Il n’y a rien que je souhaite davantage que d’épauler les initiatives de mes concitoyens. Pour cela, il faut qu’elles soient connues des autorités publiques. Si l’idée intéresse, je propose d’ouvrir une cellule au City Hall, dédiée à l’entreprenariat et aux actions citoyennes de Downfall, qui offrirait à ceux qui le souhaitent un soutien par le conseil et, je l’espère à terme, la mise en relation avec des organismes financeurs. J’en profite pour faire la transition sur nos finances, notamment de l’hôpital. Le dernier mot quand à l’arrivée des fonds maintes fois promis dépend du maire. Avant de lui laisser la parole, je souhaite m’exprimer sur un dernier point. »

Elle esquisse quelques pas.

« Le procureur et moi-même sommes missionnés par la mairie. Notre présence ne serait pas remise en cause si elle avait découlé d’une élection classique, puisque les votes élisent un maire, non son équipe. Or, nous baignons dans un contexte politique particulier, et disons le, préoccupant. L’absence d’élus à la tête de Downfall est une infraction directe de la DUDH et du PIDESC – la Déclaration universelle des Droits de l’Humain et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que les États-Unis ont pourtant ratifiés ; à travers eux, de la Charte internationale des droits de l’humain. À l’échelle du pays, la violation est faite à la Constitution et à plusieurs textes fédéraux ou étatiques, stipulant qu’une restriction du droit de vote n’est exécutée qu’envers les non-citoyens, les personnes souffrant d’un lourd handicap mental ou les criminels en cours d’incarcération. Pour ces derniers, en Californie, le droit de vote est recouvré automatiquement dès la fin de peine. Il est donc légitime que ce point soit soulevé. »

Rachel lance un regard au maire, puis à la foule.

« Vous conviendrez, Franck, qu’un souhait d’intégrer Downfall au reste des États-Unis n’est pas suffisant. Il est urgent de clarifier la position de notre ville en son sein. Beaucoup d’entre nous ne connaissent pas des choses simples, acquises pour les Angelins depuis des décennies : le bonheur de se promener au bord d’un lac, la possibilité d’emprunter le bus, de partir en vacances... À l’Oasis, la question d’un enfant m’a frappée : « Comment appartenir à un monde que je n’ai jamais vu ? » … Si les habitants de Downfall ne sont pas considérés comme de véritables citoyens des USA, alors il est injustifiable que ceux-ci interviennent sur notre territoire et dans notre politique. Si en revanche, une intégration de Downfall est un projet envisagé, alors il doit absolument être formalisé. Un plan d’action doit être établi, mené et surtout respecté, avec le rétablissement impératif et prioritaire de nos droits fondamentaux avant intégration.  »

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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyDim 28 Mar - 12:42



Ain’t talking no tall tales friends

Courthouse, 20 mars 2021, 11h00

Les prises de parole se succédèrent, cyniques et défiantes. Les deux hommes s’étaient préparés à ces apostrophes et autres interpellations. Ils affichèrent donc une certaine impassibilité. Mais Frank Osborn n’arrivait pas à imiter la nonchalance du Procureur Woodrow.
Il écouta avec sérieux les différentes voix qui s’élevèrent : Riley Emerson, Eugen Talleyrand, Harper Beckett et Charlie Cooper. Leurs réflexions et questions s’alimentaient, chacun partant de constats individuels pour dresser un portrait plus global des problématiques de Downfall. Il était questions des services publics et de leur précarité, de leur administration et gouvernance, et des forces de police.
Alors qu’Osborn commençait à élaborer les premiers éléments de réponse à l’attention du public, profitant de l’allocution de la Conseillère Cleveland pour se retrancher dans ses pensées, il en fut brutalement extrait lorsque la native évoqua les violations de divers grands textes fondamentaux voire fondateurs par la Mairie de Los Angeles. Frank ne put réprimer un regard courroucé en direction de Rachel mais réussit à ravaler la grimace qui voulut fendre ses lèvres. Marshall eut quant à lui une sorte de rire goguenard, narquois à souhait. Un silence flotta dans le hall du tribunal. Un silence qui permit à la foule tassée à l’extérieur de se faire entendre dans une sorte de grognement sourd. Le Maire jugea alors urgent de reprendre la main et entonna d’une voix froide. « Vous êtes plusieurs à questionner notre présence ici, à Downfall ; une présence que vous dites imposée ? Il me semble important de vous rappeler que ces rues que vous appelez Downfall ont toujours dépendu de Los Angeles. Certes votre quartier, suite au Projet 1959, a échappé au contrôle des autorités administratives, devenant ainsi une zone de non-droit durant des décennies. Mais ne perdez pas de vue que Downfall appartient à la ville de Los Angeles. Suite à la reconnaissance de votre existence en 2016, nous avons voulu respecter votre souhait d’indépendance en vous permettant d’élire vos représentants. Or, dois-je aussi vous rappeler que le premier Maire – démocratiquement élu - de Downfall a été assassiné en septembre 2019, forçant ainsi la déclaration d’un état urgence et le rattachement temporaire de Downfall à la Mairie de Los Angeles. Une chance vous a été donnée, avec la confiance de Los Angeles et de l’Etat, mais des tensions intestines que je qualifierai même de menaces terroristes ont eu raison de votre autonomie, car l’ancienne Mairie et forme administration n’ont pu les contenir et s’en protéger. D’où cette mise sous tutelle pour vous aider à atteindre cette indépendance tant désirée de la bonne façon : en respectant la Loi et le Droit. » Le Maire fit une pause, observa l’effet de ce petit rappel à son auditoire, avant de reprendre : « Je suis pour le rétablissement, ou plutôt l’établissement de vos droits, et notamment celui de vote. J’espère que des élections pourront être prochainement organisées. Mais nous nous heurtons à un problème : la régularisation de votre population. Cette régularisation commence par un recensement fiable de toute la population de Downfall, et ce, afin de vous délivrer des papiers d’identité en règle. Selon les statistiques, seulement la moitié des habitants de cette ville se font manifesté auprès des services administratifs. Cela est trop peu. Je tiens à vous préciser que je suis pour que l’on vous accorde la nationalité américaine de fait. Donc, si vous voulez exister, cela doit aussi se faire d’un point de vue administratif. La moitié d'entre vous est encore considérée comme des non-citoyens aux yeux de nos administrations. Tout établissement de vos droits passe donc par une régularisation de vos situations. L’intégration de Downfall ne pourra être entamée qu’ensuite. »

Ce point lui paraissait suffisamment développé et étayé, Osborn passa à un autre sujet : « J’entends aussi que vous nous pensez sourds et aveugles aux spécificités Downfall. Pourtant, nous travaillons avec la Conseillère Cleveland afin de saisir au mieux votre réalité et votre histoire. Votre engagement est, comme l’a souligné la Conseillère, nécessaire à la construction de notre expertise, et je rebondis sur sa proposition de création d’une cellule au City Hall dédiée à l’écoute de vos initiatives et à leur mise en place grâce à des financements. Or, j’en profite pour revenir sur cette épineuse question des fonds, vous savez bien que les caisses de la ville et de l’Etat de Californie ne sont pas inépuisables. Nous avons soumis des projets et obtenu certains financements. D’autres ont été refusés. Je n’ai pas la main mise sur cet argent que vous attendez ; la décision finale ne m’appartient pas. Enfin, j’entends votre sentiment d’appartenance à Downfall, à ce quartier, ainsi que les constructions identitaires sur lesquelles vous vous êtes bâtis, chacun d’entre vous. Mais vous ne pouvez être une zone de non-droit, échappant à toute règle sociale pour uniquement vous soumettre à celle du plus fort. Je ne peux l’accepter. Nous devons donc trouver un terrain d’entente, entre vos préoccupations et revendications et notre réalité administrative. Le cas du barrage militaire entre Downfall et Los Angeles est l’exemple prototypique de cette question de votre intégration. Mais si ce genre de contrôle existe toujours, c’est en partie parce que la situation des habitants de cette ville n’est pas régularisée, comme l’est la situation des Angelins depuis des décennies. » Le Maire reprit volontairement les mots de la Conseillère, désireux de lui prouver que lui-aussi pourrait jouer à ce petit jeu longtemps. Il savait que ce serait à celui qui acculerait l’autre en premier.

Jusque-là plutôt éteint, Woodrow prit ensuite la parole, Frank la lui cédant d’un regard entendu. Il décida de construire son argumentaire à partir des interrogations de cet entrepreneur du Skid Row. Il posa d’ailleurs ses yeux sur lui. « Comment je différencie les fauteurs de trouble des honnêtes gens m’avez-vous demandé ? En fonction de ce qu’ils apportent à la société. Je soutiens tous ceux qui veulent contribuer à son épanouissement, dans le respect des droits de chacun. Les « gens responsables » ne devraient avoir, selon moi, aucune difficulté à se faire recenser et régulariser, entrant dans le pacte social et devenant alors des acteurs de la Justice. Ainsi resterons à la marge ceux qui veulent demeurer dans l’ombre, dans l’angle mort de la Justice, dans l’illégalité. Voici comment je différencie les personnes bienfaisantes de celles problématiques Monsieur Talleyrand. » Tout à fait satisfait de son raisonnement, il embraya sur la question des prétendues violences policières : « Ne pratiquons pas la langue de bois : j’ai pris mon poste de Procureur à Downfall dans une intention sécuritaire. J’ai le devoir d’être l’acteur et le garant d’une sécurité intérieure au sein de ce pays, de cet Etat et de cette ville. Une sécurité qui est celle de la population. Comme l’a dit Fra… le Maire Osborn, il est essentiel que vos situations soient régularisées afin que vos droits et devoirs puissent être appliqués en toute transparence ! Car la délinquance et la criminalité se cachent dans le flou administratif de Downfall. Et oui, cette sécurité intérieure nécessite une surveillance de la population qui se traduit actuellement par des mesures de contrôle et des couvre-feu assurées par la police, et avec le soutien de l’armée. Je souhaite soumettre à la Justice les narcotrafiquants et autres criminels, délinquants et racailles, et ainsi mettre un terme à leur influence et autorité. Un fruit pourri dans une corbeille de fruit menace les autres, bien qu’ils furent sains. Je reconnais que la politique sécuritaire, que j’incarne et applique, peut être agressive – bien que je ne cautionne à aucun moment les excès de zèle dont vous avez pu parler, Mesdames Beckett et Cooper ; excès de zèle isolés, je tiens à le préciser – mais cette politique est nécessaire pour purger cette future ville indépendante de ses mauvaises habitudes prises en des décennies de décadence. Downfall deviendra une zone de droit, même si cela doit passer par une zone policière. »

Le silence qui suivit les prises de parole des deux figures politiques fut lourd et pesant. La tension était clairement montée d’un cran. Les camps s’étaient dessinés, et la Conseillère Cleveland, qui tentait dangereusement de se maintenir sur une ligne de crête ténue semblait avoir fait son choix en cas de chute.


(( Nota bene : comme indiqué dans le discours du Mairie, une timide moitié de la population résidant à Downfall est régularisée et possède donc des papiers d’identité en règle. Un marché noir existe, et de faux papiers d’identité ont pu être faits par les Unborken à l’époque et les Prayers of Insanity. De plus, les bases de données de la DPD et de l’armée concernant la population de l’ex-quartier expérimental ont été régulièrement attaquées et abîmées. Enfin, il est en quelque sorte dans les mentalités de vivre dans cet anonymat administratif car il serait gage de liberté.
Bref, le Maire énonce une réalité que vous connaissez, même s’il peut vous sembler qu’il manipule cet état de fait d’une certaine façon pour accréditer son propos. ))



** TROISIÈME TOUR DE JEU **


Le tour de jeu reste le même : @Riley Emerson > @Eugen Talleyrand > @Harper Beckett > @Lily R. Holloway > @Rachel Cleveland > Osburn et Woodrow (MJ, @Downfall)

RILEY, EUGEN, HARPER, CHARLIE // Des réponses ont été données, vous pouvez à présent y réagir en sollicitant à nouveau la parole.
Vous percevez que les agents chargés de la sécurité sont tendus et en hyper-vigilance. Lors d'un rare moment de silence, vous entendez des voix portées par des mégaphones depuis l'extérieur ; voix scandant des slogans invitant Woodrow et Osborn à rentrer chez eux et les accusant de meurtrir Downfall.
Si vous le souhaitez, vous pouvez encore faire intervenir une autre personne dans le public : celle-ci peut rebondir sur votre question, ou, à l'inverse, vous pouvez rebondir sur la sienne.

LILY // La personne que tu approches te lance un regard inquiet, presque suspect. Tu lui demandes de se lever afin de procéder à une fouille un peu à l'écart de la conférence.
Dans l'oreillette, la sécurité à l'extérieur vous signale que la foule s'agite mais reste encore contenue et docile. Le récepteur qui diffuse ce qu’il se passe dans le tribunal n’a toujours pas pu être saisi dehors.

RACHEL // Tu souhaites faire perdurer les échanges commencés. Tu seras certainement à nouveau interpellée afin de répondre à d’autres questions et remarques.


** JET DE DÉS **


Chers participants, nous allons vous demander encore un jet de dé (lien) dont le résultat aura encore un impact sur la foule à l'extérieur.
Vous ne connaîtrez les effets de la somme de vos scores qu'au prochain tour du MJ.

Résultats:

Vous allez tous jeter un second dé.

RILEY, HARPER, CHARLIE, EUGEN, votre résultat définira comment vous êtes perçus par le Maire Osborn et le Procureur Woodrow (sur un continuum allant d'une certaine sympathie à la considération de votre personnage comme une menace à neutraliser), ce qui ne sera pas sans conséquence future (effet passif).

LILY, ton résultat indiquera comment réagit la personne approchée et la poursuite des investigations pour trouver l'émetteur radio. Tu dois effectuer ce second jet de dé avant de répondre.

RACHEL, ton résultat définira l'effet de ton positionnement politique sur le public présent dans la salle de conférence mais aussi dehors, puisque tes paroles sont entendues par la foule grâce à la radio (effet passif).

Résultats:


** INTERPRÉTATION DE DÉS **


→ A l'exception de Lily, vous connaîtrez l’interprétation des dés lors de la prochaine intervention du MJ. Le troisième tour peut donc commencer dès à présent.
Veillez cependant à jeter vos dés le plus rapidement possible, merci !

@Lily R. Holloway: la personne que tu suspectes t'accorde un regard troublé en te voyant s'avancer vers elle. Elle accepte de te suivre lorsque tu lui demandes discrètement de se lever. Cependant, votre mouvement attira l'attention des rangs des personnes assises sur les deux derniers rangs. Vous n'aurez le droit qu'à des regards intrigués. Tu pourras procéder à sa fouille, mais tu ne trouveras rien sur cette personne.
Les recherches se poursuivent dans un climat tendu. La hiérarchie vous demande de trouver « très rapidement » le suspect.


Bon jeu !



Dernière édition par Downfall le Mar 30 Mar - 14:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyLun 29 Mar - 9:00

Les questions des uns et des autres sont pertinentes. Je coule un regard en coin à Harper, plutôt content de voir qu’elle ne laisse pas sa colère prendre le pas sur le reste. Ce ne serait pas particulièrement constructif et, à l’heure actuelle, nous n’avons pas besoin d’attiser des braises déjà brûlantes.

Je réalise que la place de Rachel Cleveland, entre eux et nous, est pour le moins délicate. Pour autant, elle se livre à un exercice d’acrobate plutôt efficace. Même si à trop ménager la chèvre et le chou, cela finira par agacer tout le monde. Tout du moins, c’est l’impression que j’en ai.

Et j’ai un sourire sans joie quand le Maire entonne son petit discours. « Merci pour le cours d’histoire. Mais je pense que personne n’avait oublié l’assassinat du Maire et la précipitation avec laquelle vous en avez profité pour nous sucrer toute autonomie à cause de l’action d’une seule personne, n’ayez pas d’inquiétude là-dessus. Vous avez eu plus d’un an et demi pour organiser des élections. Et j’ai ouïe dire qu’il faut moins de temps que cela pour le faire en général. Alors, n’utilisez pas le fait que la moitié d’entre nous refuse de se présenter à vous comme excuse. Si vous aviez voulu en faire, ce serait déjà acté. Et là vous auriez pu mettre en avant le peu de votants ou d’inscrits. Vous faites les choses à l’envers parce que c’est ce qui vous arrange. » J’ai un temps avant de lever un sourcil. « Et, pour rappel, Downfall n’a pas la moindre envie d’être intégrée. Vous avez décidé que nous n’étions pas capables d’être autonomes. Pas nous. Si vous nous traitez comme des enfants turbulents incapables de se tenir, ne vous étonnez pas qu’en face, nous agissions comme tel. » Agacé moi ? Si peu. Mais leur condescendance m’insupporte.

J’écoute en silence le Procureur quand il prend la parole, sentant mes mâchoires qui se contractent avant que je ne souffle, d’une voix plus sèche. « Ces excès de zèle n’ont rien d’isolé. Venez passer une journée aux urgences, vous saurez vraiment de quoi vous parlez. » Et, alors que je reprends ma respiration, on peut entendre les slogans de l’extérieur. « Vous voyez ? Ils n’ont pas besoin de s’enregistrer auprès de l’administration pour se faire entendre. Vous ne pourrez pas vous cacher derrière la répression ou la paperasse. Cette ville est à eux. Pas à vous. Ne l’oubliez pas dans vos prises de décisions unilatérales. » Et je tends le micro à qui le voudra, me rasseyant alors que je me demande ce qui pourrait sortir de bon de tout ça. Au moins, si j’avais le moindre doute sur les intentions du Maire ou du Procureur, voir avec quelle aisance ils manipulent les mots me fait bien comprendre à quel point nous allons devoir marcher sur des œufs.

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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyVen 2 Avr - 0:01



Le micro me revient finalement, à mon tour de reprendre la parole : « Tel une espèce invasive, les forces et politiques des Etats-Unis d’Amérique se sont imposées dans notre cité, notre foyer, sans chercher à en connaitre le fonctionnement. » Voilà une tournure de phrase qui va avoir le mérite d’attirer l’attention sur moi, je serais prêt à le parier. Je m’éclaircis encore la gorge, il sera dur de faire mieux que ce médecin des urgences, ses arguments et la façon dont il les avance sont tout à fait remarquable.

Je ne peux retenir un sourire sans joie, trop heureux de pouvoir piéger un politicien professionnel à son propre jeux : « Une de vos tournures de phrase m’indigne monsieur le maire. Elle m’indigne et provoque en moi un sentiment très déplaisant. « Suite à la reconnaissance de votre existence en 2016 » C’est bien les mots que vous venez de dire à l’instant ? Monsieur le maire, monsieur le procureur, une question me brûle les lèvres alors. Quand des obus de gros calibres et des bombes à sous-munitions, dont l’usage est d’ailleurs prohibé dans le cadre de la guerre, sont tombés sur nos maisons, sur nos vies, sur nos enfants, nos femmes, maris, parents… quand cela est arrivé, nous n’existions donc pas à vos yeux ? » Voilà une vérité qui aurait le mérite de devoir être tranché, j’avais vécu ces bombardements et j’en garde un souvenir très amer. Je rajoute d’ailleurs une petite pique : « Vous noterez que c’est une question fermée monsieur le maire, elle n’implique que deux réponses. Oui ou non. Toute autre réponse serait de facto un mensonge et de la langue de bois, vous en conviendrez et nous sommes là pour parler franchement. »

D’ailleurs, je profite de ce micro pour m’adresser à mes compatriotes, il est temps de faire bouger un peu les choses : « Il me semble messieurs dames de l’assemblés, journalistes et gens qui manifestent pacifiquement dehors, que ce qui n’existe pas aux yeux des Etat-Unis, doit être bombardé et que quand nous avons la chance d’être reconnu comme existant. Nous devons plier la nuque sous la botte d’un oppresseur qui ne daigne pas reconnaitre nos particularités. » Ce n’est plus une question, c’est une affirmation, une indignation, que nous sommes nombreux à ressentir. J’aimerai obligé le maire à se prononcer franchement sur la situation, mais je doute d’y arriver autrement que par l’indignation populaire.

Et… malheureusement, je me laisse aussi aller à une pique : « J’ai une dernière question monsieur le maire. Comment faites-vous pour vous regarder dans un miroir, en sachant toutes les souffrances que vous provoquez et tous les crimes que vous niez ? » Je ne crains pas de payer pour ce que je viens de dire et les rires de la salle me font dire que j’ai tiré juste.
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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyLun 5 Avr - 20:14

Je reprends le micro, alors que je commence à perdre mon calme apparent. Mais bon, je parviens à me faire plus caustique qu’agressive pour le moment, tout va bien.

Dans le premier cas, tous les enfants nés ici sont de fait, des citoyens américains – c’est le XIVe amendement de la Constitution Américaine – et nous n’avons donc aucun besoin de votre incroyable magnanimité.
Dans le second cas, ma foi, ai-je besoin d’en dire plus ? Peut-être pouvons-nous être assimilés à un Territoire autonome ? Que les Etats-Unis auraient la responsabilité d’administrer ? »
 

Je les regarde à tour de rôle, m’arrêtant un instant sur la conseillère.  

« Comme l’a indiqué Madame la conseillère Cleveland, il s’avère que les Etats-Unis sont signataires de la Charte de l’ONU, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, n’est-ce pas ? »   J’ai un léger silence avant de reprendre en jetant un coup d’œil à mes notes, même si je n’en ai aucun besoin. « Peut-être suis-je trop jeune pour comprendre, et vous me pardonnerez sans doute dans ce cas-là, en éclairant mon incompréhension de vos lumières.
Je ne vais pas citer tous les articles qui sont enfreints, mais je me suis permis de vous imprimer les documents, pour rappel et informations personnelles. Si vous permettez… »
 Je tends à l’un des assistants de jolis petits cahiers reliés, contenant la DUDH, la Charte de l’ONU ainsi que divers documents du même acabit, laissant d’autres circuler dans la salle. « Toutefois… Il me semble plus que nécessaire d’en rappeler quelques fondamentaux. La DUDH rappelle que ‘Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.’ Ou encore que ‘tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne’. Mais tout le monde sait cela.
Oh, un de mes préféré, l’article 13. Vous voyez lequel ? Celui qui parle de la liberté de circulation en dehors et à l’intérieur d’un Etat. Je rebondis donc sur le barrage militaire et sa raison d’être. Etant donné que l’article 2 indique bien qu’aucune distinction ne peut être fondée sur le statut politique, international ou autre du pays ressortissant, qu’il soit indépendant, non autonome ou… ah sous tutelle. C’est bien notre situation non ?
Concernant la prise de la mairie, il y a eu des précédents, en dehors des murs que vous avez érigés, de maires assassinés ou morts durant leur mandat. Il n’y a pourtant aucune trace d’état d’urgence, de mise sous tutelle ou de prise de pouvoir comme cela est le cas ici. Et si l’on veut revenir sur les élections, l’article 21 de cette même Charte me semble plutôt adéquat, je vous laisserais le lire.

Concernant la Charte de l’ONU, j’attirerais juste votre attention sur le Chapitre XI, qui fait référence aux territoires autonomes. Si nous ne faisons pas partie des Etats-Unis, alors cela nous concerne. Les points évoqués sont… passionnants. »
 

J’inspire profondément. J’ai beaucoup trop parlé, mais tant pis.

« Je vais revenir sur un dernier point avant de rendre le micro. Le premier que j’ai abordé. J’ai des dizaines de témoignages et de preuves. Ce ne sont pas des cas isolés. Ce ne sont pas des excès de zèle malheureux. Votre politique met en danger chaque citoyen de Downfall. Votre politique met plus à mal la sécurité et la vie de Downfall et de ses habitants que tous les pseudos-terroristes que vous prétendez vouloir arrêter.
Ecoutez-les. Ecoutez-nous. Nous n’avons pas besoin de vous. Nous existons. Que vous le vouliez ou non, nous existons. »
 

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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptySam 10 Avr - 12:52


Ain’t talking no tall tales friends

Les élus, la foule et les flics

C'était tendu. Lily pouvait sentir l'ambiance de la salle s'alourdir, ainsi que l'anxiété de ses collègues. Tous ne s'inquiétaient pas pour les mêmes raisons, mais la finalité était la même : ça pouvait partir en couille à tout moment.
Lily arriva à la hauteur du gars qu'elle avait repéré. Son instinct était certainement rouillé, mais elle ne voulait prendre aucun risque : il serait fouillé, tout comme ses affaires, et mieux valait pour tout le monde qu'il n'oppose aucune résistance. Elle eut droit à quelques regards curieux, certains plus insistants que d'autres, et en profita pour jeter un œil à l'assistance, au cas où cette « extraction » mettait quelqu'un en sueur, mais ne vit rien d'autre que des émotions fluctuantes, accordées au discours des « représentants » de la ville.

Une fois à l'écart, elle entama la fouille, exercice depuis longtemps oublié. Etrangement, il lui était très désagréable d'imposer ça à quelqu'un, alors même qu'elle ne s'était jamais posée la question auparavant. Peut-être avait-elle trop subi l'abus de pouvoir et d'autorité depuis son arrivée à Downfall pour apprécier en user sur quelqu'un d'autre. Peut-être qu'après avoir été mise de l'autre côté des barreaux et connu les dérives de la milice de la ville, elle avait oublié le sens qu'elle mettait derrière ce travail.
Mais ce n'était ni lieu, ni le moment pour avoir des états-d'âmes. Parce que Downfall lui avait aussi appris la survie, et l'égoïsme qui y est corrélé. Il y avait peu de chance qu'elle se fasse tuer pour une radio, mais elle ne prendrait pas le risque de sous-estimer la colère des habitants maltraités de la ville. « Tout est en ordre, Monsieur, merci pour votre coopération. Vous pouvez regagner votre place. ».

Lily porta machinalement une main sur son oreillette, lorsque la voix à l'intérieur de celle-ci commença à s'exciter : « Bougez-vous le cul, ça peut s'enflammer à tout moment ! ». Ok message reçu. D'un regard entendu, ses collègues et elle se répartir le travail : passer en revue la liste des invités, repérer les comportements suspects et fouiller les locaux. Elle s'occupa de la liste : un intrus s'était peut-être glissé parmi eux et, à défaut, elle pourrait cibler les personnes les plus susceptibles de foutre la merde en jetant un oeil aux fichiers judiciaires. Oui, c'était du déterminisme, mais au point où elle en était, elle n'avait que peu d'autres options. Cet émetteur pouvait être n'importe où.


egotrip





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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyDim 11 Avr - 18:27


Aint' talking no tall tales friends




Rachel sourit durement. Quoique puisse en penser ses deux invités, ce n’est pas un débat, ce n’est pas un jeu. Elle sait ce qu’il faut pour apaiser Downfall : être transparent, écouter, traiter. Un jeu impliquerait du challenge, or, Rachel est chez elle. Si Osborn et Woodrow ne veulent pas de son aide, elle ne pourra leur épargner la vindicte populaire.

Conformément à ses principes, elle écoute la colère crue, les arguments fâcheux et imparables, exprimés avec une liberté qu’elle ne possède pas. Une micro-expression de satisfaction brise son impassibilité lorsqu’Emerson et Talleyrand évoquent les bombardements et l’annexion ; un soupir de bonheur lui échappe presque lorsque Beckett utilise à son tour le Droit international – aucune musique n’est plus chantante.

« Il me semble que la présence d’institutions correctes dès leur plus jeune âge aident les Angelins dans leur rapport à l’autorité, ce qui n’a jamais été le cas pour Downfall. Au vu du caractère indispensable des institutions dans le développement d’un individu et de sa citoyenneté, je peine à envisager l’intégration de Downfall à Los Angeles sans un déblocage de fonds. Etant celle qui a rédigé les dossiers appuyant nos demandes auprès du gouverneur, je suis prête à plaider une nouvelle fois notre cause, en mettant en lumière l’urgence de notre situation. Les caisses de la Californie ne sont certes pas inépuisables, pourtant, les financements externes ne sont pas à l’arrêt. Nous ne demandons même pas des restaurations visant à nous placer à la pointe du progrès, mais simplement à ce que nos bâtiments ne tombent pas en ruine. Il s’agit d’un minimum.

Monsieur le Procureur, étant donné que les actes de violence policières ne sont pas isolés à l’échelle du pays, il serait étonnant que ce soit le cas à celle de Downfall. Les manifestations ayant secoué les Etats-Unis l’année dernière ont également pris place dans le centre de Los Angeles, ont compté deux fois plus de membres que la population totale de Downfall, et ont réclamé – à tort ou à raison – l’arrêt du financement des forces de l’ordre. Cette défiance ne nous est donc pas unique et montre que nous avons plus de points communs avec les Angelins que nous le pensions. À la maigre différence que ceux-ci – comme l’a souligné Mademoiselle Harper, même en cas de rupture du pacte social, ne voient pas leurs droits fondamentaux retirés. »


Cette volonté de minimiser des faits lui est inconcevable. Le déni ne convaincra personne. Gracieusement, elle offre une porte de sortie.

« Peut-être que ces cas de violence ne vous parviennent pas. Serait-il possible, Docteur Emerson, de nous transmettre le nombre de patients hospitalisés pour ce motif ? De manière anonyme, pour respecter le secret médical. Bien que tous n’ont pas la volonté ou les moyens de recevoir des soins de vos équipes, une discordance entre ces données et le nombre de plaintes permettrait d’alerter le Procureur sur l’ampleur du problème.

Ceci étant dit, je tiens à rappeler que la tutelle de Los Angeles n’a pas véritablement démarrée lors de l’assassinat de Jack. Les forces de l’ordre détachées directement de la mairie outre-mur et ne répondant pas aux directives du chef de l’exécutif local n’ont pas davantage su empêcher les deux attentats qui m’ont blessée, ont tué un de nos fonctionnaires et provoqué la mort de mon époux. Bien que je comprends tout à fait l’instauration d’un état d’urgence dans un contexte aussi dangereux, voilà plus de six mois que l’instigateur a été arrêté. Pourtant, nous stagnons.

Je rejoins le Maire sur la nécessité d’un véritable recensement de notre population. Bien que je comprenne vos craintes, habitants de Downfall, il n’est envisageable nulle part sur le globe de vivre en dehors des administrations. Ne voyez pas cela comme un moyen de pression de l’Etat, mais comme le droit de voir votre existence reconnue par celui-ci, le droit d’accéder aux institutions qui vous serviront et que vous financerez. Ainsi fonctionne la société.

M. Osburn, par votre silence sur ma proposition de plan d’action pour légaliser et assainir notre situation, j’en déduis que l’idée est adoptée. Le recensement devra constituer l’une de ses pierres fondamentales, mais pas son ouverture. »


Résumé:

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MessageSujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends   [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends EmptyMar 13 Avr - 19:50



Ain’t talking no tall tales friends

Courthouse, 20 mars 2021, 11h00

Le dialogue était crispé. Les points de vue des deux politiciens étaient insupportables, provoquant une vague de franche indignation dans les rangs du public. Chacun affûtait son cynisme pour mieux inciser la prise de parole du Maire Osborn et du Procureur Woodrow. Tous deux conservèrent cependant leur calme, orchestrant leurs pensées afin de faire réponse à cette nouvelle salve de constats, critiques et attaques.

Frank Obsorn savait sa posture inacceptable. Downfall avait souffert, plus qu'elle ne l'aurait du. Parce qu'elle avait effrayé et agacé les administrations passées qui avaient alors voulu la réduire au silence. D'où la longue et pérenne absence de représentants officiels et d'élus jusqu’aux Cleveland ; d'où les bombardements à intervalle trop régulier jusqu'en décembre 2015 ; d'où l'exclusion de cette enclave du droit international, condamnée à être une sorte de tâche aveugle juridique. Leurs dénonciations et revendications étaient justifiées. Mais ces personnes oubliaient quelque chose : la petitesse du Maire Osborn dans la machinerie politique de tout un pays. Il n'était pas tant un médiateur qu'une sorte de sas entre Downfall et le gouvernement américain. Quelque peu las de ce constat – celui de son impuissance -, Osborn reprit la parole d'une voix dénuée de toute émotion :« J'entends chacun de nos mots. J'entends votre révolte et votre indignation. Mais je ne peux vous adresser à chacun une réponse qui vous satisfera ni répondre de tout. Beaucoup de chose se sont passées sans que je ne sois encore concerné par Downfall. Je ne suis votre Maire que depuis septembre 2019. Cependant, Downfall étant à présent sous ma tutelle, il est de mon devoir d'essayer de comprendre votre fonctionnement et de vous représenter auprès de l’État. Mais il est aussi de mon devoir de vous signifier que ce que vous appelez « répression et paperasse » désigne selon moi plutôt sécurité intérieure et administration bureaucratique. J'aimerai que nous trouvions un terrain d'entente. » Il marqua une brève pause, pas certain de devoir aller sur ce terrain là, mais il s'entendit alors dire : « Vous ne voulez pas d'une intégration, mais une autonomie. Celle promise à la sortie des actions répressives de 2015.... D'ailleurs, vous avez raison Monsieur Talleyrand, Downfall existe, pas tant sur un plan administratif que territorial, social et humain. L'Insurrection Act est déclaré depuis des années concernant ce quartier, ce qui autorise, suite à une décision présidentielle, le déploiement de l'armée américaine sur ce territoire, et ce, afin de mettre un terme aux troubles civils, à l'insurrection et à la rébellion. Downfall refusait d'obéir à l'autorité fédérale, et régulièrement des groupuscules terroristes y émergeaient... Ces décisions n'étaient pas les miennes mais celles des administrations passées. Encore une fois, je ne peux répondre que de la mise sous tutelle. » Cela ferait réponse à la rhétorique de cet entrepreneur de Skid Row : il n'était pas responsable de ce scandale proche du crime contre l'humanité. « Pour vous répondre Mademoiselle Harper, j'évoquerai l'exception Downfallienne. Sa si grande spécificité. Nul précédent ans l'Histoire... Rien de satisfaisant dans cette réponse, je le sais. Mais vous pointez un élément de réflexion qui anime aussi la Californie et le gouvernement des États-Unis d'Amérique : le statut de Downfall en qualité de territoire. Downfall doit-elle être à tout prix incorporée ? Ou bien peut-elle être finalement reconnue comme un territoire non incorporé mais organisé ? Ces questions là sont actuellement débattues. Mais dans tous les cas – et j'apprécie le soutien de la Conseillère sur ce point – le recensement et la régularisation de la population restent primordiaux, pour que vos besoins en tant que citoyens soient reconnus, évalués, financés. Car, ne nous le cachons pas, l'aspect sauvage, instable et indiscipliné de votre quartier effraie les investisseurs publics et privés. Peu de partenaires sont prêts à venir travailler à Downfall. » Osborn savait qu'on pourrait lui rétorquer le financement d'une économie plus locale, c'est-à-dire en donnant les moyens à des entreprises downfalliennes de réhabiliter leur quartier, mais la main d’œuvre n'était pas suffisante, tant en terme de nombre que de formation. Downfall aurait à accepter des avis extérieurs à son fonctionnement malgré ses revendications autarciques pour pouvoir fonctionner selon les règles de ce pays auquel ils appartenaient, quel qu’en soit leur sentiment d'étrangeté. « D'autant que ce quartier n'est pas assez riche pour subvenir à ses propres besoins. » D'où la problématique de cette autonomie tant désirée.

Tandis que Frank ramollissait quelque peu sa garde face à la vindicte populaire – concédant de façon pathétique son impuissance -, le Procureur Woodrow jaugeait les participants de ce pseudo-débat. Des enquêtes préliminaires avaient été faites sur chacun, mais il apparaissait à présent évident que cet urgentiste et que l'étudiante en médecine étaient de potentielles menaces. Marshall ne serait d'ailleurs pas étonné qu'ils aient des liens avec les Silent Rats. Il allait se pencher sur leur cas.
Celui de la Présidente des Blackened Beauty lui était déjà connu. Il ne supportait pas cet orgueil avec lequel cette maquerelle pétrie de bonne conscience se pavanait. Pour sûr, elle avait des liens avec le groupuscule terroriste. Woodrow allait constituer un dossier sur elle ; un dossier qui lui permettrait de la foutre derrière les barreaux.
Le type de Skid Row lui paraissait bien moins hostile. Certes, il était agaçant avec ses grandes phrases et effets de rhétoriques, mais Woodrow appréciait cet aplomb avec lequel il s'agitait.
Au final, la suite de l'échange avec le public s'était décentrée des violences policières pour d'autres problématiques. On l'accusait cependant de mener une politique répressive qui portait atteinte à la sécurité de la population. « La seule population malmenée est celle délinquante et criminelle » clama t-il, non sans porter un regard suspicieux sur l'assemblée. « Quant à l'état d'urgence, il perdurera tant que ce sera nécessaire. Si la menace terroriste est moins importante, elle existe toujours. De plus, l'influence actuelle des narcotrafiquants me fait craindre une potentielle prise de pouvoir qui mettrait Downfall en péril. » Il laissa ses grands mots tomber dans un silence tendu.

Dehors, la foule se canalisait d'elle-même, s’auto-disciplinant afin de ne pas donner raison aux accusations de ces politiques. Les Downfalliens n'étaient pas des « sauvages » et ils croyaient en une organisation politique et sociale qui leur permettrait de répondre de leurs devoirs tout en bénéficiant de leurs droits. Alors, c'était avec une attention appuyée qu'ils écoutaient les paroles d'Emerson, Talleyrand, Beckett et Cooper depuis la radio, chacun se reconnaissant dans les différents styles d'interpellation et d'argumentation. Les manifestants relayaient les paroles dans les rangs plus éloignés. Certains découvraient avec enthousiasme et velléité le Droit International.L'espoir était permis !
D'autant qu'ils avaient la Conseillère Cleveland. Celle qui avait obtenu sa place par népotisme - et s'était ainsi attirée la méfiance voire la défiance des citoyens qu'elle représentait – était à présent perçu comme une pierre angulaire de cet espoir. Elle contribuerait à l'établissement de ces droits qui manquaient tant au respect de leur dignité. Elle saurait faire valoir les spécificités de cette ville tout en faisant de Downfall une zone de droit, libérée de sa criminalité qui ne leur avait jamais profité. En tout cas, ils voulaient y croire.




** QUATRIEME TOUR DE JEU **


Le tour de jeu reste le même : @Riley Emerson > @Eugen Talleyrand > @Harper Beckett > @Charlie Cooper > @Lily R. Holloway > @Rachel Cleveland > Osburn et Woodrow (MJ, @Downfall)

Petit mot du MJ : Sachez que je trouve l'ensemble de vos remarques très intéressantes mais je ne peux répondre à cette densité. J'essaye donc de condenser au mieux les propos de Osborn et Woodrow afin de donner quelques éléments à penser et à débattre. Je suis désolée si vous avez l'impression que je passe à côté de certaines de vos paroles. N'hésitez donc pas à revenir sur certains points que j'aurai négligé dans mes réponses, quitte à accuser une tentative de passer sous silence ces points de la part des deux politiques.

RILEY, EUGEN, HARPER, CHARLIE // L'échange continue. Vous pouvez continuer de réagir en sollicitant à nouveau la parole. Sachez qu'il s'agira certainement des derniers échanges possibles... En effet, vous comprenez qu'il se passe quelque chose dans la salle ; quelque chose qui agite les agents chargés de la sécurité. Pourtant, la foule dehors demeure pacifique et plutôt calme.
Vous avez également senti le regard du Procureur se poser sur vous, avec une grande méfiance et une hostilité à peine voilée pour Charlie, Riley et Harper, tandis que l'homme eut un rictus amusé en observant Eugen (effet passif de l'un de vos précédents jets de dés).

LILY // Tu continues tes recherches. Un nouveau suspect est repéré et va être appréhendé.

RACHEL // Tu souhaites favoriser la communication entre le public et les deux politiques, convaincue que quelque chose d'intéressant pourrait naître de tout cela. Tu sens qu'Osborn ne veut pas de Downfall et de ses problématiques, et qu'il y a là une ouverture pour peser plus lourdement dans les décisions qui seront en prendre pour l'ex-quartier expérimental.
Alors que c'est à toi de prendre la parole, une personne dans le public est appréhendée par les forces de l'ordre.


** JET DE DÉS **


CHERS PARTICIPANTS, nous allons vous demander encore un jet de dé (lien) dont le résultat aura encore un impact sur la foule à l'extérieur (que vos dés ont gardé calme depuis le début). Vous ne connaîtrez les effets de la somme de vos scores qu'au prochain tour du MJ.

Résultats:

LILY, tu vas jeter un second dé afin de définir comment l'interpellation du suspect avec l'émetteur va se dérouler.

Résultat:


** INTERPRÉTATION DES DÉS **


→ Vous connaîtrez l’interprétation du dé de la foule lors de la prochaine intervention du MJ ; soit au 5ème tour.

→ Interpellation du porteur de l'émetteur : sera connue avec la réponse de Lily
LILY, ta réponse introduira et actera l'interpellation de la personne suspectée de porter l'émetteur radio.
RACHEL, ta réponse et réaction interviendront alors qu'une personne du public est soudainement interpellée.
RILEY, EUGEN, HARPER, CHARLIE, cet effet sera à inclure dans vos réponse qu'au cinquième tour, c'est-à-dire après la prochaine intervention du MJ.


>> Le quatrième tour peut d'ores et déjà débuter <<


Bon jeu !



Dernière édition par Downfall le Sam 17 Avr - 20:27, édité 1 fois
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